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Citations

Dernières citations mises en ligne

Pour les créateurs à venir, de grands défis à relever

« Il y a là, pour les créa­teurs à venir, de grands défis à rele­ver. Ils devront trou­ver des mots pour s’en sor­tir, des formes pour renou­ve­ler les termes d’un contrat tacite entre leurs arts et les socié­tés qui les envi­ronnent. Elles atten­dront d’eux des repré­sen­ta­tions non pas fer­mées sur elles-mêmes, ni grandes ouvertes sur le vide, mais dis­po­nibles encore pour des médi­ta­tions par­ta­gées, pour un agir dont les moda­li­tés spa­tiales res­tent à construire. Les paga­nismes antiques peuvent être pour eux de puis­sants inspirateurs. »

Jean-Fran­­çois Gautier
La Poly­pho­nie du monde (conver­sa­tions avec Maxime Rey­nel), édi­tions Kri­sis, 2022

Si donc nous-mêmes, nous n’avons pas la sagesse…

« Si donc nous-mêmes, nous n’avons pas la sagesse ni le mode de vie qu’il faut, ce n’est pas à la peti­tesse de notre patrie, mais à nous-mêmes que nous devons nous en prendre. »

Plu­tarque
Vies Paral­lèles II, Vie de Démos­thène, trad. J. Alexis Pier­ron, édi­tions Gar­­nier-Flam­­ma­­rion, 1996

Le visage de cette contrée était sombre et fantastique…

« Le visage de cette contrée était sombre et fan­tas­tique : la guerre en avait balayé la grâce et y avait impri­mé ses traits d’airain, pour l’effroi du contem­pla­teur solitaire. »

Ernst Jün­ger
Orages d’acier (In Stahl­ge­wit­tern), 1920, trad. Hen­ri Plard, édi­tions Le Livre de Poche, 1989

Le matin, quand tu as de la peine à te réveiller…

« Le matin, quand tu as de la peine à te réveiller, dis-toi : je me réveille pour accom­plir mon tra­vail d’homme. Se peut-il que je sois de mau­vaise humeur alors que je vais accom­plir la tâche pour laquelle je suis  ? Suis-je consti­tué pour res­ter cou­ché bien au chaud sous les couvertures ? »

Marc Aurèle
Pen­sées pour moi-même, trad. Fré­dé­rique Verv­liet, édi­tions Arléa, 2004

La vérité… La vérité…

« La véri­té… La véri­té… Il y a quelque eupho­rie à la voir s’approcher… »

Jean Ras­pail
Moi, Antoine de Tou­nens, roi de Pata­go­nie, édi­tions Albin Michel, 1981

Une fois de plus, la monarchie se révèle être…

« Une fois de plus, la monar­chie se révèle être, en creux, d’une moder­ni­té criante face aux pro­blèmes actuels. De fait, le roi n’est l’homme d’aucun par­ti, d’aucun lob­by, notam­ment finan­cier, puisqu’il ne doit son trône à per­sonne si ce n’est à sa nais­sance et à la providence. »

Louis-Alphonse de Bourbon
« Que Pâques soit un moment d’es­pé­rance indi­vi­duelle et de renou­veau social », Marianne, 7 avril 2023

Je commençai, dès ce temps-là, à m’intéresser à l’histoire…

« Je com­men­çai, dès ce temps-là, à m’intéresser à l’his­toire (…). Par­mi ses per­son­nages, Caton d’Utique me tou­cha, à qui plai­sait, non la cause vic­to­rieuse, mais la cause vain­cue. Comme d’autres, je trou­vais dans la fresque de l’Univers les ombres plus frap­pantes que les lumières, et plus pro­fondes, et dans la tris­tesse le recueille­ment pro­pice à la médi­ta­tion – Hec­tor et Han­ni­bal, les Indiens et les Boers, Mon­te­zu­ma et Maxi­mi­lien, empe­reur du Mexique. »

Ernst Jün­ger
Abeilles de verre (Glä­serne Bie­nen), 1957, trad. Hen­ri Plard, édi­tions Chris­tian Bour­gois, 1971

Pour mériter la paix, il ne suffit pas de ne pas désirer la guerre…

« Pour méri­ter la paix, il ne suf­fit pas de ne pas dési­rer la guerre. La véri­table paix sup­pose un cou­rage qui dépasse celui de la guerre : elle est acti­ve­ment créa­trice, éner­gie spi­ri­tuelle. On la conquiert en maî­tri­sant d’abord son démon inté­rieur, en ban­nis­sant de sa vie per­son­nelle la haine, source de discorde. »

Ernst Jün­ger
La paix, 1943, trad. Banine et Armand Petit­jean, édi­tions La Table Ronde, coll. La Petite Ver­millon, 1992

Il ne s’agirait pas de mépriser le monde…

« Il ne s’agirait pas de mépri­ser le monde, ni de mani­fes­ter l’outrecuidance de le chan­ger. Non ! Il suf­fi­rait de ne rien avoir en com­mun avec lui. L’évitement me parais­sait le mariage de la force avec l’élégance. Orches­trer le repli me sem­blait une urgence. »

Syl­vain Tesson
Sur les che­mins noirs, 2016, édi­tions Gal­li­mard, coll. Folio, 2019

Actuellement, le rapport entre les métropoles et les anciennes colonies s’est inversé…

« Actuel­le­ment, le rap­port entre les métro­poles et les anciennes colo­nies s’est inver­sé et sou­vent le monde occi­den­tal, pas­sant à l’autre extrême, fait preuve d’une com­plai­sance servile. »

Alexandre Sol­jé­nit­syne
Le déclin du cou­rage, dis­cours à l’université de Har­vard du 8 juin 1978, trad. Gene­viève et José Johan­net, édi­tions Les Belles Lettres, 2014

Tu es un grand homme ? Peut-être…

« Tu es un grand homme ? Peut-être, mais com­ment en aurai-je la preuve si la For­tune ne te donne jamais l’occasion de mani­fes­ter ton cou­rage ? Si tu des­cends dans l’arène olym­pique sans qu’aucun concur­rent ne t’y suive, tu auras les lau­riers, sans doute, mais pas la vic­toire ! »

Sénèque
La Pro­vi­dence, édi­tions Arléa, trad. Fran­çois Ros­so, 1996

Tout ce qui dépasse la mesure est nuisible…

« Tout ce qui dépasse la mesure est nui­sible. Et ce qu’il y a de plus dan­ge­reux, c’est le manque de tem­pé­rance dans la quête du bon­heur : le cer­veau se trouble, l’esprit est enva­hi d’i­nu­tiles fan­tasmes, une épaisse couche de brouillard rend floue la limite entre vrai et faux. Ne vaut-il pas mieux sup­por­ter, grâce à la ver­tu, une suc­ces­sion de maux plu­tôt que de se lais­ser écra­ser par un bien-être infi­ni et déme­su­ré, en mou­rant dou­ce­ment d’i­na­ni­tion, en étouf­fant d’indigestion ? »

Sénèque
La Pro­vi­dence, édi­tions Arléa, trad. Fran­çois Ros­so, 1996

Ce qui n’échappa pas…

« L’expression ver­bale, ou lèthé, ce qui n’échappa pas”, est très impor­tante. Sa forme nomi­nale tar­dive alè­théïa a été tra­duite en fran­çais par véri­té”. Mais il faut être pru­dent ; dans le contexte homé­rique, cette véri­té (le mot n’apparaît que deux fois dans l’Iliade) n’est pas une essence abs­traite, un abso­lu situé hors du monde et per­met­tant de dis­tin­guer le vrai du faux ; il s’agit plu­tôt d’une occa­sion vécue, liée à la saga­ci­té, à la pers­pi­ca­ci­té, au dis­cer­ne­ment, à l’effort de contour­ner ce que la perception oublie” de voir. »

Jean-Fran­­çois Gautier
La Poly­pho­nie du monde (conver­sa­tions avec Maxime Rey­nel), édi­tions Kri­sis, 2022

Si le sacré a semblé un temps disparaître…

« Si le sacré a sem­blé un temps dis­pa­raître, c’est qu’il était ailleurs que là où on l’a cher­ché. Il n’était plus dans les reli­gions tra­di­tion­nelles qui per­daient toutes des fidèles. Mais les ques­tions autour des­quelles tourne le sacré, quant à elles, demeu­raient intactes. Il est cer­tain qu’elles frap­paient à d’autres portes et s’orientaient moins vers celles des Églises ins­ti­tuées que vers celles des sciences et des labo­ra­toires. Elles quê­taient là quelques véri­tés sur ce qu’il en est de la Vie, de l’Univers, de l’avenir des hommes et du monde. Mais les sciences n’étant pas com­pé­tentes sur ces sujets, elles n’avaient rien à répondre sur le fond. Leur absence de réponse, loin d’être un échec interne, est un simple constat de des­sai­sie des dossiers. »

Jean-Fran­­çois Gautier
L’univers existe-t-il ?, édi­tions Actes Sud, coll. Le génie du phi­lo­sophe, 1994

Dans la perspective de la Bible…

« Dans la pers­pec­tive de la Bible, la sur­ve­nue de la fin des temps est liée à l’avènement d’un sta­tut de l’humanité plus fon­ciè­re­ment éga­li­taire, plus homo­gène et plus paci­fique”. L’his­toire repo­sant sur le conflit, il n’y aura plus de conflits ─ donc plus de diver­si­té sus­cep­tible de dégé­né­rer” en affron­te­ments. La maî­trise n’aura plus de rai­son d’être ; toutes les formes d’ alié­na­tion” auront dis­pa­ru. Le monde sera trans­fi­gu­ré ; ce sera le contraire du monde. L’homme sera libé­ré de la civi­li­sa­tion. »

Alain de Benoist
Com­ment peut-on être païen ?, édi­tions Albin Michel, 1981

La grammaire” du monothéisme judéo-chrétien…

« La gram­maire” du mono­théisme judéo-chré­­tien n’est pas d’abord reli­gieuse, elle est morale. La bible est avant tout un livre moral, en même temps qu’un livre où s’exprime une cer­taine morale ; un livre que carac­té­rise l’hyper-moralisme dénon­cé par Arnold Geh­len. Le judéo-chris­­tia­­nisme mora­lise tout ; toute sphère d’activité humaine s’y trouve rame­née en der­nière ins­tance à la morale ; l’esthé­tique ou la poli­tique, pour ne citer qu’elles, perdent entiè­re­ment leur auto­no­mie ; dans l’ordre des affaires humaines, la Bible ins­talle les condi­tions d’apparition de la nomo­cra­tie. Ce pri­mat de la morale fait que Iah­vé est d’abord un juge, un dis­tri­bu­teur de sanctions. »

Alain de Benoist
Com­ment peut-on être païen ?, édi­tions Albin Michel, 1981

À l’origine du monothéisme…

« À l’origine du mono­théisme, Nietzsche pen­sait pou­voir iden­ti­fier la trace d’une ancienne alté­ra­tion de la per­son­na­li­té” : la marque d’une impuis­sance com­pen­sée. Pour ne pas perdre la face, celui qui ne peut pas pré­tend qu’il ne veut pas ─ ou que ce serait mal de vouloir. »

Alain de Benoist
Com­ment peut-on être païen ?, édi­tions Albin Michel, 1981

Dans le paganisme, on ne saurait séparer le bien du beau…

« Dans le paga­nisme, on ne sau­rait sépa­rer le bien du beau ; et c’est assez nor­mal, puisque ce qui est bien, ce sont d’abord les formes les plus ache­vées de ce monde. Par la suite, l’art ne peut lui-même être dis­so­cié de la reli­gion. L’art est sacré. Non seule­ment les dieux peuvent être repré­sen­tés, mais c’est en tant qu’ils peuvent être repré­sen­tés, en tant que les hommes en assurent per­pé­tuel­le­ment la re-pré­­sen­­ta­­tion, qu’ils ont un plein sta­tut d’exis­tence. Toute la spi­ri­tua­li­té euro­péenne repose sur la repré­sen­ta­tion comme média­tion entre le visible et l’invisible, sur la repré­sen­ta­tion au moyen de figures ima­gées et de signes qui s’échangent contre un sens inti­me­ment lié au réel, cau­tion même de cette inces­sante et mutuelle conver­sion du signe et du sens. La beau­té est signe visible de ce qui est bon ; la lai­deur, signe visible de ce qui est non seule­ment dif­forme ou raté mais mau­vais. »

Alain de Benoist
Com­ment peut-on être païen ?, édi­tions Albin Michel, 1981

Le monde, selon la Bible, doit être désacralisé…

« Le monde, selon la Bible, doit être désa­cra­li­sé. La nature doit ne plus être ani­mée” : les dieux doivent ces­ser d’y habi­ter et d’y don­ner à l’homme une image trans­fi­gu­rée de lui-même. Ce qui est le plus oppo­sé au mono­théisme judéo-chré­­tien, c’est la sourde reli­gio­si­té cos­mique, la sourde reli­gio­si­té de l’univers. »

Alain de Benoist
Com­ment peut-on être païen ?, édi­tions Albin Michel, 1981

Iahvé est le dieu qui refuse l’Autre…

« Iah­vé est le dieu qui refuse l’Autre, le dieu qui, dans un pre­mier temps, se pose lui-même comme supé­rieur aux autres dieux, puis, dans un deuxième temps, qui déclare les tenir pour inexis­tants. Car l’autre dieu n’existe pas. Il est repré­sen­té comme un dieu, mais il n’est qu’une idole”, appa­rence de dieu, dieu sans valeur de dieu. Trans­po­sé sur le plan sécu­lier, ce rai­son­ne­ment paraî­tra légi­ti­mer toutes les formes d’altérophobie, tous les racismes, toutes les exclu­sions. De la notion de dieu sans valeur de dieu, on pas­se­ra à celle d’homme sans valeur d’homme, de vie sans valeur de vie. L’homme agi­ra avec les autres hommes à la façon dont Iah­vé agit avec les autres dieux. Dans le mono­théisme de la Bible, l’enfer, au sens propre, ce sont les autres. »

Alain de Benoist
Com­ment peut-on être païen ?, édi­tions Albin Michel, 1981

Chacun doit traverser un cercle de feu…

« Cha­cun doit tra­ver­ser un cercle de feu, une épreuve par laquelle il éprouve qu’il n’y a pas de Véri­té, de tra­cé obli­ga­toire, mais seule­ment des actes à accom­plir. Admettre qu’il n’y a pas de Véri­té abs­traite, hors sol, voi­là une épreuve. Ne pas accep­ter de la fran­chir condamne ce que vous appe­lez les figu­ra­tions du deve­nir” à se réfu­gier dans les idéo­lo­gies pré­pa­rées à l’avance, et pré­pa­rées par d’autres, dont les inten­tions ne sont pas néces­sai­re­ment enviables. »

Jean-Fran­­çois Gautier
La Poly­pho­nie du monde (conver­sa­tions avec Maxime Rey­nel), édi­tions Kri­sis, 2022

Construire le kosmos de l’expérience du monde…

« Le verbe kos­mein signifiait mettre en bon ordre” mais aussi célé­brer” et orner”. Construire le kos­mos de l’expérience du monde, c’était en trou­ver le régu­la­teur, en for­mu­ler une cer­taine bien­séance qui n’est pas sans rap­port avec la beau­té. Ce tra­­vail-là était cos­mé­tique, il des­si­nait une parure sur le visage stel­laire de la nuit qui, sans un peu d’ornement l’apprivoisant aux yeux des hommes, aurait ouvert sur d’insondables épou­vantes et détruit l’ordre fra­gile de la Cité. »

Jean-Fran­­çois Gautier
L’univers existe-t-il ?, édi­tions Actes Sud, coll. Le génie du phi­lo­sophe, 1994

Chez Pyrrhon, il n’y a que de l’apparaître…

« Chez Pyr­rhon, il n’y a que de l’appa­raître ; chez Kant, il y a une dif­fé­ren­cia­tion entre l’apparaître et l’être, entre le visible et la véri­té. Entre les deux atti­tudes, il est tou­jours pos­sible d’en glis­ser une troi­sième, celle de Mon­taigne. Je l’actualise ain­si : der­rière ce qui appa­raît, dirait Mon­taigne, il n’y a appa­rem­ment pas d’être. »

Jean-Fran­­çois Gautier
La Poly­pho­nie du monde (conver­sa­tions avec Maxime Rey­nel), édi­tions Kri­sis, 2022

L’échec des sciences nourrit-il vraiment le terreau du sacré…

« L’échec des sciences nour­­rit-il vrai­ment le ter­reau du sacré ? Il faut se méfier des fausses cor­res­pon­dances et des vases mal com­mu­ni­cants. L’objet des méta­phy­siques et des reli­gions n’est pas un immense vide que vien­drait rem­plir le savoir ration­nel. Ces acti­vi­tés de l’esprit ne portent pas sur le mesu­rable ni sur l’expérimental ; ce qui fait qu’elles n’entrent pas en concur­rence avec les sciences sur une sorte de mar­ché des cer­ti­tudes inaliénables. »

Jean-Fran­­çois Gautier
L’univers existe-t-il ?, édi­tions Actes Sud, coll. Le génie du phi­lo­sophe, 1994

J’en veux plus aussi de cette vie…

« J’en veux plus aus­si de cette vie capable de vous his­ser jusqu’à la majes­té auguste et gra­cile de La Vic­toire de Samo­thrace, la déesse qui, du haut de son esca­lier, depuis le Louvre, guide les navi­ga­teurs de la vie et de la mort que nous sommes tous : hommes et femmes secoués par le défer­le­ment des vagues de l’amour et de la pas­sion, là où, en étrei­gnant la chair nous attei­gnons l’âme, là où, en nous enfon­çant au plus pro­fond de notre condi­tion ani­male, nous nous éle­vons au plus haut de notre condi­tion spirituelle. »

Javier Por­tel­la
N’y a‑t‑il qu’un dieu pour nous sau­ver ?, édi­tions La Nou­velle Librai­rie, coll. Dans l’arène, 2021

Aligner les pierres…

« Ali­gner les pierres : la plus osten­sible preuve que l’homme pou­vait ré-agen­­cer le monde. Le men­hir était la repré­sen­ta­tion de sa volon­té. La géo­lo­gie avait cou­ché les strates. L’homme les rele­vait et cou­vrait la terre des preuves de son pou­voir. Le men­hir deve­nait le coup d’envoi de l’âge tech­nique, pierre inau­gu­rale de la trans­for­ma­tion du réel. On ima­gi­nait le rac­cour­ci, façon Stan­ley Kubrick : un méga­lithe puis la fis­sion de l’atome. »

Syl­vain Tesson
Avec les fées, Édi­tions des Équa­teurs, coll. Lit­té­ra­ture, 2024

Il y a donc dans la perception…

« Il y a donc dans la per­cep­tion un para­doxe de l’immanence et de la trans­cen­dance. Imma­nence, puisque le per­çu ne sau­rait être étran­ger à celui qui per­çoit ; trans­cen­dance, puisqu’il com­porte tou­jours un au-delà de ce qui est actuel­le­ment donné. »

Mau­rice Merleau-Ponty
Le pri­mat de la per­cep­tion, Édi­tions Ver­dier, coll. Poche, 2014 (réédi­té en 2023)

La perception est donc un paradoxe…

« La per­cep­tion est donc un para­doxe, et la chose per­çue elle-même est para­doxale. Elle n’existe qu’en tant que quelqu’un peut l’apercevoir. »

Mau­rice Merleau-Ponty
Le pri­mat de la per­cep­tion, Édi­tions Ver­dier, coll. Poche, 2014 (réédi­té en 2023)

Politique signifiait pour nous : destin…

« Poli­tique signi­fiait pour nous : des­tin. En dehors de notre sphère la poli­tique était gou­ver­née par les inté­rêts. Certes, étant déci­dés à ne nous sous­traire à aucun far­deau, à ne nous écar­ter d’au­cune néces­si­té, à atta­quer les choses comme elles se pré­sen­taient sur le che­min qui devait nous conduire à l’ac­com­plis­se­ment de nous-mêmes, nous nous aven­tu­rions aus­si dans le monde des affaires et des tra­fics, un monde plein de secrets où la vie appa­raît sous la lumière la plus vive ; pour­tant nous recon­nais­sions qu’une entente était impos­sible entre ce monde et le nôtre. Et pour cette rai­son nous ne la cher­chions même pas. »

Ernst von Salomon
Les Réprou­vés (Die Geäch­te­ten), 1930, trad. Andh­rée Vaillant et Jean Kucken­berg, édi­tions Plon, coll. Feux croi­sés, 1931, édi­tions Bar­tillat, coll. Omnia Poche, 2011

Pourquoi les hommes de bien endurent-ils tant d’infortunes…

« Pour­quoi les hommes de bien endurent-ils tant d’infortunes alors que rien de mal ne peut leur arri­ver ? En effet, les contraires sont incon­ci­liables ! De même que les fleuves, les pluies tor­ren­tielles et les sources médi­ci­nales ne peuvent chan­ger la saveur de la mer, ne peuvent pas l’adoucir, de même, les élans de l’adversité ne peuvent trou­bler une âme cou­ra­geuse : bien au contraire, ils conso­lident sa forte nature et c’est celle-ci qui s’impose aux évè­ne­ments car elle est plus forte que tout ce qui vient de l’extérieur. »

Sénèque
La Pro­vi­dence, édi­tions Arléa, trad. Fran­çois Ros­so, 1996

La pensée païenne, fondamentalement attachée à l’enracinement…

« La pen­sée païenne, fon­da­men­ta­le­ment atta­chée à l’enra­ci­ne­ment et au lieu, comme centre pri­vi­lé­gié de cris­tal­li­sa­tion de l’iden­ti­té, ne peut que reje­ter toutes les formes reli­gieuses et phi­lo­so­phiques d’uni­ver­sa­lisme. Celui-ci trouve au contraire son fon­de­ment dans le mono­théisme judéo-chrétien. »

Alain de Benoist
Com­ment peut-on être païen ?, édi­tions Albin Michel, 1981

C’est seulement dans la souffrance qu’on fait la preuve de sa vertu…

« C’est seule­ment dans la souf­france qu’on fait la preuve de sa ver­tu. La For­tune nous frappe-t-elle, nous meur­­trit-elle ? Sup­por­tons ses bles­sures : ce ne sont pas des sévices qu’elle nous impose mais un com­bat qu’elle nous pro­pose, et ce com­bat, plus sou­vent nous le livre­rons, plus nous sen­ti­rons nos forces grandir. »

Sénèque
La Pro­vi­dence, édi­tions Arléa, trad. Fran­çois Ros­so, 1996

Au travers d’une série de représentations légendaires ou symboliques…

« Au tra­vers d’une série de repré­sen­ta­tions légen­daires ou sym­bo­liques, le mythe indo-euro­­péen ne cesse de célé­brer le pou­voir créa­teur illi­mi­té de l’homme. Quand il décrit les dieux comme les auteurs de leur propre exis­tence, ce n’est pas pour les oppo­ser aux créa­tures humaines, mais pour pro­po­ser à celles-ci un modèle idéal auquel il leur faut ten­ter de s’égaler. »

Alain de Benoist
Com­ment peut-on être païen ?, édi­tions Albin Michel, 1981

C’est peut-être le mensonge le plus éclatant…

« C’est peut-être le men­songe le plus écla­tant et le moins aper­çu du monde moderne que d’avoir dénom­mé jus­tice sociale le cadavre de la jus­tice. Ce que nos contem­po­rains entendent par jus­tice sociale est de rendre à cha­cun, pris indi­vi­duel­le­ment, ce qui lui est dû, sur un pied d’éga­li­té avec tous les autres membres du groupe dont il fait partie. »

Mar­cel De Corte
De la force, 1980, édi­tions Domi­nique Mar­tin Morin, 2019

Le dégoût me serre la gorge…

« Le dégoût me serre la gorge. L’ordre bour­geois. J’ai man­qué à cet ordre. Ain­si disent-ils. Ils sont dans le droit. Je vomis leur droit. »

Ernst von Salomon
Les Réprou­vés (Die Geäch­te­ten), 1930, trad. Andh­rée Vaillant et Jean Kucken­berg, édi­tions Plon, coll. Feux croi­sés, 1931, édi­tions Bar­tillat, coll. Omnia Poche, 2011

La guerre est la grande forge des peuples…

« La guerre est la grande forge des peuples comme elle est celle des cœurs. »

Ernst Jün­ger
La paix, 1943, trad. Banine et Armand Petit­jean, édi­tions La Table Ronde, coll. La Petite Ver­millon, 1992

Le paganisme ne reproche pas…

« Le paga­nisme ne reproche pas au judéo-chris­tia­nisme de défendre les faibles injus­te­ment oppri­més. Il lui reproche d’exalter en eux leur fai­blesse, d’y voir la marque de leur élec­tion et leur titre de gloire ; il lui reproche de ne pas les aider à deve­nir forts. Il ne s’agit donc pas d’opposer les forts aux faibles, mais bel et bien d’opposer un sys­tème à deve­nir fort à un sys­tème à res­ter faible. »

Alain de Benoist
Com­ment peut-on être païen ?, édi­tions Albin Michel, 1981

Les caractères languissants, enclins au sommeil ou à la torpeur…

« Les carac­tères lan­guis­sants, enclins au som­meil ou à la tor­peur, sont tis­sés de fibres inertes ; alors que pour pro­duire un être fort, digne de res­pect, il faut une tex­ture plus résis­tante. Sa vie ne sera pas un long fleuve tran­quille : il lui fau­dra esca­la­der, redes­cendre, navi­guer à la mer­ci des cou­rants, manœu­vrer dans la tem­pête, bref, avan­cer mal­gré les pièges de la For­tune. Il ren­con­tre­ra bien des embûches, bien des obs­tacles, mais, grâce à sa volon­té, il sau­ra les affron­ter et les aplanir. »

Sénèque
La Pro­vi­dence, édi­tions Arléa, trad. Fran­çois Ros­so, 1996

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