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Les belles actions, voilà donc ce qu’il faut poser…
« Les belles actions, voilà donc ce qu’il faut poser comme fin de la communauté politique, et non la seule vie en commun. »
Aristote
Politique, Livre III‑9, IVe siècle avant notre ère, trad. Jean Aubonnet, éditions Gallimard, coll. Tel, 1993
L’État démocratique et l’anarchie
« N’est-il pas inévitable que dans un pareil État [l’État démocratique] l’esprit de liberté s’étende à tout ? […] Et qu’il pénètre dans l’intérieur des familles et qu’à la fin, l’anarchie se développe jusque chez les bêtes ? […] Je veux dire que le père s’accoutume à traiter son fils en égal et à craindre ses enfants, que le fils s’égale à son père et n’a plus ni respect ni crainte pour ses parents, parce qu’il veut être libre ; que le métèque devient l’égal du citoyen, le citoyen du métèque, et l’étranger de même. »
Platon
La République, Livre VIII, IVe siècle avant notre ère, trad. Émile Chambry, éditions Gallimard, coll. Tel, 1989
Il est évident que la cité est une réalité naturelle…
« Il est évident que la cité est une réalité naturelle et que l’homme est par nature un être destiné à vivre en cité (animal politique) ; celui qui est sans cité est, par nature et non par hasard, un être ou dégradé ou supérieur à l’homme. »
Aristote
Politique, Livre I‑2, IVe siècle avant notre ère, trad. Jean Aubonnet, éditions Gallimard, coll. Tel, 1993
Désillusionnement et orgueil moderne
« La barrière qui sépare le passé du présent […] est l’expérience du désillusionnement, qui rend impossible de ressaisir l’innocence des premiers jours. Nous pourrions dire que le désillusionnement est la forme caractéristique de l’orgueil moderne, et cet orgueil ne se donne pas moins dans le mythe nostalgique du passé que dans la version plus agressivement triomphante du progrès culturel qui écarte le passé sans regrets. »
Christopher Lasch
La révolte des élites et la trahison de la démocratie, 1995, trad. Christian Fournier, éditions Flammarion, coll. Champs, 2007
L’État démocratique enivré de liberté
« Quand un État démocratique, altéré de liberté, trouve à sa tête de mauvais échansons, il ne connaît plus de mesure et s’enivre de liberté pure ; alors, si ceux qui gouvernent ne sont pas extrêmement coulants et ne lui donne pas une complète liberté, il les met en accusation et les châtie comme des criminels et des oligarques. »
Platon
La République, Livre VIII, IVe siècle avant notre ère, trad. Émile Chambry, éditions Gallimard, coll. Tel, 1989
La modestie est au mérite…
Créer des électrochocs idéologiques, des idéo-chocs…
« Dans une société qui déclare subversive toute véritable idée, qui cherche à décourager l’imagination idéologique, qui entend abolir la pensée au profit du spectacle, l’objectif principal doit être de réveiller les consciences, de poser les questions traumatisantes, de créer des électrochocs idéologiques, des idéo-chocs. »
Guillaume Faye
L’Archéofuturisme. Techno-science et retour aux valeurs ancestrales, éditions L’Æncre, 2011/La Nouvelle Librairie, coll. Agora, 2023
La hiérarchie est un besoin vital de l’âme humaine…
« La hiérarchie est un besoin vital de l’âme humaine. Elle est constituée par une certaine vénération, un certain dévouement, à l’égard des supérieurs, considérés non pas dans leurs personnes ni dans le pouvoir qu’ils exercent, mais comme des symboles. »
Simone Weil
L’enracinement, 1943, éditions Flammarion, coll. Champs classiques, 2014
Adieu, mes enfants !… Soyez unis !…
« — Adieu, mes enfants !… Soyez unis !… Je veillerai sur vous. — Ah ! Bah !… le lendemain, ils se disputent sur le cercueil, ils jouent aux dés votre meilleur fauteuil, car ils veulent tous l’avoir… — Voilà bien des choses pour une once de boue placée entre deux silences ! »
Honoré de Balzac
Récits oniriques, Croquis, 1830, éditions Paris Musées, 2011
L’être humain possède une faculté, la faculté d’imitation…
« L’être humain possède une faculté, la faculté d’imitation, qui est de la plus grande utilité du point de vue collectif et qui est on ne peut plus nuisible du point de vue de l’individuation. La vie psychologique et sociale des groupes ne saurait se passer de l’imitation : sans elle, pas d’organisation des masses, pas d’État ni d’ordre possible. Car ce n’est pas la loi qui fait l’ordre et la structure sociale, mais bel et bien l’imitation notion dans laquelle il faut inclure la suggestibilité, la suggestion et la contagion mentale. »
Carl Gustav Jung
L’Âme et la Vie, recueil de textes, trad. Roland Cahen et Yves Le Lay, éditions Buchet-Chastel, 1963, Le Livre de Poche, coll. Références, 1995
Personne ne fait l’histoire, s’il n’ose risquer sa peau…
« Personne ne fait l’histoire, s’il n’ose risquer sa peau en conduisant jusqu’au bout l’expérience qu’est sa vie et s’il ne la considère pas comme un commencement et non comme une continuation. Continuer, l’animal lui-même sait le faire ; commencer est la prérogative de l’homme. »
Carl Gustav Jung
L’Âme et la Vie, recueil de textes, trad. Roland Cahen et Yves Le Lay, éditions Buchet-Chastel, 1963, Le Livre de Poche, coll. Références, 1995
Le fanatisme est le frère toujours présent du doute…
« Le fanatisme est le frère toujours présent du doute. »
Carl Gustav Jung
L’Âme et la Vie, recueil de textes, trad. Roland Cahen et Yves Le Lay, éditions Buchet-Chastel, 1963, Le Livre de Poche, coll. Références, 1995
Ne point vouloir voir ses propres fautes…
« Ne point vouloir voir ses propres fautes et les projeter, tel est le début de la plupart des querelles ; c’est la garantie, la plus solide garantie que l’injustice, la haine et la persécution ne sont pas sur le point de disparaître. La haine de l’homme se concentre toujours sur ce qui lui donne conscience de ses mauvaises qualités. »
Carl Gustav Jung
L’Âme et la Vie, recueil de textes, trad. Roland Cahen et Yves Le Lay, éditions Buchet-Chastel, 1963, Le Livre de Poche, coll. Références, 1995
Seul un sot s’intéresse à la faute des autres…
« Seul un sot s’intéresse à la faute des autres, à laquelle il ne peut rien changer. L’homme intelligent puise ses enseignements dans ses propres fautes. Il se posera la question : qui suis-je donc pour que tout cela m’arrive ? Il contempla ses propres profondeurs pour y chercher la réponse à cette question fatidique. »
Carl Gustav Jung
L’Âme et la Vie, recueil de textes, trad. Roland Cahen et Yves Le Lay, éditions Buchet-Chastel, 1963, Le Livre de Poche, coll. Références, 1995
L’amour, chez la femme, n’est pas sentimental…
« L’amour, chez la femme, n’est pas sentimental – il ne l’est que chez l’homme – : il est une volonté de vivre, parfois terriblement dépourvu de sentimentalité et qui même la conduira au sacrifice de soi. L’homme ainsi aimé ne peut échapper à ce qu’il y a d’inférieur en lui, car il ne peut répondre à cette réalité que par sa propre réalité. »
Carl Gustav Jung
L’Âme et la Vie, recueil de textes, trad. Roland Cahen et Yves Le Lay, éditions Buchet-Chastel, 1963, Le Livre de Poche, coll. Références, 1995
On ne saurait changer ce qu’on n’accepte pas…
« Il y a malheureusement beaucoup trop de gens qui parlent de l’homme comme il serait désirable qu’il fût et jamais de l’homme tel qu’il est en réalité (…) On ne saurait changer ce qu’on n’accepte pas. La condamnation morale ne libère point, elle opprime ; dès que je condamne un être en mon for intérieur je ne suis plus son ami et je ne partage plus ses souffrances ; je suis son oppresseur. »
Carl Gustav Jung
L’Âme et la Vie, recueil de textes, trad. Roland Cahen et Yves Le Lay, éditions Buchet-Chastel, 1963, Le Livre de Poche, coll. Références, 1995
L’aveu que l’on se fait à soi-même…
« L’aveu que l’on se fait à soi-même n’agit le plus souvent que peu ou pas du tout : par contre quand il est fait à un autre, on peut en attendre beaucoup plus d’effet. »
Carl Gustav Jung
L’Âme et la Vie, recueil de textes, trad. Roland Cahen et Yves Le Lay, éditions Buchet-Chastel, 1963, Le Livre de Poche, coll. Références, 1995
On ne recule devant rien…
« On ne recule devant rien, devant aucune absurdité pour échapper à son âme. »
Carl Gustav Jung
L’Âme et la Vie, recueil de textes, trad. Roland Cahen et Yves Le Lay, éditions Buchet-Chastel, 1963, Le Livre de Poche, coll. Références, 1995
Le plus heureux des hommes…
« À quoi juges-tu que Tellos est le plus heureux des hommes ? » — « Tout d’abord », répondit Solon, « Tellos, citoyen d’une cité prospère, a eu des fils beaux et vertueux, et il a vu naître chez eux des enfants qui, tous, ont vécu ; puis, entouré de toute la prospérité dont on peut jouir chez nous, il a terminé sa vie de la façon la plus glorieuse : dans une bataille qu’Athènes livrait à ses voisins d’Éleusis il combattit pour sa patrie, mit l’ennemi en déroute et périt héroïquement. »
Hérodote
L’Enquête, Livre I‑30, Ve siècle avant notre ère, trad. Andrée Barguet, éditions Gallimard, coll. La Pléiade, 1964
La nature du désir…
Forces du cosmos contre forces du chaos…
« (…) Forces du cosmos contre forces du chaos, aux premières correspondant tout ce qui est forme, ordre, loi, tradition au sens supérieur, hiérarchie spirituelle, aux secondes les influences dissolvantes, subversives, dégradantes, qui cherchent à faire prévaloir l’inférieur sur le supérieur, la matière sur l’esprit, la quantité sur la qualité. »
Julius Evola
Les Hommes au milieu des ruines (Gli uomini e le rovine), 1953, trad. Gérard Boulanger, éditions Pardès, 1984
Laissons donc la raison aux philosophes…
« Laissons donc la raison aux philosophes, mais ne lui demandons pas trop d’intervenir dans le gouvernement des hommes. Ce n’est pas avec la raison, et c’est souvent malgré elle, que se sont créés des sentiments tels que l’honneur, l’abnégation, la foi religieuse, l’amour de la gloire et de la patrie, qui ont été jusqu’ici les grands ressorts de toutes les civilisations. »
Gustave Le Bon
Psychologie des foules, 1937, éditions BoD – Books on Demand, 2018
Les foules ne sont pas influençables par des raisonnements…
« Nous avons déjà montré que les foules ne sont pas influençables par des raisonnements, et ne comprennent que de grossières associations d’idées. Aussi est-ce à leurs sentiments et jamais à leur raison que font appel les orateurs qui savent les impressionner. Les lois de la logique rationnelle n’ont aucune action sur elles. Pour convaincre les foules, il faut d’abord se rendre bien compte des sentiments dont elles sont animées, feindre de les partager, puis tenter de les modifier, en provoquant au moyen d’associations rudimentaires, certaines images suggestives ; savoir revenir au besoin sur ses pas, deviner surtout à chaque instant les sentiments qu’on fait naître. Cette nécessité de varier son langage suivant l’effet produit au moment où l’on parle, frappe d’avance d’impuissance tout discours étudié et préparé. L’orateur suivant sa pensée et non celle de ses auditeurs, perd par ce seul fait toute influence. »
Gustave Le Bon
Psychologie des foules, 1937, éditions BoD – Books on Demand, 2018
Une foule n’a pas besoin d’être nombreuse…
« Une foule n’a pas besoin d’être nombreuse pour que sa faculté de voir correctement soit détruite, et les faits réels remplacés par des hallucinations sans parenté avec eux. Quelques individus réunis constituent une foule, et alors même qu’ils seraient des savants distingués, ils revêtent tous les caractères des foules pour les sujets en dehors de leur spécialité. La faculté d’observation et l’esprit critique possédés par chacun d’eux s’évanouissent. »
Gustave Le Bon
Psychologie des foules, 1937, éditions BoD – Books on Demand, 2018
Les impulsions diverses auxquelles obéissent les foules
« Les impulsions diverses auxquelles obéissent les foules pourront être, suivant les excitations, généreuses ou cruelles, héroïques ou pusillanimes, mais elles seront toujours tellement impérieuses que l’intérêt de la conservation lui-même s’effacera devant elles. »
Gustave Le Bon
Psychologie des foules, 1937, éditions BoD – Books on Demand, 2018
Vous pensez que c’est vous qui désignez l’ennemi…
« […] vous pensez que c’est vous qui désignez l’ennemi, comme tous les pacifistes. Du moment que nous ne voulons pas d’ennemis, nous n’en aurons pas, raisonnez-vous. Or c’est l’ennemi qui vous désigne. Et s’il veut que vous soyez son ennemi, vous pouvez lui faire les plus belles protestations d’amitié. Du moment qu’il veut que vous soyez l’ennemi, vous l’êtes. Et il vous empêchera même de cultiver votre jardin. »
Julien Freund
Cité par Pierre-André Taguieff dans Julien Freund. Au cœur du politique, La Table Ronde, 2008
La vertu la plus haute…
« La vertu la plus haute. – À la première époque de l’humanité supérieure, c’est la bravoure qui passe pour la plus haute des vertus, dans la deuxième, c’est la justice, dans la troisième la mesure, dans la quatrième la sagesse. À quelle époque vivons-nous ? À laquelle vis-tu ? »
Friedrich Nietzsche
Humain, trop humain II (Menschliches, Allzumenschliches), 1878, trad. Éric Blondel, Ole Hansen-Løve, Théo LeydenBach, éditions Garnier-Flammarion, 2019
Comprise dans ce sens, la tradition est ce qui façonne l’individualité…
« Comprise dans ce sens, la tradition est ce qui façonne l’individualité, fondant l’identité, donnant sa signification à la vie. Ce n’est pas une transcendance extérieure à soi. La tradition est un “moi” qui traverse le temps, une expression vivante du particulier au sein de l’universel. »
Dominique Venner
Le siècle de 1914 : Utopies, guerres et révolutions en Europe au XXe siècle, éditions Pygmalion, coll. Histoire, 2006
Ceux qui se font un principe de mépriser l’opinion…
« Ceux qui se font un principe de mépriser l’opinion commune aux hommes depuis les temps les plus anciens et de refaire la société sur des bases nouvelles ne peuvent s’étonner de la réserve de ceux d’entre nous qui font plus de crédit au jugement constant de l’humanité qu’à leurs idées ; nous pensons en effet qu’il leur reste – à eux-mêmes comme à leurs projets – à faire leurs preuves. »
Edmund Burke
Réflexions sur la Révolution en France, 1790, Les Belles Lettres éditeur, 2016
C’est très bien qu’il y ait des Français jaunes, des Français noirs, des Français bruns…
« C’est très bien qu’il y ait des Français jaunes, des Français noirs, des Français bruns. Ils montrent que la France est ouverte à toutes les races et qu’elle a une vocation universelle. Mais à condition qu’ils restent une petite minorité. Sinon, la France ne serait plus la France. Nous sommes quand même avant tout un peuple européen de race blanche, de culture grecque et latine et de religion chrétienne. »
Charles de Gaulle
Propos rapportés par Alain Peyrefitte dans C’était de Gaulle, Tome 1, éditions Fayard, 1994
L’heure présente est peu favorable à de telles expériences…
« L’heure présente est peu favorable à de telles expériences [socialistes]. Pendant que les rêveurs poursuivent leurs chimères, excitent les appétits et les passions des multitudes, les peuples s’arment tous les jours davantage. Chacun pressent que, dans la concurrence universelle, il n’y aura plus de place pour les nations faibles. (…) Si nous continuons à briser notre cohésion par des luttes intestines, des rivalités de partis, de basses persécutions religieuses, des lois entravant le développement industriel, notre rôle dans le monde sera vite terminé. Il faudra céder la place à des peuples solidement agrégés, ayant su s’adapter aux nécessités naturelles au lieu de prétendre remonter leur cours. Sans doute, le présent ne répète pas le passé et les détails de l’histoire sont pleins d’imprévisibles enchaînements, mais dans leurs grandes lignes, les événements semblent conduits par des lois éternelles. »
Gustave Le Bon
La Révolution française et la Psychologie des révolutions, 1912, éditions La délégation des siècles, 2021
La constitution de 1795, tout comme ses aînées, est faite pour l’homme…
« La constitution de 1795, tout comme ses aînées, est faite pour l’homme. Or, il n’y a point d’homme dans le monde. J’ai vu, dans ma vie, des Français, des Italiens, des Russes, etc. ; je sais même, grâces à Montesquieu, qu’on peut être Persan : mais quant à l’homme, je déclare ne l’avoir rencontré de ma vie ; s’il existe, c’est bien à mon insu. »
Joseph de Maistre
Considérations sur la France, 1797, éditions La délégation des siècles, 2022
La politique appartient à un ordre qui n’est pas celui de la chevalerie ou de la sagesse stoïcienne…
« La politique appartient à un ordre qui n’est pas celui de la chevalerie ou de la sagesse stoïcienne. Son champ est celui du pouvoir et de l’action en vue du pouvoir. Elle est le domaine de l’ambition, de la ruse et de luttes sans pitié, rarement celui de l’honneur et de la loyauté. »
Dominique Venner
Le siècle de 1914 : Utopies, guerres et révolutions en Europe au XXe siècle, éditions Pygmalion, coll. Histoire, 2006
La servitude, la misère et le césarisme sont les précipices inévitables où conduisent tous les chemins socialistes…
« La servitude, la misère et le césarisme sont les précipices inévitables où conduisent tous les chemins socialistes. Et pourtant il semble inévitable, l’effroyable régime. Il faut qu’un pays au moins le subisse pour l’enseignement de l’univers. Ce sera une de ces écoles expérimentales, qui seules aujourd’hui peuvent éclairer les peuples qu’hallucinent les rêves de bonheur déployés à leurs yeux par les prêtres de la nouvelle foi. Souhaitons que ce ne soit pas un pays ami qui tente le premier cette expérience. »
Gustave Le Bon
La Révolution française et la Psychologie des révolutions, 1912, éditions La délégation des siècles, 2021
Il faut que les hommes supérieurs déclarent la guerre à la masse…
« Il faut que les hommes supérieurs déclarent la guerre à la masse. Partout les médiocres se rassemblent pour devenir les maîtres. Tout ce qui amollit, tout ce qui adoucit, tout ce qui favorise le “peuple” ou les valeurs “féminines” agit en faveur du suffrage universel, c’est-à-dire de la domination de l’homme vil. »
Friedrich Nietzsche
La Volonté de puissance, tome II (Der Wille zur Macht), 1888, trad. Geneviève Bianquis, éditions Gallimard, Coll. Tel, 2 tomes, 1995
Celui qui n’aime pas d’un amour passionné la Patrie…
« Celui qui n’aime pas d’un amour passionné la Patrie, toutes les choses hautes et belles qu’elle représente, le passé de ses aïeux, l’avenir de ses enfants, la force de sa race, est sur la pente de la décadence et s’achemine vers sa fin. On n’a contesté la Patrie, on n’en a discuté l’idée sainte que dans les nations en proie à l’anarchie morale et près de succomber sous le poids de leurs fautes. Les républiques grecques finissantes, Rome aveulie et corrompue ont vu naître les sophistes, professant qu’il n’y avait plus de Patrie et qu’il fallait uniquement songer à bien vivre. Ils ont précipité la Grèce et Rome vers la mort, la mort cruelle et ignominieuse, sous la domination étrangère ou dans la furieuse destruction de l’invasion des barbares. Les peuples modernes, la France surtout, hélas ! ont aujourd’hui leurs sophistes. Ils prêchent un cosmopolitisme dissolvant qui détruirait, si l’on n’y prenait garde, et le patriotisme et la Patrie elle-même. »
Paul Doumer
Livre de mes fils, éditions Vuibert et Nony, 1906
L’histoire enseigne que les pays à territoire restreint ont un intérêt moral…
« L’histoire enseigne que les pays à territoire restreint ont un intérêt moral et matériel à rayonner au-delà de leurs étroites frontières. La Grèce fonda sur les rivages de la Méditerranée d’opulentes cités, foyers des arts et de la civilisation. Venise, plus tard, établit sa grandeur sur le développement de ses relations maritimes et commerciales, non moins que sur ses succès politiques. Les Pays-Bas possèdent aux Indes trente millions de sujets qui échangent contre les denrées tropicales les produits de la mère patrie. »
Léopold II, roi des Belges
Cité par Georges-Henri Dumont in Pensées et réflexions, éditions L’amitié par le livre, 1948
Une nationalité jeune comme la nôtre doit être hardie…
« Une nationalité jeune comme la nôtre doit être hardie, toujours en progrès et confiante en elle-même. Nos ressources sont immenses, je ne crains pas de le dire, nous pouvons en tirer un parti incalculable. Il suffit d’oser pour réussir. C’est là un des secrets de la puissance et de la splendeur dont jouirent pendant plus d’un siècle nos voisins du Nord, les Provinces Unies. Nous possédons, sans aucun doute, autant d’éléments de succès, pourquoi nos vues se porteraient-elles moins haut ? »
Léopold II, roi des Belges
Cité par Georges-Henri Dumont in Pensées et réflexions, éditions L’amitié par le livre, 1948
Oui ! Je connais mon ascendance !…
« Ecce Homo
Oui ! Je connais mon ascendance !
Insatiable telle la flamme,
Je brûle et me consume.
Lumière devient tout ce que je touche,
Charbon tout ce que je laisse :
À coup sûr, c’est flamme que je suis. »
Friedrich Nietzsche
Le Gai Savoir (Die fröhliche Wissenschaft, la gaya scienza), 1882, trad. Patrick Wotling, éditions Garnier-Flammarion, 2020
Les citations révèlent l’âme de celui qui les brandit…
« Les citations ne sont pas des paravents derrière lesquels se réfugier. Elles sont la formulation d’une pensée qu’on a caressée un jour et que l’on reconnaît, exprimée avec bonheur, sous la plume d’un autre. Les citations révèlent l’âme de celui qui les brandit. »
Sylvain Tesson
Géographie de l’instant, 2012, éditions Pocket, 2014
Je pense qu’il n’y a pas de héros sans défaillance…
« Je pense qu’il n’y a pas de héros sans défaillance ; il serait d’ailleurs sans mérite. »
Jean Galtier-Boissière
Loin de la Riflette, 1921, éditions Baudinière, 1932
Ce sont les climats froids et rudes qui trempent les âmes…
« Ce sont les climats froids et rudes qui trempent les âmes et enfantent les civilisations. »
Jean Raspail
Moi, Antoine de Tounens, roi de Patagonie, éditions Albin Michel, 1981
Le vrai chevalier se devait de maîtriser trois capacités distinctes…
« Le vrai chevalier se devait de maîtriser trois capacités distinctes : Connaître les sept arts libéraux : le “trivium” (grammaire, rhétorique, dialectique) et le “quadrivium” (arithmétique, géométrie, musique, astronomie) ; Cultiver sept pratiques guerrières : équitation, nage, tir à l’arc, lutte, fauconnerie, échecs, poésie ; Lutter contre sept vices : gloutonnerie, ébriété, luxure, colère, mensonge, avarice, médisance. »
Antoine Schülé
Guerre et Littérature, Tome 1, Du Moyen Âge à 1914, éditions de l’École de Guerre, 2019
Mesurons-nous, dans notre thébaïde européenne…
« Mesurons-nous, dans notre thébaïde européenne, le potentiel de cruauté en train de s’amasser chez nos voisins défavorisés de l’Est ? L’Histoire est un perpétuel recommencement, même si elle revêt d’autres formes. »
René Cagnat
La rumeur des steppes, éditions Payot, coll. Voyageurs, 1999
Quatre-cent quatre-vingts jours de ma vie passés dans les prisons françaises…
« Cela fera exactement, depuis ma trentième année, quatre-cent quatre-vingts jours de ma vie passés dans les prisons françaises au service de la Bretagne et du peuple breton. C’est un palmarès dont je suis fier : il suffit à ma récompense. »
Yann Fouéré
En prison pour le FLB, Nouvelles Éditions Latines, 1977
La civilisation européenne est d’essence individuelle…
« Par opposition à certaines civilisations orientales, la civilisation européenne est d’essence individuelle. Elle est inséparable de l’homme. Son souci majeur a toujours été d’assurer son épanouissement spirituel, moral et matériel, de garantir et de protéger sa vie et ses libertés. Le christianisme n’est pas le seul à avoir contribué à cette évolution. Il a amplifié et prolongé en Europe l’appel de civilisations antérieures et particulièrement des civilisations celtiques. Les droits de l’homme, le libéralisme et la démocratie ne sont que la traduction moderne sur le plan politique et juridique de ce souci majeur de notre civilisation. »
Yann Fouéré
L’Europe aux cent drapeaux, Presses d’Europe, 1968
La monarchie était l’élément fédérateur…
« C’est le jacobinisme révolutionnaire qui invente la “nation” telle que les Français la conçoivent encore aujourd’hui. La monarchie était l’élément fédérateur qui unissait au sein du royaume les “nations”, les “ethnies” et les provinces qu’il contenait. La monarchie supprimée, les jacobins inventent la “nation” une et indivisible, abstraite et théorique, au sein de laquelle, par la création d’un état unifié et centralisé, les nations et les provinces vont être forcées de disparaître et de s’intégrer. »
Yann Fouéré
L’Europe aux cent drapeaux, Presses d’Europe, 1968
L’autorité ne va pas sans prestige…
« L’autorité ne va pas sans prestige, ni le prestige sans éloignement. »
Charles de Gaulle
Le fil de l’épée, éditions Berger-Levrault, 1932, éditions Perrin, coll. Les Mémorables, 2010
Souvenez-vous de ceci : il y a d’abord la France…
« Souvenez-vous de ceci : il y a d’abord la France, ensuite l’État, enfin, autant que les intérêts majeurs des deux sont sauvegardés, le Droit. »
Charles de Gaulle
Cité par Jean Foyer in Sur les chemins du droit avec le Général – Mémoires de ma vie politique – 1944 – 1988, éditions Fayard, 2006
L’entassement de masses humaines, dans les grandes villes modernes…
« Certes, l’entassement de masses humaines, dans les grandes villes modernes, et en grande partie responsable de fait que nous ne soyons plus capables de distinguer le visage de notre prochain dans cette fantasmagorie d’images humaines, qui changent, se superposent et s’effacent continuellement. »
Konrad Lorenz
Les huit péchés capitaux de notre civilisation (Die acht Todsünden der zivilisierten Menschheit), 1973, trad. Élizabeth de Miribel, éditions Flammarion, 1973