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Citations

Dernières citations mises en ligne

L’État démocratique et l’anarchie

« N’est-il pas inévi­table que dans un pareil État [l’É­tat démo­cra­tique] l’esprit de liber­té s’étende à tout ? […] Et qu’il pénètre dans l’intérieur des familles et qu’à la fin, l’anar­chie se déve­loppe jusque chez les bêtes ? […] Je veux dire que le père s’accoutume à trai­ter son fils en égal et à craindre ses enfants, que le fils s’égale à son père et n’a plus ni res­pect ni crainte pour ses parents, parce qu’il veut être libre ; que le métèque devient l’égal du citoyen, le citoyen du métèque, et l’étranger de même. »

Pla­ton
La Répu­blique, Livre VIII, IVe siècle avant notre ère, trad. Émile Cham­bry, édi­tions Gal­li­mard, coll. Tel, 1989

Il est évident que la cité est une réalité naturelle…

« Il est évident que la cité est une réa­li­té natu­relle et que l’homme est par nature un être des­ti­né à vivre en cité (ani­mal poli­tique) ; celui qui est sans cité est, par nature et non par hasard, un être ou dégra­dé ou supé­rieur à l’homme. »

Aris­tote
Poli­tique, Livre I‑2, IVe siècle avant notre ère, trad. Jean Aubon­net, édi­tions Gal­li­mard, coll. Tel, 1993

Désillusionnement et orgueil moderne

« La bar­rière qui sépare le pas­sé du pré­sent […] est l’expé­rience du dés­illu­sion­ne­ment, qui rend impos­sible de res­sai­sir l’innocence des pre­miers jours. Nous pour­rions dire que le dés­illu­sion­ne­ment est la forme carac­té­ris­tique de l’orgueil moderne, et cet orgueil ne se donne pas moins dans le mythe nos­tal­gique du pas­sé que dans la ver­sion plus agres­si­ve­ment triom­phante du pro­grès cultu­rel qui écarte le pas­sé sans regrets. »

Chris­to­pher Lasch
La révolte des élites et la tra­hi­son de la démo­cra­tie, 1995, trad. Chris­tian Four­nier, édi­tions Flam­ma­rion, coll. Champs, 2007

L’État démocratique enivré de liberté

« Quand un État démo­cra­tique, alté­ré de liber­té, trouve à sa tête de mau­vais échan­sons, il ne connaît plus de mesure et s’enivre de liber­té pure ; alors, si ceux qui gou­vernent ne sont pas extrê­me­ment cou­lants et ne lui donne pas une com­plète liber­té, il les met en accu­sa­tion et les châ­tie comme des cri­mi­nels et des oligarques. »

Pla­ton
La Répu­blique, Livre VIII, IVe siècle avant notre ère, trad. Émile Cham­bry, édi­tions Gal­li­mard, coll. Tel, 1989

Créer des électrochocs idéologiques, des idéo-chocs…

« Dans une socié­té qui déclare sub­ver­sive toute véri­table idée, qui cherche à décou­ra­ger l’ima­gi­na­tion idéo­lo­gique, qui entend abo­lir la pen­sée au pro­fit du spec­tacle, l’objectif prin­ci­pal doit être de réveiller les consciences, de poser les ques­tions trau­ma­ti­santes, de créer des élec­tro­chocs idéo­lo­giques, des idéo-chocs. »

Guillaume Faye
L’Archéofuturisme. Tech­­no-science et retour aux valeurs ances­trales, édi­tions L’Æncre, 2011/La Nou­velle Librai­rie, coll. Ago­ra, 2023

Adieu, mes enfants !… Soyez unis !…

« — Adieu, mes enfants !… Soyez unis !… Je veille­rai sur vous. — Ah ! Bah !… le len­de­main, ils se dis­putent sur le cer­cueil, ils jouent aux dés votre meilleur fau­teuil, car ils veulent tous l’avoir… — Voi­là bien des choses pour une once de boue pla­cée entre deux silences ! »

Hono­ré de Balzac
Récits oni­riques, Cro­quis, 1830, édi­tions Paris Musées, 2011

L’être humain possède une faculté, la faculté d’imitation…

« L’être humain pos­sède une facul­té, la facul­té d’i­mi­ta­tion, qui est de la plus grande uti­li­té du point de vue col­lec­tif et qui est on ne peut plus nui­sible du point de vue de l’in­di­vi­dua­tion. La vie psy­cho­lo­gique et sociale des groupes ne sau­rait se pas­ser de l’i­mi­ta­tion : sans elle, pas d’or­ga­ni­sa­tion des masses, pas d’État ni d’ordre pos­sible. Car ce n’est pas la loi qui fait l’ordre et la struc­ture sociale, mais bel et bien l’i­mi­ta­tion notion dans laquelle il faut inclure la sug­ges­ti­bi­li­té, la sug­ges­tion et la conta­gion mentale. »

Carl Gus­tav Jung
L’Âme et la Vie, recueil de textes, trad. Roland Cahen et Yves Le Lay, édi­tions Buchet-Chas­­tel, 1963, Le Livre de Poche, coll. Réfé­rences, 1995

Personne ne fait l’histoire, s’il n’ose risquer sa peau…

« Per­sonne ne fait l’his­toire, s’il n’ose ris­quer sa peau en condui­sant jus­qu’au bout l’ex­pé­rience qu’est sa vie et s’il ne la consi­dère pas comme un com­men­ce­ment et non comme une conti­nua­tion. Conti­nuer, l’a­ni­mal lui-même sait le faire ; com­men­cer est la pré­ro­ga­tive de l’homme. »

Carl Gus­tav Jung
L’Âme et la Vie, recueil de textes, trad. Roland Cahen et Yves Le Lay, édi­tions Buchet-Chas­­tel, 1963, Le Livre de Poche, coll. Réfé­rences, 1995

Ne point vouloir voir ses propres fautes…

« Ne point vou­loir voir ses propres fautes et les pro­je­ter, tel est le début de la plu­part des que­relles ; c’est la garan­tie, la plus solide garan­tie que l’in­jus­tice, la haine et la per­sé­cu­tion ne sont pas sur le point de dis­pa­raître. La haine de l’homme se concentre tou­jours sur ce qui lui donne conscience de ses mau­vaises qualités. »

Carl Gus­tav Jung
L’Âme et la Vie, recueil de textes, trad. Roland Cahen et Yves Le Lay, édi­tions Buchet-Chas­­tel, 1963, Le Livre de Poche, coll. Réfé­rences, 1995

Seul un sot s’intéresse à la faute des autres…

« Seul un sot s’in­té­resse à la faute des autres, à laquelle il ne peut rien chan­ger. L’homme intel­li­gent puise ses ensei­gne­ments dans ses propres fautes. Il se pose­ra la ques­tion : qui suis-je donc pour que tout cela m’ar­rive ? Il contem­pla ses propres pro­fon­deurs pour y cher­cher la réponse à cette ques­tion fatidique. »

Carl Gus­tav Jung
L’Âme et la Vie, recueil de textes, trad. Roland Cahen et Yves Le Lay, édi­tions Buchet-Chas­­tel, 1963, Le Livre de Poche, coll. Réfé­rences, 1995

L’amour, chez la femme, n’est pas sentimental…

« L’a­mour, chez la femme, n’est pas sen­ti­men­tal – il ne l’est que chez l’homme – : il est une volon­té de vivre, par­fois ter­ri­ble­ment dépour­vu de sen­ti­men­ta­li­té et qui même la condui­ra au sacri­fice de soi. L’homme ain­si aimé ne peut échap­per à ce qu’il y a d’in­fé­rieur en lui, car il ne peut répondre à cette réa­li­té que par sa propre réa­li­té. »

Carl Gus­tav Jung
L’Âme et la Vie, recueil de textes, trad. Roland Cahen et Yves Le Lay, édi­tions Buchet-Chas­­tel, 1963, Le Livre de Poche, coll. Réfé­rences, 1995

On ne saurait changer ce qu’on n’accepte pas…

« Il y a mal­heu­reu­se­ment beau­coup trop de gens qui parlent de l’homme comme il serait dési­rable qu’il fût et jamais de l’homme tel qu’il est en réa­li­té (…) On ne sau­rait chan­ger ce qu’on n’accepte pas. La condam­na­tion morale ne libère point, elle opprime ; dès que je condamne un être en mon for inté­rieur je ne suis plus son ami et je ne par­tage plus ses souf­frances ; je suis son oppresseur. »

Carl Gus­tav Jung
L’Âme et la Vie, recueil de textes, trad. Roland Cahen et Yves Le Lay, édi­tions Buchet-Chas­­tel, 1963, Le Livre de Poche, coll. Réfé­rences, 1995

L’aveu que l’on se fait à soi-même…

« L’a­veu que l’on se fait à soi-même n’a­git le plus sou­vent que peu ou pas du tout : par contre quand il est fait à un autre, on peut en attendre beau­coup plus d’effet. »

Carl Gus­tav Jung
L’Âme et la Vie, recueil de textes, trad. Roland Cahen et Yves Le Lay, édi­tions Buchet-Chas­­tel, 1963, Le Livre de Poche, coll. Réfé­rences, 1995

On ne recule devant rien…

« On ne recule devant rien, devant aucune absur­di­té pour échap­per à son âme. »

Carl Gus­tav Jung
L’Âme et la Vie, recueil de textes, trad. Roland Cahen et Yves Le Lay, édi­tions Buchet-Chas­­tel, 1963, Le Livre de Poche, coll. Réfé­rences, 1995

Le plus heureux des hommes…

« À quoi juges-tu que Tel­los est le plus heu­reux des hommes ? » — « Tout d’abord », répon­dit Solon, « Tel­los, citoyen d’une cité pros­père, a eu des fils beaux et ver­tueux, et il a vu naître chez eux des enfants qui, tous, ont vécu ; puis, entou­ré de toute la pros­pé­ri­té dont on peut jouir chez nous, il a ter­mi­né sa vie de la façon la plus glo­rieuse : dans une bataille qu’Athènes livrait à ses voi­sins d’Éleusis il com­bat­tit pour sa patrie, mit l’ennemi en déroute et périt héroï­que­ment. »

Héro­dote
L’Enquête, Livre I‑30, Ve siècle avant notre ère, trad. Andrée Bar­guet, édi­tions Gal­li­mard, coll. La Pléiade, 1964

La nature du désir…

« La nature du désir est d’être sans borne et la plu­part des hommes ne vivent que pour le combler. »

Aris­tote
Poli­tique, Livre II‑7, IVe siècle avant notre ère, trad. Jean Aubon­net, édi­tions Gal­li­mard, coll. Tel, 1993

Forces du cosmos contre forces du chaos…

« (…) Forces du cos­mos contre forces du chaos, aux pre­mières cor­res­pon­dant tout ce qui est forme, ordre, loi, tra­di­tion au sens supé­rieur, hié­rar­chie spi­ri­tuelle, aux secondes les influences dis­sol­vantes, sub­ver­sives, dégra­dantes, qui cherchent à faire pré­va­loir l’inférieur sur le supé­rieur, la matière sur l’esprit, la quan­ti­té sur la qualité. »

Julius Evo­la
Les Hommes au milieu des ruines (Gli uomi­ni e le rovine), 1953, trad. Gérard Bou­lan­ger, édi­tions Par­dès, 1984

Laissons donc la raison aux philosophes…

« Lais­sons donc la rai­son aux phi­lo­sophes, mais ne lui deman­dons pas trop d’intervenir dans le gou­ver­ne­ment des hommes. Ce n’est pas avec la rai­son, et c’est sou­vent mal­gré elle, que se sont créés des sen­ti­ments tels que l’hon­neur, l’abné­ga­tion, la foi reli­gieuse, l’amour de la gloire et de la patrie, qui ont été jusqu’ici les grands res­sorts de toutes les civi­li­sa­tions. »

Gus­tave Le Bon
Psy­cho­lo­gie des foules, 1937, édi­tions BoD – Books on Demand, 2018

Les foules ne sont pas influençables par des raisonnements…

« Nous avons déjà mon­tré que les foules ne sont pas influen­çables par des rai­son­ne­ments, et ne com­prennent que de gros­sières asso­cia­tions d’idées. Aus­si est-ce à leurs sen­ti­ments et jamais à leur rai­son que font appel les ora­teurs qui savent les impres­sion­ner. Les lois de la logique ration­nelle n’ont aucune action sur elles. Pour convaincre les foules, il faut d’abord se rendre bien compte des sen­ti­ments dont elles sont ani­mées, feindre de les par­ta­ger, puis ten­ter de les modi­fier, en pro­vo­quant au moyen d’associations rudi­men­taires, cer­taines images sug­ges­tives ; savoir reve­nir au besoin sur ses pas, devi­ner sur­tout à chaque ins­tant les sen­ti­ments qu’on fait naître. Cette néces­si­té de varier son lan­gage sui­vant l’effet pro­duit au moment où l’on parle, frappe d’avance d’impuissance tout dis­cours étu­dié et pré­pa­ré. L’orateur sui­vant sa pen­sée et non celle de ses audi­teurs, perd par ce seul fait toute influence. »

Gus­tave Le Bon
Psy­cho­lo­gie des foules, 1937, édi­tions BoD – Books on Demand, 2018

Une foule n’a pas besoin d’être nombreuse…

« Une foule n’a pas besoin d’être nom­breuse pour que sa facul­té de voir cor­rec­te­ment soit détruite, et les faits réels rem­pla­cés par des hal­lu­ci­na­tions sans paren­té avec eux. Quelques indi­vi­dus réunis consti­tuent une foule, et alors même qu’ils seraient des savants dis­tin­gués, ils revêtent tous les carac­tères des foules pour les sujets en dehors de leur spé­cia­li­té. La facul­té d’observation et l’esprit cri­tique pos­sé­dés par cha­cun d’eux s’évanouissent. »

Gus­tave Le Bon
Psy­cho­lo­gie des foules, 1937, édi­tions BoD – Books on Demand, 2018

Les impulsions diverses auxquelles obéissent les foules

« Les impul­sions diverses aux­quelles obéissent les foules pour­ront être, sui­vant les exci­ta­tions, géné­reuses ou cruelles, héroïques ou pusil­la­nimes, mais elles seront tou­jours tel­le­ment impé­rieuses que l’intérêt de la conser­va­tion lui-même s’effacera devant elles. »

Gus­tave Le Bon
Psy­cho­lo­gie des foules, 1937, édi­tions BoD – Books on Demand, 2018

Vous pensez que c’est vous qui désignez l’ennemi…

« […] vous pen­sez que c’est vous qui dési­gnez l’enne­mi, comme tous les paci­fistes. Du moment que nous ne vou­lons pas d’en­ne­mis, nous n’en aurons pas, rai­­son­­nez-vous. Or c’est l’en­ne­mi qui vous désigne. Et s’il veut que vous soyez son enne­mi, vous pou­vez lui faire les plus belles pro­tes­ta­tions d’a­mi­tié. Du moment qu’il veut que vous soyez l’en­ne­mi, vous l’êtes. Et il vous empê­che­ra même de culti­ver votre jardin. »

Julien Freund
Cité par Pierre-André Taguieff dans Julien Freund. Au cœur du poli­tique, La Table Ronde, 2008

La vertu la plus haute…

« La ver­tu la plus haute. – À la pre­mière époque de l’humanité supé­rieure, c’est la bra­voure qui passe pour la plus haute des ver­tus, dans la deuxième, c’est la jus­tice, dans la troi­sième la mesure, dans la qua­trième la sagesse. À quelle époque vivons-nous ? À laquelle vis-tu ? »

Frie­drich Nietzsche
Humain, trop humain II (Men­schliches, All­zu­men­schliches), 1878, trad. Éric Blon­del, Ole Han­­sen-Løve, Théo Ley­den­Bach, édi­tions Gar­­nier-Flam­­ma­­rion, 2019

Comprise dans ce sens, la tradition est ce qui façonne l’individualité…

« Com­prise dans ce sens, la tra­di­tion est ce qui façonne l’individualité, fon­dant l’iden­ti­té, don­nant sa signi­fi­ca­tion à la vie. Ce n’est pas une trans­cen­dance exté­rieure à soi. La tra­di­tion est un moi” qui tra­verse le temps, une expres­sion vivante du par­ti­cu­lier au sein de l’universel. »

Domi­nique Venner
Le siècle de 1914 : Uto­pies, guerres et révo­lu­tions en Europe au XXe siècle, édi­tions Pyg­ma­lion, coll. His­toire, 2006

Ceux qui se font un principe de mépriser l’opinion…

« Ceux qui se font un prin­cipe de mépri­ser l’opinion com­mune aux hommes depuis les temps les plus anciens et de refaire la socié­té sur des bases nou­velles ne peuvent s’étonner de la réserve de ceux d’entre nous qui font plus de cré­dit au juge­ment constant de l’humanité qu’à leurs idées ; nous pen­sons en effet qu’il leur reste – à eux-mêmes comme à leurs pro­jets – à faire leurs preuves. »

Edmund Burke
Réflexions sur la Révo­lu­tion en France, 1790, Les Belles Lettres édi­teur, 2016

C’est très bien qu’il y ait des Français jaunes, des Français noirs, des Français bruns…

« C’est très bien qu’il y ait des Fran­çais jaunes, des Fran­çais noirs, des Fran­çais bruns. Ils montrent que la France est ouverte à toutes les races et qu’elle a une voca­tion uni­ver­selle. Mais à condi­tion qu’ils res­tent une petite mino­ri­té. Sinon, la France ne serait plus la France. Nous sommes quand même avant tout un peuple euro­péen de race blanche, de culture grecque et latine et de reli­gion chré­tienne. »

Charles de Gaulle
Pro­pos rap­por­tés par Alain Pey­re­fitte dans C’était de Gaulle, Tome 1, édi­tions Fayard, 1994

L’heure présente est peu favorable à de telles expériences…

« L’heure pré­sente est peu favo­rable à de telles expé­riences [socia­listes]. Pen­dant que les rêveurs pour­suivent leurs chi­mères, excitent les appé­tits et les pas­sions des mul­ti­tudes, les peuples s’arment tous les jours davan­tage. Cha­cun pressent que, dans la concur­rence uni­ver­selle, il n’y aura plus de place pour les nations faibles. (…) Si nous conti­nuons à bri­ser notre cohé­sion par des luttes intes­tines, des riva­li­tés de par­tis, de basses per­sé­cu­tions reli­gieuses, des lois entra­vant le déve­lop­pe­ment indus­triel, notre rôle dans le monde sera vite ter­mi­né. Il fau­dra céder la place à des peuples soli­de­ment agré­gés, ayant su s’adapter aux néces­si­tés natu­relles au lieu de pré­tendre remon­ter leur cours. Sans doute, le pré­sent ne répète pas le pas­sé et les détails de l’his­toire sont pleins d’imprévisibles enchaî­ne­ments, mais dans leurs grandes lignes, les évé­ne­ments semblent conduits par des lois éternelles. »

Gus­tave Le Bon
La Révo­lu­tion fran­çaise et la Psy­cho­lo­gie des révo­lu­tions, 1912, édi­tions La délé­ga­tion des siècles, 2021

La constitution de 1795, tout comme ses aînées, est faite pour l’homme…

« La consti­tu­tion de 1795, tout comme ses aînées, est faite pour l’homme. Or, il n’y a point d’homme dans le monde. J’ai vu, dans ma vie, des Fran­çais, des Ita­liens, des Russes, etc. ; je sais même, grâces à Mon­tes­quieu, qu’on peut être Per­san : mais quant à l’homme, je déclare ne l’avoir ren­con­tré de ma vie ; s’il existe, c’est bien à mon insu. »

Joseph de Maistre
Consi­dé­ra­tions sur la France, 1797, édi­tions La délé­ga­tion des siècles, 2022

La politique appartient à un ordre qui n’est pas celui de la chevalerie ou de la sagesse stoïcienne…

« La poli­tique appar­tient à un ordre qui n’est pas celui de la che­va­le­rie ou de la sagesse stoï­cienne. Son champ est celui du pou­voir et de l’action en vue du pou­voir. Elle est le domaine de l’ambi­tion, de la ruse et de luttes sans pitié, rare­ment celui de l’hon­neur et de la loyau­té. »

Domi­nique Venner
Le siècle de 1914 : Uto­pies, guerres et révo­lu­tions en Europe au XXe siècle, édi­tions Pyg­ma­lion, coll. His­toire, 2006

La servitude, la misère et le césarisme sont les précipices inévitables où conduisent tous les chemins socialistes…

« La ser­vi­tude, la misère et le césa­risme sont les pré­ci­pices inévi­tables où conduisent tous les che­mins socia­listes. Et pour­tant il semble inévi­table, l’effroyable régime. Il faut qu’un pays au moins le subisse pour l’enseignement de l’univers. Ce sera une de ces écoles expé­ri­men­tales, qui seules aujourd’hui peuvent éclai­rer les peuples qu’hallucinent les rêves de bon­heur déployés à leurs yeux par les prêtres de la nou­velle foi. Sou­hai­tons que ce ne soit pas un pays ami qui tente le pre­mier cette expérience. »

Gus­tave Le Bon
La Révo­lu­tion fran­çaise et la Psy­cho­lo­gie des révo­lu­tions, 1912, édi­tions La délé­ga­tion des siècles, 2021

Il faut que les hommes supérieurs déclarent la guerre à la masse…

« Il faut que les hommes supé­rieurs déclarent la guerre à la masse. Par­tout les médiocres se ras­semblent pour deve­nir les maîtres. Tout ce qui amol­lit, tout ce qui adou­cit, tout ce qui favo­rise le peuple” ou les valeurs fémi­nines” agit en faveur du suf­frage uni­ver­sel, c’est-à-dire de la domi­na­tion de l’homme vil. »

Frie­drich Nietzsche
La Volon­té de puis­sance, tome II (Der Wille zur Macht), 1888, trad. Gene­viève Bian­quis, édi­tions Gal­li­mard, Coll. Tel, 2 tomes, 1995

Celui qui n’aime pas d’un amour passionné la Patrie…

« Celui qui n’aime pas d’un amour pas­sion­né la Patrie, toutes les choses hautes et belles qu’elle repré­sente, le pas­sé de ses aïeux, l’avenir de ses enfants, la force de sa race, est sur la pente de la déca­dence et s’achemine vers sa fin. On n’a contes­té la Patrie, on n’en a dis­cu­té l’idée sainte que dans les nations en proie à l’anarchie morale et près de suc­com­ber sous le poids de leurs fautes. Les répu­bliques grecques finis­santes, Rome aveu­lie et cor­rom­pue ont vu naître les sophistes, pro­fes­sant qu’il n’y avait plus de Patrie et qu’il fal­lait uni­que­ment son­ger à bien vivre. Ils ont pré­ci­pi­té la Grèce et Rome vers la mort, la mort cruelle et igno­mi­nieuse, sous la domi­na­tion étran­gère ou dans la furieuse des­truc­tion de l’invasion des bar­bares. Les peuples modernes, la France sur­tout, hélas ! ont aujourd’hui leurs sophistes. Ils prêchent un cos­mo­po­li­tisme dis­sol­vant qui détrui­rait, si l’on n’y pre­nait garde, et le patrio­tisme et la Patrie elle-même. »

Paul Dou­mer
Livre de mes fils, édi­tions Vui­bert et Nony, 1906

L’histoire enseigne que les pays à territoire restreint ont un intérêt moral…

« L’histoire enseigne que les pays à ter­ri­toire res­treint ont un inté­rêt moral et maté­riel à rayon­ner au-delà de leurs étroites fron­tières. La Grèce fon­da sur les rivages de la Médi­ter­ra­née d’opulentes cités, foyers des arts et de la civi­li­sa­tion. Venise, plus tard, éta­blit sa gran­deur sur le déve­lop­pe­ment de ses rela­tions mari­times et com­mer­ciales, non moins que sur ses suc­cès poli­tiques. Les Pays-Bas pos­sèdent aux Indes trente mil­lions de sujets qui échangent contre les den­rées tro­pi­cales les pro­duits de la mère patrie. »

Léo­pold II, roi des Belges
Cité par Georges-Hen­­ri Dumont in Pen­sées et réflexions, édi­tions L’amitié par le livre, 1948

Une nationalité jeune comme la nôtre doit être hardie…

« Une natio­na­li­té jeune comme la nôtre doit être har­die, tou­jours en pro­grès et confiante en elle-même. Nos res­sources sont immenses, je ne crains pas de le dire, nous pou­vons en tirer un par­ti incal­cu­lable. Il suf­fit d’oser pour réus­sir. C’est là un des secrets de la puis­sance et de la splen­deur dont jouirent pen­dant plus d’un siècle nos voi­sins du Nord, les Pro­vinces Unies. Nous pos­sé­dons, sans aucun doute, autant d’éléments de suc­cès, pour­quoi nos vues se por­­te­­raient-elles moins haut ? »

Léo­pold II, roi des Belges
Cité par Georges-Hen­­ri Dumont in Pen­sées et réflexions, édi­tions L’amitié par le livre, 1948

Oui ! Je connais mon ascendance !…

« Ecce Homo
Oui ! Je connais mon ascen­dance !
Insa­tiable telle la flamme,
Je brûle et me consume.
Lumière devient tout ce que je touche,
Char­bon tout ce que je laisse :
À coup sûr, c’est flamme que je suis. »

Frie­drich Nietzsche
Le Gai Savoir (Die fröh­liche Wis­sen­schaft, la gaya scien­za), 1882, trad. Patrick Wot­ling, édi­tions Gar­­nier-Flam­­ma­­rion, 2020

Les citations révèlent l’âme de celui qui les brandit…

« Les cita­tions ne sont pas des para­vents der­rière les­quels se réfu­gier. Elles sont la for­mu­la­tion d’une pen­sée qu’on a cares­sée un jour et que l’on recon­naît, expri­mée avec bon­heur, sous la plume d’un autre. Les cita­tions révèlent l’âme de celui qui les brandit. »

Syl­vain Tesson
Géo­gra­phie de l’instant, 2012, édi­tions Pocket, 2014

Le vrai chevalier se devait de maîtriser trois capacités distinctes…

« Le vrai che­va­lier se devait de maî­tri­ser trois capa­ci­tés dis­tinctes : Connaître les sept arts libé­raux : le tri­vium” (gram­maire, rhé­to­rique, dia­lec­tique) et le qua­dri­vium” (arith­mé­tique, géo­mé­trie, musique, astro­no­mie) ; Culti­ver sept pra­tiques guer­rières : équi­ta­tion, nage, tir à l’arc, lutte, fau­con­ne­rie, échecs, poé­sie ; Lut­ter contre sept vices : glou­ton­ne­rie, ébrié­té, luxure, colère, men­songe, ava­rice, médisance. »

Antoine Schü­lé
Guerre et Lit­té­ra­ture, Tome 1, Du Moyen Âge à 1914, édi­tions de l’École de Guerre, 2019

Mesurons-nous, dans notre thébaïde européenne…

« Mesu­­rons-nous, dans notre thé­baïde euro­péenne, le poten­tiel de cruau­té en train de s’amasser chez nos voi­sins défa­vo­ri­sés de l’Est ? L’Histoire est un per­pé­tuel recom­men­ce­ment, même si elle revêt d’autres formes. »

René Cagnat
La rumeur des steppes, édi­tions Payot, coll. Voya­geurs, 1999

La civilisation européenne est d’essence individuelle…

« Par oppo­si­tion à cer­taines civi­li­sa­tions orien­tales, la civi­li­sa­tion euro­péenne est d’essence indi­vi­duelle. Elle est insé­pa­rable de l’homme. Son sou­ci majeur a tou­jours été d’assurer son épa­nouis­se­ment spi­ri­tuel, moral et maté­riel, de garan­tir et de pro­té­ger sa vie et ses liber­tés. Le chris­tia­nisme n’est pas le seul à avoir contri­bué à cette évo­lu­tion. Il a ampli­fié et pro­lon­gé en Europe l’appel de civi­li­sa­tions anté­rieures et par­ti­cu­liè­re­ment des civi­li­sa­tions cel­tiques. Les droits de l’homme, le libé­ra­lisme et la démo­cra­tie ne sont que la tra­duc­tion moderne sur le plan poli­tique et juri­dique de ce sou­ci majeur de notre civilisation. »

Yann Foué­ré
L’Europe aux cent dra­peaux, Presses d’Europe, 1968

La monarchie était l’élément fédérateur…

« C’est le jaco­bi­nisme révo­lu­tion­naire qui invente la nation” telle que les Fran­çais la conçoivent encore aujourd’hui. La monar­chie était l’élément fédé­ra­teur qui unis­sait au sein du royaume les nations”, les eth­nies” et les pro­vinces qu’il conte­nait. La monar­chie sup­pri­mée, les jaco­bins inventent la nation” une et indi­vi­sible, abs­traite et théo­rique, au sein de laquelle, par la créa­tion d’un état uni­fié et cen­tra­li­sé, les nations et les pro­vinces vont être for­cées de dis­pa­raître et de s’intégrer. »

Yann Foué­ré
L’Europe aux cent dra­peaux, Presses d’Europe, 1968

Souvenez-vous de ceci : il y a d’abord la France…

« Sou­­ve­­nez-vous de ceci : il y a d’abord la France, ensuite l’État, enfin, autant que les inté­rêts majeurs des deux sont sau­ve­gar­dés, le Droit. »

Charles de Gaulle
Cité par Jean Foyer in Sur les che­mins du droit avec le Géné­ral – Mémoires de ma vie poli­tique – 1944 – 1988, édi­tions Fayard, 2006

L’entassement de masses humaines, dans les grandes villes modernes…

« Certes, l’entassement de masses humaines, dans les grandes villes modernes, et en grande par­tie res­pon­sable de fait que nous ne soyons plus capables de dis­tin­guer le visage de notre pro­chain dans cette fan­tas­ma­go­rie d’images humaines, qui changent, se super­posent et s’effacent continuellement. »

Kon­rad Lorenz
Les huit péchés capi­taux de notre civi­li­sa­tion (Die acht Tod­sün­den der zivi­li­sier­ten Men­sch­heit), 1973, trad. Éli­za­beth de Miri­bel, édi­tions Flam­ma­rion, 1973

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