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Le livre
Orthodoxie

Orthodoxie

Auteur : Gil­bert K. Chesterton
Édi­teur : édi­tions Flam­ma­rion, coll. Cli­mats – Essais (17 mars 2010)

Pré­sen­ta­tion de l’é­di­teur : Décou­vert par Paul Clau­del, qui en tra­dui­sit l’un des cha­pitres, célé­bré par Charles Péguy, Ortho­doxie est un livre touf­fu, foi­son­nant d’images et d’idées, dans lequel Ches­ter­ton expose la vigueur de sa foi à coups de para­doxes et de fan­tai­sies. Car le chris­tia­nisme excen­trique de Ches­ter­ton est une quête qui conduit à l’émerveillement de l’enfance, c’est-à-dire au royaume des fées. Dénon­çant l’injustice capi­ta­liste, les thèses maté­ria­listes et déter­mi­nistes (à com­men­cer par la théo­rie de l’évolution), Ches­ter­ton leur oppose une facul­té irré­duc­tible de l’homme, qu’aucune machine ne pour­ra jamais rem­pla­cer : son rire et sa joie.

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Découvrez 7 citations extraites du livre

Le conte de fées...

« Le conte de fées envi­sage ce qu’un homme saint d’es­prit ferait dans un monde de fous. Le roman réa­liste et pru­dent d’au­jourd’­hui envi­sage ce qu’un homme essen­tiel­le­ment fou ferait dans un monde insignifiant. »

Gil­bert Keith Chesterton
Ortho­doxie, 1908, trad. Lucien d’A­zay, édi­tions Flam­ma­rion, coll. Cli­mats, 2010

L'homme révolté moderne...

« L’homme révol­té moderne ne sert pra­ti­que­ment plus l’ob­jet de sa révolte. En se rebel­lant contre tout, il a per­du le droit de se rebel­ler contre quoi que ce soit. »

Gil­bert Keith Chesterton
Ortho­doxie, 1908, trad. Lucien d’A­zay, édi­tions Flam­ma­rion, coll. Cli­mats, 2010

La poésie est saine...

« La poé­sie est saine parce qu’elle flotte avec aisance sur une mer infi­nie ; la rai­son s’évertue à tra­ver­ser cette mer infi­nie, et dès lors à la déli­mi­ter. Il en résulte un épui­se­ment men­tal, pareil à l’é­pui­se­ment men­tal de M. Holl­bein. Tout accep­ter est un exer­cice ; tout com­prendre est une rude épreuve. Le poète n’as­pire qu’à l’exal­ta­tion et à l’ex­pan­sion, à un monde où il puisse s’é­tendre. Le poète ne demande qu’à lever sa tête jus­qu’aux cieux. C’est le logi­cien qui cherche à faire entrer le ciel dans sa tête. Et c’est sa tête qui se fend. »

Gil­bert Keith Chesterton
Ortho­doxie, 1908, trad. Lucien d’A­zay, édi­tions Flam­ma­rion, coll. Cli­mats, 2010

On pourrait définir la tradition...

« On pour­rait défi­nir la tra­di­tion comme une exten­sion du droit de vote au pas­sé. Elle consiste à accor­der le droit de suf­frage à la plus obs­cure de toutes les classes, celle de nos ancêtres. C’est la démo­cra­tie des morts. La tra­di­tion refuse de se sou­mettre à la petite oli­gar­chie arro­gante de ceux qui ne font que se trou­ver par hasard sur terre. »

Gil­bert Keith Chesterton
Ortho­doxie, 1908, trad. Lucien d’A­zay, édi­tions Flam­ma­rion, coll. Cli­mats, 2010

Le progrès devrait vouloir dire...

« Le pro­grès devrait vou­loir dire que nous trans­for­mons sans cesse le monde pour l’a­dap­ter à notre vision. Il signi­fie en réa­li­té (à l’heure actuelle) que nous chan­geons sans cesse la vision. Il devrait vou­loir dire que nous appor­tons len­te­ment mais sûre­ment la jus­tice et la cha­ri­té aux hommes ; il signi­fie en réa­li­té que nous avons tôt fait de dou­ter des avan­tages de la jus­tice et de la charité. […]
Nous ne modi­fions pas le réel pour l’a­dap­ter à l’i­déal. Nous modi­fions l’i­déal : c’est plus facile. »

Gil­bert Keith Chesterton
Ortho­doxie, 1908, trad. Lucien d’A­zay, édi­tions Flam­ma­rion, coll. « Cli­mats », 2010

Le courage est presque une contradiction dans les termes...

« Le cou­rage est presque une contra­dic­tion dans les termes. C’est un puis­sant désir de vivre qui prend la forme d’un empres­se­ment à mou­rir. Celui qui per­dra sa vie la sau­ve­ra” n’est pas une sen­tence mys­tique à l’u­sage des saints et des héros. C’est le conseil quo­ti­dien aux marins et aux mon­ta­gnards. On pour­rait l’im­pri­mer dans un guide des Alpes ou dans un manuel de manœuvres mari­times. Ce para­doxe est tout le prin­cipe du cou­rage, même du cou­rage tout à fait ter­restre ou tout à fait brutal. »

Gil­bert Keith Chesterton
Ortho­doxie, 1908, trad. Lucien d’A­zay, édi­tions Flam­ma­rion, coll. « Cli­mats », 2010

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