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L’histoire est un drame…
« L’histoire est un drame, chaque génération a son drame. Il y a des drames qui se terminent bien, d’autres qui se terminent très mal. Nous en savons quelque chose en ce siècle. Ce que nous pouvons faire, c’est d’orienter les nations européennes selon la réalité et selon leur vocation. Si nous sommes submergés par l’américanisation, c’est que nous n’aurons pas été assez intelligents ni subtils pour assurer la suture entre passé et avenir. »
Marc Fumaroli
Notre art de vivre est né du mariage des lettres et de l’épée, entretien. Propos recueillis par Patrick Jansen, Enquête sur l’histoire n°24, décembre 1997 – janvier 1998
On ne dira jamais assez ce que la littérature, les arts…
« On ne dira jamais assez ce que la littérature, les arts, le savoir ont dû à l’hospitalité des grands seigneurs français et à l’exemple qu’ils ont donné à l’Europe. On ne dira jamais assez non plus ce qu’ils ont appris aux écrivains, leur sens du style. Eux-mêmes ont été souvent des écrivains supérieurs. La Rochefoucauld, Saint-Simon, le prince de Ligne, la marquise du Deffand. Cela compense peut-être leur naïveté politique. »
Marc Fumaroli
Notre art de vivre est né du mariage des lettres et de l’épée, entretien. Propos recueillis par Patrick Jansen, Enquête sur l’histoire n°24, décembre 1997 – janvier 1998
On a beau dire qu’Internet est une interactivité mondiale…
« On a beau dire qu’Internet est une interactivité mondiale : il lui manquera toujours ce qui fait le propre de la conversation, comme d’ailleurs du théâtre : la présence vivante, charnelle, émotionnelle d’un interlocuteur avec lequel on se sent engagé dans un espace qui n’a rien de virtuel. »
Marc Fumaroli
Notre art de vivre est né du mariage des lettres et de l’épée, entretien. Propos recueillis par Patrick Jansen, Enquête sur l’histoire n°24, décembre 1997 – janvier 1998
Il faut faire ses preuves devant soi-même…
« Il faut faire ses preuves devant soi-même, pour démontrer que l’on est né pour l’indépendance et le commandement, il faut les faire au bon moment. »
Friedrich Nietzsche
Par delà le bien et le mal – Prélude d’une philosophie de l’avenir (Jenseits von Gut und Böse – Vorspiel einer Philosophie der Zukunft), 1886, trad. Henri Albert, Mercure de France, 1913
Le simple jeu de l’imagination, cette faculté que nous avons de créer…
« Le simple jeu de l’imagination, cette faculté que nous avons de créer, par des mots, un monde irréel, et de l’imposer, ne serait-ce que fugitivement, à l’esprit d’autrui, c’est une sorte de sport, aussi satisfaisant, à sa manière, que celui qui consiste à feindre une petite guerre entre deux équipes dont chacune s’efforce de rejeter, dans le camp adverse, un ballon ovale ou un ballon rond. »
Pierre Gripari
Critique et autocritique, éditions L’Âge d’Homme, 1981
L’Europe, la vraie, ne se fera pas sans les peuples slaves…
« À côté des âneries du “réalisme socialiste” s’est développé, dans des circonstances dramatiques, un “underground” est-européen d’une vitalité saisissante, et d’une extraordinaire qualité. Quatre au moins, parmi les plus grands écrivains du siècle, nous viennent des pays communistes : les Russes Boulgakov, Siniavski et Soljénitsyne ; le Tchèque Kundera. Si ennemis que nous soyons de l’idéologie marxiste, nous maintenons que l’Europe, la vraie, ne se fera pas sans les peuples slaves — encore moins contre eux ! »
Pierre Gripari
Critique et autocritique, éditions L’Âge d’Homme, 1981
Certes l’Amérique exporte beaucoup de camelote…
« Certes l’Amérique exporte beaucoup de camelote, mais le roman de série noire et la science-fiction sont des genres bien vivants, qui ont sorti le roman contemporain du bourbier naturaliste et lui ont redonné un certain sens du mythe, de la grandeur. »
Pierre Gripari
Critique et autocritique, éditions L’Âge d’Homme, 1981
On ne le dira jamais assez, nous sommes les grands vaincus de 1944…
« On ne le dira jamais assez, nous sommes les grands vaincus de 1944, et le vainqueur, notre ennemi, c’est la Sainte-Alliance des banquiers de Wall Street et des bureaucrates staliniens. »
Pierre Gripari
Critique et autocritique, éditions L’Âge d’Homme, 1981
Tel est le romantisme : une passionnante plongée dans le subconscient européen…
« Tel est le romantisme : une passionnante plongée dans le subconscient européen, un inventaire, non encore exhaustif, mais déjà d’une richesse incroyable, de notre domaine culturel. Après cela, l’Europe se consolide sous la forme que nous lui connaissons : bourgeoise, mercantile, colonialiste, démocratisante, niveleuse, nationaliste… »
Pierre Gripari
Critique et autocritique, éditions L’Âge d’Homme, 1981
Sur le champ de bataille d’Azincourt…
« Sur le champ de bataille d’Azincourt, la noblesse féodale, imbue d’idéal chevaleresque, a été battue à plate couture par une Angleterre déjà mercantile, qui s’embarrasse fort peu de courtoisie. La France ne se relèvera qu’avec Louis XI, le roi des marchands. »
Pierre Gripari
Critique et autocritique, éditions L’Âge d’Homme, 1981
L’Europe est née d’une catastrophe…
« L’Europe est née d’une catastrophe.
Avant elle, il y avait l’Empire romain, empire méditerranéen, donc maritime et non continental. Bien avant sa chute, il s’était divisé, déjà, en deux parties culturellement distinctes : l’Empire d’Orient qui parlait grec, et l’Empire d’Occident qui parlait latin — l’un et l’autre rongés en dedans par la lèpre chrétienne.
Lors des grandes invasions du Ve siècle, l’Empire d’Orient résiste, et il résistera pendant tout le moyen-âge. Mais l’Occident s’effondre et se voit contraint d’adopter une attitude “collaboratrice”, en s’efforçant de maintenir une certaine continuité culturelle. Le schisme entre catholiques et orthodoxes n’est pas autre chose que le reflet de cette séparation politique. »
Pierre Gripari
Critique et autocritique, éditions L’Âge d’Homme, 1981
Une nouvelle Révolution ? Nous y sommes prêts…
« Une nouvelle Révolution ? Nous y sommes prêts. Mieux encore, nous la voulons, et entendons l’insuffler. Précisément au moment où s’achèvent et s’épuisent de nombreux cycles historiques et idéologiques, dont principalement celui de la modernité marchande, individualiste et “libérale” imposée par les Lumières. »
Grégoire Gambier
Pour un réveil européen. Nature – Excellence – Beauté (conclusion), Olivier Eichenlaub dir., La Nouvelle Librairie éditions, Coll. Iliade, 2020
L’esprit de résistance, de réaction…
« L’esprit de résistance, de “réaction”, est à la fois le préalable et le carburant de toute “révolution”. »
Grégoire Gambier
Pour un réveil européen. Nature – Excellence – Beauté (conclusion), Olivier Eichenlaub dir., La Nouvelle Librairie éditions, Coll. Iliade, 2020
Le vieux monde est mort… Et alors ?
« Le vieux monde est mort… Et alors ? Tout crépuscule appelle en retour d’envisager hic et nunc de nouvelles aurores. »
Grégoire Gambier
Pour un réveil européen. Nature – Excellence – Beauté (conclusion), Olivier Eichenlaub dir., La Nouvelle Librairie éditions, Coll. Iliade, 2020
Le départ de la France d’Algérie devait se faire dans l’honneur…
« Pour être inéluctable, le départ de la France d’Algérie devait se faire dans l’honneur. C’est ce bien le plus précieux qui a été sacrifié en terre africaine. »
Grégoire Gambier
Pour un réveil européen. Nature – Excellence – Beauté (conclusion), Olivier Eichenlaub dir., La Nouvelle Librairie éditions, Coll. Iliade, 2020
L’entrée en décadence se manifeste par le sentiment de la défaite…
« L’entrée en décadence se manifeste par le sentiment de la défaite, intériorisée au point de rendre insupportable le “fardeau de l’homme blanc” pourtant magnifié par Kipling. La suite logique, c’est l’abandon de soi, le renoncement, le déshonneur et finalement la mort. Après avoir baissé les yeux, on baisse les bras. Avant d’accepter le Grand Remplacement, on accepte le Grand Effacement – on renonce à être soi-même. On commence par mettre genou à terre et l’on finit par tendre son cou au couteau des égorgeurs, dont l’ardeur au massacre s’en trouve évidemment décuplée. »
Grégoire Gambier
Pour un réveil européen. Nature – Excellence – Beauté (conclusion), Olivier Eichenlaub dir., La Nouvelle Librairie éditions, Coll. Iliade, 2020
Je ne suis pas un comédien : je ne joue pas, je vis…
« Je ne suis pas un comédien : je ne joue pas, je vis. Aujourd’hui, je suis différent d’hier physiquement. Mais je ne veux pas refaire du cinéma pour faire du cinéma. Je ne veux pas faire le combat de trop, comme disent les boxeurs, que je connais bien. J’ai vu ça chez Sugar Ray Robinson. Joe Louis aussi. Pour l’orgueil ou le pognon. Je n’ai pas envie de ça. »
Alain Delon
Ce n’est pas à 83 piges que je vais passer à gauche !, entretien au Journal du Dimanche, Stéphane Joly, 18 mai 2019
Aujourd’hui, on fait des films avec n’importe quoi…
« Aujourd’hui, on fait des films avec n’importe quoi. On m’a proposé un remake du “Chat”, avec justement Gabin et Signoret. Vous me voyez repasser derrière un tel chef‑d’œuvre ? »
Alain Delon
Ce n’est pas à 83 piges que je vais passer à gauche !, entretien au Journal du Dimanche, Stéphane Joly, 18 mai 2019
Je suis passéiste depuis toujours…
« Je suis passéiste depuis toujours. Depuis l’Indochine… Aujourd’hui, j’ai plus de belles choses à regarder derrière moi que devant. J’ai quoi devant, à part les quatre planches ? »
Alain Delon
Ce n’est pas à 83 piges que je vais passer à gauche !, entretien au Journal du Dimanche, Stéphane Joly, 18 mai 2019
Je ne regretterai rien et surtout pas cette époque de merde…
« On est tous certains de caner, non ? Et puis j’ai été gâté. Venant d’où je viens, l’enfance, le divorce de mes parents, les pensions, l’armée, tout ce que j’ai vécu ensuite a été formidable. Je partirai tranquille, je ne regretterai rien et surtout pas cette époque de merde. »
Alain Delon
Ce n’est pas à 83 piges que je vais passer à gauche !, entretien au Journal du Dimanche, Stéphane Joly, 18 mai 2019
La mort, c’est ce qui fait les héros…
« Le public aimait me voir un flingue à la main et, souvent, mourir à la fin. La mort, c’est ce qui fait les héros. »
Alain Delon
Ce n’est pas à 83 piges que je vais passer à gauche !, entretien au Journal du Dimanche, Stéphane Joly, 18 mai 2019
On n’aime pas le succès qui dure…
« Quand vous êtes là depuis trop longtemps, vous emmerdez le monde, surtout ici. Le “il est encore là, celui-là”, c’est très français. On n’aime pas le succès qui dure. »
Alain Delon
Ce n’est pas à 83 piges que je vais passer à gauche !, entretien au Journal du Dimanche, Stéphane Joly, 18 mai 2019
Les modernes s’imaginent qu’il existe une sorte de nature normale…
« Les modernes, en effet, depuis Rousseau, s’imaginent qu’il existe une sorte de nature normale, à laquelle la culture et la religion seraient venues surajouter leurs faux problèmes… Cette illusion touchante peut les aider à vivre, mais non pas à comprendre leur vie. Car tous, tant que nous sommes, sans le savoir, menons nos vies de civilisés dans une confusion proprement insensée de religions jamais tout à fait mortes, et rarement tout à fait comprises et pratiquées ; de morales jadis exclusives mais qui se superposent ou se combinent à l’arrière-plan de nos conduites élémentaires ; de complexes ignorés mais d’autant plus actifs ; et d’instincts hérités bien moins de quelque nature animale que de coutumes totalement oubliées, devenues traces ou cicatrices mentales, tout inconscientes et, de ce fait, aisément confondues avec l’instinct. Elles furent tantôt des artifices cruels, tantôt des rites sacrés ou des gestes magiques, parfois aussi des disciplines profondes élaborées par des mystiques lointaines à la fois dans le temps et dans l’espace. »
Denis de Rougemont
L’amour et l’Occident, éditions Plon, 1939, rééditions, 1956, 1972, éditions 10⁄18, 2001
Le curé ressemblait au maire…
« Le curé ressemblait au maire, sauf qu’il n’avait pas de moustaches. C’était en effet, de par la fonction, son frère jumeau. C’est ainsi que fonctionne le monde : dans chaque village, dans chaque campement, il y a un sorcier et un chef. Ils se détestent, mais sont complices, et les bonnes gens ont bien besoin d’eux. »
Pierre Drieu la Rochelle
La Comédie de Charleroi, 1934, éditions Gallimard, coll. L’Imaginaire, 1996
Zoom sur…
Jean-François Gautier
Jean-François Gautier, né à Paris le 9 janvier 1950, mort le 6 décembre 2020, est docteur en philosophie, musicographe et étiopathe. Il collabore régulièrement à la revue Éléments et a publié de nombreux essais consacrés à […] ➝ lire la suite
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