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Le long, long sentier par les marécages et les forêts, qui l’a frayé ?

« Le long, long sen­tier par les maré­cages et les forêts, qui l’a frayé ? L’homme, l’être humain. Avant lui, pas de sen­tier. Après lui, de temps à autre, sur la lande et par les marais, un ani­mal sui­vit la faible trace et la mar­qua d’une empreinte plus nette. Des Lapons, flai­rant la piste du renne, com­men­cèrent ensuite à emprun­ter le sen­tier dans leurs courses de fjeld en fjeld. Ain­si naquit le sen­tier dans l’Almen­ning, le vaste ter­ri­toire qui n’ap­par­te­nait à per­sonne, le pays sans maître. »

Knut Ham­sun
L’Éveil de la glèbe (Mar­kens Grøde), 1917, trad. Jean Peti­thu­gue­nin, édi­tions Flam­ma­rion, 1937, édi­tions Cal­­mann-Lévy, 1992, Le Livre de Poche Biblio, 1999, édi­tions ACE, 2023

Le jour de mon départ, nous nous sommes longuement serré la main…

« Le jour de mon départ, nous nous sommes lon­gue­ment ser­ré la main. Ce n’est pas un de ces imbé­ciles qui vous broient les pha­langes pour vous faire croire à leur fran­chise. Non il pré­fère un chaud contact, paume contre paume, l’en­ve­lop­pante caresse de l’a­mi­tié. On ne lui échappe pas. Sa méfiance natu­relle une fois éva­nouie, son regard dit tout. Figu­­rez-vous que je suis très fier de lui avoir plu, d’a­voir été, du moins en cer­taines cir­cons­tances, à sa hau­teur. Il m’a fait don d’un peu de son cou­rage et auprès de lui, j’ai retrou­vé ma qua­li­té d’homme. Natu­rel­le­ment, il était tard aux yeux des autres, aux yeux de Daniel sur­tout, mais je ne quête plus d’autre appro­ba­tion que la mienne. »

Michel Déon
Les poneys sau­vages, édi­tions Gal­li­mard, 1970, coll. Folio, 2013

Voilà cinquante ans que j’emprunte ce chemin de la Garenne…

« Voi­là cin­quante ans que j’emprunte ce che­min de la Garenne. Où va-t-il ? Quand j’é­tais enfant, il allait vers mes songes ; aujourd’­hui qu’un demi-siècle me sépare de ces temps-là, il me conduit vers mon enfance. »

Michel Onfray
Le che­min de la Garenne, édi­tions Gal­li­mard, 2019

En Algérie, nous combattions pour nous-mêmes…

« En Algé­rie, nous com­bat­tions pour nous-mêmes, pour notre droit à un des­tin, pour notre digni­té. Nous com­bat­tions pour rele­ver le défi des défaites pas­sées, pour effa­cer l’humiliation into­lé­rable et la dou­leur. Nous com­bat­tions pour gar­der notre bien, pour conser­ver une terre acquise par le droit de conquête, de sang, de sueur et de colo­ni­sa­tion. Nous com­bat­tions pour défendre sur cette terre, nos ber­ceaux et nos cime­tières. Nous com­bat­tions pour pro­té­ger les nôtres en danger. »

Domi­nique Venner
Le Cœur rebelle, Les Belles Lettres, 1994, réédi­tion Pierre-Guillaume de Roux, 2014

La notion de tradition indo-européenne” recouvre un vaste ensemble…

« La notion de tra­di­tion indo-euro­­péenne” recouvre un vaste ensemble de don­nées qui néces­sitent une forme de recons­truc­tion que l’on peut qua­li­fier de méta­lin­guis­tique, car elle pro­longe celle de la langue pour s’étendre d’abord au dis­cours, puis, à tra­vers lui, à la vision du monde. Ce qui dans cette démarche se rap­proche le plus de la recons­truc­tion lin­guis­tique est celle du for­mu­laire, qui sert à la fois à la trans­mis­sion orale de son conte­nu et à la com­po­si­tion poétique. »

Jean Hau­dry
Sur les pas des Indo-Euro­­péens. Reli­gion – Mytho­lo­gie – Lin­guis­tique, Yoran Emban­ner, 2022

La gloire qui seule assure la survie…

« L’un des res­sorts prin­ci­paux de la vie des socié­tés indo-euro­­péennes anciennes est la volon­té de s’immortaliser par la gloire : la gloire impé­ris­sable” de la célèbre for­mule, la gloire qui seule assure la sur­vie après la perte de la vie péris­sable. C’est sans aucun doute en rai­son de cette ambi­tion que les peuples indo-euro­­péens se sont lan­cés, de géné­ra­tion en géné­ra­tion, pen­dant des mil­lé­naires, à la conquête du monde. Or, l’expression de cette volon­té de sur­vie après la mort s’exprime par des sym­boles cos­miques : conqué­rir la belle sai­son de l’année, tra­ver­ser l’eau de la ténèbre hiver­nale. Ici encore, le social se fonde sur le cos­mique, l’humain sur le divin. »

Jean Hau­dry
La reli­gion cos­mique des Indo-Euro­­péens, Archè/Les Belles Lettres, 1987

À la base des castes, on ne trouve pas une fonction sociale, mais un principe cosmique et spirituel…

« Les cou­leurs des trois cieux – le blanc du ciel diurne (on a vu que c’est celui des nuages), le rouge du ciel auro­ral et cré­pus­cu­laire, le noir du ciel noc­turne, qui est aus­si celui de la terre, sym­bo­lisent les trois prin­cipes consti­tu­tifs de la socié­té et de l’individu. C’est pour­quoi la socié­té com­porte ini­tia­le­ment trois castes, que ce soit une socié­té du type ger­ma­nique, avec ses nobles, ses pay­sans libres et ses ser­vi­teurs, ou une socié­té du type indo-ira­­nien, avec ses prêtres, ses nobles et ses pro­duc­teurs. La répar­ti­tion des fonc­tions dif­fère, mais la sym­bo­lique des cou­leurs concorde : dans les deux types de socié­té, la cou­leur de la caste supé­rieure est le blanc, la cou­leur de la caste inter­mé­diaire le rouge et la cou­leur de la caste infé­rieure le noir. À la base des castes, on ne trouve pas une fonc­tion sociale, mais un prin­cipe cos­mique et spi­ri­tuel. C’est pour­quoi il faut par­ler de castes” et non de classes”. Des trois cou­leurs dérivent aus­si les trois natures de l’être indi­vi­duel : en chaque indi­vi­du domine la nature qui cor­res­pond à sa caste. »

Jean Hau­dry
La reli­gion cos­mique des Indo-Euro­­péens, Archè/Les Belles Lettres, 1987

La relation entre le mode de vie des Indo-Européens et leur idéologie est souvent inversée…

« La rela­tion entre le mode de vie des Indo-Euro­­péens et leur idéo­lo­gie est sou­vent inver­sée : ain­si Mari­ja Gim­bu­tas pré­sente en ces termes le contraste entre la vieille Europe” agri­cole, paci­fique et éga­li­taire et les Indo-Euro­­péens pas­teurs, guer­riers et aristocratiques : une éco­no­mie fon­dée sur l’agriculture, l’autre sur l’élevage et le pâtu­rage ont pro­duit deux idéo­lo­gies contras­tées”. Pour­quoi donc poser la rela­tion en ce sens ? Rien obli­geait la vieille Europe” à pri­vi­lé­gier l’agriculture ; rien n’interdisait au peuple des kour­ganes de s’y consa­crer exclu­si­ve­ment : le sol de l’Ukraine s’y prête. Mais, appa­rem­ment, leur men­ta­li­té ne s’y prê­tait pas. De même, il n’y a pas lieu de faire appel à des chan­ge­ments cli­ma­tiques pour expli­quer les migra­tions des Indo-Euro­­péens : leur goût des larges espaces, leur volon­té de domi­na­tion et leur désir d’une nom­breuse des­cen­dance ne se conci­liaient que si l’excédent de la popu­la­tion s’en allait cher­cher ailleurs gloire, puis­sance et fortune. »

Jean Hau­dry
Les Indo-Euro­­péens (1981), Presses Uni­ver­si­taires de France, coll. « Que sais-je ? », 1992

S’il fallait définir d’un mot la vision du monde que reflètent les traditions indo-européennes…

« S’il fal­lait défi­nir d’un mot la vision du monde que reflètent les tra­di­tions indo-euro­­péennes, le plus appro­prié serait celui de poli­tique : tout ce qui concerne l’univers et son his­toire, la nature et la des­ti­née de l’homme y est obs­cur, flot­tant, par­fois contra­dic­toire ; tout ce qui concerne la socié­té, ou plus exac­te­ment les diverses com­mu­nau­tés dans leur rap­ports mutuels y est clair, stable et ordon­né. On voit même appli­quer au monde et à l’individu les sché­mas typiques de l’ordre social, comme si la clar­té qui règne dans ce domaine per­met­trait d’y voir mieux dans les deux zones d’ombre qui l’entourent. »

Jean Hau­dry
Les Indo-Euro­­péens (1981), Presses Uni­ver­si­taires de France, coll. « Que sais-je ? », 1992

Je pars de cette constatation que les Européens sont vulnérables…

« Je pars de cette consta­ta­tion que les Euro­péens sont vul­né­rables parce qu’ils n’ont pas conscience de ce qu’ils sont. Ils ne sont pas conscients de leur iden­ti­té ni de leurs valeurs spé­ci­fiques. La tâche la plus urgente est donc de leur don­ner les fon­de­ments d’une struc­ture men­tale, d’une conscience de leur iden­ti­té. »

Domi­nique Venner
Car­nets rebelles – volume I, édi­tions La Nou­velle Librai­rie, 2021

Une idéologie de vieillards et de rentiers, imaginée par des bourgeois…

« À 18 ou à 20 ans, com­ment un gar­çon épris d’absolu, d’enga­ge­ment, de sacri­fice, de foi… pour­­rait-il être démo­crate, sys­tème basé sur le com­pro­mis, le scep­ti­cisme et la rela­ti­vi­sa­tion des idées, la réduc­tion de toute chose aux petits inté­rêts et à la tran­quilli­té bour­geoise. C’est une idéo­lo­gie de vieillards et de ren­tiers, ima­gi­née par des bour­geois (des gens qui pensent bas­se­ment) pour leur satis­fac­tion propre. »

Domi­nique Venner
Car­nets rebelles – volume I, édi­tions La Nou­velle Librai­rie, 2021

La « génération Mitterrand » est morte, engluée dans le ridicule…

« La géné­ra­tion Mit­ter­rand” est morte, engluée dans le ridi­cule et para­ly­sée par l’échec. Il faut main­te­nant que se lève la géné­ra­tion dis­si­dente. À elle, main­te­nant, d’imaginer l’inimaginable. »

Guillaume Faye
L’Archéofuturisme. Tech­­no-science et retour aux valeurs ances­trales, édi­tions L’AEncre, 1998 et 2011, édi­tions L’AEncre/La Nou­velle Librai­rie, coll. Ago­ra, 2023

La grande erreur des modernes réside précisément dans ce hiatus anthropologique…

« La grande erreur des modernes réside pré­ci­sé­ment dans ce hia­tus anthro­po­lo­gique qu’elle entre­tient en per­ma­nence entre, d’une part, la loi natu­relle, rava­lée à un vul­gaire ava­tar des lois de la bio­lo­gie et, d’autre part, la rai­son, seule capable de tenir l’homme à dis­tance des super­sti­tions naturalistes. »

Aris­tide Leucate
Aux temps de la jus­tice. En quête des sources pures du droit, édi­tions La Nou­velle Librai­rie, coll. Longue Mémoire, 2023

Il ne faut pas être passéiste, ni restaurateur, ni réactionnaire…

« Il ne faut pas être pas­séiste, ni res­tau­ra­teur, ni réac­tion­naire, puisque le pas­sé des quelques der­niers siècles a géné­ré la vérole qui nous ronge. Il s’agit de rede­ve­nir archaïque et ances­tral tout en ima­gi­nant un futur qui ne soit plus le pro­lon­ge­ment du pré­sent. Contre le moder­nisme, le futu­risme. Contre le pas­séisme, l’archaïsme. La moder­ni­té échoue, elle s’écroule, et ses sec­ta­teurs, ce sont eux les réactionnaires. »

Guillaume Faye
L’Archéofuturisme. Tech­­no-science et retour aux valeurs ances­trales, édi­tions L’AEncre, 1998 et 2011, édi­tions L’AEncre/La Nou­velle Librai­rie, coll. Ago­ra, 2023

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