« Les sexes et les races ne sont pas des « constructions sociales ». Les droits de l’homme en sont une. »
Alain de Benoist
L’exil intérieur. Carnets intimes, Krisis / éditions La Nouvelle Librairie, 2022
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« Les sexes et les races ne sont pas des « constructions sociales ». Les droits de l’homme en sont une. »
Alain de Benoist
L’exil intérieur. Carnets intimes, Krisis / éditions La Nouvelle Librairie, 2022
« Si, aujourd’hui, il n’est guère envisageable d’inverser rapidement le processus des déconstructeurs, du moins est-il possible de faire ce salutaire pas de côté, vers un ailleurs où transcender nos héritages. »
Anne-Laure Blanc
Pour un renouveau artistique : l’exigence de la beauté in Pour un réveil européen, éditions La Nouvelle Librairie, coll. Iliade, 2020
« Comme le montre très bien Camus, il y a non seulement la nature en dehors de l’homme, dont l’écologie politique s’est emparée, mais aussi la nature en l’homme, qui n’est d’ailleurs ni bonne, ni mauvaise. Sans ce contrepoids qu’est l’amour du monde et des hommes tels qu’ils sont, sans cette acceptation du tragique de l’existence humaine, la révolte s’adosse à un projet de subversion, de déconstruction, ou bien de destruction, comme les totalitarismes qui ont cherché à saper tous les fondements anthropologiques des sociétés humaines pour fabriquer de toutes pièces un homme nouveau, libéré des entraves du passé. »
Jacques Dewitte
« L’esprit conservateur est le souci de ce qui tient ensemble le monde de manière invisible », Limite, 12 mai 2016
« La religion n’est pas née d’un besoin urgent d’assurer la solidarité sociale, pas plus que les cathédrales n’ont été construites dans le dessein de favoriser le tourisme. »
Nicolás Gómez Dávila
Les Horreurs de la démocratie (tiré de Escolios a un texto implícito), 1977, trad. Michel Bibard, Éditions du Rocher/Anatolia, 2003
« En réalité, le progressisme, nous l’avons dit, n’est pas une option politique, mais une neutralisation de la politique. Il ne consiste pas à considérer qu’un progrès est désirable — ce qui est une tautologie, mais à considérer que tout mouvement est un progrès. De ce point de vue, la seule maxime qui reste à la politique est l’injonction de tout faire pour libérer le mouvement, pour défaire les immobilismes, pour déconstruire les barrières, pour “laisser faire et laisser passer”. La politique est conduite par là à s’effacer pour que plus rien ne puisse empêcher la circulation universelle des personnes et des choses, orchestrée par l’économie marchande. »
François-Xavier Bellamy
Demeure. Pour échapper à l’ère du mouvement perpétuel, Éditions Grasset, 2018
« Sous l’influence des penseurs de la déconstruction, eux-mêmes issus des déterminismes marxistes puis freudiens, contre toute bonne logique, voire tout bon sens, la tendance lourde est actuellement à la négation de la nature humaine ! Or, elle existe. »
Michel Onfray
Comment la philosophie peut nous aider à traverser cette épreuve, entretien au Figaro, par Alexandre Devecchio, 28 mars 2020
« C’est l’un des grands paradoxes de notre époque : le monde politique se voit accusé d’avoir confisqué la souveraineté du peuple à son profit, alors, et c’est beaucoup plus lourd de conséquences, qu’il a renoncé à l’exercer au profit de pouvoirs anonymes tels que les marchés financiers, les autorités indépendantes, les juridictions, les experts, les bureaucrates de toutes sortes auxquels personne ne peut demander de comptes.
C’est un phénomène sans précédent qui touche toutes les démocraties occidentales quelles que soient leurs institutions, une entreprise de déconstruction inédite : la dépolitisation de la société et de l’économie par les nouvelles religions et les nouveaux catéchismes de l’humanité. »
Henri Guaino
Ils veulent tuer l’occident, éditions Odile Jacob, 2019
« L’École comme lieu de dissolution du lien commun qu’était la langue en sa manifestation littéraire, historique, symbolique, universelle. Ainsi vidée d’elle-même, la langue n’est plus qu’un corps errant, un zombie, ou un instrument de domination technique. »
Richard Millet
L’opprobre. Essai de démonologie, éditions Gallimard, 2008
« La déconstruction rejoint les franges les plus radicales de la philosophie libertarienne. L’homme devient entrepreneur de lui-même, selon la formule de Foucault, qui voyait dans les théories néolibérales du capital humain développées par l’école de Chicago (Gary Becker) l’équivalent du travail de destruction-déconstruction qu’il menait dans le champ philosophique : une promesse d’atomisation sociale, d’hybridation culturelle et d’indétermination identitaire. »
François Bousquet
Ce que nous sommes. Aux sources de l’identité européenne, éditions Pierre Guillaume de Roux, 2018
« Alors qu’est-ce que la déconstruction ? Pour le dire d’une phrase, c’est un geste iconoclaste de négation radicale, qui fomente la subversion de tout royaume, selon le mot de Derrida, de façon à ce qu’il n’y ait plus de foyer légitime ni du pouvoir ni du savoir. Pire : c’est le principe même de réalité qu’elle subvertit de fond en comble — ce qui fait d’elle une utopie au sens où elle ne reconnaît pas le réel — pour remplacer ce dernier par une expérience inédite d’ingénierie sociale. »
François Bousquet
Ce que nous sommes. Aux sources de l’identité européenne, éditions Pierre Guillaume de Roux, 2018
« La liberté de l’individu exigeait désormais le rejet des identités reçues et de les dénoncer comme autant de prisons physiques et mentales. Elle appelait la proscription de ce qui liait, de ce qui durait et attachait, le congédiement de tout ce qui avait jusqu’ici déterminé l’aventure de l’homme : origine, filiation, parentèle, nation et autres communautés natives ou naturelles. Pour atteindre ce Graal de l’autonomie émancipatrice, les rectifications des corps, les hybridations de l’âme, les bricolages de soi devenaient non seulement recommandables mais recommandés. On choisirait désormais son identité passagère et sa communauté d’appartenance comme on choisissait un forfait d’opérateur téléphonique ou un fournisseur d’accès à Internet, mais avec l’option de résiliation instantanée. L’homme, devenu autoentrepreneur de lui-même, ne rencontrerait plus d’obstacle à son autosatisfaction au sein de la société de l’indétermination illimitée. »
Patrick Buisson
La Cause du peuple, éditions Perrin, 2016
« Les Dieux n’accordent aucune récompense. C’est l’éthique de l’honneur qui commande de transmettre un nom sans tâche, d’être fidèle à la parole donnée et de respecter les contrats. Violer ceux-ci n’est pas pécher, mais commettre une faute qui se paie toujours au prix fort. La faute suprême est celle que les Grecs nomment hybris : la démesure, dictée par l’orgueil, qui pousse l’aveugle à aller à l’encontre de l’ordre cosmique. Les plus terribles exemples d’hybris ne sont-ils pas aujourd’hui ces totalitarismes qui, à force de vouloir « changer l’homme », n’ont fait que l’avilir ? »
Christopher Gérard
Parcours païen, Éditions L’Âge d’Homme, 2000