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Puisque l’homme est à faire, qu’il travaille !

« Puisque l’homme est à faire, qu’il tra­vaille ! puisqu’il est le fils de ses œuvres, qu’il tra­vaille ! A‑t-il fait bien, a‑t-il fait mal, qu’il tra­vaille ! Ici, pour l’ordre de la nature, le tra­vail obvie à tout. Il dis­tille la volon­té, élar­git la source du cœur et appro­fon­dit la conscience. »

Antoine Blanc de Saint-Bonnet
La dou­leur, 1849, Jérôme Mil­lion édi­tions, 2008, FV édi­tons, 2019

Une profonde transgression du sacré…

« Pour les Anciens, la déme­sure cor­res­pon­dait à une pro­fonde trans­gres­sion du sacré, fon­dée sur le refus de l’ordre natu­rel, de ses limites et de ses hié­rar­chies : elle repré­sen­tait à leurs yeux l’imprudence la plus abso­lue, qui conduit l’homme à vou­loir riva­li­ser avec les dieux. À l’appétit du tou­jours plus”, il nous revient donc d’opposer la logique du tou­jours mieux”. »

Hen­ri Levavasseur
L’i­den­ti­té, socle de la cité, édi­tions La Nou­velle Librai­rie, coll. Car­touches, 2021

Entraînez vos jeunes garçons à la discipline guerrière…

« Entraî­nez vos jeunes gar­çons à la dis­ci­pline guer­rière. Mon­trez-leur l’exemple afin qu’en vous voyant, ils s’efforcent de vous res­sem­bler. Qu’ils ne res­tent pas dans le temps de l’en­fance, mais qu’ils naissent main­te­nant à l’âge adulte. (…) qu’ils quittent le nid et ne se com­plaisent pas dans l’oisiveté. (…) Imi­tez donc ce que vous montre la nature. »

Théo­do­ric Ier à tous les Goths
in Docu­ments sur le règne de Clo­vis, Lettre 24 des Variae, trad. Natha­lie Des­gru­gil­lers, édi­tions Paléo, coll. L’encyclopédie médié­vale, 2011

La vision de ce que la nature avait de grandiose…

« La vision de ce que la nature avait de gran­diose avait d’ailleurs tou­jours eu pour effet d’en­no­blir mes pen­sées et de m’a­me­ner à oublier les tra­cas pas­sa­gers de l’existence. »

Mary W. Shelley
Fran­ken­stein ou le Pro­mé­thée moderne (Fran­ken­stein or The Modern Pro­me­theus), 1818, trad. Joe Ceur­vorst, édi­tions Mara­bout, coll. Livre de poche, 1978

Réfugie-toi dans la solitude éternelle des choses…

« Doré­na­vant, fils, lorsque tu te sen­ti­ras le cœur trou­blé par des tris­tesses inté­rieures, réfu­gie-toi dans la soli­tude éter­nelle des choses. Les bois sur­tout sont tendres à l’homme. Dieu en a fait des asiles sacrés où la paix habite, et l’har­mo­nie du monde s’y révèle. »
L’a­na­cho­rète Pri­mel s’adressant au roi Gra­lon, après la sub­mer­sion d‘Ys.

Ana­tole Le Braz
Au pays des par­dons, H. Caillière Édi­teur, 1894

L’agriculture est sainte…

« Mais l’a­gri­cul­ture est sainte ; elle est la mère nour­rice de l’homme, et celui qui sème un grain de blé fait une action agréable aux dieux. »

Théo­phile Gautier 
Le Roman de la momie, 1858, édi­tions Le Livre de poche, coll. Clas­siques, 2022

Tout ce que la nature a d’étrange et de grandiose…

« Nos monts Car­pathes ne res­semblent point aux mon­tagnes civi­li­sées de votre Occi­dent. Tout ce que la nature a d’é­trange et de gran­diose s’y pré­sente aux regards dans sa plus com­plète majes­té. Leurs cimes ora­geuses se perdent dans les nues, cou­vertes de neiges éter­nelles ; leurs immenses forêts de sapins se penchent sur le miroir poli de lacs pareils à des mers ; et ces lacs, jamais une nacelle ne les a sillon­nés, jamais le filet d’un pêcheur n’a trou­blé leur cris­tal, pro­fond comme l’a­zur du ciel ; la voix humaine y reten­tit à peine de temps en temps, fai­sant entendre un chant mol­dave auquel répondent les cris des ani­maux sau­vages : chant et cris vont éveiller quelque écho soli­taire, tout éton­né qu’une rumeur quel­conque lui ait appris sa propre exis­tence. Pen­dant bien des milles, on voyage sous les voûtes sombres de bois cou­pés par ces mer­veilles inat­ten­dues que la soli­tude nous révèle à chaque pas, et qui font pas­ser notre esprit de l’é­ton­ne­ment à l’ad­mi­ra­tion. Là le dan­ger est par­tout, et se com­pose de mille dan­gers dif­fé­rents ; mais on n’a pas le temps d’a­voir peur, tant ces dan­gers sont sublimes. Tan­tôt ce sont des cas­cades impro­vi­sées par la fonte des glaces, qui, bon­dis­sant de rochers en rochers, enva­hissent tout à coup l’é­troit sen­tier que vous sui­viez, sen­tier tra­cé par le pas­sage de la bête fauve et du chas­seur qui la pour­suit ; tan­tôt ce sont des arbres minés par le temps qui se détachent du sol et tombent avec un fra­cas ter­rible qui semble être celui d’un trem­ble­ment de terre ; tan­tôt enfin ce sont les oura­gans qui vous enve­loppent de nuages au milieu des­quels on voit jaillir, s’al­lon­ger et se tordre l’é­clair, pareil à un ser­pent de feu. »

Alexandre Dumas
La dame pâle, 1849, édi­tions Gal­li­mard, coll. Folio, 2020

Une idée vraie, c’est une idée véritable…

« Une idée vraie, c’est une idée véri­table. Une idée vraie est une idée que les faits de la vie ou confessent ou confirment. Elle ne conduit pas néces­sai­re­ment au réel, mais elle écarte l’im­pos­sible, c’est-à-dire une des formes les plus cho­quantes de l’ir­réel. Une idée vraie ne garde de l’ir­réa­li­té que ce qui est com­pa­tible avec le jeu natu­rel des forces du monde. La véri­té est la grande dis­ci­pline de l’art. »

Charles Maur­ras
L’ordre et le désordre (1945−1950), Édi­tions de L’Herne, 2007

Une baie démesurée s’étendait devant moi…

« Une baie déme­su­rée s’étendait devant moi, à perte de vue, entre deux côtes écar­tées se per­dant au loin dans les brumes ; et au milieu de cette immense baie jaune, sous un ciel d’or et de clar­té, s’élevait sombre et poin­tu un mont étrange, au milieu des sables. Le soleil venait de dis­pa­raître, et sur l’horizon encore flam­boyant se des­si­nait le pro­fil de ce fan­tas­tique rocher qui porte sur son som­met un fan­tas­tique monu­ment.
(…) Après plu­sieurs heures de marche, j’atteignis l’énorme bloc de pierres qui porte la petite cité domi­née par la grande église. Ayant gra­vi la rue étroite et rapide, j’entrai dans la plus admi­rable demeure gothique construite pour Dieu sur la terre, vaste comme une ville, pleine de salles basses écra­sées sous des voûtes et de hautes gale­ries que sou­tiennent de frêles colonnes. J’entrai dans ce gigan­tesque bijou de gra­nit, aus­si léger qu’une den­telle, cou­vert de tours, de sveltes clo­che­tons, où montent des esca­liers tor­dus, et qui lancent dans le ciel bleu des jours, dans le ciel noir des nuits, leurs têtes bizarres héris­sées de chi­mères, de diables, de bêtes fan­tas­tiques, de fleurs mons­trueuses, et reliés l’un à l’autre par de fines arches ouvra­gées. »

Guy de Maupassant
Le Hor­la, 1886, édi­tions Albin Michel, coll. Le Livre de Poche, 1967

Le feu devient mer…

« Le feu devient mer, et de la mer, une moi­tié devient terre, l’autre moi­tié nuée ardente. »

Héra­clite, cité par Pierre Vial
Les fêtes païennes des quatre sai­sons, dir. Pierre Vial, Les Édi­tions de la Forêt, 2ème édi­tion, mars 2017

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