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Thème

Citations sur la nature

L’Appel se faisait entendre…

« Une nuit, il fut réveillé tout à coup en sur­saut : alerte, les yeux brillants, les narines fré­mis­santes, le poil héris­sé en vagues… L’Ap­pel se fai­sait entendre, et tout près cette fois. Jamais il ne l’a­vait dis­tin­gué si clair et si net. Cela res­sem­blait au long hur­le­ment du chien indi­gène. Et, dans ce cri fami­lier, il recon­nut cette voix, enten­due jadis, qu’il cher­chait depuis des semaines, et des mois. »

Jack Lon­don
L’Ap­pel de la forêt (The Call of the Wild), 1903, trad. Ray­monde de Galard, Édi­tions du Rocher, coll. Motifs, 2006

Qui ne sait le charme des landes ?

« Qui ne sait le charme des landes ?… Il n’y a peut-être que les pay­sages mari­times, la mer et ses grèves, qui aient un carac­tère aus­si expres­sif et qui vous émeuvent davan­tage. Elles sont comme les lam­beaux, lais­sés sur le sol, d’une poé­sie pri­mi­tive et sau­vage que la main et la herse de l’homme ont déchi­rée. Haillons sacrés qui dis­pa­raî­tront au pre­mier jour sous le souffle de l’industrialisme moderne ; car notre époque, gros­siè­re­ment maté­ria­liste et uti­li­taire, a pour pré­ten­tion de faire dis­pa­raître toute espèce de friche et de brous­sailles aus­si bien du globe que de l’âme humaine. »

Jules Bar­bey d’Aurevilly
L’En­sor­ce­lée, 1852, édi­tions Gal­li­mard, coll. Folio clas­sique, 1977

La fonction suprême de l’homme d’État…

« La fonc­tion suprême de l’homme d’État est de pro­té­ger la socié­té de maux pré­vi­sibles. Dans cette tâche, il fait face à des obs­tacles pro­fon­dé­ment ancrés dans la nature humaine. Par­mi ceux-ci, il y a évi­dem­ment le fait qu’il est impos­sible de démon­trer la réa­li­té d’un péril avant qu’il ne survienne. »

Enoch Powell
Dis­cours des fleuves de sang, allo­cu­tion du 20 avril 1968 à Bir­min­gham, édi­tions La Nou­velle Librai­rie, 2019

Grâce à Dieu, les taureaux ne sont pas comme les chats…

« Grâce à Dieu, les tau­reaux ne sont pas comme les chats, qui savent ce qu’est un tapis, une pelote ou une sar­dine ; ni comme les chiens qui sont des intel­lec­tuels, ni même comme les ânes, qui à mon avis, sont moins ânes qu’on ne le croit. Le tau­reau est un com­plet irra­tion­nel ; d’où ce qu’on endure avec lui. »

Jose Ber­ga­min
L’art de Bir­li­bir­loque (El arte de bir­li­bir­loque), 1961, trad. Marie-Amé­lie Sar­railh, édi­tions Le temps qu’il fait, 1998

Sous l’influence des penseurs de la déconstruction…

« Sous l’influence des pen­seurs de la décons­truc­tion, eux-mêmes issus des déter­mi­nismes mar­xistes puis freu­diens, contre toute bonne logique, voire tout bon sens, la ten­dance lourde est actuel­le­ment à la néga­tion de la nature humaine ! Or, elle existe. »

Michel Onfray
Com­ment la phi­lo­so­phie peut nous aider à tra­ver­ser cette épreuve, entre­tien au Figa­ro, par Alexandre Devec­chio, 28 mars 2020

Les anciens Grecs ajoutèrent à la vénération du réel…

« Les anciens Grecs ajou­tèrent à la véné­ra­tion du réel la puis­sance de leur ima­gi­naire. Sur la mer éclai­rée par les mythes et les méduses, il y eut un miracle, voi­là trois mil­lé­naires. Des hommes prirent une déci­sion : ne plus jamais assis­ter à un spec­tacle natu­rel sans y asso­cier la pré­sence d’un dieu. »

Syl­vain Tesson
La grande odys­sée de Syl­vain Tes­son, dans le sillage d’Ulysse, Le Figa­ro, 10 avril 2020

Ce paysan est réaliste parce que sa connaissance…

« La néces­si­té d’un échange vital entre le sujet et l’ob­jet domine notre idée du réa­lisme… Ce pay­san est réa­liste parce que sa connais­sance, son amour et son tra­vail de la terre pro­cèdent d’un contact intime entre la terre et lui ; cet homme poli­tique est réa­liste parce que les lois qui régissent le fait social se reflètent fidè­le­ment dans son esprit ; et les saints sont les plus grands réa­listes parce qu’ils sont unis à la réa­li­té suprême. Inver­se­ment, nos pen­sées, nos affec­tions et nos actes sont enta­chés d’ir­réa­lisme lors­qu’ils ne sont pas nour­ris par un contact suf­fi­sant avec leur objet. Ce cita­din qui s’en­ivre d’un « retour à la terre » comme d’une idylle ou d’une fée­rie, ce poli­ti­cien qui croit qu’un chan­ge­ment d’ins­ti­tu­tions suf­fi­ra à rame­ner sur terre l’âge d’or, ce faux mys­tique au rayon​nement mal­sain sont irréa­listes parce qu’ils n’ont pas de liens vitaux avec la nature, avec l’homme, ou avec Dieu, et qu’ils sub­sti­tuent leurs rêves à la véri­té objective. »

Gus­tave Thibon
L’ir­réa­lisme moderne, in Les hommes de l’é­ter­nel : Confé­rences au grand public (1940−1985), édi­tions Mame, Coll. Rai­sons d’Être, 2012

Ce monde-ci, le même pour tous les êtres…

« Ce monde-ci, le même pour tous les êtres, aucun des dieux ni des hommes ne l’a créé ; mais il a tou­jours été et il est, et il sera un feu tou­jours vivant, s’al­lu­mant avec mesure et s’é­tei­gnant avec mesure. »

Héra­clite
Frag­ments, 30, 576 – 480 av. notre ère, trad. Jean-Fran­çois Pra­deau, édi­tions Gar­nier-Flam­ma­rion, 2018

Imaginons dans quel état de panique effroyable…

« Et d’ailleurs, ima­gi­nons dans quel état de panique effroyable serait plon­gé l’homme moderne, si prompt à s’é­mou­voir au moindre faux pas de la science ou quand sur­git la moindre épi­dé­mie – une vague grippe qui arrive des pro­fon­deurs de l’A­sie et qui, en défi­ni­tive, ne tue que des gens bien près de mou­rir de tout façon, parce qu’ils sont assez ou assez faibles pour cela -, eh bien, s’il sur­gis­sait une épi­dé­mie comme par exemple la peste noire du Moyen Âge, qui a fait 35 mil­lions de vic­times, à peu près le tiers de la popu­la­tion, je crois que nos contem­po­rains n’y résis­te­raient pas… Ceux que la peste aurait épar­gnés mour­raient quand même – de terreur ! »

Gus­tave Thibon
L’homme devant la nature, 1973, in Les hommes de l’é­ter­nel : Confé­rences au grand public (1940−1985), édi­tions Mame, Coll. Rai­sons d’Être, 2012

La frontière courait…

« La fron­tière cou­rait sur quelque quatre cent soixante-dix lieues face à l’est et au nord-est. Elle fran­chis­sait d’in­ter­mi­nables forêts, noir et argent durant le long hiver, des plaines spon­gieuses semées de lacs dont l’eau avait la cou­leur du plomb, des maré­cages qui dis­pa­rais­saient sous des océans de roseaux et des rivières rou­lant leurs flots boueux vers des des­ti­na­tions incer­taines. Elle esca­la­dait des col­lines au relief tour­men­té qu’un ciel bas fai­sait appa­raître comme autant de mon­tagnes infran­chis­sables dont les som­mets se confon­daient avec l’é­pais pla­fond des nuages. Face au nord, elle se per­dait dans l’in­fi­ni de la taï­ga au-delà de laquelle s’é­ten­dait une mer glauque héris­sée de rochers bat­tus par des vents furieux, mais nul voya­geur, nul marin, hor­mis le com­mo­dore Liech­ten­berg en 1631, ne s’é­tait avan­cé jus­qu’à ces rivages. »

Jean Ras­pail
Les royaumes de Borée, édi­tions Albin Michel, 2003

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