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Dino Buzzati

Dino Buzzati Traverso, connu sous le nom de Dino Buzzati, né le 16 octobre 1906 à San Pellegrino di Belluno en Vénétie, mort le 28 janvier 1972 à Milan, est un journaliste, peintre et écrivain italien dont le roman le plus célèbre est Le Désert des Tartares. De son métier de journaliste lui vient l'habitude de chercher des thèmes et des récits de la vie quotidienne et d'en faire ressortir l'aspect insolite, parfois fantastique.

Découvrez 7 citations de Dino Buzzati

Tu t’es adapté, tu t’es mis aux mesures…

« Tu t’es adap­té, tu t’es mis aux mesures, tu t’es ajour­né, tu t’es mis au pas, tu as cou­pé tes épines, tu as bais­sé le dra­peau, tu as démis­sion­né de ta folie, de ta révolte, de tes illu­sions. C’est pour cela qu’au­jourd’­hui tu plais au grand public, au grand public des morts. »

Dino Buz­za­ti
Chez le méde­cin, in Les nuits dif­fi­ciles, nou­velles, 1971, trad. Michel Sager, édi­tions Robert Laf­font, coll. Pavillon, 1972

Des nations entières qui ne sont faites que de morts…

« Il y a aujourd’­hui des nations entières qui ne sont faites que de morts. Des cen­taines de mil­lions de cadavres. Et ils tra­vaillent, construisent, inventent, se donnent un mal ter­rible, sont heu­reux et contents. Mais ce sont de pauvres morts. À l’ex­cep­tion d’une micro­sco­pique mino­ri­té qui leur fait faire ce qu’elle veut, aimer ce qu’elle veut, croire en ce qu’elle veut. Comme les zom­bis des Antilles, les cadavres res­sus­ci­tés par les sor­ciers et envoyés tra­vailler aux champs. »

Dino Buz­za­ti
Chez le méde­cin, in Les nuits dif­fi­ciles, nou­velles, 1971, trad. Michel Sager, édi­tions Robert Laf­font, coll. Pavillon, 1972

La mort physique est un phénomène éternel…

« La mort phy­sique est un phé­no­mène éter­nel et au fond extrê­me­ment banal. Mais il y a une autre mort, qui quel­que­fois est encore pire. L’a­ban­don de la per­son­na­li­té, le mimé­tisme par habi­tude, la capi­tu­la­tion devant le milieu, le renon­ce­ment à soi-même… Mais regarde un peu autour de toi. Mais parle avec les gens. Mais ne te rends-tu pas compte qu’au moins soixante pour cent d’entre eux sont morts ? »

Dino Buz­za­ti
Chez le méde­cin, in Les nuits dif­fi­ciles, nou­velles, 1971, trad. Michel Sager, édi­tions Robert Laf­font, coll. Pavillon, 1972

Ignoble civilisation de masse…

« Éteints, nive­lés, asser­vis. Ils dési­rent tous la même chose, ils font le même dis­cours, ils pensent tous la même chose, exac­te­ment la même. Ignoble civi­li­sa­tion de masse. »

Dino Buz­za­ti
Chez le méde­cin, in Les nuits dif­fi­ciles, nou­velles, 1971, trad. Michel Sager, édi­tions Robert Laf­font, coll. Pavillon, 1972

La nature a multiplié ses inépuisables inventions…

« Les sculp­teurs d’au­jourd’­hui feraient bien de redon­ner un peu de sang à leur ins­pi­ra­tion ané­mique en côtoyant les Éoliennes. Où la nature a mul­ti­plié ses inépui­sables inven­tions de monstres, de géants, d’a­rai­gnées tapies, d’orgues cyclo­péens aux tuyaux faus­sés, de sirènes tor­dues, de ruines crou­lantes, de masques dila­tés, d’au­tels consu­més, de flèches de gra­nit, d’af­freuses plaies sup­pu­rantes, de gnomes et d’ogres punis, de cita­delles per­fides et de cathé­drales pro­fa­nées. Et ain­si elle crée dans de très petits espaces des soli­tudes pro­fondes, et dans tous les coins condense ce qui est sa suprême beau­té, c’est-à-dire le mystère. »

Dino Buz­za­ti
L’é­cueil, in Les nuits dif­fi­ciles, nou­velles, 1971, trad. Michel Sager, édi­tions Robert Laf­font, Coll. Pavillon, 1972

La mort, en soi, n’est peut-être pas une chose si horrible…

« La mort, en soi, n’est peut-être pas une chose si hor­rible, après tout. Nous l’au­rons tous. Mais mal­heur à nous si nous savons, même si c’est dans un siècle ou deux siècles, le temps pré­cis où elle viendra. »

Dino Buz­za­ti
Équi­va­lence, in Les nuits dif­fi­ciles, nou­velles, 1971, trad. Michel Sager, édi­tions Robert Laf­font, Coll. Pavillon, 1972

Galope, fuis, galope, imagination encore survivante !

« Galope, fuis, galope, ima­gi­na­tion encore sur­vi­vante ! Avide de t’ex­ter­mi­ner, le monde civi­li­sé est à tes trousses, et il ne te lais­se­ra plus jamais en paix. »

Dino Buz­za­ti
Le Cro­que­mi­taine, in Les nuits dif­fi­ciles, nou­velles, 1971, trad. Michel Sager, édi­tions Robert Laf­font, Coll. Pavillon, 1972

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