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Citations sur l'imagination

La « génération Mitterrand » est morte, engluée dans le ridicule…

« La géné­ra­tion Mit­ter­rand” est morte, engluée dans le ridi­cule et para­ly­sée par l’échec. Il faut main­te­nant que se lève la géné­ra­tion dis­si­dente. À elle, main­te­nant, d’imaginer l’inimaginable. »

Guillaume Faye
L’Archéofuturisme. Tech­no-science et retour aux valeurs ances­trales, édi­tions L’AEncre, 1998 et 2011, édi­tions L’AEncre/La Nou­velle Librai­rie, coll. Ago­ra, 2023

Une constitution qui est faite pour toutes les nations n’est faite pour aucune…

« Mais une consti­tu­tion qui est faite pour toutes les nations, n’est faite pour aucune : c’est une pure abs­trac­tion, une œuvre sco­las­tique faite pour exer­cer l’esprit d’après une hypo­thèse idéale, et qu’il faut adres­ser à l’homme dans les espaces ima­gi­naires où il habite. »

Joseph de Maistre
Consi­dé­ra­tions sur la France, dans Œuvres, édi­tions Robert Laf­font, coll. Bou­quins, 2007
Cité par Marc Froi­de­font dans Joseph de Maistre. La nation contre les droits de l’homme, édi­tions La Nou­velle Librai­rie, coll. Longue mémoire, 2023

Si le conte débute par la formule consacrée…

« Si le conte débute par la for­mule consa­crée il était une fois”, ce qui le place dans une tem­po­ra­li­té ima­gi­naire, il se garde bien de dire il était n’importe où” : com­ment se fait-il que nous recon­nais­sions d’emblée les pay­sages des contes comme étant nôtres ? Les héros se perdent en forêt ou sur la lande, tra­versent des fleuves et côtoient des étangs pois­son­neux, quittent leur pauvre chau­mière et par­viennent, par­fois, dans de somp­tueux palais. Autant de lieux qui, sans être jamais nom­més, nous sont fami­liers : Bro­cé­liande, la Sologne, les rives du Rhin, Chambord… »

Anne-Laure Blanc
Le conte, loin­taine mémoire et per­ma­nence vivante, 3e col­loque annuel de l’Institut Iliade, 18 mars 2017

Être le soir au coin du feu avec un livre…

« Quelle meilleure chose, en effet, que d’être le soir au coin du feu avec un livre, pen­dant que le vent bat les car­reaux, que la lampe brûle ? (…) On se pro­mène immo­bile dans des pays que l’on croit voir, et votre pen­sée, s’enlaçant à la fic­tion, se joue dans les détails ou pour­suit le contour des aven­tures. Elle se mêle aux per­son­nages ; il semble que c’est vous qui pal­pi­tez sous leurs costumes. »

Gus­tave Flaubert
Madame Bova­ry, 1857, Librai­rie Géné­rale Fran­çaise, 1972, coll. Le Livre de Poche, 1978

Cette profonde réceptivité aux légendes…

« Pour en venir, si je le puis, à la touche per­son­nelle” et à la ques­tion de mon point de départ. C’est un peu comme de deman­der quand le lan­gage est appa­ru chez l’Homme. C’était une évo­lu­tion inévi­table, quoique liée aux cir­cons­tances, de celui qui naît. Je les ai tou­jours eus : cette sen­si­bi­li­té aux struc­tures lin­guis­tiques qui affectent mes émo­tions comme la cou­leur ou la musique ; cet amour pas­sion­né pour les choses qui gran­dissent ; et cette pro­fonde récep­ti­vi­té aux légendes (à défaut d’un meilleur terme) pos­sé­dant ce que j’appelle le tem­pé­ra­ment et l’atmosphère du nord-ouest. En tout cas, si vous dési­rez écrire un récit de ce genre, vous devez prendre en compte vos racines, et un homme du nord-ouest du Vieux Monde pla­ce­ra son cœur et l’action de son récit dans un monde ima­gi­naire avec cette atmo­sphère et cette situa­tion : avec à l’ouest la Mer sans Rivages, celle de ses innom­brables ancêtres, et à l’est les terres sans fin (d’où pro­viennent essen­tiel­le­ment les enne­mis). Bien que, en outre, son cœur puisse se rap­pe­ler, même s’il a été cou­pé de toute tra­di­tion orale, la rumeur qui court le long des côtes au sujet des Hommes venus de la Mer. »

John Ronald Reuel Tolkien
Lettres (1981), n°163, édi­té par Hum­phrey Car­pen­ter et Chris­to­pher Tol­kien, trad. Del­phine Mar­tin et Vincent Fer­ré, Chris­tian Bour­gois édi­teur, 2005

J’ai gardé les pieds sur ma propre Terre maternelle…

« J’ai construit, je le crois, une époque ima­gi­naire, mais quant au lieu j’ai gar­dé les pieds sur ma propre Terre mater­nelle. Je pré­fère cela à la mode moderne qui consiste à recher­cher des pla­nètes loin­taines dans « l’espace ». Quoique curieuses, elles nous sont étran­gères, et l’on ne peut les aimer avec l’amour de ceux dont nous par­ta­geons le sang. La Terre du Milieu n’est pas (à pro­pos et si une telle note est néces­saire) de ma propre inven­tion. C’est une moder­ni­sa­tion, ou une alté­ra­tion d’un terme ancien dési­gnant le monde habi­té par les Hommes, oikou­menē : milieu parce qu’elle est vague­ment figu­rée comme pla­cée entre les Mers encer­clantes et (dans l’imagination du Nord) entre la glace au Nord et le feu au Sud. Vieil anglais mid­dan-geard, moyen anglais mid­den-erd, middle-erd. De nom­breux cri­tiques semblent croire que la Terre du Milieu est une autre planète ! »

John Ronald Reuel Tolkien
Lettres (1981), n°211, édi­té par Hum­phrey Car­pen­ter et Chris­to­pher Tol­kien, trad. Del­phine Mar­tin et Vincent Fer­ré, Chris­tian Bour­gois édi­teur, 2005

Galope, fuis, galope, imagination encore survivante !

« Galope, fuis, galope, ima­gi­na­tion encore sur­vi­vante ! Avide de t’ex­ter­mi­ner, le monde civi­li­sé est à tes trousses, et il ne te lais­se­ra plus jamais en paix. »

Dino Buz­za­ti
Le Cro­que­mi­taine, in Les nuits dif­fi­ciles, nou­velles, 1971, trad. Michel Sager, édi­tions Robert Laf­font, Coll. Pavillon, 1972

Le conte apporte quatre valeurs…

« Le conte apporte quatre valeurs essen­tielles : celle de quit­ter le réel pour un monde autre mais cré­dible, celle de tendre à l’émer­veille­ment, celle de s’évader tout entier, et celle de pro­cu­rer la joie, de l’enthou­siasme au sens éty­mo­lo­gique du terme, un trans­port, au vu d’une fin joyeuse, une euca­tas­trophe comme le dit Tol­kien. Ain­si, le conte de fées n’est pas l’apanage de la jeu­nesse, l’adulte pou­vant lui aus­si être tou­ché par l’effet pro­cu­ré à la lec­ture du conte. »

Armand Ber­ger
Tol­kien, l’Europe et la tra­di­tion. La civi­li­sa­tion à l’aune de l’imaginaire, édi­tions La Nou­velle Librai­rie, coll. Longue Mémoire, 2022

L’imagination apporte l’appoint des sens…

« L’imagination apporte l’appoint des sens à l’œuvre de la rai­son ; elle trans­forme en créa­tion ce qui ne serait que vision pure ; or, la vision est si intime entre ces divers prin­cipes ins­pi­ra­teurs que, loin qu’il y ait entre eux anta­go­nisme, l’accroissement de force de l’un d’eux accroît aus­si­tôt celle des autres : plus l’inspiration morale s’élève, plus le mythe se ravive, et plus le réa­lisme devient intense. »

Armand Ber­ger
Tol­kien, l’Europe et la tra­di­tion. La civi­li­sa­tion à l’aune de l’imaginaire, édi­tions La Nou­velle Librai­rie, coll. Longue Mémoire, 2022

Le simple jeu de l’imagination, cette faculté que nous avons de créer…

« Le simple jeu de l’i­ma­gi­na­tion, cette facul­té que nous avons de créer, par des mots, un monde irréel, et de l’im­po­ser, ne serait-ce que fugi­ti­ve­ment, à l’es­prit d’au­trui, c’est une sorte de sport, aus­si satis­fai­sant, à sa manière, que celui qui consiste à feindre une petite guerre entre deux équipes dont cha­cune s’ef­force de reje­ter, dans le camp adverse, un bal­lon ovale ou un bal­lon rond. »

Pierre Gri­pa­ri
Cri­tique et auto­cri­tique, édi­tions L’Âge d’Homme, 1981

Notre objet, c’est la grandeur…

« Notre objet, c’est la gran­deur. On atteint la gran­deur par l’ac­tion. Mais la pen­sée pré­cède l’ac­tion. Avant l’i­vresse de l’ac­tion, les froids cal­culs de l’in­tel­li­gence, sur l’ordre de la volon­té et de l’i­ma­gi­na­tion. Nous cher­chons les moyens de la grandeur. »

Georges Valois
La révo­lu­tion natio­nale, édi­tions La Nou­velle Librai­rie, 2019

On a bien trop endormi la population…

« On a bien trop endor­mi la popu­la­tion pour qu’elle pos­sède encore la force d’imaginer d’autres formes de guerre que celles que l’on com­mé­more bête­ment chaque année. La guerre ? Le Fran­çais peut bien lire ce mot noir sur blanc et sur huit colonnes sans que cela lui fasse ni chaud ni froid, à moins d’avoir vu l’ennemi, enten­du le canon ou tou­ché sa carte d’alimentation ! Tout ce que nous obtien­drions, c’est un rush des bonnes femmes sur le sucre, l’huile et le café, et un rush des mor­veux dans les rues du Quar­tier Latin. »

Jean Ras­pail
Le Camp des saints, édi­tions Robert Laf­font, 1973

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