« Si le conte débute par la formule consacrée “il était une fois”, ce qui le place dans une temporalité imaginaire, il se garde bien de dire “il était n’importe où” : comment se fait-il que nous reconnaissions d’emblée les paysages des contes comme étant nôtres ? Les héros se perdent en forêt ou sur la lande, traversent des fleuves et côtoient des étangs poissonneux, quittent leur pauvre chaumière et parviennent, parfois, dans de somptueux palais. Autant de lieux qui, sans être jamais nommés, nous sont familiers : Brocéliande, la Sologne, les rives du Rhin, Chambord… »
Anne-Laure Blanc
Le conte, lointaine mémoire et permanence vivante, 3e colloque annuel de l’Institut Iliade, 18 mars 2017