« Il faut reconnaître que la littérature romanesque et sentimentale, oscillant entre tragique et vaudeville, humour et sociologie, ainsi que la littérature idéologique, nationaliste, guerrière parfois, ont parfois obscurci les réalités de l’alpinisme, en en donnant une image biaisée. Non, l’Alpe n’est pas homicide. Non, on ne “déflore” pas un sommet “vierge”. Non, le rappel ne sert pas à monter mais à descendre. Non, grimper “à mains nues” ne veut pas dire “sans gants” mais “sans aide” – et n’est pas la traduction de by fair means. Oui, le Tartarin d’Alphonse Daudet posera toujours des questions absurdes à M. Dumollet, l’anti-héros de Samivel. »
Anne-Laure Blanc
Monts affreux, monts sublimes ? L’alpinisme, une école de vie, 6e colloque annuel de l’Institut Iliade, 19 septembre 2020