« Ce sont les climats froids et rudes qui trempent les âmes et enfantent les civilisations. »
Jean Raspail
Moi, Antoine de Tounens, roi de Patagonie, éditions Albin Michel, 1981
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« Ce sont les climats froids et rudes qui trempent les âmes et enfantent les civilisations. »
Jean Raspail
Moi, Antoine de Tounens, roi de Patagonie, éditions Albin Michel, 1981
« Mesurons-nous, dans notre thébaïde européenne, le potentiel de cruauté en train de s’amasser chez nos voisins défavorisés de l’Est ? L’Histoire est un perpétuel recommencement, même si elle revêt d’autres formes. »
René Cagnat
La rumeur des steppes, éditions Payot, coll. Voyageurs, 1999
« Cela fera exactement, depuis ma trentième année, quatre-cent quatre-vingts jours de ma vie passés dans les prisons françaises au service de la Bretagne et du peuple breton. C’est un palmarès dont je suis fier : il suffit à ma récompense. »
Yann Fouéré
En prison pour le FLB, Nouvelles Éditions Latines, 1977
« Par opposition à certaines civilisations orientales, la civilisation européenne est d’essence individuelle. Elle est inséparable de l’homme. Son souci majeur a toujours été d’assurer son épanouissement spirituel, moral et matériel, de garantir et de protéger sa vie et ses libertés. Le christianisme n’est pas le seul à avoir contribué à cette évolution. Il a amplifié et prolongé en Europe l’appel de civilisations antérieures et particulièrement des civilisations celtiques. Les droits de l’homme, le libéralisme et la démocratie ne sont que la traduction moderne sur le plan politique et juridique de ce souci majeur de notre civilisation. »
Yann Fouéré
L’Europe aux cent drapeaux, Presses d’Europe, 1968
« C’est le jacobinisme révolutionnaire qui invente la “nation” telle que les Français la conçoivent encore aujourd’hui. La monarchie était l’élément fédérateur qui unissait au sein du royaume les “nations”, les “ethnies” et les provinces qu’il contenait. La monarchie supprimée, les jacobins inventent la “nation” une et indivisible, abstraite et théorique, au sein de laquelle, par la création d’un état unifié et centralisé, les nations et les provinces vont être forcées de disparaître et de s’intégrer. »
Yann Fouéré
L’Europe aux cent drapeaux, Presses d’Europe, 1968
« L’autorité ne va pas sans prestige, ni le prestige sans éloignement. »
Charles de Gaulle
Le fil de l’épée, éditions Berger-Levrault, 1932, éditions Perrin, coll. Les Mémorables, 2010
« Souvenez-vous de ceci : il y a d’abord la France, ensuite l’État, enfin, autant que les intérêts majeurs des deux sont sauvegardés, le Droit. »
Charles de Gaulle
Cité par Jean Foyer in Sur les chemins du droit avec le Général – Mémoires de ma vie politique – 1944 – 1988, éditions Fayard, 2006
« Jamais la nouvelle classe discutante représentée par les couches moyennes instruites en pleine ascension sociale n’aura manifesté un tel mépris ni un tel sentiment de supériorité à l’égard de la ruralité et des types humains qui la peuplaient. Jamais la nécessité de venir à bout d’un milieu culturel jugé “complètement déliquescent” et marqué au coin de l’obscurantisme n’aura été formulé de façon aussi péremptoire et aussi provocante qu’au cours de ces années soixante où la révolution consumériste fit un grand usage d’hyperboles pour vanter les mérites d’un progrès à la fois illimité et mirifique. Il devait être entendu, une fois pour toutes, que ce monde révolu n’avait plus sa place, ni comme paysage ni comme humanité, et qu’il fallait en finir au plus vite avec ce que Pier Paolo Pasolini avait nommé “le temps des lucioles”, ces petites lumières des campagnes susceptibles d’éclairer la vie. »
Patrick Buisson
La fin d’un monde, éditions Albin Michel, 2021
« Ainsi, de quelque côté que je tourne mon esprit, je ne vois que des choses qui blessent la vérité et qui m’offensent, et dès lors condamné à ne rien voir, ne rien sentir, ne rien entendre, à non seulement ne rien dire mais aussi abjurer la violence de mon ethnocentrisme pour jouir enfin d’un monde bariolé, changeant, divers (la “diversité” en tant que nouvel euphémisme post-ethnique), il serait bon que j’en chante à présent les louanges, que je devienne un écrivain post-littéraire, que j’écrive des phrases courtes, nominales, sans hiérarchie de niveaux linguistiques, si possible sur des sujets modernes, c’est à dire socio-narcissiques : sans papiers, clandestins, opprimés, minoritaires, et sur moi-même en tant que garant du néo-puritanisme par ma capacité à “partager”, “communiquer”, à être un écrivain “comme toute le monde”. C’est, du moins, ce que l’on m’a maintes fois suggéré, au lieu de m’opiniâtrer dans mon devoir de témoin et de refuser la béatitude démocratique, refus qui, par un spécieux syllogisme, fait également de moi un raciste. »
Richard Millet
Chronique de la guerre civile en France, 2011 – 2022, éditions La Nouvelle Librairie, coll. Dans l’arène, 2022
« Pourtant, entre toutes les odeurs que dégage la planète, c’est celle qui se lève de mon pays que je reconnaîtrais le plus sûrement si, ayant quitté la Bretagne, je devais y revenir. Même les yeux bandés. Même dans la plus profonde nuit. D’instinct. Comme un loup dans son bois. Comme un goéland dans son aire… »
Xavier Grall
Les vents m’ont dit, chroniques parues entre 1977 et 1981 pour l’hebdomadaire La vie, éditions Terre de brume, 2018
« J’ai toujours dormi ainsi dans le bruit atroce depuis décembre 14. J’ai attrapé la guerre dans ma tête. Elle est enfermée dans ma tête. »
Louis-Ferdinand Céline
Guerre, éditions Gallimard, coll. Blanche, 2022
« Dès que l’aube éclaire les champs, lève-toi et regarde ta solitude. Autour de toi, s’élargit le terrain de ta joie et de ton noble travail. Ne t’inquiète pas du silence et de l’absence des bruits humains. Ainsi, tous les matins, tu entendras le renard qui s’éloigne dans le retrait de la nuit, le souple envolement du faucon, le cri de l’alouette, les chevaux qui tapent du pied dans l’écurie. Tu vas apprendre peu à peu à être un homme. »
Jean Giono
Les vraies richesses, 1937, éditions Rombaldi, 1977, éditions Grasset, coll. Les Cahiers Rouges, 2002