« Je me livre aux immenses mouvements doux de la terre de Lorraine, je contemple ses villages égayés d’arbres à fruits, des petits bois de hêtres, de charmes et de chênes, je m’enivre de sa lumière douce et noble qui met sur les premiers plans des couleurs de mirabelle et, sur les lointains, un mystère d’opale, de jeunesse et de silence. Je distingue dans la prairie les éphémères colchiques violets, dans la plaine les graves villages séculaires et, sur l’horizon, nos déesses, nos vertus lorraines, Prudence, Loyauté, Finesse, qui sont des personnes immortelles. »
Maurice Barrès
La grande pitié des églises de France, 1914, Émile-Paul Frères, Éditeurs