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Nos déesses, nos vertus lorraines…

« Je me livre aux immenses mou­ve­ments doux de la terre de Lor­raine, je contemple ses vil­lages égayés d’arbres à fruits, des petits bois de hêtres, de charmes et de chênes, je m’enivre de sa lumière douce et noble qui met sur les pre­miers plans des cou­leurs de mira­belle et, sur les loin­tains, un mys­tère d’opale, de jeu­nesse et de silence. Je dis­tingue dans la prai­rie les éphé­mères col­chiques vio­lets, dans la plaine les graves vil­lages sécu­laires et, sur l’horizon, nos déesses, nos ver­tus lor­raines, Pru­dence, Loyau­té, Finesse, qui sont des per­sonnes immortelles. »

Mau­rice Barrès
La grande pitié des églises de France, 1914, Émile-Paul Frères, Éditeurs

Préférer ce qui est noble à ce qui est ignoble…

« Je l’ai déjà dit et je serai bien for­cé de le dire encore : pré­fé­rer ce qui est noble à ce qui est ignoble et ce qui est beau à ce qui est hideux ; cher­cher à com­prendre, ten­ter la conquête de n’importe quoi, en sau­tant par-des­sus bornes et clô­tures ; vou­loir vivre enfin ; voi­là ce qui tombe sous l’anathème. »

Léon Bloy
Exé­gèse des Lieux Com­muns, Mer­cure de France, 1902

Seule l’Europe des peuples saura respecter la diversité de toutes les nations qui la composent…

« Per­sonne, sauf un monde qui aurait som­bré dans la ser­vi­tude, n’admettra jamais l’inhumaine et abs­traite Europe des États. Seule l’Europe des peuples sau­ra res­pec­ter, en les unis­sant, la diver­si­té de toutes les nations, de toutes les com­mu­nau­tés – popu­laires, petites ou grandes, qui la com­posent. La cen­tra­li­sa­tion de l’État-nation a conduit la France où elle est. Le même esprit condui­rait l’Europe à la sté­ri­li­té. Il ne faut pas que l’Europe des États puisse un jour venir dire à la France que pour l’unité lin­guis­tique de l’Europe la langue fran­çaise doit dis­pa­raître”. La France doit recon­naître aujourd’hui qu’elle englobe plu­sieurs des plus vieilles nations d’Occident. Si elle doit conti­nuer de les unir, il faut que ce soit dans le res­pect de leurs droits res­pec­tifs et de leurs liber­tés. Il n’y a que dans une Europe gou­ver­née par des prin­cipes du même genre que la France pour­ra sau­ver ce qui lui reste. Qui, sinon la France, pour­rait mon­trer ce che­min à l’Europe puisqu’elle n’est elle-même qu’une Europe en petit ? »

Yann Foué­ré
La Bre­tagne écar­te­lée, 1962, Nou­velles Édi­tions Latines, 1976

Rattachons les idées au sol…

« Rat­ta­chons les idées au sol, fon­dons la poli­tique française sur l’histoire de France et pour arri­ver à bien vivre sur un point du ter­ri­toire, pro­pa­geons une vue exacte sur la nation. »

Mau­rice Barrès
La Terre et les Morts, troi­sième confé­rence, La Patrie fran­çaise, 1899

Qui vit, résiste…

« Tout homme ou toute puis­sance, dont l’action consiste uni­que­ment à céder, ne peut abou­tir qu’à se retran­cher dans l’existence. Qui vit, résiste, qui ne résiste pas, se laisse dépe­cer en morceaux. »

Georges Sorel
Réflexions sur la vio­lence, 1908, coédi­tions Krisis/La Nou­velle Librai­rie, 2023

La France a perdu ses mœurs…

« La France a per­du ses mœurs. Non pas que les hommes de notre géné­ra­tion soient, en effet, pires que leurs pères… Quand je dis que la France a per­du ses mœurs, j’entends, qu’elle a ces­sé de croire à ses prin­cipes. Elle n’a plus ni intel­li­gence ni conscience morale, elle a per­du jusqu’à la notion de mœurs. Nous sommes arri­vés, de cri­tique en cri­tique, à cette triste conclu­sion : que le juste et l’injuste, dont nous pen­sions jadis avoir le dis­cer­ne­ment, sont termes de conven­tion, vagues, indé­ter­mi­nables ; que tous ces mots : Droit, Devoir, Morale, Ver­tu, etc., dont la chaire et l’école font tant de bruit, ne servent à cou­vrir que de pures hypo­thèses, de vaines uto­pies, d’indémontrables pré­ju­gés ; qu’ainsi la pra­tique de la vie, diri­gée par je ne sais quel res­pect humain, par des conve­nances, est au fond arbitraire. »

Pierre-Joseph Prou­dhon
Cité par Georges Sorel dans Réflexions sur la vio­lence, 1908, coédi­tions Krisis/La Nou­velle Librai­rie, 2023

Les mythes révolutionnaires actuels…

« Les mythes révo­lu­tion­naires actuels sont presque purs : ils per­mettent de com­prendre l’activité, les sen­ti­ments et les idées des masses popu­laires se pré­pa­rant à entrer dans une lutte déci­sive, ce ne sont pas des des­crip­tions de choses, mais des expres­sions de volon­tés. »

Georges Sorel
Réflexions sur la vio­lence, 1908, coédi­tions Krisis/La Nou­velle Librai­rie, 2023

Il faut juger les mythes…

« Il faut juger les mythes comme des moyens d’agir sur le pré­sent : toute dis­cus­sion sur la manière de les appli­quer maté­riel­le­ment sur le cours de l’his­toire est dépour­vue de sens. C’est l’ensemble du mythe qui importe seul. Ses par­ties n’offrent d’intérêt que par le relief qu’ils donnent à l’idée conte­nue dans la construction. »

Georges Sorel
Réflexions sur la vio­lence, 1908, coédi­tions Krisis/La Nou­velle Librai­rie, 2023

Relisons Machiavel : l’opinion est versatile…

« Reli­sons Machia­vel […] l’opinion est ver­sa­tile. […] C’est le dos au mur, devant la dou­leur pres­sante, que les opi­nions bas­culent. Tout par­ti révo­lu­tion­naire doit se dire qu’il ne pour­ra accé­der au pou­voir qu’à la suite d’une crise, d’un cas d’urgence qui fera accep­ter ce qui était inac­cep­table, et non pas dans le cadre tiède d’une situa­tion de pour­ris­se­ment lent où la pro­pa­gande neu­tra­li­se­ra les révoltes et les prises de conscience. Un par­ti révo­lu­tion­naire doit se pré­sen­ter comme un sau­veur. […] Être révo­lu­tion­naire c’est rai­son­ner en thé­ra­peute et non en réfor­miste. Le réfor­miste pres­crit des médi­ca­ments anal­gé­siques anti-dou­leur. Un révo­lu­tion­naire pré­co­nise l’intervention chi­rur­gi­cale et un trai­te­ment capable d’éradiquer défi­ni­ti­ve­ment la mala­die. Un révo­lu­tion­naire ne réforme pas un sys­tème déjà orga­ni­que­ment malade, il change de régime. »

Guillaume Faye
L’Archéofuturisme. Tech­no-science et retour aux valeurs ances­trales, édi­tions L’AEncre, 2011/La Nou­velle Librai­rie, coll. Ago­ra, 2023

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