Un projet de l'Institut ILIADE pour la longue mémoire européenne

Citatio, un portail ouvert sur notre civilisation

Nous menons un travail long et exigeant afin d'assurer la qualité des milliers de citations que nous vous proposons. Tout cela a un coût que vous pouvez nous aider à supporter en faisant un don.

Les Karpats, ce rempart séculaire de la Slavie, aux deux extrémités de l’Europe…

« Si on tire une ligne du golfe de Venise à l’embouchure de l’Elbe, on trouve en dehors de cette ligne, et sur toute sa lon­gueur, les restes, les débris des popu­la­tions slaves refou­lées vers le nord par la race ger­ma­nique et par la race romane. Leur exis­tence post­hume ici, n’appartient déjà plus qu’au pas­sé ; mais plus loin, vers les Kar­pats, ce rem­part sécu­laire de la Sla­vie, aux deux extré­mi­tés de l’Europe, on voit les races slaves enga­gées dans des luttes achar­nées. Sur la mer Adria­tique, elles com­battent l’islamisme ; et, sur la mer Bal­tique, sou­mises d’abord à une race étran­gère, elles se sont rele­vées, elles prennent aujourd’hui le des­sus. Entre ces points extrêmes, le tronc slave s’étend dans toute sa force et jette deux branches, l’une vers l’Amérique, l’autre à tra­vers les Mon­gols et les Cau­ca­siens, jusque dans le sein de la Perse et presque de la Chine, rega­gnant ain­si dans cette par­tie du monde ce qu’il a per­du de ses pos­ses­sions en Europe. »

Adam Mickie­wicz
Les Slaves, Cours pro­fes­sé Col­lège de France, pre­mière leçon, Comon édi­teur, vol. 1, 1849

La modernité est cumulative d’un héritage historique…

« La moder­ni­té est cumu­la­tive d’un héri­tage his­to­rique, fait de tra­di­tions et d’ex­pé­riences. À l’en­contre d’un Rous­seau pour qui le contrat social” est pas­sé entre des natures rai­son­nables”, maî­tresses de leur des­tin, le contrat social, si l’on tient au mot, est, selon Burke, un contrat tacite, que les hommes ne choi­sissent pas de signer mais qu’ils ne peuvent dénon­cer sous peine de bou­le­ver­ser l’ordre social. Si contrat social il y a c’est avant tout le lien his­to­rique qui existe entre ceux qui sont vivants, ceux qui sont morts et ceux qui sont à naître”. Idée que Bar­rès repren­dra dans son exal­ta­tion célèbre de la terre et les morts”. Dans la même pers­pec­tive est moderne, selon Burke, ce qui est en cohé­rence avec l’ex­pé­rience des siècles pas­sés et ce qui en est comme le fruit. »

Yves Chi­ron
Edmund Burke et la Révo­lu­tion fran­çaise, Édi­tions Téqui, coll. « L’Au­teur et son mes­sage », 1987

Il faut s’accepter héritier de la totalité de l’histoire de France…

« Il faut s’ac­cep­ter héri­tier de la tota­li­té de l’his­toire de France, celle d’a­vant la Révo­lu­tion comme celle d’a­près. L’An­cien Régime ou la France de 1848 sont comme les fruits de diverses sai­sons”. L’im­por­tant est de main­te­nir vivante la conscience fran­çaise”, raci­ner les indi­vi­dus dans la terre et les morts”, ne pas étouf­fer en eux la voix du sang et l’ins­tinct du terroir”. »

Yves Chi­ron
La vie de Bar­rès, édi­tions Gode­froy de Bouillon, 2000

Toute terre, en vérité, est un ensemble où la nature et l’histoire collaborent…

« Toute terre, en véri­té, est un ensemble où la nature et l’histoire col­la­borent. Le spec­ta­teur d’un pay­sage est aus­si l’héritier d’un pas­sé. Des hommes avant lui ont œuvré pour que tel endroit soit ce qu’il est. Il y a tou­jours à res­pec­ter, à main­te­nir, à pour­suivre et, s’il le faut, à défendre. Quand Bar­rès écri­vait sur Sion et Sainte-Odile, il son­geait sur­tout à l’héritage poli­tique et his­to­rique : main­te­nir la pré­sence fran­çaise face à l’Allemagne, res­pec­ter la roma­ni­té comme créa­trice de civi­li­sa­tion. Il ne pou­vait encore s’agir pour lui de veiller à la pré­ser­va­tion d’un héri­tage natu­rel qui n’était pas encore mena­cé. L’écologie est dans cette logique : défendre une nature dont on a héri­té et qui a appor­té ses preuves et don­né ses béné­fices, une nature dont on est rede­vable. Défendre en somme le capi­tal natu­rel comme on défend le patri­moine his­to­rique et cultu­rel et comme on main­tient vivante la mémoire his­to­rique. À ce rap­port-là à la terre, à cette éco­lo­gie, Bar­rès n’aurait pas été étran­ger de nos jours. »

Yves Chi­ron
Bar­rès et la terre, édi­tions Sang de la terre, Paris 1987

Heureusement la résistance s’organise. Il y a un peu partout en France…

« Heu­reu­se­ment la résis­tance s’organise. Il y a un peu par­tout en France de salu­taires sur­sauts et des Fran­çais qui conti­nuent à exal­ter le sou­ve­nir des géné­ra­tions qui les ont pré­cé­dés […] Il ne s’agit plus seule­ment d’honorer des morts qui n’ont pas hési­té à aller jusqu’au sacri­fice pour défendre leurs convic­tions, mais il s’agit de rap­pe­ler ce qu’est la France, son iden­ti­té, son des­tin fruit du tra­vail des géné­ra­tions pas­sées qui toutes ont appor­té leur pierre à l’édifice. »

Louis-Alphonse de Bourbon
Jour­née de com­mé­mo­ra­tion de l’insurrection catho­lique et roya­liste de 1799 – Mes­sage, legitimite.fr, 23 août 2022

Rattachons les idées au sol…

« Rat­ta­chons les idées au sol, fon­dons la poli­tique française sur l’histoire de France et pour arri­ver à bien vivre sur un point du ter­ri­toire, pro­pa­geons une vue exacte sur la nation. »

Mau­rice Barrès
La Terre et les Morts, troi­sième confé­rence, La Patrie fran­çaise, 1899

Le réalisme n’est souvent qu’un fatalisme découragé…

« Le réa­lisme n’est sou­vent qu’un fata­lisme décou­ra­gé. […] L’Histoire n’est pas réa­liste. […] L’essence de l’Histoire est réelle et irréa­liste. Parce que son moteur est com­po­sé d’un car­bu­rant, la volon­té de puis­sance et d’un com­bu­rant, la puis­sance de la volon­té. […] Comme disait Guillaume d’Orange : là où il y a une volon­té, il y a un chemin.” »

Guillaume Faye
L’Archéofuturisme. Tech­no-science et retour aux valeurs ances­trales, édi­tions L’AEncre, 2011/La Nou­velle Librai­rie, coll. Ago­ra, 2023

Tout n’est pas fini…

« Tout n’est pas fini, tout peut recom­men­cer, nul déclin n’est irré­ver­sible, toute déca­dence est pro­vi­soire. C’est l’action de la volon­té des hommes qui com­mande l’his­toire, nul fata­lisme. L’histoire est tou­jours ouverte, la messe n’est jamais com­plè­te­ment dite, les dés jamais com­plè­te­ment jetés. Tout bien pesé, il n’y a pas de loi de la décré­pi­tude, l’impré­vu est la règle. »

Fran­çois Bousquet
Domi­nique Ven­ner. La flamme se main­tient, édi­tions La Nou­velle Librai­rie, coll. Car­touches, 2023

Auteurs

Auteurs récemment ajoutés

Livres

À l'affiche

Comprendre la stratégie hongroise
Dominique Venner. La flamme se maintient
Sur les chemins noirs
Bienvenue dans le meilleur des mondes. Quand la réalité dépasse la science-fiction
Frédéric Mistral. Patrie charnelle et Provence absolue
Les Indo-Européens
Le soleil et l'acier
L’exil intérieur. Carnets intimes
La société de propagande
Tolkien, l’Europe et la tradition. La civilisation à l’aune de l’imaginaire
Voyage au bout de la nuit
Game over. La révolution antipolitique
Pour un réveil européen. Nature - Excellence - Beauté
Ceux de 14
La hache des steppes
Le japon moderne et l'éthique samouraï
Walter, ce boche mon ami
Les grandes légendes de France
Courage ! manuel de guérilla culturelle
À propos des Dieux. L’esprit des polythéismes
Les Déshérités ou l’urgence de transmettre
L’enracinement
Impasse Adam Smith. Brèves remarques sur l'impossibilité de dépasser le capitalisme sur sa gauche
Citadelle
Œuvres en prose complètes, tome III
L'Empire du politiquement correct
L’opprobre. Essai de démonologie
La grande séparation
Orthodoxie
Économie et société médiévale
Un samouraï d’Occident. Le Bréviaire des insoumis
Précis de décomposition
L’homme surnuméraire
L'Argent
Les Horreurs de la démocratie
Petit traité sur l’immensité du monde
La Cause du peuple
Histoire et tradition des Européens
Mémoire vive. Entretiens avec François Bousquet
Le déclin du courage
Sire
La France contre les robots
Le regard des princes à minuit
L’œuvre de chair
Service inutile
Traité du rebelle ou le recours aux forêts
Les sentinelles du soir
Athéna à la borne. Discriminer ou disparaître ?