« Ce sont les climats froids et rudes qui trempent les âmes et enfantent les civilisations. »
Jean Raspail
Moi, Antoine de Tounens, roi de Patagonie, éditions Albin Michel, 1981
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« Ce sont les climats froids et rudes qui trempent les âmes et enfantent les civilisations. »
Jean Raspail
Moi, Antoine de Tounens, roi de Patagonie, éditions Albin Michel, 1981
« Certes, l’entassement de masses humaines, dans les grandes villes modernes, et en grande partie responsable de fait que nous ne soyons plus capables de distinguer le visage de notre prochain dans cette fantasmagorie d’images humaines, qui changent, se superposent et s’effacent continuellement. »
Konrad Lorenz
Les huit péchés capitaux de notre civilisation (Die acht Todsünden der zivilisierten Menschheit), 1973, trad. Élizabeth de Miribel, éditions Flammarion, 1973
« La véritable patrie, c’était pourtant celle qu’annonçait Patrick Pearse, dans un de ses textes prophétiques, où le soldat-poète avait mis le meilleur de lui-même : “Quand on parle de peuple, quand on parle de nation ; les vivants sont méconnaissables nous apparaissent comme des étrangers s’ils ne se reconnaissent eux-mêmes dans leurs morts, si les morts et les vivants ne font pas un. La vie prend racine dans la mort, et des tombes des patriotes – hommes et femmes – se lèvent les nations vivantes”. »
Jean Mabire
Patrick Pearse, une vie pour l’Irlande, éditions Terre et peuple, 1998
« Pourtant, entre toutes les odeurs que dégage la planète, c’est celle qui se lève de mon pays que je reconnaîtrais le plus sûrement si, ayant quitté la Bretagne, je devais y revenir. Même les yeux bandés. Même dans la plus profonde nuit. D’instinct. Comme un loup dans son bois. Comme un goéland dans son aire… »
Xavier Grall
Les vents m’ont dit, chroniques parues entre 1977 et 1981 pour l’hebdomadaire La vie, éditions Terre de brume, 2018
« Citons les exemples des maires de Florence et de Vérone en Italie qui ont décidé de prohiber les échoppes de kebab et les enseignes McDonald’s dans leur centre historique pour préserver la beauté architecturale et privilégier la cuisine italienne et les produits locaux. Comme ces maires, il est nécessaire de comprendre que la liberté, notamment économique, n’est pas absolue et qu’elle doit se voir opposer les limites, légitimes, des peuples qui défendent leur identité. »
Thibault Mercier
Discriminer, c’est distinguer nous et les autres, entretien accordé à Éléments, 29 décembre 2023
« Un esprit malicieux a défini l’Amérique comme un pays qui a passé de la barbarie à la décadence sans connaitre la civilisation. On pourrait, avec plus de justesse, appliquer la formule aux villes du Nouveau Monde : elles vont de la fraîcheur à la décrépitude sans s’arrêter à l’ancienneté. »
Claude Lévi-Strauss
Tristes Tropiques, éditions Plon, coll. Terre Humaine, 1955, réédition, 1993, éditions Pocket, 2001
« En tant qu’archétypes, le masculin et le féminin sont les deux pôles opposés et indispensables de la vie. Indispensables parce que complémentaires. Si l’un des pôles disparaît, tout se détraque. Le masculin seul engendrerait un monde de brutalité et de mort. Le féminin seul, c’est notre monde : les pères ont disparu, les enfants sont devenus des petits monstres capricieux, mous et tyranniques. Les criminels ne sont pas coupables, mais des victimes ou des malades qu’il faut dorloter. Les psys se multiplient tandis que les psychopathes monstrueux narguent leurs victimes et ricanent au nez des juges. »
Dominique Venner
Un samouraï d’Occident. Le Bréviaire des insoumis, éditions Pierre-Guillaume de Roux, 2013, réédition La Nouvelle Librairie, 2022
« Les récits de famille ont cela de bon, qu’ils se gravent plus fortement dans la mémoire que les narrations écrites ; ils sont vivants comme le conteur vénéré, et ils allongent notre vie en arrière, comme l’imagination qui devine peut l’allonger en avant dans l’avenir. »
Alfred de Vigny
Servitude et grandeur militaires, 1835, éditions Gallimard, coll. Folio Classique, 1992
« En fait, Drieu s’assimile terriblement à la France, son pays lui fait mal d’être en décadence, d’être si faible devant d’autres nations. »
Jeremy Baneton
Pierre Drieu la Rochelle. Le rêve ou l’action, éditions La Nouvelle Librairie, coll. Longue Mémoire, 2024
« Jusqu’à ce jour, les historiens ont cherché l’explication du miracle hellénique dans le pays et dans la race des Hellènes. Ces deux facteurs en furent certes les conditions indispensables. Si l’Europe semble une ramification de l’Asie, la Grèce, terminée par le Péloponnèse et entourée de ses îles, semble la branche la plus délicate et le bouquet fleuri de l’Europe. Golfes et caps, vallées ombreuses et sommets nus, toutes les figures de la montagne et de la mer s’y profilent et s’y emboîtent dans une harmonie savante, avec une sobriété pleine de richesse. On dirait les cimes abruptes et neigeuses de la Thessalie sculptées par les Titans. N’ont-elles pas été taillées pour être le trône des Olympiens, et les grottes tapissées de lierre du Cithéron pour recouvrir les amours des dieux épris des femmes de la terre, et les bois de myrte et les sources de l’Arcadie pour abriter les dryades et les nymphes ? »
Édouard Schuré
Le Miracle hellénique, in Revue des Deux Mondes, tome 7, 1912
« César s’informa du caractère et des mœurs de ce peuple [les Nerviens, peuple gaulois du pays de Valenciennes]. Il apprit que les marchands n’avaient point d’accès auprès d’eux ; qu’ils interdisaient absolument l’importation en leur pays du vin et des autres produits de luxe, parce qu’ils les jugeaient propre à amollir les âmes et affaiblir le courage. »
César
La Guerre des Gaules (-57), Livre II, XV, trad. Maurice Rat, éditions Garnier-Flammarion, 1964
« La rationalité du mariage résidait dans la responsabilité juridique exclusive de l’homme : alors le mariage avait un centre de gravité, tandis que maintenant il boîte des deux jambes. La rationalité du mariage, elle résidait dans son caractère indissoluble par principe : il y gagnait un accent qui lui permettait de se faire entendre malgré les facteurs accidentels que sont le sentiment, la passion et les circonstances. Elle résidait en outre dans la responsabilité qu’avaient les familles dans le choix des époux. »
Friedrich Nietzsche
Crépuscule des idoles ou Comment on philosophe avec un marteau (Götzen-Dämmerung oder Wie man mit dem Hammer philosophiert), 1888, in Divagations d’un inactuel, #39, trad. Jean-Claude Hémery, éditions Gallimard, 1974, coll. Folio essais, 2023