Un projet de l'Institut ILIADE pour la longue mémoire européenne

Citatio, un portail ouvert sur notre civilisation

Nous menons un travail long et exigeant afin d'assurer la qualité des milliers de citations que nous vous proposons. Tout cela a un coût que vous pouvez nous aider à supporter en faisant un don.

Thème

Citations sur l'identité

Publicité
L’identité, socle de la cité

Un pays qui a passé de la barbarie à la décadence sans connaitre la civilisation…

« Un esprit mali­cieux a défi­ni l’Amérique comme un pays qui a pas­sé de la bar­ba­rie à la déca­dence sans connaitre la civi­li­sa­tion. On pour­rait, avec plus de jus­tesse, appli­quer la for­mule aux villes du Nou­veau Monde : elles vont de la fraî­cheur à la décré­pi­tude sans s’arrêter à l’ancienneté. »

Claude Lévi-Strauss
Tristes Tro­piques, édi­tions Plon, coll. Terre Humaine, 1955, réédi­tion, 1993, édi­tions Pocket, 2001

En tant qu’archétypes, le masculin et le féminin…

« En tant qu’archétypes, le mas­cu­lin et le fémi­nin sont les deux pôles oppo­sés et indis­pen­sables de la vie. Indis­pen­sables parce que com­plé­men­taires. Si l’un des pôles dis­pa­raît, tout se détraque. Le mas­cu­lin seul engen­dre­rait un monde de bru­ta­li­té et de mort. Le fémi­nin seul, c’est notre monde : les pères ont dis­pa­ru, les enfants sont deve­nus des petits monstres capri­cieux, mous et tyran­niques. Les cri­mi­nels ne sont pas cou­pables, mais des vic­times ou des malades qu’il faut dor­lo­ter. Les psys se mul­ti­plient tan­dis que les psy­cho­pathes mons­trueux narguent leurs vic­times et ricanent au nez des juges. »

Domi­nique Venner
Un samou­raï d’Occident. Le Bré­viaire des insou­mis, édi­tions Pierre-Guillaume de Roux, 2013, réédi­tion La Nou­velle Librai­rie, 2022

Les récits de famille ont cela de bon, qu’ils se gravent plus fortement dans la mémoire…

« Les récits de famille ont cela de bon, qu’ils se gravent plus for­te­ment dans la mémoire que les nar­ra­tions écrites ; ils sont vivants comme le conteur véné­ré, et ils allongent notre vie en arrière, comme l’imagination qui devine peut l’allonger en avant dans l’avenir. »

Alfred de Vigny
Ser­vi­tude et gran­deur mili­taires, 1835, édi­tions Gal­li­mard, coll. Folio Clas­sique, 1992

Les historiens ont cherché l’explication du miracle hellénique…

« Jusqu’à ce jour, les his­to­riens ont cher­ché l’explication du miracle hel­lé­nique dans le pays et dans la race des Hel­lènes. Ces deux fac­teurs en furent certes les condi­tions indis­pen­sables. Si l’Europe semble une rami­fi­ca­tion de l’Asie, la Grèce, ter­mi­née par le Pélo­pon­nèse et entou­rée de ses îles, semble la branche la plus déli­cate et le bou­quet fleu­ri de l’Europe. Golfes et caps, val­lées ombreuses et som­mets nus, toutes les figures de la mon­tagne et de la mer s’y pro­filent et s’y emboîtent dans une har­mo­nie savante, avec une sobrié­té pleine de richesse. On dirait les cimes abruptes et nei­geuses de la Thes­sa­lie sculp­tées par les Titans. N’ont-elles pas été taillées pour être le trône des Olym­piens, et les grottes tapis­sées de lierre du Cithé­ron pour recou­vrir les amours des dieux épris des femmes de la terre, et les bois de myrte et les sources de l’Arcadie pour abri­ter les dryades et les nymphes ? »

Édouard Schu­ré
Le Miracle hel­lé­nique, in Revue des Deux Mondes, tome 7, 1912

Ils les jugeaient propre à amollir les âmes…

« César s’informa du carac­tère et des mœurs de ce peuple [les Ner­viens, peuple gau­lois du pays de Valen­ciennes]. Il apprit que les mar­chands n’a­vaient point d’ac­cès auprès d’eux ; qu’ils inter­di­saient abso­lu­ment l’im­por­ta­tion en leur pays du vin et des autres pro­duits de luxe, parce qu’ils les jugeaient propre à amol­lir les âmes et affai­blir le cou­rage. »

César
La Guerre des Gaules (-57), Livre II, XV, trad. Mau­rice Rat, édi­tions Gar­nier-Flam­ma­rion, 1964

La rationalité du mariage résidait dans la responsabilité juridique exclusive de l’homme…

« La ratio­na­li­té du mariage rési­dait dans la res­pon­sa­bi­li­té juri­dique exclu­sive de l’homme : alors le mariage avait un centre de gra­vi­té, tan­dis que main­te­nant il boîte des deux jambes. La ratio­na­li­té du mariage, elle rési­dait dans son carac­tère indis­so­luble par prin­cipe : il y gagnait un accent qui lui per­met­tait de se faire entendre mal­gré les fac­teurs acci­den­tels que sont le sen­ti­ment, la pas­sion et les cir­cons­tances. Elle rési­dait en outre dans la res­pon­sa­bi­li­té qu’a­vaient les familles dans le choix des époux. »

Frie­drich Nietzsche
Cré­pus­cule des idoles ou Com­ment on phi­lo­sophe avec un mar­teau (Göt­zen-Däm­me­rung oder Wie man mit dem Ham­mer phi­lo­so­phiert), 1888, in Diva­ga­tions d’un inac­tuel, #39, trad. Jean-Claude Héme­ry, édi­tions Gal­li­mard, 1974, coll. Folio essais, 2023

Une civilisation évolue sans cesse et ne se fige que dans la mort…

« Tel un orga­nisme vivant, une civi­li­sa­tion évo­lue sans cesse et ne se fige que dans la mort. Entre res­pect de la tra­di­tion d’une part, et néces­si­té d’in­no­va­tion d’une autre, il s’a­git, comme sou­vent chez Saint-Exu­pé­ry, de conci­lier les contraires et de ne jamais oublier qu’une civi­li­sa­tion de musée est une civi­li­sa­tion morte. Je crois pro­fon­dé­ment qu’une civi­li­sa­tion repose plus sur la créa­tion elle-même que sur le des­tin des objets créés. L’art de la danse ne laisse point de traces qui puissent enri­chir les col­lec­tions, et cepen­dant une civi­li­sa­tion peut repo­ser sur la qua­li­té de ses dan­seurs. Il ne s’a­git jamais, en fin de compte, que d’une marche vers la per­fec­tion.” »

Phi­lippe de Laitre
Saint-Exu­pé­ry. Au-delà du Petit Prince, édi­tions La Nou­velle Librai­rie, coll. Les idées à l’endroit, 2024

Nous qui étions de vieux connaisseurs et admirateurs de l’Europe ancienne…

« Nous qui étions de vieux connais­seurs et admi­ra­teurs de l’Eu­rope ancienne, de la vraie musique, de la vraie poé­sie d’au­tre­fois, consti­tuions-nous sim­ple­ment une ridi­cule petite mino­ri­té de névro­sés à l’es­prit com­pli­qué, que l’on oublie­rait et que l’on raille­rait demain ? Ce que nous appe­lions Culture”, esprit, âme ; ce que nous qua­li­fiions de beau, de sacré, ne repré­sen­tait-il qu’une réa­li­té fan­to­ma­tique, dis­pa­rue depuis long­temps déjà ? Étions-nous les seuls, nous pauvres fous, à croire encore cette réa­li­té authen­tique et vivante ? Était-il pos­sible qu’elle n’eût jamais vrai­ment exis­té ? Était-il pos­sible que ce que nous autres, pauvres fous, nous nous effor­cions d’at­teindre n’eût jamais été qu’une illusion ? »

Her­mann Hesse
Le loup des steppes (Der Step­pen­wolf), 1927, édi­tions Cal­mann-Lévy, 1975, trad. Alexan­dra Cade, édi­tions Le Livre de poche, coll. Biblio, 2022

Une civilisation est un héritage de croyances…

« Une civi­li­sa­tion est un héri­tage de croyances, de cou­tumes et de connais­sances, len­te­ment acquises au cours des siècles, dif­fi­ciles par­fois à jus­ti­fier par la logique, mais qui se jus­ti­fient d’elles-mêmes, comme des che­mins, s’ils conduisent quelque part, puisqu’elles ouvrent à l’homme son éten­due intérieure. »

Antoine de Saint-Exupéry
in Pilote de Guerre, cité par Phi­lippe de Laitre in Saint-Exu­pé­ry. Au-delà du Petit Prince, édi­tions La Nou­velle Librai­rie, coll. Les idées à l’endroit, 2024

Il s’agit de savoir si nous sommes chez nous en France…

« Il s’agit de savoir si nous sommes chez nous en France ou si nous n’y sommes plus ; si notre sol nous appar­tient ou si nous allons perdre avec lui notre fer, notre houille et notre pain ; si, avec les champs et la mer, les canaux et les fleuves, nous allons alié­ner les habi­ta­tions de nos pères, depuis le monu­ment où se glo­ri­fie la Cité jusqu’aux humbles mai­sons de nos par­ti­cu­liers. Devant un cas de cette taille, il est ridi­cule de deman­der si la France renon­ce­ra aux tra­di­tions hos­pi­ta­lières d’un grand peuple civi­li­sé. Avant d’hospitaliser, il faut être. Avant de rendre hom­mage aux supé­rio­ri­tés lit­té­raires ou scien­ti­fiques étran­gères, il faut avoir gar­dé la qua­li­té de nation fran­çaise. Or il est par­fai­te­ment clair que nous n’existerons bien­tôt plus si nous conti­nuons d’aller de ce train. (…) Ce pays-ci n’est pas un ter­rain vague. Nous ne sommes pas des bohé­miens nés par hasard au bord d’un che­min. Notre sol est appro­prié depuis vingt siècles par les races dont le sang coule dans nos veines. »

Charles Maur­ras
L’Hos­pi­ta­li­té, article paru dans L’Ac­tion fran­çaise du 6 juillet 1912

Pour préserver leur existence et leur identité, les hommes doivent aimer…

« Pour pré­ser­ver leur exis­tence et leur iden­ti­té, les hommes doivent aimer leurs familles et leurs peuples, et leur être loyaux. Et c’est seule­ment s’ils pensent que ce qu’ils ont est bon qu’ils peuvent s’en satis­faire. Un père doit pré­fé­rer son enfant aux autres enfants, un citoyen son pays aux autres. C’est pour cela qu’existent les mythes : pour jus­ti­fier ces atta­che­ments. Et un homme a besoin d’un lieu et d’o­pi­nions pour s’o­rien­ter. Tous ceux qui nous parlent de l’im­por­tance des racines l’ad­mettent. Une grande étroi­tesse n’est pas incom­pa­tible avec la san­té d’un indi­vi­du ou d’un peuple, alors qu’a­vec une grande ouver­ture d’es­prit, il est dif­fi­cile d’é­vi­ter la décomposition. »

Allan Bloom
L’Âme désar­mée, édi­tions Jul­liard, 1987

Auteurs

Auteurs récemment ajoutés

Publicité
L’identité, socle de la cité
Livres

À l'affiche

Comprendre la stratégie hongroise
Dominique Venner. La flamme se maintient
Sur les chemins noirs
Bienvenue dans le meilleur des mondes. Quand la réalité dépasse la science-fiction
Frédéric Mistral. Patrie charnelle et Provence absolue
Les Indo-Européens
Le soleil et l'acier
L’exil intérieur. Carnets intimes
La société de propagande
Tolkien, l’Europe et la tradition. La civilisation à l’aune de l’imaginaire
Voyage au bout de la nuit
Game over. La révolution antipolitique
Pour un réveil européen. Nature - Excellence - Beauté
Ceux de 14
La hache des steppes
Le japon moderne et l'éthique samouraï
Walter, ce boche mon ami
Les grandes légendes de France
Courage ! manuel de guérilla culturelle
À propos des Dieux. L’esprit des polythéismes
Les Déshérités ou l’urgence de transmettre
L’enracinement
Impasse Adam Smith. Brèves remarques sur l'impossibilité de dépasser le capitalisme sur sa gauche
Citadelle
Œuvres en prose complètes, tome III
L'Empire du politiquement correct
L’opprobre. Essai de démonologie
La grande séparation
Orthodoxie
Économie et société médiévale
Un samouraï d’Occident. Le Bréviaire des insoumis
Précis de décomposition
L’homme surnuméraire
L'Argent
Les Horreurs de la démocratie
Petit traité sur l’immensité du monde
La Cause du peuple
Histoire et tradition des Européens
Mémoire vive. Entretiens avec François Bousquet
Le déclin du courage
Sire
La France contre les robots
Le regard des princes à minuit
L’œuvre de chair
Service inutile
Traité du rebelle ou le recours aux forêts
Les sentinelles du soir
Athéna à la borne. Discriminer ou disparaître ?