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Citations sur l'identité

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L’identité, socle de la cité

La notion de tradition indo-européenne” recouvre un vaste ensemble…

« La notion de tra­di­tion indo-euro­péenne” recouvre un vaste ensemble de don­nées qui néces­sitent une forme de recons­truc­tion que l’on peut qua­li­fier de méta­lin­guis­tique, car elle pro­longe celle de la langue pour s’étendre d’abord au dis­cours, puis, à tra­vers lui, à la vision du monde. Ce qui dans cette démarche se rap­proche le plus de la recons­truc­tion lin­guis­tique est celle du for­mu­laire, qui sert à la fois à la trans­mis­sion orale de son conte­nu et à la com­po­si­tion poétique. »

Jean Hau­dry
Sur les pas des Indo-Euro­péens. Reli­gion – Mytho­lo­gie – Lin­guis­tique, Yoran Emban­ner, 2022

La gloire qui seule assure la survie…

« L’un des res­sorts prin­ci­paux de la vie des socié­tés indo-euro­péennes anciennes est la volon­té de s’immortaliser par la gloire : la gloire impé­ris­sable” de la célèbre for­mule, la gloire qui seule assure la sur­vie après la perte de la vie péris­sable. C’est sans aucun doute en rai­son de cette ambi­tion que les peuples indo-euro­péens se sont lan­cés, de géné­ra­tion en géné­ra­tion, pen­dant des mil­lé­naires, à la conquête du monde. Or, l’expression de cette volon­té de sur­vie après la mort s’exprime par des sym­boles cos­miques : conqué­rir la belle sai­son de l’année, tra­ver­ser l’eau de la ténèbre hiver­nale. Ici encore, le social se fonde sur le cos­mique, l’humain sur le divin. »

Jean Hau­dry
La reli­gion cos­mique des Indo-Euro­péens, Archè/Les Belles Lettres, 1987

À la base des castes, on ne trouve pas une fonction sociale, mais un principe cosmique et spirituel…

« Les cou­leurs des trois cieux – le blanc du ciel diurne (on a vu que c’est celui des nuages), le rouge du ciel auro­ral et cré­pus­cu­laire, le noir du ciel noc­turne, qui est aus­si celui de la terre, sym­bo­lisent les trois prin­cipes consti­tu­tifs de la socié­té et de l’individu. C’est pour­quoi la socié­té com­porte ini­tia­le­ment trois castes, que ce soit une socié­té du type ger­ma­nique, avec ses nobles, ses pay­sans libres et ses ser­vi­teurs, ou une socié­té du type indo-ira­nien, avec ses prêtres, ses nobles et ses pro­duc­teurs. La répar­ti­tion des fonc­tions dif­fère, mais la sym­bo­lique des cou­leurs concorde : dans les deux types de socié­té, la cou­leur de la caste supé­rieure est le blanc, la cou­leur de la caste inter­mé­diaire le rouge et la cou­leur de la caste infé­rieure le noir. À la base des castes, on ne trouve pas une fonc­tion sociale, mais un prin­cipe cos­mique et spi­ri­tuel. C’est pour­quoi il faut par­ler de castes” et non de classes”. Des trois cou­leurs dérivent aus­si les trois natures de l’être indi­vi­duel : en chaque indi­vi­du domine la nature qui cor­res­pond à sa caste. »

Jean Hau­dry
La reli­gion cos­mique des Indo-Euro­péens, Archè/Les Belles Lettres, 1987

La relation entre le mode de vie des Indo-Européens et leur idéologie est souvent inversée…

« La rela­tion entre le mode de vie des Indo-Euro­péens et leur idéo­lo­gie est sou­vent inver­sée : ain­si Mari­ja Gim­bu­tas pré­sente en ces termes le contraste entre la vieille Europe” agri­cole, paci­fique et éga­li­taire et les Indo-Euro­péens pas­teurs, guer­riers et aris­to­cra­tiques : une éco­no­mie fon­dée sur l’agriculture, l’autre sur l’élevage et le pâtu­rage ont pro­duit deux idéo­lo­gies contras­tées”. Pour­quoi donc poser la rela­tion en ce sens ? Rien obli­geait la vieille Europe” à pri­vi­lé­gier l’agriculture ; rien n’interdisait au peuple des kour­ganes de s’y consa­crer exclu­si­ve­ment : le sol de l’Ukraine s’y prête. Mais, appa­rem­ment, leur men­ta­li­té ne s’y prê­tait pas. De même, il n’y a pas lieu de faire appel à des chan­ge­ments cli­ma­tiques pour expli­quer les migra­tions des Indo-Euro­péens : leur goût des larges espaces, leur volon­té de domi­na­tion et leur désir d’une nom­breuse des­cen­dance ne se conci­liaient que si l’excédent de la popu­la­tion s’en allait cher­cher ailleurs gloire, puis­sance et fortune. »

Jean Hau­dry
Les Indo-Euro­péens (1981), Presses Uni­ver­si­taires de France, coll. « Que sais-je ? », 1992

L’Europe, et ses nations, selon Maistre, doit rester elle-même…

« Ain­si, l’Europe, et ses nations, selon Maistre, doit res­ter elle-même et vaincre les deux grands dan­gers qui la menacent : l’esprit révo­lu­tion­naire, lequel avec sa Décla­ra­tion des droits de l’homme coupe les hommes de leurs racines, de leurs tra­di­tions et de tout res­pect envers Dieu, et l’islam, per­pé­tuel dan­ger, enne­mi mor­tel de l’Occident. »

Marc Froi­de­font
Joseph de Maistre. La nation contre les droits de l’homme, édi­tions La Nou­velle Librai­rie, coll. Longue mémoire, 2023

La vision projective d’une planète « multiculturelle » est un rêve de Disneyland…

« La vision pro­jec­tive d’une pla­nète mul­ti­cul­tu­relle” est un rêve de Dis­ney­land, un erre­ment iré­nique. L’avenir appar­tient aux peuples, pas aux tri­bus. Le XXIe siècle sera un siècle d’affrontement eth­nique glo­bal, et les légions immi­grées en Europe pour­ront fort bien être les cin­quièmes colonnes” d’un Sud agressif. »

Guillaume Faye
L’Archéofuturisme. Tech­no-science et retour aux valeurs ances­trales, édi­tions L’AEncre, 1998 et 2011, édi­tions L’AEncre/La Nou­velle Librai­rie, coll. Ago­ra, 2023

Aujourd’hui, les histoires du colonialisme…

« Aujourd’­hui, les his­toires du colo­nia­lisme, si elles rap­portent avec exac­ti­tude les atro­ci­tés, les excès et les sot­tises qui jalonnent l’ex­pan­sion de l’Eu­rope à tra­vers le monde, négligent volon­tiers les admi­rables ver­tus dont d’in­nom­brables Euro­péens ont témoi­gné au cours des siècles ; elles se refusent à rete­nir que le lucre et la conquête ne furent pas les seuls moteurs des colo­ni­sa­teurs et que nombre d’entre eux furent mus par des pas­sions fol­le­ment géné­reuses qui ont leurs racines dans le besoin effré­né de décou­vrir, de com­prendre et d’ai­der et de se vaincre soi-même, de se sur­pas­ser, – tout cela gra­tui­te­ment – besoin qui est propre à la socié­té euro­péenne, et jus­qu’i­ci, à elle seule. »

Jacques Laurent
Choses vues au Viet­nam, édi­tions de la Table ronde, 1968, cité par Raphaël Chau­van­cy dans Qui suis-je ? Jacques Laurent, édi­tions Par­dès, 2009

Si nous voulons parler d’Europe, planifier l’Europe…

« Si nous vou­lons par­ler d’Europe, pla­ni­fier l’Europe, nous devons pen­ser à l’Europe comme à quelque chose qui n’a jamais été, quelque chose dont le sens et l’identité reste à inven­ter. L’Europe n’a pas été et ne peut pas être une patrie”, une terre des pères” ; elle ne peut être pla­ni­fiée, pro­je­tée, selon les mots de Frie­drich Nietzsche, que comme une terre des fils”. »

Gior­gio Locchi
Défi­ni­tions. Les textes qui ont révo­lu­tion­né la culture non conforme, édi­tions La Nou­velle Librai­rie, coll. Ago­ra, 2022

Mais de même que la guérison est le patrimoine exclusif du malade…

« Mais de même que la gué­ri­son est le patri­moine exclu­sif du malade, de même le redres­se­ment de notre civi­li­sa­tion est notre tâche inté­rieure. L’ordre de l’homme blanc a sans doute eu beau­coup d’ef­fets déplo­rables, mais c’est une machine trop déli­cate pour que d’autres puissent son­ger à la répa­rer. […] Le far­deau de l’homme blanc demeure, dans un sens plus pro­fond que celui d’hier, la parole de la fidé­li­té à nous-mêmes. »

Adria­no Romualdi
La ques­tion d’une tra­di­tion euro­péenne, édi­tion Akri­beia, trad. P. Baillet, 2014

Ce que je ne pardonne pas à mon époque…

« Ce que je ne par­donne pas à mon époque, ce n’est pas tant d’être mépri­sable que d’en être réduite à cher­cher dans la dif­fa­ma­tion quo­ti­dienne des héros l’a­li­bi de sa propre abjection. »

Adria­no Romualdi
La ques­tion d’une tra­di­tion euro­péenne, édi­tion Akri­beia, trad. P. Baillet, 2014

Mon cœur a vieilli à la façon d’un voile…

« Mon cœur a vieilli à la façon d’un voile : l’usure des jours l’a fait plus trans­pa­rent et plus doux. L’aride ten­sion, le morne jeu de bas­cule entre la chair et l’esprit, le regret qui suc­cède aux vic­toires de l’âme et le remords qui suit les triomphes du corps – tout cela n’est plus que le sou­ve­nir d’un mau­vais rêve. Mon esprit s’est fait chair, ma chair est deve­nue esprit. Je sens avec ma pen­sée et je pense avec mes sens. Je ne suis plus cette chair rebelle qui convoite contre l’esprit ni cet esprit jaloux qui séquestre la chair. J’ai ras­sem­blé les deux moi­tiés de mon être : enfin, je suis un homme ! »

Gus­tave Thibon
Notre regard qui manque à la lumière, 1955, édi­tions Fayard, 1975

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