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Citations sur la solitude

L’homme de pouvoir est détruit par le pouvoir…

« L’homme de pou­voir est détruit par le pou­voir, l’homme d’argent par l’argent, l’homme ser­vile par la ser­vi­li­té, l’homme de plai­sir par le plai­sir. Ain­si le Loup des steppes fut-il détruit par sa liber­té. Il attei­gnit son objec­tif, s’af­fran­chit pro­gres­si­ve­ment de toute contrainte. Per­sonne ne pou­vait lui don­ner d’ordres ; il n’a­vait pas à se confor­mer à la volon­té de quel­qu’un ; il déci­dait de sa conduite de façon libre et indé­pen­dante, car tout homme fort par­vient infailli­ble­ment au but qu’un véri­table ins­tinct lui ordonne de pour­suivre. Cepen­dant, lors­qu’il se fut ins­tal­lé dans cette nou­velle liber­té, Har­ry s’a­per­çut tout à coup que celle-ci repré­sen­tait une mort. Il était seul. »

Her­mann Hesse
Le loup des steppes (Der Step­pen­wolf), 1927, édi­tions Cal­mann-Lévy, 1975, trad. Alexan­dra Cade, édi­tions Le Livre de poche, coll. Biblio, 2022

Réfugie-toi dans la solitude éternelle des choses…

« Doré­na­vant, fils, lorsque tu te sen­ti­ras le cœur trou­blé par des tris­tesses inté­rieures, réfu­gie-toi dans la soli­tude éter­nelle des choses. Les bois sur­tout sont tendres à l’homme. Dieu en a fait des asiles sacrés où la paix habite, et l’har­mo­nie du monde s’y révèle. »
L’a­na­cho­rète Pri­mel s’adressant au roi Gra­lon, après la sub­mer­sion d‘Ys.

Ana­tole Le Braz
Au pays des par­dons, H. Caillière Édi­teur, 1894

Même si nous nous sentons parfois seuls…

« Ain­si, même si nous nous sen­tons par­fois seuls, dému­nis et même défai­tistes, notre nombre est sans doute beau­coup plus grand que ne veulent l’imaginer la plu­part de ces hommes poli­tiques dont toute la car­rière est bâtie sur la décons­truc­tion des valeurs tra­di­tion­nelles, sur la des­truc­tion de la soli­da­ri­té entre être humains et sur la peur exer­cée sur l’esprit de ceux qui ose­raient s’écarter du che­min tor­du du poli­ti­que­ment cor­rect. »

David Engels
Que faire ? Vivre avec le déclin de l’Europe, Blue Tiger Media, 2019

Il ne s’agirait pas de mépriser le monde…

« Il ne s’a­gi­rait pas de mépri­ser le monde, ni de mani­fes­ter l’ou­tre­cui­dance de le chan­ger. Non ! Il suf­fi­rait de ne rien avoir de com­mun avec lui. L’é­vi­te­ment me parais­sait le mariage de la force avec l’é­lé­gance. Orches­trer le repli me sem­blait une urgence. Les règles de cette dis­si­mu­la­tion exis­ten­tielle se rédui­saient à de menus impé­ra­tifs : ne pas tres­saillir aux sou­bre­sauts de l’ac­tua­li­té, réser­ver ses colères, choi­sir ses levées d’arme, ses goûts, ses écœu­re­ments, demeu­rer entre les murs des livres (…). »

Syl­vain Tesson
Sur les che­mins noirs, 2016, édi­tions Gal­li­mard, coll. Folio, 2019

Conformes à la nature humaine immémoriale…

« Conformes à la nature humaine immé­mo­riale, ces valeurs archaïques refusent l’erreur de l’émancipation de l’individu, com­mise par la phi­lo­so­phie des Lumières, qui abou­tit à l’esseulement de cet indi­vi­du et à la bar­ba­rie sociale. Ces valeurs archaïques sont justes au sens des anciens Grecs parce qu’elles prennent l’homme pour ce qu’il est, un zoon poli­ti­kon (« ani­mal social et orga­nique insé­ré dans la cité com­mu­nau­taire »), et non pour ce qu’il n’est pas, un atome asexué et iso­lé muni de pseu­do droits” uni­ver­sels et imprescriptibles. »

Guillaume Faye
L’Archéofuturisme. Tech­no-science et retour aux valeurs ances­trales, édi­tions L’Æncre, 1998 et 2011, édi­tions L’Æncre/La Nou­velle Librai­rie, coll. Ago­ra, 2023

La nature a multiplié ses inépuisables inventions…

« Les sculp­teurs d’au­jourd’­hui feraient bien de redon­ner un peu de sang à leur ins­pi­ra­tion ané­mique en côtoyant les Éoliennes. Où la nature a mul­ti­plié ses inépui­sables inven­tions de monstres, de géants, d’a­rai­gnées tapies, d’orgues cyclo­péens aux tuyaux faus­sés, de sirènes tor­dues, de ruines crou­lantes, de masques dila­tés, d’au­tels consu­més, de flèches de gra­nit, d’af­freuses plaies sup­pu­rantes, de gnomes et d’ogres punis, de cita­delles per­fides et de cathé­drales pro­fa­nées. Et ain­si elle crée dans de très petits espaces des soli­tudes pro­fondes, et dans tous les coins condense ce qui est sa suprême beau­té, c’est-à-dire le mystère. »

Dino Buz­za­ti
L’é­cueil, in Les nuits dif­fi­ciles, nou­velles, 1971, trad. Michel Sager, édi­tions Robert Laf­font, Coll. Pavillon, 1972

Plus ils se rapprochaient du faîte de la montagne sacrée…

« Plus ils se rap­pro­chaient du faîte de la mon­tagne sacrée et plus chaque arbris­seau, chaque arbre sem­blait pos­sé­der sa propre nature divine comme si, tout natu­rel­le­ment, il était lui-même deve­nu un dieu.
Lorsque, par exemple le vent attra­pait les extré­mi­tés des grands chênes, dis­per­sant leurs fleurs en nuée jaune pâle qui pla­nait ensuite à tra­vers la soli­tude fores­tière de la mon­tagne, Hon­da sen­tait en lui que ce tableau écla­tait d’esprit divin, comme une brusque décharge électrique. »

Yukio Mishi­ma
Che­vaux échap­pés, 1969, trad. Tan­guy Kenec’hdu, édi­tions Gal­li­mard 1980, coll. Quar­to, 2004

L’autorité conduit souvent à l’isolement…

« L’autorité conduit sou­vent à l’isolement qui conduit les empe­reurs sur les rochers et les céli­ba­taires dans les cuisines. »

Michel Audiard
Dans Les Bons Vivants (film), 1965, in Audiard par Audiard, édi­tions René Châ­teau, 2005

La victime offerte en sacrifice…

« La vic­time offerte en sacri­fice devait lan­cer de longs cris, lugubres et pathé­tiques, afin que ceux qui les enten­daient vinssent à sen­tir l’inexprimable soli­tude de l’existence. Alors ma joie de vivre, jaillis­sant de quelque endroit secret au plus pro­fond de moi, pous­sait fina­le­ment une cla­meur de joie triom­phante, répon­dant cri pour cri à la vic­time. N’était-ce pas exac­te­ment sem­blable à la joie que l’homme d’autrefois trou­vait dans la chasse ? »

Yukio Mishi­ma
Confes­sion d’un masque, 1949, trad. Renée Vil­lo­teau, édi­tions Gal­li­mard, coll. Du monde entier, 1971, édi­tions Gal­li­mard, coll. Folio, 1983

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