« Le principe de non-discrimination ? Un sous-marxisme culturel. »
Thibault Mercier
Athéna à la borne. Discriminer ou disparaître ?, Pierre-Guillaume de Roux éditeur, 2019
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Auteur : Thibault Mercier
Éditeur : édition Institut Iliade / Pierre-Guillaume de Roux (2019)
Présentation de l’éditeur : Discriminer ou disparaître est une alternative douloureuse dans une société où la simple constatation d’une différence nous est interdite sous couvert de lutte contre les discriminations.
« Sexisme », « racisme », « transphobie », « grossophobie » : autant d’accusations qui menacent le simple constat d’une différence. Pour les tartufes de la pensée unique, il faut nier la réalité : supprimer les sexes, les races, toute altérité, pour en arriver au métissage global et à la dissolution des individus.
« Une démonstration étayée, qui puise aux meilleures sources du droit, de la philosophie et de la sociologie. » Le Figaro Magazine, 22 mars 2019
« Le principe de non-discrimination ? Un sous-marxisme culturel. »
Thibault Mercier
Athéna à la borne. Discriminer ou disparaître ?, Pierre-Guillaume de Roux éditeur, 2019
« Qu’est-ce que la discrimination, si ce n’est l’action de distinguer une chose d’une autre ? Discriminer, c’est tracer des frontières, définir des limites. Dans l’absolu, être, c’est délimiter un dedans et un dehors, c’est donc également discriminer. Un pays n’existe que par ses frontières et les différences ne se concrétisent que par des séparations. Toute action effectuée ou parole énoncée en exclut fatalement une autre et se trouve de facto discriminatoire. Toute vie différenciée implique donc nécessairement une discrimination, une préférence, une hiérarchie. »
Thibault Mercier
Athéna à la borne. Discriminer ou disparaître ?, Pierre-Guillaume de Roux éditeur, 2019
« Athéna apparaît comme la skeptoméné, celle qui médite. Vers quoi le regard méditatif de la déesse est-il tourné ? Vers la borne, vers la limite. La limite n’est certes pas seulement le contour et le cadre, n’est pas seulement le lieu où quelque chose s’arrête. La limite signifie ce par quoi quelque chose est rassemblée dans ce qu’elle a de propre pour apparaître par là dans toute sa plénitude, pour venir à la présence. En méditant sur la limite, Athéna a déjà en vue ce vers quoi l’action humaine doit tout d’abord regarder pour pouvoir porter ce qu’elle y a vu dans la visibilité d’une œuvre. »
Martin Heidegger
« La provenance de l’art et la destination de la pensée », conférence à l’Académie des sciences et des arts d’Athènes (4 avril 1967), Martin Heidegger, L’Herne n° 45, Paris, Éditions de l’Herne, 1983, p. 86
Cité par Thibault Mercier dans Athéna à la borne. Discriminer ou disparaître ?, Pierre-Guillaume de Roux éditeur, 2019
« L’illusion mondialiste soutient que les frontières sont non seulement contraignantes mais inutiles. Pourtant, après des décennies de sans-frontiérisme, le principe même de séparation n’a pas disparu et reprend au contraire de la vigueur. Comment ne pas voir que, dans une Europe qui s’est donné pour objectif la suppression de toute frontière extérieure entre les États, on assiste paradoxalement à la création exponentielle de nouvelles frontières, intérieures et plus insidieuses, qui sont aussi bien tangibles qu’intangibles ? Communautarisme, multiplication des contrôles de sécurité à l’entrée des aéroports, musées, centres commerciaux et autres lieux publics, blocs de béton à l’entrée des marchés de Noël, mur autour de la tour Eiffel sont autant de réponses débridées à la nécessité de protection des individus dans des États qui ont oublié qu’une de leurs fonctions régaliennes était d’assurer la sécurité de leurs citoyens. »
Thibault Mercier
Athéna à la borne. Discriminer ou disparaître ?, Pierre-Guillaume de Roux éditeur, 2019
« L’introduction des concepts de grossophobie, de validisme (qui serait un rejet des personnes handicapées ou non valides) ou encore de spécisme (qui dénonce la supériorité de l’homme sur l’animal) pourrait de prime abord faire sourire, mais ce serait oublier les ligues de vertu qui commencent déjà à vouloir faire reconnaître et sanctionner ces “racismes” sur le plan juridique. La “grossophobie” – mot entré au dictionnaire en mai 2018 – a d’ailleurs déjà fait l’objet d’une campagne officielle de sensibilisation par la Mairie de Paris. Au final, on remarque que le fétichisme de la non-discrimination est fortement empreint d’une sorte de marxisme culturel qui tend à analyser systématiquement les rapports humains ou sociaux en termes de dominants-dominés ou de bourreaux-victimes et qui soutient que l’Occident serait essentiellement défini par une structure patriarcale, homophobe, raciste et sexiste qu’il faudrait faire tomber urgemment. Toute différence considérée, à tort ou à raison, comme supérieure est dès lors “oppressante” et doit être gommée. Tout homme est désormais un “porc” en puissance, un Blanc est nécessairement un “colonisateur esclavagiste”, émettre un jugement de préférence esthétique sur la minceur d’une femme devient “grossophobe”, etc. La hiérarchie, l’élitisme ou encore la recherche du Beau et du Bien sont balayés par cette tyrannie de la faiblesse où la victime est glorifiée (on lui donne même la Légion d’honneur) et où le beau et le fort deviennent d’insupportables oppresseurs. »
Thibault Mercier
Athéna à la borne. Discriminer ou disparaître ?, Pierre-Guillaume de Roux éditeur, 2019