« Les peuples colonisés ne pouvaient plus supporter les Européens. Le malheur, c’est qu’ils peuvent encore moins se supporter eux-mêmes. »
Pierre Gripari
Reflets et réflexes, éditions L’Âge d’Homme, 1983
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« Les peuples colonisés ne pouvaient plus supporter les Européens. Le malheur, c’est qu’ils peuvent encore moins se supporter eux-mêmes. »
Pierre Gripari
Reflets et réflexes, éditions L’Âge d’Homme, 1983
« Aujourd’hui, les histoires du colonialisme, si elles rapportent avec exactitude les atrocités, les excès et les sottises qui jalonnent l’expansion de l’Europe à travers le monde, négligent volontiers les admirables vertus dont d’innombrables Européens ont témoigné au cours des siècles ; elles se refusent à retenir que le lucre et la conquête ne furent pas les seuls moteurs des colonisateurs et que nombre d’entre eux furent mus par des passions follement généreuses qui ont leurs racines dans le besoin effréné de découvrir, de comprendre et d’aider et de se vaincre soi-même, de se surpasser, – tout cela gratuitement – besoin qui est propre à la société européenne, et jusqu’ici, à elle seule. »
Jacques Laurent
Choses vues au Vietnam, éditions de la Table ronde, 1968, cité par Raphaël Chauvancy dans Qui suis-je ? Jacques Laurent, éditions Pardès, 2009
« Tout ce que la France légua à l’Algérie en 1962 fut construit à partir du néant, dans un pays qui n’avait jamais existé et dont même le nom lui fut donné par le colonisateur… Tout avait été payé par les impôts des Français. En 1959, toutes dépenses confondues, l’Algérie engloutissait ainsi 20% du budget de l’État français, soit davantage que les budgets additionnés de l’Éducation nationale, des Travaux publics, des Transports, de la Reconstruction et du Logement, de l’Industrie et du Commerce ! »
Bernard Lugan
À quand les excuses d’Alger pour la traite des esclaves européens ?, L’Afrique Réelle, 11 juillet 2020
« Si les profits de la traite expliquaient la révolution industrielle, aujourd’hui le Portugal devrait être une grande puissance, d’autant plus que ce pays a décolonisé beaucoup plus tard. Or, le Portugal n’a jamais fait sa révolution industrielle et, jusqu’à son entrée dans l’Europe, était une sorte de tiers-monde. »
Bernard Lugan
Refuser la repentance coloniale, allocution au cinquième colloque de l’Institut Iliade, Paris, Maison de la Chimie, 7 avril 2018
« Nous n’avons pas pillé l’Afrique à l’époque de la traite. Non seulement nous ne l’avons pas pillée mais c’est nous qui avons libéré les Africains de la traite. Et nous sommes donc autorisés à dire “non”. Il faut savoir dire “non”. Mais pour dire “non”, il faut avoir du courage et puisque j’ai commencé en citant la catastrophe que fut la période chiraquienne avec la loi mémorielle Taubira, je vais terminer par une autre phrase de Jacques Chirac qui va permettre de rétablir l’équilibre.
Pour dire non, il faut avoir du courage. Et pour avoir du courage, il faut connaître cette phrase de Jacques Chirac : “Il y a une chose qu’il est impossible de greffer, et cela par manque de donneurs : les couilles !” »
Bernard Lugan
Refuser la repentance coloniale, allocution au cinquième colloque de l’Institut Iliade, Paris, Maison de la Chimie, 7 avril 2018
« Les Africains doivent se décoloniser mentalement pour revenir à la culture du chef en laissant celle du consensus mou aux donneurs de leçons européens. Le salut de l’Afrique en dépend. Tout le reste n’est que balivernes européocentrées. »
Bernard Lugan
Le Covid-19, une chance pour l’Afrique ?, L’Afrique Réelle, 18 mars 2020
« Réaliser la décolonisation de l’Union européenne contre l’entreprise mondialiste est le premier et l’immense travail politique qui vient. Travail de retour à l’histoire et à la géographie. Travail de situation de tout ce qui parle, affiche, publie, témoigne, influe : d’où vient-il, et de qui ? Travail de survie, qui appelle le tour de garde de sentinelles éveillées : que chacun donne son mot de passe, que chacun dise quel est son nom, d’où il vient et de qui, qui le paie et pourquoi, nous n’avons plus le luxe de croire que les idées viennent de nulle part et que ceux qui parlent entendent seulement nous divertir. Travail de repérage, de mesure, de détection des cristaux que charrie la boue quotidienne de l’événement et de l’information. Travail de détection, de sélection et de discrimination, pour reconnaître les amis des ennemis et veiller aux portes. »
Hervé Juvin
Le renversement du monde. Politique de la crise, éditions Gallimard, 2010