« Les peuples colonisés ne pouvaient plus supporter les Européens. Le malheur, c’est qu’ils peuvent encore moins se supporter eux-mêmes. »
Pierre Gripari
Reflets et réflexes, éditions L’Âge d’Homme, 1983
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« Les peuples colonisés ne pouvaient plus supporter les Européens. Le malheur, c’est qu’ils peuvent encore moins se supporter eux-mêmes. »
Pierre Gripari
Reflets et réflexes, éditions L’Âge d’Homme, 1983
« En Algérie, nous combattions pour nous-mêmes, pour notre droit à un destin, pour notre dignité. Nous combattions pour relever le défi des défaites passées, pour effacer l’humiliation intolérable et la douleur. Nous combattions pour garder notre bien, pour conserver une terre acquise par le droit de conquête, de sang, de sueur et de colonisation. Nous combattions pour défendre sur cette terre, nos berceaux et nos cimetières. Nous combattions pour protéger les nôtres en danger. »
Dominique Venner
Le Cœur rebelle, Les Belles Lettres, 1994, réédition Pierre-Guillaume de Roux, 2014
« Aujourd’hui, les histoires du colonialisme, si elles rapportent avec exactitude les atrocités, les excès et les sottises qui jalonnent l’expansion de l’Europe à travers le monde, négligent volontiers les admirables vertus dont d’innombrables Européens ont témoigné au cours des siècles ; elles se refusent à retenir que le lucre et la conquête ne furent pas les seuls moteurs des colonisateurs et que nombre d’entre eux furent mus par des passions follement généreuses qui ont leurs racines dans le besoin effréné de découvrir, de comprendre et d’aider et de se vaincre soi-même, de se surpasser, – tout cela gratuitement – besoin qui est propre à la société européenne, et jusqu’ici, à elle seule. »
Jacques Laurent
Choses vues au Vietnam, éditions de la Table Ronde, 1968, cité par Raphaël Chauvancy dans Qui suis-je ? Jacques Laurent, éditions Pardès, 2009
« Comment les dirigeants occidentaux pourraient-ils ne pas voir dans la société américaine un modèle ? Ils rêvent que l’Europe devienne le 51ème État américain. Elle en est déjà, à travers eux, la colonie mentale et le protectorat. »
Georges Guiscard
Le privilège blanc. Qui veut faire la peau aux Européens ?, éditions La Nouvelle Librairie, coll. Iliade, 2021
« Tout ce que la France légua à l’Algérie en 1962 fut construit à partir du néant, dans un pays qui n’avait jamais existé et dont même le nom lui fut donné par le colonisateur… Tout avait été payé par les impôts des Français. En 1959, toutes dépenses confondues, l’Algérie engloutissait ainsi 20% du budget de l’État français, soit davantage que les budgets additionnés de l’Éducation nationale, des Travaux publics, des Transports, de la Reconstruction et du Logement, de l’Industrie et du Commerce ! »
Bernard Lugan
À quand les excuses d’Alger pour la traite des esclaves européens ?, L’Afrique Réelle, 11 juillet 2020
« Un morceau de choix de bons sentiments. Une pièce montée d’altruisme. Un chef‑d’œuvre de pâtisserie humanitaire, fourré d’antiracisme à la crème, nappé d’égalitarisme sucré, lardé de remords à la vanille, avec cette inscription gracieuse festonnée en guirlandes de caramel : mea culpa ! »
Jean Raspail
Le Camp des saints, éditions Robert Laffont, 1973
« Voici donc un livre qui est une mauvaise action. […] D’autre part, je demeure convaincu qu’un journaliste n’est pas un enfant de chœur et que son rôle ne consiste pas à précéder les processions, la main plongée dans une corbeille de pétales de roses. Notre métier n’est pas de faire plaisir, non plus de faire du tort, il est de porter la plume dans la plaie. […] Que pouvait-on jeter sur un tel tableau ? Un voile ou un peu de lumière. À d’autres le voile ! »
Albert Londres
Terre d’ébène, 1929 (avant-propos), Éditions du Rocher, coll. Motifs, 2008
« Si les profits de la traite expliquaient la révolution industrielle, aujourd’hui le Portugal devrait être une grande puissance, d’autant plus que ce pays a décolonisé beaucoup plus tard. Or, le Portugal n’a jamais fait sa révolution industrielle et, jusqu’à son entrée dans l’Europe, était une sorte de tiers-monde. »
Bernard Lugan
Refuser la repentance coloniale, allocution au cinquième colloque de l’Institut Iliade, Paris, Maison de la Chimie, 7 avril 2018
« Nous n’avons pas pillé l’Afrique à l’époque de la traite. Non seulement nous ne l’avons pas pillée mais c’est nous qui avons libéré les Africains de la traite. Et nous sommes donc autorisés à dire “non”. Il faut savoir dire “non”. Mais pour dire “non”, il faut avoir du courage et puisque j’ai commencé en citant la catastrophe que fut la période chiraquienne avec la loi mémorielle Taubira, je vais terminer par une autre phrase de Jacques Chirac qui va permettre de rétablir l’équilibre.
Pour dire non, il faut avoir du courage. Et pour avoir du courage, il faut connaître cette phrase de Jacques Chirac : “Il y a une chose qu’il est impossible de greffer, et cela par manque de donneurs : les couilles !” »
Bernard Lugan
Refuser la repentance coloniale, allocution au cinquième colloque de l’Institut Iliade, Paris, Maison de la Chimie, 7 avril 2018
« Les Africains doivent se décoloniser mentalement pour revenir à la culture du chef en laissant celle du consensus mou aux donneurs de leçons européens. Le salut de l’Afrique en dépend. Tout le reste n’est que balivernes européocentrées. »
Bernard Lugan
Le Covid-19, une chance pour l’Afrique ?, L’Afrique Réelle, 18 mars 2020
« Voilà que le Covid 19 va peut-être forcer Européens et Africains à revenir au réel grâce au principe de “l’imprévu dans l’histoire” si magnifiquement conceptualisé par Dominique Venner.
En effet, comme le Covid 19 va demander d’immenses efforts à l’Europe pour se relever, délaissée, l’Afrique va donc devoir se prendre enfin en main. »
Bernard Lugan
Le Covid-19, une chance pour l’Afrique ?, L’Afrique Réelle, 18 mars 2020
« La France a perdu le privilège, sur son sol, d’imposer son mode de vie, son modèle culturel. On n’a plus le droit d’exiger ‘qu’on vive à Rome comme les Romains’. On peut juste réclamer la coexistence. Ainsi émerge le nouveau concept de ‘Vivre ensemble’. C’est un nouveau pas, un nouveau recul ; la nation française tente la juxtaposition, à la libanaise, de communautés autonomes qu’on renonce à fondre ensemble. Avec seulement un règlement de copropriété : le code laïc, que beaucoup rejettent, d’ailleurs. C’est aux citoyens français de s’adapter et de raser les murs, tête basse. Le temps est venu de la colonisation à rebours et de l’assimilation à l’envers. »
Philippe de Villiers
Le moment est venu de dire ce que j’ai vu, éditions Albin Michel, 2015