« Ce sont les climats froids et rudes qui trempent les âmes et enfantent les civilisations. »
Jean Raspail
Moi, Antoine de Tounens, roi de Patagonie, éditions Albin Michel, 1981
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« Ce sont les climats froids et rudes qui trempent les âmes et enfantent les civilisations. »
Jean Raspail
Moi, Antoine de Tounens, roi de Patagonie, éditions Albin Michel, 1981
« Sortir de l’enfance, c’est franchir un mur. On se hisse plus ou moins adroitement. On passe la tête. On découvre un paysage différent et on saute de l’autre côté parce qu’il n’y a plus rien d’autre à faire que sauter. »
Jean Raspail
L’Île bleue, éditions Robert Laffont, 1988
« C’est très bien de planter des bougies, de mettre des fleurs, de pleurer, de mettre des photos etc… Mais je ne comprends pas pourquoi ces manifestants, qui étaient très nombreux à ce moment-là, ne sont pas partis en cortège pour aller faire une gigantesque manif devant une ambassade de pays arabe, l’une des plus salafistes possibles – pas ça qui manque ! – en cassant quelques carreaux, en faisant beaucoup de bruit etc… En manifestant une réelle indignation ! Il n’y a pas de colère… Et tant qu’il n’y a pas de colère, je ne vois pas du tout comment on s’en sortira. »
Jean Raspail
Message aux auditeurs du troisième Colloque de l’Institut ILIADE, avril 2016
« Big Other, c’est l’Autre avec un grand A. Vous savez, on nous a emmerdés tellement… En mauvais français : l’attention à l’Autre, le regard de l’Autre, les Autres… Big Other. »
Jean Raspail
Message aux auditeurs du troisième Colloque de l’Institut ILIADE, avril 2016
« Le maniement de cet extraordinaire agencement qu’est la langue française… Écrire c’est une sorte d’ébénisterie, de menuiserie : il y a une grammaire, il y a une syntaxe, il y a des mots, il faut que ça s’emboîte, il faut que ça s’emboîte bien, il faut que la colle tienne, etc… C’est toute une affaire. »
Jean Raspail
Festival Étonnants Voyageurs, Saint-Malo, lundi 23 mai 1994. Avec Michel Déon.
« Un morceau de choix de bons sentiments. Une pièce montée d’altruisme. Un chef‑d’œuvre de pâtisserie humanitaire, fourré d’antiracisme à la crème, nappé d’égalitarisme sucré, lardé de remords à la vanille, avec cette inscription gracieuse festonnée en guirlandes de caramel : mea culpa ! »
Jean Raspail
Le Camp des saints, éditions Robert Laffont, 1973
« On vous adjure, et tout à l’heure encore le pape d’une chrétienté malade, d’ouvrir largement vos portes. Moi, je vous dis, je vous supplie, fermez-les, fermez-les vite, s’il en est encore temps ! »
Jean Raspail
Le Camp des saints, éditions Robert Laffont, 1973
« Voilà pourquoi je révère l’objet. S’il n’avait existé, je l’aurais inventé. À nouveau je le saisis. Pour la millième fois depuis que j’en ai reçu la garde, j’en prends connaissance tactilement. Je me calme. Je reviens à l’essentiel. Rien ne vaut l’arrondi parfois de l’objet et la paume de mes mains glissant sur la pierre noire, polie trois mille ans plus tôt par quelqu’un qui, peut-être, me ressemblait. »
Jean Raspail
La hache des steppes, éditions Robert Laffont, 1974
« Toujours dans le lit du ruisseau, avec de l’eau jusqu’à mi-roue, je pénétrai sous la forêt qui montait en pente douce vers le flan d’un petit morne. Une centaine de mètres plus loin, le ruisseau prenait sa source et je dus abandonner ma jeep et poursuivre à pied, enjambant les troncs d’arbres pourris de cette jungle alpine. Je marchai environ une demi-heure jusqu’au sommet du petit morne et là, à travers un rideau de verdure d’où tombaient d’épaisses gouttes de pluie, j’entrevis à nouveau, au loin, les sombres pentes du massif de la Selle. Malgré mes efforts, il semblait ne pas s’être approché d’un mètre et puis ses sommets disparurent au milieu de lourds nuages gorgés d’eau. Je restai là quelques temps à rêver, les yeux fixés sur la muraille de pluie. C’est ainsi que les mythes demeurent, plus nécessaires à l’homme que le pain. »
Jean Raspail
La hache des steppes, éditions Robert Laffont, 1974
« Je suis un partisan des frontières, à condition de pouvoir les franchir sans tracasseries inutiles. Mais j’aimerais qu’on fasse passer chaque voyageur devant un détecteur qui refoulerait impitoyablement les imbéciles et les vulgaires, le petit nombre étant seul admis à jouir des différences et s’en abreuver. J’appelle de tous mes vœux la multiplication à l’infini des frontières, à l’abri desquelles les si précieuses différences pourraient cesser de disparaître et même, se cultiveraient jalousement jusqu’à une nouvelle floraison. »
Jean Raspail
La hache des steppes, éditions Robert Laffont, 1974
« Se croyant coupable en bloc, depuis le temps qu’on le lui affirmait, l’opinion occidentale s’imagina, cette fois, être coupable pour de bon, avec un motif précis à la clef. »
Jean Raspail
Le Camp des saints, éditions Robert Laffont, 1973
« Araignée plantée au centre de la pensée française, il l’avait si bien étoilée de fils transparents et subtils que c’est tout juste si elle respirait encore. »
Jean Raspail
Le Camp des saints, éditions Robert Laffont, 1973