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Jean Raspail

Jean Raspail, né le 5 juillet 1925 à Chemillé-sur-Dême (Indre-et-Loire) et disparu à Paris le 13 juin 2020, est un écrivain et explorateur français. Pendant ses vingt premières années de carrière, il court le monde à la découverte de populations menacées par la confrontation avec la modernité, dont il rapporte nombre de récits remarqués. En 1970, l'Académie française lui remet le prix Jean-Walter pour l'ensemble de son œuvre. En 1973, il s'autorise à revenir au roman et écrit son œuvre phare, Le Camp des saints, dans lequel l'écrivain décrit la submersion de la France par l'échouage sur la Côte d'Azur d'une flotte de bateaux en ruine venue d'Inde, chargée de réfugiés. Après Le Camp des saints, Jean Raspail écrira un grand nombre de romans couronnés de succès, parmi lesquels Septentrion (1979), Sire (1991) et L'Anneau du pêcheur (1995).

Découvrez 59 citations de Jean Raspail

Sortir de l’enfance, c’est franchir un mur…

« Sor­tir de l’en­fance, c’est fran­chir un mur. On se hisse plus ou moins adroi­te­ment. On passe la tête. On découvre un pay­sage dif­fé­rent et on saute de l’autre côté parce qu’il n’y a plus rien d’autre à faire que sauter. »

Jean Ras­pail
L’Île bleue, édi­tions Robert Laf­font, 1988

C’est très bien de planter des bougies…

« C’est très bien de plan­ter des bou­gies, de mettre des fleurs, de pleu­rer, de mettre des pho­tos etc… Mais je ne com­prends pas pour­quoi ces mani­fes­tants, qui étaient très nom­breux à ce moment-là, ne sont pas par­tis en cor­tège pour aller faire une gigan­tesque manif devant une ambas­sade de pays arabe, l’une des plus sala­fistes pos­sibles – pas ça qui manque ! – en cas­sant quelques car­reaux, en fai­sant beau­coup de bruit etc… En mani­fes­tant une réelle indi­gna­tion ! Il n’y a pas de colère… Et tant qu’il n’y a pas de colère, je ne vois pas du tout com­ment on s’en sortira. »

Jean Raspail 
Mes­sage aux audi­teurs du troi­sième Col­loque de l’Ins­ti­tut ILIADE, avril 2016

Écrire c’est une sorte d’ébénisterie…

« Le manie­ment de cet extra­or­di­naire agen­ce­ment qu’est la langue fran­çaise… Écrire c’est une sorte d’é­bé­nis­te­rie, de menui­se­rie : il y a une gram­maire, il y a une syn­taxe, il y a des mots, il faut que ça s’emboîte, il faut que ça s’emboîte bien, il faut que la colle tienne, etc… C’est toute une affaire. »

Jean Ras­pail
Fes­ti­val Éton­nants Voya­geurs, Saint-Malo, lun­di 23 mai 1994. Avec Michel Déon.

Un morceau de choix de bons sentiments…

« Un mor­ceau de choix de bons sen­ti­ments. Une pièce mon­tée d’altruisme. Un chef‑d’œuvre de pâtis­se­rie huma­ni­taire, four­ré d’antiracisme à la crème, nap­pé d’égalitarisme sucré, lar­dé de remords à la vanille, avec cette ins­crip­tion gra­cieuse fes­ton­née en guir­landes de cara­mel : mea culpa ! »

Jean Ras­pail
Le Camp des saints, édi­tions Robert Laf­font, 1973

Voilà pourquoi je révère l’objet…

« Voi­là pour­quoi je révère l’ob­jet. S’il n’a­vait exis­té, je l’au­rais inven­té. À nou­veau je le sai­sis. Pour la mil­lième fois depuis que j’en ai reçu la garde, j’en prends connais­sance tac­ti­le­ment. Je me calme. Je reviens à l’es­sen­tiel. Rien ne vaut l’ar­ron­di par­fois de l’ob­jet et la paume de mes mains glis­sant sur la pierre noire, polie trois mille ans plus tôt par quel­qu’un qui, peut-être, me res­sem­blait. »

Jean Ras­pail
La hache des steppes, édi­tions Robert Laf­font, 1974

Toujours dans le lit du ruisseau…

« Tou­jours dans le lit du ruis­seau, avec de l’eau jus­qu’à mi-roue, je péné­trai sous la forêt qui mon­tait en pente douce vers le flan d’un petit morne. Une cen­taine de mètres plus loin, le ruis­seau pre­nait sa source et je dus aban­don­ner ma jeep et pour­suivre à pied, enjam­bant les troncs d’arbres pour­ris de cette jungle alpine. Je mar­chai envi­ron une demi-heure jus­qu’au som­met du petit morne et là, à tra­vers un rideau de ver­dure d’où tom­baient d’é­paisses gouttes de pluie, j’en­tre­vis à nou­veau, au loin, les sombres pentes du mas­sif de la Selle. Mal­gré mes efforts, il sem­blait ne pas s’être appro­ché d’un mètre et puis ses som­mets dis­pa­rurent au milieu de lourds nuages gor­gés d’eau. Je res­tai là quelques temps à rêver, les yeux fixés sur la muraille de pluie. C’est ain­si que les mythes demeurent, plus néces­saires à l’homme que le pain. »

Jean Ras­pail
La hache des steppes, édi­tions Robert Laf­font, 1974

Je suis un partisan des frontières…

« Je suis un par­ti­san des fron­tières, à condi­tion de pou­voir les fran­chir sans tra­cas­se­ries inutiles. Mais j’ai­me­rais qu’on fasse pas­ser chaque voya­geur devant un détec­teur qui refou­le­rait impi­toya­ble­ment les imbé­ciles et les vul­gaires, le petit nombre étant seul admis à jouir des dif­fé­rences et s’en abreu­ver. J’ap­pelle de tous mes vœux la mul­ti­pli­ca­tion à l’in­fi­ni des fron­tières, à l’a­bri des­quelles les si pré­cieuses dif­fé­rences pour­raient ces­ser de dis­pa­raître et même, se culti­ve­raient jalou­se­ment jus­qu’à une nou­velle floraison. »

Jean Ras­pail
La hache des steppes, édi­tions Robert Laf­font, 1974

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