« Le faux dogme de l’égalité, flatteur aux faibles, aboutit en réalité à la licence infinie des puissants. »
Bertrand de Jouvenel
Du pouvoir, 1945, éditions Hachette, coll. Pluriel, 1972
Un projet de l'Institut ILIADE pour la longue mémoire européenne
« Le faux dogme de l’égalité, flatteur aux faibles, aboutit en réalité à la licence infinie des puissants. »
Bertrand de Jouvenel
Du pouvoir, 1945, éditions Hachette, coll. Pluriel, 1972
« La religion n’est pas qu’un simple refuge, un vecteur de sécurité dans un monde agité. C’est aussi un défi à l’apitoiement sur soi et au désespoir. »
Christopher Lasch
Les femmes et la vie ordinaire (Women and the Common Life), 1997, éditions Flammarion, coll. Champs, 2018
« C’est très bien de planter des bougies, de mettre des fleurs, de pleurer, de mettre des photos etc… Mais je ne comprends pas pourquoi ces manifestants, qui étaient très nombreux à ce moment-là, ne sont pas partis en cortège pour aller faire une gigantesque manif devant une ambassade de pays arabe, l’une des plus salafistes possibles – pas ça qui manque ! – en cassant quelques carreaux, en faisant beaucoup de bruit etc… En manifestant une réelle indignation ! Il n’y a pas de colère… Et tant qu’il n’y a pas de colère, je ne vois pas du tout comment on s’en sortira. »
Jean Raspail
Message aux auditeurs du troisième Colloque de l’Institut ILIADE, avril 2016
« La politique concerne l’exercice de la puissance : les hommes politiques sont censés être des hommes de pouvoir. Or, du pouvoir, ils n’en ont pratiquement pas. Ils s’en sont dessaisis, ils l’ont fui ou l’ont rejeté. En tout cas, ils ont laissé échapper cet attribut majeur qui constitue pourtant l’apanage des hommes de leur espèce. Aussi sont-ils aujourd’hui aux vrais politiques ce que les “droïdes” sont aux humains. Apparemment parfaits, il leur manque pourtant l’essentiel. »
Bruno Mégret
L’Autre scénario pour la France et l’Europe, Éditions Cité liberté, 2006
« S’accrocher aujourd’hui aux formules figées de l’ère des Lumières, c’est se montrer rétrograde. Cette dogmatique sociale nous rend impuissants dans les épreuves de l’ère actuelle. »
Alexandre Soljenitsyne
Le déclin du courage, discours à l’université de Harvard du 8 juin 1978, trad. Geneviève et José Johannet, éditions Les Belles Lettres, 2014
« Rares sont ceux qui, comme nous ici au front, voient s’écrouler tant de façades, rares sont ceux qui, comme nous, ont vu tant de bassesse, tant de lâcheté, de faiblesse, d’égoïsme, de vanité, mais rares sont ceux qui, comme nous, ont vu tant de dignité et de noblesse morale. »
Walter Flex
Le pèlerin entre deux mondes (Der Wanderer zwischen beiden Welten), 1916, trad. Philippe Marcq, éditions ACE, 2020
« La mort et la naissance ne me semblent pas être en opposition, mais sont comme des stades supérieurs et inférieurs dans le développement de la vie… Ceux qui sont tombés pour le soleil de leur terre et pour protéger la joie des générations futures ne veulent pas que nous les trahissions par des deuils qui ne sont indices que de nos faiblesses, des deuils qui ne pleurent que la part que nous aurions pu avoir dans les moissons de leur vie. »
Walter Flex
Le pèlerin entre deux mondes (Der Wanderer zwischen beiden Welten), 1916, trad. Philippe Marcq, éditions ACE, 2020
« Notre époque substitue les victimes aux héros. Elle ne cesse de rendre hommage aux victimes. Fort curieux hommage, car les victimes ne le sont jamais volontairement ; elles auraient préféré ne pas l’être. Le héros veut l’être ; un hommage au héros est un hommage à la volonté. »
Robert Redeker
« Vérités sur la mort à l’heure du transhumanisme », Éléments n°170, février 2018
« Des contrefaçons de virilité n’ont jamais fait la virilité. La virilité s’éprouve sur les champs de bataille, dans la rue, l’arène, le dur combat de la vie, pas au saut à l’élastique, ni devant une glace qui renvoie à Narcisse l’image d’un taureau fumant, alors qu’il sait au fond de lui n’être qu’un bœuf impuissant. »
François Bousquet
Courage ! manuel de guérilla culturelle, La Nouvelle Librairie éditions, 2019
« Vieux bureaucrate, mon camarade ici présent, nul jamais ne t’a fait évader et tu n’en es point responsable. Tu as construit ta paix à force d’aveugler de ciment, comme le font les termites, toutes les échappées vers la lumière. Tu t’es roulé en boule dans ta sécurité bourgeoise, tes routines, les rites étouffants de ta vie provinciale, tu as élevé cet humble rempart contre les vents et les marées et les étoiles. Tu ne veux point t’inquiéter des grands problèmes, tu as eu bien assez de mal à oublier ta condition d’homme. Tu n’es point l’habitant d’une planète errante, tu ne te poses point de questions sans réponse : tu es un petit bourgeois de Toulouse. Nul ne t’a saisi par les épaules quand il était temps encore. Maintenant, la glaise dont tu es formé a séché, et s’est durcie, et nul en toi ne saurait désormais réveiller le musicien endormi ou le poète, ou l’astronome qui peut-être t’habitait d’abord. »
Antoine de Saint-Exupéry
Terre des hommes, éditions Gallimard, 1939