« Je pense qu’il n’y a pas de héros sans défaillance ; il serait d’ailleurs sans mérite. »
Jean Galtier-Boissière
Loin de la Riflette, 1921, éditions Baudinière, 1932
Un projet de l'Institut ILIADE pour la longue mémoire européenne
Nous menons un travail long et exigeant afin d'assurer la qualité des milliers de citations que nous vous proposons. Tout cela a un coût que vous pouvez nous aider à supporter en faisant un don.
« Je pense qu’il n’y a pas de héros sans défaillance ; il serait d’ailleurs sans mérite. »
Jean Galtier-Boissière
Loin de la Riflette, 1921, éditions Baudinière, 1932
« J’ai toujours dormi ainsi dans le bruit atroce depuis décembre 14. J’ai attrapé la guerre dans ma tête. Elle est enfermée dans ma tête. »
Louis-Ferdinand Céline
Guerre, éditions Gallimard, coll. Blanche, 2022
« Un Prince ne doit donc avoir d’autre objet, d’autre pensée, d’autre art que celui de la Guerre et des préparatifs la concernant. Car c’est le seul art convenant à qui commande ; et il possède en lui tant de vertus que non seulement il préserve le trône d’un Prince héréditaire, mais bien souvent élève à ce rang les hommes de simple condition. »
Nicolas Machiavel
Le Prince (Il Principe), 1532, trad. Jean Anglade, éditions Le Livre de Poche, 1972
« Les inquiets, les ardents, les hommes d’action, ceux-là s’éloignent quand les cheveux blancs arrivent, sans qu’ils soient encore chefs d’une armée de volontaires, capitaines de bandits aux Batignolles, faute de mieux ! Tristes d’avoir épuisé leur jeunesse dans une lutte sans témoins, contre des dangers sans grandeur, sous un ciel gris, ils s’en vont au pays du soleil et des aventures, dans les nouvelles Californies qu’on découvre, sur les côtes brûlées du Mexique, dans les pampas de la Plata, avec Santanna ou Geffrard, Raousset-Boulbon ou Walker, n’importe, pourvu qu’il y ait à jouer avec la mort ! – De rudes gas, ces coureurs de batailles ! Donnez-moi trois cents de ces hommes, quelque chose comme un drapeau, jetez-moi sur une terre où il faille faire honneur à la France, dans les rues de Venise, si vous voulez ! jetez-moi là sous la mitraille, en face des régiments, et vous verrez ce que j’en fais et des canons et des artilleurs, à la tête de mes réfractaires ! »
Jules Vallès
Les Réfractaires (1866), G. Charpentier éditeur, 1881
« La guerre rogne un peu ses héros ; on nous coupe, au lendemain d’une victoire, une jambe, un bras, on nous met des yeux de verre et des mentons d’argent. Une fois le coup de scie donné, tout est dit. Mais le cœur mutilé, lui, poignardé dans cette lutte sourde, atteint par les coups de feu de la vie, on ne l’arrache pas de la poitrine pour en clouer un autre. – On ne fait pas des cœurs en bois. – Il reste là attaché, saignant, avec le poignard au milieu. »
Jules Vallès
Les Réfractaires (1866), G. Charpentier éditeur, 1881
« La Guerre
Les deux visages de la guerre, l’ambiguïté de la guerre.
– La part horrible, cruelle, atroce.
– Et la noblesse de la guerre : le courage, le don de soi total, l’oubli de soi pour une cause supérieure à la vie elle-même. Ce qui fait sortir l’homme, l’arrache, le place dos au mur. »
Dominique Venner
Carnets rebelles — volume I, éditions La Nouvelle Librairie, 2021
« Un soldat de Bagnères-de-Bigorre, jardinier à Lourdes, grièvement blessé meurt à l’hôpital de l’Institut : sa femme, appelée par dépêche, arrive trop tard. Devant le corps glacé, elle dit simplement : “Il est mort pour la patrie. C’était sa mère, je ne suis que sa femme”. »
Maurice Barrès
Les traits éternels de la France, 1916, éditions Croisées, 2020, FV éditions 2021
« Les lieux de paix ne survivent que par les vertus exigées dans la guerre. »
Dominique Venner
Le Cœur rebelle, Les Belles Lettres, 1994, réédition Pierre-Guillaume de Roux, 2014
« Faites la guerre ! Faites la guerre à vos lâchetés, à votre paresse, à votre inculture, à votre prétention, à votre malheur ! »
Jean Cau
L’agonie de la vieille, éditions de La Table ronde, coll. La Table Ronde de combat, Les brûlots n°15, 1970
« Deux mobiles différents portent les hommes à se faire la guerre : l’hostilité d’instinct et l’hostilité réfléchie. (…) Chez les peuples barbares c’est l’instinct qui domine ; chez les peuples policés c’est la réflexion qui dirige. Ce n’est cependant pas à la différence entre l’état sauvage et l’état de civilisation qu’il faut attribuer le phénomène ; il prend naissance dans les circonstances et dans les institutions, de sorte que, bien que manquant parfois, il se manifeste néanmoins dans la majorité des cas. Il peut arriver même que deux nations des plus policées s’enflamment l’une contre l’autre des sentiments de la haine la plus passionnée. »
Carl von Clausewitz
Théorie de la grande guerre, trad. Marc-Joseph-Edgar Bourdon de Vatry, Librairie militaire de L. Baudoin et Cie, 1889
« La guerre est un combat singulier agrandi, et la lutte entre deux hommes est l’image qui permet le mieux à la pensée de se représenter en un acte unique le nombre indéterminé de combats dont une guerre se compose. Or, dans la lutte, chacun des adversaires cherche, au moyen de sa force physique, à terrasser l’autre et à briser sa résistance. La guerre est donc un acte de la force par lequel nous cherchons à contraindre l’adversaire à se soumettre à notre volonté. »
Carl von Clausewitz
Théorie de la grande guerre, trad. Marc-Joseph-Edgar Bourdon de Vatry, Librairie militaire de L. Baudoin et Cie, 1889