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Thème

Citations sur la guerre

Rassemblés comme une meute…

« (…) Ras­sem­blés comme une meute, ils fré­mis­saient autour de celui qui savait réveiller dans leur sang engour­di les ins­tincts pri­mi­tifs de la pour­suite et du carnage. »

Gabriele D’Annunzio
Le Feu, trad. Georges Hérelle, 1900, Édi­tions Des Syrtes, 2000

Lorsque l’on considère l’intervention de la douleur…

« Lorsque l’on consi­dère l’intervention de la dou­leur dans le domaine de la pro­créa­tion, il ne faut pas non plus oublier l’attentat contre les êtres encore à naître, qui pré­sente tous les traits du carac­tère à la fois faible et bes­tial du Der­nier Homme. Un esprit que son manque de dis­cer­ne­ment entraîne à confondre la guerre et le meurtre, ou encore le crime et la mala­die, choi­si­ra for­cé­ment dans la lutte pour l’espace vital la manière de tuer la moins dan­ge­reuse et la plus pitoyable. Dans un uni­vers d’avocats, on n’entend que les doléances des accu­sa­teurs, non celles des êtres muets et sans défense. »

Ernst Jün­ger
Sur la Dou­leur (Über den Schmertz), 1934, trad. Julien Her­vier, édi­tions Le Pas­seur-Ceco­fop, 1994

Sur cette terre labourée par les pieds des chevaux…

« Selon les paroles d’un antique poète : Sur cette terre labou­rée par les pieds des che­vaux, engrais­sée de cadavres humains, par­se­mée d’ossements blan­chis, arro­sée d’une chaude pluie de sang, croissent les mois­sons de la tristesse.” »

Adam Mickie­wicz
Les Slaves, Cours pro­fes­sé Col­lège de France, troi­sième leçon, Comon édi­teur, vol. 1, 1849

Les âmes faites pour commander…

« Il appar­te­nait à cette espèce d’organisation que Tacite, dont le mépris a tout sim­pli­fié et qui ne voit dans le monde que des maîtres et des esclaves, appelle les âmes faites pour com­man­der. »

Jules Bar­bey d’Aurevilly
Un prêtre marié, 1865, édi­tions Gal­li­mard, coll. Le Livre de poche, 1964

Il était chasseur. Il avait la patience de l’affût…

« Il était chas­seur. Il avait la patience de l’af­fût. Comme tous les hommes, même les plus bouillants, qui sont orga­ni­sés pour la guerre, il avait la force de l’at­tente immo­bile, la puis­sance de com­pri­mer les bat­te­ments et les élans d’un cœur per­sé­vé­rant et d’une volon­té infatigable. »

Jules Bar­bey d’Aurevilly
Un prêtre marié, 1865, édi­tions Gal­li­mard, coll. Le Livre de poche, 1964

Le conflit ou la guerre d’un groupe…

« Le conflit ou la guerre d’un groupe peut l’amener à dépas­ser lar­ge­ment bien des diver­gences et des écarts indi­vi­duels en son sein, mais d’autre part ses rela­tions internes y gagnent sou­vent une clar­té, une fer­me­té qu’il n’avait jamais connue. »

Georg Sim­mel
Le conflit, trad. Sibylle Mul­ler, Cir­cé, 1995

Dans la pensée libérale, le concept politique de lutte se…

« Dans la pen­sée libé­rale, le concept poli­tique de lutte se mue en concur­rence du côté de l’économie, en débat du côté de l’esprit ; la claire dis­tinc­tion de ces deux états dif­fé­rents que sont la guerre et la paix est rem­pla­cée par la dyna­mique d’une concur­rence per­pé­tuelle et de débats sans fin. […] Le peuple poli­ti­que­ment un sera, d’une part, tan­tôt un ensemble de tra­vailleurs et d’employés, tan­tôt une masse de consom­ma­teurs. La sou­ve­rai­ne­té et la puis­sance publique devien­dront pro­pa­gande et sug­ges­tion des foules dans le champ d’attraction de l’esprit, elles se mue­ront en contrôle dans celui de l’économie. Toutes ces opé­ra­tions de sub­sti­tu­tion visent très pré­ci­sé­ment à sou­mettre l’État et la poli­tique à une morale indi­vi­dua­liste. »

Carl Schmitt
La notion de poli­tique (Der Begriff des Poli­ti­schen), 1927, édi­tions Cal­mann-Lévy, 1972, trad. Marie-Louise Stein­hau­ser, édi­tions Flam­ma­rion, coll. Champs clas­siques, 2009

L’État dispose du jus belli…

« L’État, uni­té essen­tiel­le­ment poli­tique, dis­pose du jus bel­li, c’est-à-dire de la pos­si­bi­li­té effec­tive de dési­gner l’ennemi, le cas échéant, par une déci­sion qui lui soit propre, et de le com­battre. […] Le jus bel­li implique qu’il en soit dis­po­sé ain­si : il repré­sente cette double pos­si­bi­li­té, celle d’exiger de ses natio­naux qu’ils soient prêts à mou­rir et à don­ner la mort, celle de tuer des êtres humains qui se trouvent dans le camp enne­mi. Mais la tâche d’un État nor­mal est avant tout de réa­li­ser une paci­fi­ca­tion com­plète à l’intérieur des limites de l’État et de son ter­ri­toire, à faire régner « la tran­quilli­té, la sécu­ri­té et l’ordre. »

Carl Schmitt
La notion de poli­tique (Der Begriff des Poli­ti­schen), 1927, édi­tions Cal­mann-Lévy, 1972, trad. Marie-Louise Stein­hau­ser, édi­tions Flam­ma­rion, coll. Champs clas­siques, 2009

Au nom de la paix…

« De nos jours encore, par­mi les peuples indus­tria­li­sés, les grandes masses demeurent adeptes d’une obs­cure reli­gion de la tech­ni­ci­té car elles sont, comme toutes les masses, avides de conclu­sions extrêmes et incons­ciem­ment convain­cues d’y avoir trou­vé la dépo­li­ti­sa­tion abso­lue, […] qui signi­fie la fin de toute guerre et l’aube de la paix uni­ver­selle. […] Nous savons qu’aujourd’hui c’est tou­jours au nom de la paix qu’est menée la guerre la plus effroyable, que l’oppression s’exerce au nom de la liber­té et l’inhumanité la plus atroce au nom de l’humanité. »

Carl Schmitt
La notion de poli­tique (Der Begriff des Poli­ti­schen), 1927, édi­tions Cal­mann-Lévy, 1972, trad. Marie-Louise Stein­hau­ser, édi­tions Flam­ma­rion, coll. Champs clas­siques, 2009

En Algérie, nous combattions pour nous-mêmes…

« En Algé­rie, nous com­bat­tions pour nous-mêmes, pour notre droit à un des­tin, pour notre digni­té. Nous com­bat­tions pour rele­ver le défi des défaites pas­sées, pour effa­cer l’humiliation into­lé­rable et la dou­leur. Nous com­bat­tions pour gar­der notre bien, pour conser­ver une terre acquise par le droit de conquête, de sang, de sueur et de colo­ni­sa­tion. Nous com­bat­tions pour défendre sur cette terre, nos ber­ceaux et nos cime­tières. Nous com­bat­tions pour pro­té­ger les nôtres en danger. »

Domi­nique Venner
Le Cœur rebelle, Les Belles Lettres, 1994, réédi­tion Pierre-Guillaume de Roux, 2014

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