« Ce sont les climats froids et rudes qui trempent les âmes et enfantent les civilisations. »
Jean Raspail
Moi, Antoine de Tounens, roi de Patagonie, éditions Albin Michel, 1981
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« Ce sont les climats froids et rudes qui trempent les âmes et enfantent les civilisations. »
Jean Raspail
Moi, Antoine de Tounens, roi de Patagonie, éditions Albin Michel, 1981
« C’est ainsi que maints souvenirs de ma vie, en cette belle nuit tendre, reparurent devant moi, qui avait vécu si longtemps pauvre, vide, privé d’images. Maintenant, merveilleusement éclose au contact d’Eros, la source jaillissait riche et profonde, et par moments mon cœur s’arrêtait de battre de ravissement et de tristesse, en voyant combien était riche la galerie de tableaux de ma vie, combien remplie de constellations et d’astres éternels l’âme du pauvre loup des steppes. »
Hermann Hesse
Le loup des steppes (Der Steppenwolf), 1927, trad. Juliette Pary, éditions Le Livre de poche, 1991
« Ceux que l’on traîne dans des charrettes, les lâches qui ne savent pas mourir, qui sont déjà des cadavres quand arrive le châtiment, ceux-là ne hurlent pas sous la main du bourreau. Il en est aussi, dans ce milieu, qui n’ont pas conscience de leur supplice. Ceux qui ne se sentent pas vivre ne peuvent pas se sentir mourir. »
Jules Vallès
Les Réfractaires (1866), G. Charpentier éditeur, 1881
« “Un vrai joueur joue toujours au-dessus de ses moyens”, dit-on. Voilà le sel d’une vie : soyez quelque chose au-dessus de ce que vous êtes.
Et si l’éthique était une esthétique ? La morale, une allure ? »
Jean Cau
L’agonie de la vieille, éditions de La Table ronde, coll. La Table Ronde de combat, Les brûlots n°15, 1970
« C’est le secret de la vie que trouve spontanément la foule. »
Maurice Barrès
Le Culte du Moi : Le Jardin de Bérénice, Éd. Émile-Paul, Paris, 1910
« En tant qu’archétypes, le masculin et le féminin sont les deux pôles opposés et indispensables de la vie. Indispensables parce que complémentaires. Si l’un des pôles disparaît, tout se détraque. Le masculin seul engendrerait un monde de brutalité et de mort. Le féminin seul, c’est notre monde : les pères ont disparu, les enfants sont devenus des petits monstres capricieux, mous et tyranniques. Les criminels ne sont pas coupables, mais des victimes ou des malades qu’il faut dorloter. Les psys se multiplient tandis que les psychopathes monstrueux narguent leurs victimes et ricanent au nez des juges. »
Dominique Venner
Un samouraï d’Occident. Le Bréviaire des insoumis, éditions Pierre-Guillaume de Roux, 2013, réédition La Nouvelle Librairie, 2022
« Je m’intéresse moins à la politique quotidienne qu’à la métapolitique. C’est-à-dire aux influences sur la sensibilité générale, le climat moral et culturel. La métapolitique est peut-être, d’ailleurs, le vrai chemin du pouvoir dans les sociétés avancées. Elle est, en tout cas, le lieu de sourdes et grandes batailles. Cette guerre est la mienne. Il faut de la guerre dans une vie. Et si la misère est de n’avoir qu’une vie, mettons‑y du moins plusieurs existences. »
Louis Pauwels
Comment devient-on ce que l’on est ?, éditions Stock, 1978
« Mais il faut remarquer aussi que l’homme naît original, et qu’il subsiste un devoir de le maintenir dans cet état. Il existe, à côté de la formation et du dressage par les institutions, un rapport immédiat au monde, et c’est de lui que nous vient notre force profonde. L’œil doit conserver la force, ne serait-ce que le temps d’un battement de paupière, de voir les œuvres de la terre comme au premier jour, c’est-à-dire dans leur splendeur divine. Il est des époques – et des états peut-être – où ce don est réparti parmi les hommes comme la rosée sur les feuilles. Il en est d’autres, par contre, où s’évanouit cet éther doré qui baigne les images, et les choses ne subsistent plus que sous les formes où nous les comprenons. La vision immédiate, qu’on nommera si l’on veut poésie, peut alors acquérir la valeur immense d’une source qui jaillit du désert. »
Ernst Jünger
Le cœur aventureux (Das abenteuerliche Herz), 1938, trad. Henri Thomas, Gallimard, 1942
« Le moderne avait oublié son corps, endormi par les calculs de la raison. Il avait conceptualisé le monde dans son seul esprit et avait rompu le premier contrat, la première loi de la vie : la loi de l’incarnation. »
Jeremy Baneton
Pierre Drieu la Rochelle. Le rêve ou l’action, éditions La Nouvelle Librairie, coll. Longue Mémoire, 2024