« Ce qui fait la noblesse d’une chose, c’est son éternité. »
Léonard de Vinci
Frammenti letterari e filosofici, a cura di Edmondo Soldi, Giunti Barbera editore, 1979
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« Ce qui fait la noblesse d’une chose, c’est son éternité. »
Léonard de Vinci
Frammenti letterari e filosofici, a cura di Edmondo Soldi, Giunti Barbera editore, 1979
« Aux plus mauvais jours, au milieu du fracas des villes qui tombent et des temples qui s’écroulent, la voix lointaine des muses grecques est encore entendue. Ainsi, au sortir des catacombes, le culte nouveau, loin de supprimer les fêtes antiques, les tourne à son usage. Par exemple, on avait retardé la fête de la Visitation afin que les paysans d’Enna, en Sicile, pussent apporter à l’autel du Christ les épis mûrs dont ils avaient couronné jusque-là les statues de Cérès. Grâce à une transition habilement ménagée, les ambarvales s’étaient changées en cette pompe rustique nommée la procession des rogations. Les murs des vieilles basiliques conquises et consacrées par la foi chrétienne se couvraient de mosaïques où brille çà et là un rayon d’élégance et de noblesse. Parfois sévère jusqu’à la dureté envers les représentations qui trahissaient la plus légère palpitation de la chair, l’église avait des retours de justice et des heures de protection pour les restes d’un passé qu’elle n’était pas tenue de défendre. »
Charles Lévêque
L’Œuvre païenne de Raphaël, in Revue des Deux Mondes, tome 76, 1868
« Bien sûr, il y a des choses et des thèmes qui m’émeuvent tout particulièrement. Les relations mutuelles entre le “noble” et le “simple” (ou le commun, le vulgaire), par exemple. Je suis tout particulièrement ému par l’ennoblissement des humbles. J’aime (manifestement) beaucoup les plantes, et par-dessus tous les arbres, et il en a toujours été ainsi ; et j’ai autant de mal à supporter les mauvais traitements que leur font subir les humains que d’autres les mauvais traitements subis par les animaux. »
John Ronald Reuel Tolkien
Lettres (1981), n°165, édité par Humphrey Carpenter et Christopher Tolkien, trad. Delphine Martin et Vincent Ferré, Christian Bourgois éditeur, 2005
« Sur le champ de bataille d’Azincourt, la noblesse féodale, imbue d’idéal chevaleresque, a été battue à plate couture par une Angleterre déjà mercantile, qui s’embarrasse fort peu de courtoisie. La France ne se relèvera qu’avec Louis XI, le roi des marchands. »
Pierre Gripari
Critique et autocritique, éditions L’Âge d’Homme, 1981
« L’action est le plus important, non celui qui l’entreprend ; la mission, non celui qui la remplit. Contre l’individualisme : pour une impersonnalité active. Ce qu’on doit faire ne s’explique pas en termes de motifs. Noblesse se tait. »
Alain de Benoist
Pour un réveil européen. Nature – Excellence – Beauté (postface), éditions La Nouvelle Librairie, coll. Iliade, 2020
« Il faut avoir le cœur placé haut pour verser certaines larmes : la source des grands fleuves se trouve sur le sommet des monts qui avoisinent le ciel. »
François-René de Chateaubriand
Pensées, réflexions et maximes, Pourrat frères éditeurs, 1836
« Si Plutarque est d’une lecture tellement exaltante, c’est parce que ses personnages, du meilleur au pire, soutiennent tous une continuelle noblesse d’attitudes. Ce n’est point merveille qu’ils aient fourni à la tragédie presque tous ses héros, car déjà dans la vie ils étaient en quelque sorte sur la scène, formés pour jouer certains personnages et retenus dans leur rôle par l’attente exigeante des spectateurs. »
Bertrand de Jouvenel
Du pouvoir, 1945, éditions Hachette, coll. Pluriel, 1972
« En Jeanne nous voyons agir, à son insu, les vieilles imaginations celtiques. Le paganisme supporte et entoure cette sainte chrétienne. La Pucelle honore les saints, mais d’instinct elle préfère ceux qui abritent sous leurs vocable les fontaines fées. Les diverses puissances religieuses éparses dans cette vallée meusienne, Jeanne les ramasse et les accorde, dût-elle en mourir par un effet de sa noblesse naturelle… Fontaines druidiques, ruines latines et vieilles églises romanes forment un concert. (…) Autant que nous aurons un cœur celtique et chrétien, nous ne cesserons d’aimer cette fée dont nous avons fait une sainte. »
Maurice Barrès
L’œuvre de Maurice Barrès (Philippe Barrès, Maurice Barrès), tome XII, éditions Au Club de l’honnête homme, 1967
« Les élites décadentes, coupées de leur vraie mission de servir Dieu, la famille, la patrie, ont l’argent comme préoccupation première. Les valeurs dont elles se gargarisent sont surtout des valeurs financières. L’esprit de Juda qui, dans l’Évangile, est payé pour avoir trahi le Christ n’est jamais loin. »
Ivan Blot
La trahison des élites, sixième opus du cycle de conférences sur « L’homme héroïque », 2 février 2016
« Le modèle du héros grandit l’homme, l’oblige à avoir une certaine tenue : il a la « magnanimité » des Anciens, c’est-à-dire la grandeur d’âme. Chez lui, ni mesquinerie, ni jalousie, ni matérialisme sordide, ni obsession de son confort personnel. Il ne recherche pas le bonheur pour lui-même, idéal méprisable que Nietzsche réservait “aux vaches et aux Anglais” (injuste pour ces derniers). »
Ivan Blot
Le héros dans notre civilisation : héros tragiques et héros historiques, premier opus du cycle de conférences sur « L’homme héroïque », 2 septembre 2015
« Le culte du héros commence avec le premier livre de la tradition occidentale, L’Iliade, d’Homère, écrite vers le VIIe siècle avant notre ère. C’est le personnage d’Achille qui restera un modèle pour l’éducation grecque : celui-ci préfère une vie courte et glorieuse à une vie longue et sans gloire. Achille dit qu’on lui a appris à toujours vouloir être le premier et à surpasser tous les autres. »
Ivan Blot
Le héros dans notre civilisation : héros tragiques et héros historiques, premier opus du cycle de conférences sur « L’homme héroïque », 2 septembre 2015
« Rares sont ceux qui, comme nous ici au front, voient s’écrouler tant de façades, rares sont ceux qui, comme nous, ont vu tant de bassesse, tant de lâcheté, de faiblesse, d’égoïsme, de vanité, mais rares sont ceux qui, comme nous, ont vu tant de dignité et de noblesse morale. »
Walter Flex
Le pèlerin entre deux mondes (Der Wanderer zwischen beiden Welten), 1916, trad. Philippe Marcq, éditions ACE, 2020