« Jaillisse l’étincelle
Et rougisse la cendre !
Nous irons à nos anciens dieux. »
Johann Wolfgang von Goethe, cité par Pierre Vial
Les fêtes païennes des quatre saisons, dir. Pierre Vial, Les Éditions de la Forêt, 2ème édition, mars 2017
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« Jaillisse l’étincelle
Et rougisse la cendre !
Nous irons à nos anciens dieux. »
Johann Wolfgang von Goethe, cité par Pierre Vial
Les fêtes païennes des quatre saisons, dir. Pierre Vial, Les Éditions de la Forêt, 2ème édition, mars 2017
« Ce ne sont pas seulement (…) les idées de l’art qui se trempent dans le sang versé par les héros. Certes, cela est déjà beaucoup, cela est énorme. (…) Mais ce sont aussi les idées de la religion qui se trempent dans le sang versé par les héros. Les dieux comme les poètes ont besoin pour vivre du sang des sacrifices. »
Pierre Drieu la Rochelle
L’homme à cheval, 1943, éditions Gallimard, coll. Folio, 1973
« La relation que les Européens entretiennent avec la nature est d’ordre spirituel. Les forêts abritent les dieux et leurs sanctuaires, quels que soient leurs noms et leurs caractères successifs. La forêt est le lieu divin et mystérieux par excellence. »
Lionel Rondouin
Dominique Venner. La flamme se maintient, éditions La Nouvelle Librairie, coll. Cartouches, 2023
« L’art chrétien, dès le premier jour de son existence, portait en lui-même un germe vivace et indestructible de paganisme. Ce germe ne s’est épanoui dans toute sa richesse qu’au souffle de Raphaël ; néanmoins l’éclosion en avait été préparée par un travail tantôt lent et souterrain, tantôt prompt et manifeste, mais pendant douze siècles jamais interrompu. L’auteur des Trois Grâces, de Galatée et de Psyché n’avait donc, pour réintégrer la beauté physique dans sa dignité, ni à briser la tradition chrétienne, ni à ramener l’homme en arrière jusqu’au culte exclusif de la nudité. Sa tâche, clairement indiquée, était d’opérer le rapprochement définitif de deux forces esthétiques admirablement fécondes, qui, depuis notre ère, s’appelaient, se cherchaient et ne demandaient qu’à se confondre. »
Charles Lévêque
L’Œuvre païenne de Raphaël, in Revue des Deux Mondes, tome 76, 1868
« Aux plus mauvais jours, au milieu du fracas des villes qui tombent et des temples qui s’écroulent, la voix lointaine des muses grecques est encore entendue. Ainsi, au sortir des catacombes, le culte nouveau, loin de supprimer les fêtes antiques, les tourne à son usage. Par exemple, on avait retardé la fête de la Visitation afin que les paysans d’Enna, en Sicile, pussent apporter à l’autel du Christ les épis mûrs dont ils avaient couronné jusque-là les statues de Cérès. Grâce à une transition habilement ménagée, les ambarvales s’étaient changées en cette pompe rustique nommée la procession des rogations. Les murs des vieilles basiliques conquises et consacrées par la foi chrétienne se couvraient de mosaïques où brille çà et là un rayon d’élégance et de noblesse. Parfois sévère jusqu’à la dureté envers les représentations qui trahissaient la plus légère palpitation de la chair, l’église avait des retours de justice et des heures de protection pour les restes d’un passé qu’elle n’était pas tenue de défendre. »
Charles Lévêque
L’Œuvre païenne de Raphaël, in Revue des Deux Mondes, tome 76, 1868
« Les dieux païens eux-mêmes, que nous ne traitons plus que de risibles images, vivent encore aujourd’hui ; ils n’ont peut-être pas toute leur puissance d’autrefois, mais ils en ont encore plus que les hommes, et je ne voudrais jamais en mal parler. »
Achim von Arnim
Les Héritiers du Majorat, trad. Théophile Gautier fils, Contes bizarres, Lévy frères éditeurs, 1856
« Ceux qui abandonnent leurs dieux sont abandonnés par eux. »
Alain de Benoist
L’exil intérieur. Carnets intimes, Krisis / éditions La Nouvelle Librairie, 2022
« À force d’avoir tutoyé les dieux, Dumézil a fini par devenir l’un des leurs. Ainsi, l’on ne saurait plus, impunément, le défier, par-delà les années, sans s’attirer les foudres de ses naïves inconséquences, sauf, littéralement, à renverser la structure ternaire des Indo-Européens. »
Aristide Leucate
Dumézil, éditions Pardès, coll. « Qui suis-je ? », 2021
« Hommes, femmes, dieux ou déesses, chefs de clan, représentation de la Grande Mère, gardiens des seuils, des morts ou des vivants, œuvres d’art ou de culte, les hypothèses ne manquent pas sans qu’il ait été possible, à ce jour, d’en mettre une en exergue qui invaliderait ou amoindrirait la valeur des autres. Quoi qu’il en soit, les statues-menhirs sont œuvres de mon profond peuple primitif, signes à nous envoyés par-delà les temps, présences muettes gravées dans la pierre immuable qui désignent au moins la permanence d’un long peuplement. Fichées en terre, enracinées, elles bornent notre mémoire commune, blocs rocheux semés qui balisent un chemin de campagne dont nous avons perdu le sens mais dont nous conservons la présence éclatée. »
Rémi Soulié
Racination, éditions Pierre Guillaume de Roux, 2018
« La poésie est bien la patrie des dieux. »
Rémi Soulié
Racination, éditions Pierre Guillaume de Roux, 2018
« La mort n’est pas une déesse. Ce n’est que la servante des dieux. »
Oscar Wilde
La Sainte courtisane, 1894, in La jeunesse est un art. Épigrammes choisies et traduites par Léo Lack, éd. Jean Jacques Pauvert, 1974