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Citations sur la mort

Ce que l’homme sain hait le plus, c’est la dégénérescence…

« Ce que l’homme sain hait le plus et com­prend le moins, c’est la dégé­né­res­cence de son propre type. Il per­çoit là une menace pré­cise, immé­diate, per­son­nelle, un dan­ger pro­fond qui ne laisse aucune place à la réflexion et à l’indulgence. Ain­si le pay­san déteste ins­tinc­ti­ve­ment et sans rémis­sion le men­diant rural : il sent trop bien que ce serait là son sort s’il se relâ­chait dans son dur tra­vail. Réci­pro­que­ment, l’être abâ­tar­di hait les formes supé­rieures de son type comme on peut haïr l’incarnation de sa propre condam­na­tion, de son propre remords. »

Gus­tave Thibon
Des­tin de l’homme, édi­tions Des­clée de Brou­wer, 1941

Lorsque l’on considère l’intervention de la douleur…

« Lorsque l’on consi­dère l’intervention de la dou­leur dans le domaine de la pro­créa­tion, il ne faut pas non plus oublier l’attentat contre les êtres encore à naître, qui pré­sente tous les traits du carac­tère à la fois faible et bes­tial du Der­nier Homme. Un esprit que son manque de dis­cer­ne­ment entraîne à confondre la guerre et le meurtre, ou encore le crime et la mala­die, choi­si­ra for­cé­ment dans la lutte pour l’espace vital la manière de tuer la moins dan­ge­reuse et la plus pitoyable. Dans un uni­vers d’avocats, on n’entend que les doléances des accu­sa­teurs, non celles des êtres muets et sans défense. »

Ernst Jün­ger
Sur la Dou­leur (Über den Schmertz), 1934, trad. Julien Her­vier, édi­tions Le Pas­seur-Ceco­fop, 1994

Sur cette terre labourée par les pieds des chevaux…

« Selon les paroles d’un antique poète : Sur cette terre labou­rée par les pieds des che­vaux, engrais­sée de cadavres humains, par­se­mée d’ossements blan­chis, arro­sée d’une chaude pluie de sang, croissent les mois­sons de la tristesse.” »

Adam Mickie­wicz
Les Slaves, Cours pro­fes­sé Col­lège de France, troi­sième leçon, Comon édi­teur, vol. 1, 1849

L’État dispose du jus belli…

« L’État, uni­té essen­tiel­le­ment poli­tique, dis­pose du jus bel­li, c’est-à-dire de la pos­si­bi­li­té effec­tive de dési­gner l’ennemi, le cas échéant, par une déci­sion qui lui soit propre, et de le com­battre. […] Le jus bel­li implique qu’il en soit dis­po­sé ain­si : il repré­sente cette double pos­si­bi­li­té, celle d’exiger de ses natio­naux qu’ils soient prêts à mou­rir et à don­ner la mort, celle de tuer des êtres humains qui se trouvent dans le camp enne­mi. Mais la tâche d’un État nor­mal est avant tout de réa­li­ser une paci­fi­ca­tion com­plète à l’intérieur des limites de l’État et de son ter­ri­toire, à faire régner « la tran­quilli­té, la sécu­ri­té et l’ordre. »

Carl Schmitt
La notion de poli­tique (Der Begriff des Poli­ti­schen), 1927, édi­tions Cal­mann-Lévy, 1972, trad. Marie-Louise Stein­hau­ser, édi­tions Flam­ma­rion, coll. Champs clas­siques, 2009

Une promesse et un destin…

« Telle est l’audace para­doxale et pro­vo­cante de cette mort. Il y a en elle quelque chose d’impérieux qui nous somme d’être encore plus agis­sants, encore plus exi­geants. Émane d’elle une éner­gie décu­plée, une force de pro­pa­ga­tion conta­gieuse, comme un invin­cible pou­voir de radia­tion. Elle doit être pour nous sem­blable à un mythe mobi­li­sa­teur et à un mot de passe qui s’adressent aux Euro­péens de sang. Domi­nique Ven­ner a trem­pé le sien pour raf­fer­mir et retrem­per le nôtre. En mou­rant, il a allu­mé une flamme en cha­cun de nous, il nous a trans­mis le flam­beau, il a dépo­sé une étin­celle qui doit mettre le feu à la plaine. Il ne nous laisse pas seule­ment un héri­tage, mais une pro­messe et un des­tin. »

Fran­çois Bousquet
Domi­nique Ven­ner. La flamme se main­tient, édi­tions La Nou­velle Librai­rie, coll. Car­touches, 2023

Je ne suis pas de ceux qui disent que leurs actions ne leur ressemblent pas…

« Je ne suis pas de ceux qui disent que leurs actions ne leur res­semblent pas. Il faut bien qu’elles le fassent, puis­qu’elles sont ma seule mesure, et le seul moyen de me des­si­ner dans la mémoire des hommes, ou même dans la mienne propre ; puisque c’est peut-être l’im­pos­si­bi­li­té de conti­nuer à s’ex­pri­mer et à se modi­fier par l’ac­tion qui consti­tue la dif­fé­rence entre l’é­tat de mort et celui de vivant. »

Mar­gue­rite Yourcenar
Mémoires d’Ha­drien, 1974, édi­tions Gal­li­mard, coll. Folio, 2014

Je suis bien fâché de différer énormément avec vous sur un objet capital : je veux dire la peine de mort…

« Je suis bien fâché de dif­fé­rer énor­mé­ment avec vous sur un objet capi­tal : je veux dire la peine de mort. Non seule­ment je crois qu’il ne faut pas l’a­bo­lir, mais je crois que toute nation qui l’a­bo­lit se condamne, autant qu’il est en elle, à la seconde place. Les nations du pre­mier ordre ont tou­jours condam­né et, si je ne me trompe, condam­ne­ront tou­jours à mort. ».

Joseph de Maistre
Lettre au prince Kor­lows­ki, 2 (14) février 1816, Œuvres Com­plètes, tome XIII, 1886

Quand l’on ne voit pas de près le visage de sa future victime…

« De puis­sants méca­nismes inhi­bi­teurs évitent que les com­bats ne dégé­nèrent en mas­sacres. Lorenz déplore qu’ils fonc­tionnent moins bien chez l’homme que dans les autres espèces. Certes, ils existent bien, mais le déve­lop­pe­ment des armes modernes ne leur per­met pas d’agir effi­ca­ce­ment. Quand l’on ne voit pas de près le visage de sa future vic­time, tuer devient plus facile : il suf­fit d’appuyer sur une détente. C’est encore plus vrai de nos jours, quand des tech­ni­ciens dirigent, depuis leur pupitre, des engins de mort sur une cible à la manière d’un enfant jouant avec un Game Boy. »

Yves Chris­ten
Kon­rad Lorenz. Un bio­lo­giste au che­vet de la civi­li­sa­tion, édi­tions La Nou­velle Librai­rie, coll. Longue Mémoire, 2023

Je ne tombe pas à genoux…

« Si je tombe, je ne tombe pas à genoux. »

Ezra Pound
« Can­to LXXIV », in Can­tos Pisans, trad. Denis Roche, Édi­tions de l’Herne, 1965

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