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Thème

Citations sur le désordre

En tant qu’archétypes, le masculin et le féminin…

« En tant qu’archétypes, le mas­cu­lin et le fémi­nin sont les deux pôles oppo­sés et indis­pen­sables de la vie. Indis­pen­sables parce que com­plé­men­taires. Si l’un des pôles dis­pa­raît, tout se détraque. Le mas­cu­lin seul engen­dre­rait un monde de bru­ta­li­té et de mort. Le fémi­nin seul, c’est notre monde : les pères ont dis­pa­ru, les enfants sont deve­nus des petits monstres capri­cieux, mous et tyran­niques. Les cri­mi­nels ne sont pas cou­pables, mais des vic­times ou des malades qu’il faut dor­lo­ter. Les psys se mul­ti­plient tan­dis que les psy­cho­pathes mons­trueux narguent leurs vic­times et ricanent au nez des juges. »

Domi­nique Venner
Un samou­raï d’Occident. Le Bré­viaire des insou­mis, édi­tions Pierre-Guillaume de Roux, 2013, réédi­tion La Nou­velle Librai­rie, 2022

Une profonde transgression du sacré…

« Pour les Anciens, la déme­sure cor­res­pon­dait à une pro­fonde trans­gres­sion du sacré, fon­dée sur le refus de l’ordre natu­rel, de ses limites et de ses hié­rar­chies : elle repré­sen­tait à leurs yeux l’imprudence la plus abso­lue, qui conduit l’homme à vou­loir riva­li­ser avec les dieux. À l’appétit du tou­jours plus”, il nous revient donc d’opposer la logique du tou­jours mieux”. »

Hen­ri Levavasseur
L’i­den­ti­té, socle de la cité, édi­tions La Nou­velle Librai­rie, coll. Car­touches, 2021

Je n’ai plus de boussole morale…

« (…) comme des mil­lions de mes contem­po­rains, je n’ai plus de bous­sole morale depuis qu’on me jure de tous côtés que Dieu n’existe pas ou n’est plus qu’un ali­bi de ceci ou de cela. Com­ment vou­lez-vous que je m’y retrouve ? Com­ment vou­lez-vous que je me sou­mette à l’ordre si rien ne le fonde et que j’ad­mire le chaos si rien n’en sort ? Com­ment vou­lez-vous que j’ad­mire soit la sta­tuaire nazie et la pein­ture sta­li­nienne, soit les déjec­tions de l’art contem­po­rain ? En fait, je serais très heu­reux qu’il exis­tât une norme (afin de m’of­frir – comme tout le monde — les plai­sirs de la vio­ler) mais sur quoi la bâtir ? Mal­raux a cer­tai­ne­ment dû dire, en cher­chant bien, qu’une civi­li­sa­tion meurt lorsque meurent ses Dieux. »

Jean Cau
L’a­go­nie de la vieille, édi­tions de La Table ronde, coll. La Table Ronde de com­bat, Les brû­lots n°15, 1970

Le grand passage de l’absolu au relatif…

« Le XIXe siècle peut ain­si s’interpréter dans la pers­pec­tive bar­ré­sienne comme le grand pas­sage de l’absolu au rela­tif. L’absolu, pour le dire très sim­ple­ment, ce sera ici la tra­di­tion. Tra­di­tion chré­tienne, tra­di­tion monar­chique, tra­di­tions de la socié­té, etc. D’une cer­taine manière, c’est la com­mu­nau­té enca­drée pré­cé­dant la Révo­lu­tion. Le rela­tif est alors le mode phi­lo­so­phique dans lequel se déploie une socié­té qui n’a plus ces réfé­rences anciennes. (…) Avec la Révo­lu­tion, com­prise comme chan­ge­ment phi­lo­so­phique radi­cal, Dieu et la poli­tique sont trans­mués et s’intègrent dans le seul ordre du sub­jec­tif. Cha­cun choi­si­ra selon son désir. C’est la décé­ré­bra­tion”, l’émiettement”, ain­si que le défi­nit Bar­rès. »

Jere­my Baneton
Mau­rice Bar­rès. Le prince de la jeu­nesse, édi­tions La Nou­velle Librai­rie, coll. Longue Mémoire, 2023

L’égalitarisme est arrivé au bout de son impossible pari…

« L’é­ga­li­ta­risme est arri­vé au bout de son impos­sible pari. À cet égard, Dada et le Sur­réa­lisme furent des annonces pro­phé­tiques. Il s’a­gis­sait de détruire l’ordre du dis­cours et de la pro­so­die ; les mots, jusque-là esclaves, pro­cla­maient leur indé­pen­dance. Tous égaux ! Dans un cha­peau ! Ou bien l’é­cri­ture dite auto­ma­tique”, c’est-à-dire l’ab­sence de contrôle, de freins et de direc­tion. Tous poètes ! »

Jean Cau
Les écu­ries de l’Occident. Trai­té de morale, édi­tions de La Table Ronde, 1973

Il mourait sur un champ de bataille sans gloire…

« Tout autour de lui, dans l’immensité et le désordre, s’étendait le pays pour lequel il souf­frait. Il allait lui don­ner sa vie. Mais ce grand pays, qu’il était prêt à contes­ter au point de se détruire lui-même, ferait-il seule­ment atten­tion à sa mort ? Il n’en savait rien ; et tant pis. Il mou­rait sur un champ de bataille sans gloire, un champ de bataille où ne pou­vait s’accomplir aucun fait d’armes : le lieu d’un com­bat spirituel. »

Yukio Mishi­ma
Patrio­tisme, 1961, in La mort en été, trad. Geof­frey W. Sargent puis Domi­nique Aury, édi­tions Gal­li­mard 1983, coll. Folio, 1988

Les Anciens et les médiévaux habitaient un cosmos…

« Les Anciens et les médié­vaux habi­taient un cos­mos, c’est-à-dire, au sens pre­mier du terme grec, un ensemble ordon­né et har­mo­nieux, où il reve­nait à l’homme de jouer sa propre par­tie. Les Modernes se trouvent pla­cés dans un uni­vers sans qua­li­tés” – démo­ra­li­sé”, pour reprendre l’expression de Rémi Brague – qu’ils sont appe­lés à exploi­ter pour satis­faire leurs dési­rs. À l’exploitation de la nature, les Verts entendent sub­sti­tuer sa pro­tec­tion : on pré­tend tout chan­ger, mais le para­digme ges­tion­naire demeure. »

Oli­vier Rey
L’écologie ne se résume pas à la trot­ti­nette et aux éoliennes, entre­tien au Figa­ro, pro­pos recueillis par Alexandre Devec­chio, 10 juillet 2020

L’ordre devenait donc une forme de fascisme…

« Jour après jour, mois après mois, au fil de ses doutes, l’ordre deve­nait donc une forme de fas­cisme, l’enseignement une contrainte, le tra­vail une alié­na­tion, la révo­lu­tion un sport gra­tuit, le loi­sir un pri­vi­lège de classe, la mari­jua­na un vul­gaire tabac, la famille un étouf­foir, la consom­ma­tion une oppres­sion, la réus­site une mala­die hon­teuse, le sexe un loi­sir sans consé­quence, la jeu­nesse un tri­bu­nal per­ma­nent, la matu­ri­té une forme nou­velle de séni­li­té, la dis­ci­pline une atteinte à la per­son­na­li­té humaine, la reli­gion chré­tienne… et l’Occident… et la peau blanche… »

Jean Ras­pail
Le Camp des saints, édi­tions Robert Laf­font, 1973

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