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Citations sur la gloire

La gloire qui seule assure la survie…

« L’un des res­sorts prin­ci­paux de la vie des socié­tés indo-euro­péennes anciennes est la volon­té de s’immortaliser par la gloire : la gloire impé­ris­sable” de la célèbre for­mule, la gloire qui seule assure la sur­vie après la perte de la vie péris­sable. C’est sans aucun doute en rai­son de cette ambi­tion que les peuples indo-euro­péens se sont lan­cés, de géné­ra­tion en géné­ra­tion, pen­dant des mil­lé­naires, à la conquête du monde. Or, l’expression de cette volon­té de sur­vie après la mort s’exprime par des sym­boles cos­miques : conqué­rir la belle sai­son de l’année, tra­ver­ser l’eau de la ténèbre hiver­nale. Ici encore, le social se fonde sur le cos­mique, l’humain sur le divin. »

Jean Hau­dry
La reli­gion cos­mique des Indo-Euro­péens, Archè/Les Belles Lettres, 1987

La relation entre le mode de vie des Indo-Européens et leur idéologie est souvent inversée…

« La rela­tion entre le mode de vie des Indo-Euro­péens et leur idéo­lo­gie est sou­vent inver­sée : ain­si Mari­ja Gim­bu­tas pré­sente en ces termes le contraste entre la vieille Europe” agri­cole, paci­fique et éga­li­taire et les Indo-Euro­péens pas­teurs, guer­riers et aris­to­cra­tiques : une éco­no­mie fon­dée sur l’agriculture, l’autre sur l’élevage et le pâtu­rage ont pro­duit deux idéo­lo­gies contras­tées”. Pour­quoi donc poser la rela­tion en ce sens ? Rien obli­geait la vieille Europe” à pri­vi­lé­gier l’agriculture ; rien n’interdisait au peuple des kour­ganes de s’y consa­crer exclu­si­ve­ment : le sol de l’Ukraine s’y prête. Mais, appa­rem­ment, leur men­ta­li­té ne s’y prê­tait pas. De même, il n’y a pas lieu de faire appel à des chan­ge­ments cli­ma­tiques pour expli­quer les migra­tions des Indo-Euro­péens : leur goût des larges espaces, leur volon­té de domi­na­tion et leur désir d’une nom­breuse des­cen­dance ne se conci­liaient que si l’excédent de la popu­la­tion s’en allait cher­cher ailleurs gloire, puis­sance et fortune. »

Jean Hau­dry
Les Indo-Euro­péens (1981), Presses Uni­ver­si­taires de France, coll. « Que sais-je ? », 1992

La gloire, l’honneur, la renommée d’un grand homme…

« La gloire, l’hon­neur, la renom­mée d’un grand homme sont une pro­prié­té de la nation qui l’a pro­duit. Elle doit en être jalouse et défendre ce dépôt sacré. C’est par ses grands hommes qu’elle est célèbre elle-même ; pour le prix de la gloire qu’elle en reçoit, elle doit au moins pro­té­ger leur cendre et faire res­pec­ter leur mémoire ».

Joseph de Maistre
Obser­va­tions cri­tiques sur une édi­tion des lettres de Mme de Sévi­gné, Œuvres Com­plètes, tome VIII, Vitte et Per­rus­sel, 1884

Les Anglais, disait-il, ne combattaient que pour l’honneur et pour la gloire…

« Per­sonne, je demande par­don au lec­teur d’employer une expres­sion un peu vul­gaire et qui com­men­çait alors à prendre une grande vogue, per­sonne ne bla­guait mieux que lui. Son esprit vif, actif et plein d’à‑propos, ne lui fai­sait jamais défaut pour l’attaque ou pour la riposte. Je me rap­pelle même à ce sujet une réponse qu’il adres­sa à un capi­taine anglais.
Ce der­nier pré­ten­dait que les Fran­çais, ce qui au reste était assez vrai pour Sur­couf, ne se bat­taient jamais que pour de l’argent, tan­dis que les Anglais, disait-il, ne com­bat­taient que pour l’honneur et pour la gloire !
 — Eh bien ! qu’est-ce que cela prouve, lui répon­dit le Malouin, sinon une chose, que nous com­bat­tons cha­cun pour acqué­rir ce qui nous manque ? »

Ambroise Louis Garneray
Voyages, aven­tures et com­bats, Alphonse Lebègue, Impri­meur-édi­teur, 1851

La paix n’habite que les hauteurs…

« La paix n’habite que les hau­teurs. C’est en mon­tant, mon­tant tou­jours, que la lutte devient har­mo­nie, et que l’apparente inco­hé­rence des efforts de l’homme abou­tit à cette grande lumière, la gloire, qui est encore, quoi que l’on dise, ce qui a le plus de chance de n’être pas tout à fait une vanité. »

Ernest Renan
in Dis­cours de récep­tion à l’Académie Fran­çaise, 3 avril 1879

La gloire est quelque chose d’homogène…

« La gloire est quelque chose d’homogène et d’identique. Tout ce qui vibre la pro­duit. Il n’y a pas plu­sieurs espèces de gloire, pas plus qu’il n’y a plu­sieurs espèces de lumière. À un degré infé­rieur, il y a les mérites divers ; mais la gloire de Des­cartes, celle de Pas­cal, celle de Molière, sont com­po­sées des mêmes rayons. »

Ernest Renan
in Dis­cours de récep­tion à l’Académie Fran­çaise, 3 avril 1879

Ris donc ennemi féroce…

« Ris donc enne­mi féroce !
Mais prend garde car tout trépasse !
Seule la gloire ne s’éteindra pas ;
Elle ne s’éteindra pas, et racontera
Ce qui est adve­nu en ce monde,
Qui avait rai­son et qui avait tort,
Et de qui nous sommes les fils. »

Taras Chevt­chen­ko
Kob­zar (Кобзар), 1840, trad. de l’ukrainien par D. Cla­ri­nard, J. Horets­ka, E. Mas­sis, S. Maillot et T. Sirot­chouk, édi­tions Bleu & Jaune, 2015

Une vaste tapisserie des Gobelins illustrant une scène de bataille…

« Une vaste tapis­se­rie des Gobe­lins illus­trant une scène de bataille pen­dait au mur. Un che­va­lier plan­tait sa lance dans la poi­trine d’un fan­tas­sin ployé en arrière par la force du coup. La tapis­se­rie s’était fanée avec le temps et le flot de sang qui s’épanouissait à la poi­trine de l’homme se tein­tait de la nuance rous­sâtre d’un vieux furo­shi­ki. Le sang et les fleurs se res­sem­blaient, pen­sa Isao, en ce que tous deux étaient prompts à sécher, prompts à chan­ger de sub­stance. C’était pour­quoi, pré­ci­sé­ment, le sang et les fleurs pou­vaient conti­nuer à vivre en revê­tant la sub­stance de la gloire. La gloire sous toutes ses formes était inévi­ta­ble­ment chose métallique. »

Yukio Mishi­ma
Che­vaux échap­pés, 1969, trad. Tan­guy Kenec’hdu, édi­tions Gal­li­mard 1980, coll. Quar­to, 2004

Il mourait sur un champ de bataille sans gloire…

« Tout autour de lui, dans l’immensité et le désordre, s’étendait le pays pour lequel il souf­frait. Il allait lui don­ner sa vie. Mais ce grand pays, qu’il était prêt à contes­ter au point de se détruire lui-même, ferait-il seule­ment atten­tion à sa mort ? Il n’en savait rien ; et tant pis. Il mou­rait sur un champ de bataille sans gloire, un champ de bataille où ne pou­vait s’accomplir aucun fait d’armes : le lieu d’un com­bat spirituel. »

Yukio Mishi­ma
Patrio­tisme, 1961, in La mort en été, trad. Geof­frey W. Sargent puis Domi­nique Aury, édi­tions Gal­li­mard 1983, coll. Folio, 1988

Le choix du héros grec…

« Le choix du héros grec se pro­pose à chaque être humain : suivre la pente facile des plai­sirs ou gra­vir le che­min caillou­teux de l’ascèse. Se conten­ter de l’existence ter­restre ou aspi­rer à la voie des dieux. On dit aus­si : la voie de gauche, qui mène à la per­di­tion, et la voie de droite, celle de la ver­tu, que cou­ronne la gloire. »

Jac­que­line Kelen
Le jar­din des ver­tus, édi­tions Sal­va­tor, 2019

Les Français courageux et fidèles…

« Les Fran­çais cou­ra­geux et fidèles à l’image de l’idée qu’ils ont de leur pays – celui du bap­tême de Clo­vis, celui de la jus­tice de Saint-Louis, celui des quinze siècles de gloire et d’honneur – […] doivent retrou­ver l’esprit de Bou­vines. Si l’oriflamme de saint Denis n’est plus éle­vée pour pré­cé­der les com­bat­tants, son esprit doit être là. Vivant. »

Louis Alphonse de Bourbon
« Les Fran­çais doivent retrou­ver l’esprit de Bou­vines », Valeurs Actuelles, 12 avril 2020

Le culte du héros commence avec le premier…

« Le culte du héros com­mence avec le pre­mier livre de la tra­di­tion occi­den­tale, L’Iliade, d’Homère, écrite vers le VIIe siècle avant notre ère. C’est le per­son­nage d’Achille qui res­te­ra un modèle pour l’éducation grecque : celui-ci pré­fère une vie courte et glo­rieuse à une vie longue et sans gloire. Achille dit qu’on lui a appris à tou­jours vou­loir être le pre­mier et à sur­pas­ser tous les autres. »

Ivan Blot
Le héros dans notre civi­li­sa­tion : héros tra­giques et héros his­to­riques, pre­mier opus du cycle de confé­rences sur « L’homme héroïque », 2 sep­tembre 2015

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