« Se croyant coupable en bloc, depuis le temps qu’on le lui affirmait, l’opinion occidentale s’imagina, cette fois, être coupable pour de bon, avec un motif précis à la clef. »
Jean Raspail
Le Camp des saints, éditions Robert Laffont, 1973
Un projet de l'Institut ILIADE pour la longue mémoire européenne
« Se croyant coupable en bloc, depuis le temps qu’on le lui affirmait, l’opinion occidentale s’imagina, cette fois, être coupable pour de bon, avec un motif précis à la clef. »
Jean Raspail
Le Camp des saints, éditions Robert Laffont, 1973
« Araignée plantée au centre de la pensée française, il l’avait si bien étoilée de fils transparents et subtils que c’est tout juste si elle respirait encore. »
Jean Raspail
Le Camp des saints, éditions Robert Laffont, 1973
« La presse est le lieu privilégié où se manifestent cette hâte et cette superficialité qui sont la maladie mentale du XXe siècle. Aller au cœur des problèmes lui est contre-indiqué, cela n’est pas dans sa nature, elle ne retient que les formules à sensation. »
Alexandre Soljenitsyne
Le déclin du courage, discours à l’université de Harvard du 8 juin 1978, trad. Geneviève et José Johannet, éditions Les Belles Lettres, 2014
« Il n’y a pas plus fausse appréciation de la réalité que celle entretenue par les bruyants défenseurs des lois dites “contre les discriminations”. Que ce soit nos grandes plumes, toutes issues du même moule, parfois des mêmes journaux qui, jour après jour dans les années 1930, ont tenté d’aveugler le pays face aux périls croissants qu’il aurait fallu affronter. »
Enoch Powell
Discours des fleuves de sang, allocution du 20 avril 1968 à Birmingham, La Nouvelle Librairie éditions, 2019
« Mais comme toujours, les journalistes voient la paille dans l’œil du public, jamais la poutre dans l’œil de la caméra. »
François Bousquet
Courage ! manuel de guérilla culturelle, La Nouvelle Librairie éditions, 2019
« Voici donc un livre qui est une mauvaise action. […] D’autre part, je demeure convaincu qu’un journaliste n’est pas un enfant de chœur et que son rôle ne consiste pas à précéder les processions, la main plongée dans une corbeille de pétales de roses. Notre métier n’est pas de faire plaisir, non plus de faire du tort, il est de porter la plume dans la plaie. […] Que pouvait-on jeter sur un tel tableau ? Un voile ou un peu de lumière. À d’autres le voile ! »
Albert Londres
Terre d’ébène, 1929 (avant-propos), Éditions du Rocher, coll. Motifs, 2008
« Une revue n’est vivante que si elle mécontente chaque fois un bon cinquième de ses abonnés. La justice consiste seulement à ce que ce ne soient pas toujours les mêmes, qui soient dans le cinquième. Autrement, je veux dire quand on s’applique à ne mécontenter personne, on tombe dans le système de ces énormes revues qui perdent des millions, ou qui en gagnent, pour ne rien dire. Ou plutôt à ne rien dire. »
Charles Péguy
L’Argent, Les Cahiers de la Quinzaine, 1913, Éditions des Équateurs, coll. Parallèles, 2008
« Deux fois dans ma vie un rédacteur-en-chef m’a dit qu’il n’osait pas imprimer ce que j’avais écrit de peur d’offenser les annonceurs de son journal. […] En ces deux occasions il me refusa la liberté d’expression parce que j’avais écrit que les grands magasins qui bénéficient de la publicité que l’on sait étaient en réalité pires que les petits magasins. C’est la une des choses, et elle est digne d’être relevée, qu’un homme n’a désormais plus le droit de dire ; peut-être même la seule chose qui lui soit réellement interdite. Si j’avais attaqué le gouvernement, on aurait trouvé cela très bien ; si j’avais attaqué Dieu, on aurait trouvé cela encore mieux. Si j’avais critiqué le mariage, le patriotisme ou la morale publique, j’aurais eu droit à la première page de la presse dominicale. Mais un grand journal ne peut se payer le luxe de critiquer les grands magasins, étant un grand magasin à sa manière et en passe de devenir lui-même un monopole. »
Gilbert Keith Chesterton
Plaidoyer pour une propriété anticapitaliste, 1926, trad. Gérard Joulié, éditions de l’Homme Nouveau, 2010
« La vérité concernant la presse, c’est qu’elle n’est pas telle que son nom la désigne. Elle n’est pas “la presse populaire”. Elle n’est pas la presse publique. Elle n’est pas davantage un organe de l’opinion publique. Elle est une conspiration ourdie par un petit nombre de millionnaires qui se sont entendus sur ce que cette grande nation (à laquelle nous appartenons) doit savoir sur elle-même, ses alliés, ses ennemis. […]
Si bien que le lecteur de journal reçoit toutes ses informations et ses mots d’ordre politiques de ce qui à l’heure qu’il est constitue plus ou moins consciemment une sorte de société secrète, composée d’un très petit nombre de membres disposant de beaucoup d’argent. »
Gilbert Keith Chesterton
Utopie des usuriers, trad. Gérard Joulié, éditions de l’Homme Nouveau, 2010
« Le problème que doit résoudre aujourd’hui le journaliste politique est le suivant : s’il a véritablement l’intention de dénoncer devant l’opinion un marchandage contacté entre un gouvernement et un entrepreneur, c’est, de nos jours, au Parlement qu’il a affaire ; c’est-à-dire un comité qui le contrôle. Et il doit trancher entre deux points de vue. Ou bien il décide qu’il ne peut exister de gouvernement corrompu. Ou bien il décide qu’il appartient à un gouvernement corrompu de dénoncer sa propre corruption. Je lui donne le choix tout en riant sous cape. »
Gilbert Keith Chesterton
Utopie des usuriers, trad. Gérard Joulié, éditions de l’Homme Nouveau, 2010