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Auteur

Richard Millet

Richard Millet, né le 29 mars 1953 à Viam (Corrèze), est un écrivain et éditeur français. Il participe à la guerre du Liban en 1975-1976 en tant que volontaire auprès de la communauté chrétienne. Il enseigne les lettres pendant vingt ans avant d'y renoncer pour se consacrer entièrement à l'écriture. Romancier et essayiste, il peint sa Corrèze natale dans de nombreux romans ou récits et s'attache, dans ses essais, à défendre une certaine idée de la littérature. L'œuvre de Richard Millet se construit autour des thèmes du temps, de la mort, de la langue. Son style se veut l'héritier de la grande prose française « de Bossuet à Claude Simon ». Il entremêle références religieuses et mots crus, ce qui l'inscrit à la fois dans la tradition catholique et dans une certaine modernité littéraire (celle de la liberté sexuelle). Le désir, le mal et la souffrance sont autant de thèmes qui traversent toute son œuvre.

Découvrez 17 citations de Richard Millet

On peut se réjouir de voir les bourses plonger…

« [Avec le coro­na­vi­rus] On peut se réjouir de voir les bourses plon­ger, l’économie per­tur­bée, les rela­tions humaines remises en ques­tion, la nou­ga­tine du vivre-ensemble’ mena­cée, le monde de la culture’ et le tou­risme exsangues, le sec­teur de l’’événementiel’ réduit à son insi­gni­fiance : tout ce qui nuit au Nou­vel Ordre mon­dial est béné­fique pour l’esprit. »

Richard Millet
Éloge du coro­na­vi­rus, in Paris bas-ventre, édi­tions La Nou­velle Librai­rie, coll. Dans l’arène, 2021

Quand Valéry disait notre civilisation mortelle…

« Quand Valé­ry disait notre civi­li­sa­tion mor­telle, en véri­té elle était déjà morte, et nous répé­tons cette phrase comme un man­tra pour ten­ter de n’être pas mort. On peut le voir par exemple à Sète même, ville natale de Valé­ry, où je suis retour­né, après trente ans, à l’heure de Midi le juste, pour contem­pler une der­nière fois la mer depuis le cime­tière marin, dont je gage que le poème qui porte ce titre n’évoque plus rien pour per­sonne. Sète est aujourd’hui une ville qua­si arabe, comme Béziers, Lunel, La Cour­neuve ou Trappes. »

Richard Millet
Paris bas-ventre. Le RER comme prin­cipe éva­cua­teur du peuple fran­çais, édi­tions La Nou­velle Librai­rie, coll. Dans l’arène, 2021

Par leur fantasme d’entendre encore le bruit de bottes…

« Par leur fan­tasme d’entendre encore le bruit de bottes des années trente, les mon­dia­listes sont plus que jamais dans le déni : ce sont les bottes de l’immigration de masse qu’on entend par­tout, et qui pro­voquent des situa­tions explo­sives, dès lors qu’on en arrive au para­doxe, éle­vé en iré­nique et insup­por­table contra­dic­tion, qui fait qu’un Tchét­chène, un Turc, un Malien, un Algé­rien vit en France non seule­ment comme il le ferait dans son pays d’origine, mais contri­bue acti­ve­ment, eût-il des papiers fran­çais, à la décom­po­si­tion de la France. »

Richard Millet
Paris bas-ventre. Le RER comme prin­cipe éva­cua­teur du peuple fran­çais, édi­tions La Nou­velle Librai­rie, coll. Dans l’arène, 2021

Je ne porte nul jugement de valeur sur les races…

« Je ne porte nul juge­ment de valeur sur les races, les eth­nies, les cultures extra-euro­péennes, bien que j’en estime cer­taines plus que d’autres ; je m’insurge contre l’idéologie qui pré­tend faire coexis­ter l’hétérogène le plus délé­tère en le pré­sen­tant comme le des­tin eth­nique, cultu­rel et poli­tique de la France, alors que la popu­la­tion en tran­sit intes­ti­nal, ce soir, à Châ­te­let-Les Halles, n’a plus rien de fran­çais, ni même d’européen. »

Richard Millet
Paris bas-ventre. Le RER comme prin­cipe éva­cua­teur du peuple fran­çais, édi­tions La Nou­velle Librai­rie, coll. Dans l’arène, 2021

La croissance du désert est à chercher…

« La crois­sance du désert est à cher­cher non pas tant dans sa réa­li­té afri­caine ou aus­tra­lienne, que dans la sur­po­pu­la­tion déspi­ri­tua­li­sée, anes­thé­siée, condi­tion­née par la mon­dia­li­sa­tion télé­vi­suelle et qui ne sait pas, ne veut pas savoir que le diable veille sur elle, et qu’elle regarde le monde par les yeux du Démon. »

Richard Millet
L’opprobre. Essai de démo­no­lo­gie, édi­tions Gal­li­mard, 2008

Je ne fréquente mes semblables qu’avec parcimonie…

« Je ne fré­quente mes sem­blables qu’avec par­ci­mo­nie […], consi­dé­rant l’amour de l’humanité comme une illu­sion sen­ti­men­tale autant que poli­tique, et tenant de com­prendre com­ment l’humanité s’abolit dans l’illégitimité du nombre, par exemple dans la foule que je tra­ver­sais, ce jour-là, prin­ci­pa­le­ment com­po­sée de Noirs, de Magh­ré­bins, de Pakis­ta­nais, d’Asiatiques, de diverses sortes de métis, et de quelques Blancs, hommes et femmes, dont deux petites les­biennes se tenant par la main avec défi, sui­vies d’un nain dan­di­nant son corps pitoyable entre de jeunes beau­tés tapa­geuses, et des enfants, des vieillards, laids, mal vêtus, l’ensemble se mou­vant dans une puan­teur consti­tuée de relents d’égouts, de vien­noi­se­ries, de par­fums et de pro­duits de chez Mc Donald’s, au sein d’un vacarme dont on ne savait plus s’il annon­çait la fin du monde ou s’il la fai­sait dési­rer, sur ce quai de la sta­tion Châ­te­let-les-Halles, un same­di après-midi, dans ce qui fut le ventre de Paris, et qui est deve­nu cette gigan­tesque gare sou­ter­raine, au-des­sous des anciens cime­tières des Inno­cents et de Saint-Eus­tache : des bas-fonds, où je ne des­cends jamais sans son­ger qu’à la foule se mêlent les spectres d’innombrables défunts, dont j’avais vu exhu­mer les os, qua­rante ans aupa­ra­vant, et me deman­dant au milieu des gron­de­ments, des rumeurs et des cris, si, plus encore que la lumière, l’air libre n’est pas la pre­mière mani­fes­ta­tion de la vérité. »

Richard Millet
Argu­ments d’un déses­poir contem­po­rain, Her­mann édi­teurs, 2011

Le laisser-aller langagier est la concession majeure…

« […] Le lais­ser-aller lan­ga­gier est la conces­sion majeure faite aux esclaves mon­dia­li­sés par des maîtres qui, n’en sachant eux-mêmes guère plus sur la langue, ne peuvent qu’abonder dans le sens des esclaves, en une langue infi­ni­ment diver­tie d’elle-même. Rien n’est grave, dans le monde hori­zon­tal, puis­qu’il n’y a plus ni évé­ne­ment, ni valeur, ni sens, et que l’individu y règne en lieu et place des peuples : il est, l’indi­vi­du, la synec­doque misé­rable du peuple. De la même façon que le sujet s’est éteint dans l’avènement de l’individu, on peut dire que la langue fran­çaise est morte avec l’avènement de sa mau­vaise conscience au sein de la com­mu­ni­ca­tion. Mau­vaise conscience qui, dou­blée d’une effi­ca­ci­té poli­tique, conduit à l’anglais plus sûre­ment que le diver­tis­se­ment hol­ly­woo­dien. »

Richard Millet
Argu­ments d’un déses­poir contem­po­rain, Her­mann édi­teurs, 2011

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