« L’ennui avec les droits de l’homme est que nul ne saurait en jouer qu’au détriment de certains hommes. »
Michel Villey
Le droit et les droits de l’homme, Presses Universitaires de France, coll. Quadrige, 2014
Un projet de l'Institut ILIADE pour la longue mémoire européenne
« L’ennui avec les droits de l’homme est que nul ne saurait en jouer qu’au détriment de certains hommes. »
Michel Villey
Le droit et les droits de l’homme, Presses Universitaires de France, coll. Quadrige, 2014
« C’est dans le divertissement, dans l’amusement, dans l’avachissement ludique, que les digues de la raison cèdent et que le cerveau se rend disponible pour les grandes multinationales, qu’en somme la régression se substitue à la sublimation : “s’amuser signifie être d’accord”. »
Baptiste Rappin
Tu es déjà mort ! Les leçons dogmatiques de Ken le survivant, Les éditions Ovadia, coll. Les carrefours de l’être, 2019
« La dénonciation des puissances d’argent fait oublier celle qu’exerce celui qui à chaque instant nous concerne. La critique du capital dispense de s’interroger sur les vices et les vertus de l’économie monétaire dont il n’est qu’un avatar, sur l’infection subtile que la “mise en valeur”, la magie des prix, le jeu des pièces et des billets exercent dans l’esprit de chaque individu. »
Bernard Charbonneau
Il court, il court le fric…, éditions Opales, 1996
« Avec 1789 débute le règne de l’Argent, fondé sur le papier qui lui donne l’ubiquité sans laquelle il n’aurait pas dominé la terre. »
Bernard Charbonneau
Il court, il court le fric…, éditions Opales, 1996
« Nous vivons l’époque des évidences oubliées. Répétons-nous donc. La nature, c’est tout ce qui, dans l’univers, n’est pas fait de main d’homme. Tout ce que homo faber, dans son obsession du contrôle total, ne contrôle, justement, pas.
La nature autour et en face de nous est la limite de notre pouvoir sur la matière, sur le monde et sur notre propre destin. »
Slobodan Despot
« Sortir de la tour sans porte », Livr’arbitres, hors-série « La nature comme socle – Actes du 7e colloque annuel de l’Institut Iliade – Pour une écologie à l’endroit », automne 2020
« L’idée-principe de la modernité (du 17e siècle à la moitié du 20e) reposait sur la séparation entre la culture et la nature. L’homme était considéré “comme maître et possesseur de la nature” (Descartes). Cette domination forcenée a abouti à la dévastation du monde. Les saccages écologiques, dont l’actualité n’est pas avare le prouvent abondamment. Cette conception : le sujet pensant dominant un objet inerte, a conduit, déchaînement technologique aidant, à une véritable décadence spirituelle ! »
Michel Maffesoli
« L’émergence d’une sensibilité écosophique », Livr’arbitres, hors-série « La nature comme socle – Actes du 7e colloque annuel de l’Institut Iliade – Pour une écologie à l’endroit », automne 2020
« C’est commettre une erreur grosse de conséquences, de postuler comme tant d’auteurs que la grande formation politique, l’État, résulte naturellement de la sociabilité humaine. Cela paraît aller de soi, car tel en effet est sans doute le principe de la société, fait de nature. Mais cette société naturelle est petite. Et l’on ne peut passer de la petite société à la grande par le même processus. Il faut ici un facteur de coagulation, qui dans la très grande majorité des cas n’est pas l’instinct d’association, mais l’instinct de domination. C’est à l’instinct de domination que le grand ensemble doit son existence. »
Bertrand de Jouvenel
Du pouvoir, 1945, éditions Hachette, coll. Pluriel, 1972
« Nous sommes arrivés à un tournant. Jusqu’à présent, la situation et les différences sociales ont rendu l’idée même d’intégration inaccessible : cette intégration, la plupart des immigrés ne l’ont jamais ni conçue ni souhaitée. Leur nombre et leur concentration ont fait que la pression vers l’intégration qui s’applique d’habitude aux petites minorités, n’a pas fonctionné. Nous assistons aujourd’hui au développement de forces qui s’opposent directement à l’intégration, par l’apparition de droits acquis qui maintiennent et accentuent les différences raciales et religieuses, dans le but d’exercer une domination, d’abord sur les autres migrants et ensuite sur le reste de la population. »
Enoch Powell
Discours des fleuves de sang, allocution du 20 avril 1968 à Birmingham, La Nouvelle Librairie éditions, 2019
« L’essentiel d’un destin que résuma aux Thermopyles l’épitaphe de Simonide : obéir à une loi. Il est admis en Grèce que Lacédémone représente par excellence cette chose toute grecque, ignorée du reste du monde oriental et qui fonde non seulement la cité, mais la science et la philosophie : le règne de la loi, et, plus encore, l’héroïsation de la loi. La loi oppose un être abstrait, rationnel et fixe à la domination personnelle et arbitraire d’un homme. C’est ce que dans Hérodote Démarate apprend à Xerxès : « La loi est pour eux un maître absolu ; ils la redoutent beaucoup plus que tes sujets ne te craignent. Ils obéissent à ses ordres, et ses ordres, toujours les mêmes, leur défendent la fuite. » Cette figure vivante de la loi qu’on aperçoit au pied du Taygète donne à Sparte, dans l’hellénisme religieux et calme du temps des guerres médiques, une prestige, une autorité, un primat analogues à ceux que reçoivent Delphes de la Pythie, et Olympie de l’Altis. Être soumis à la loi c’est durer par elle, selon elle, et Sparte c’est la chose qui dure.
Thucydide attribue le secret de sa puissance à ce fait que depuis quatre cent ans elle est régie par la même constitution. Représentants de la loi les Spartiates sont pourtant les ennemis de la tyrannie, et c’est en intervenant dans les villes contre les tyrans qu’ils s’habituent à intervenir dans les affaires des cités. Seuls d’ailleurs parmi les Grecs ils ont conservé l’ancienne royauté homérique, en la divisant pour lui enlever sa force d’agression intérieure et de tyrannie. Toutes les magistratures, héréditaires ou collectives restant collégiales, l’un réside vraiment dans la loi, et dans la loi seule. »
Albert Thibaudet
La campagne avec Thucydide, 1922
« Islams « modéré » et « rigoriste » ne divergent pas dans leurs finalités mais se distinguent en raison des situations socialement différentes dans lesquelles ils sont placés : le premier est minoritaire et donc conciliant, le second est dominant et donc dominateur. Dans ces conditions, il est naturel que le mécréant soit enclin à suspecter la dissimulation du loup islamiste sous les traits de la brebis musulmane. Comment pourrait-il croire que l’islam est une religion capable de tolérance quand celui-ci n’hésite pas à revendiquer pour lui, en Occident, les libertés collectives de prosélytisme et individuelle de conversion qu’il refuse aux autres religions dans les territoires qu’il contrôle ? »
Guillaume Bernard
Islam : le bon, la brute et le mécréant, Valeurs actuelles, 16 octobre 2014