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Citations sur l'économie

Pourquoi une pensée « radicale » ? Parce qu’elle va jusqu’à la racine des choses…

« Pour­quoi une pen­sée radi­cale” ? Parce qu’elle va jusqu’à la racine des choses, c’est-à-dire jusqu’à l’os” : elle remet en cause la conception­ du monde sub­strac­tale de cette civi­li­sa­tion, l’égalitarisme, parce que ce der­nier, uto­pique et obs­ti­né, est en train, du fait de ses contra­dic­tions internes, de mener l’humanité à la bar­ba­rie et à l’horreur éco­lo-éco­no­mique. »

Guillaume Faye
L’Archéofuturisme. Tech­no-science et retour aux valeurs ances­trales, édi­tions L’AEncre, 1998 et 2011, édi­tions L’AEncre/La Nou­velle Librai­rie, coll. Ago­ra, 2023

Il n’y aura rien eu de plus sot dans toute l’histoire…

« Il n’y aura rien eu de plus sot dans toute l’histoire que la concur­rence euro­péenne en matière poli­tique et éco­no­mique, com­pa­rée, com­bi­née et confron­tée avec l’unité et l’alliance euro­péenne en matière scien­ti­fique. Pen­dant que les efforts des meilleures têtes de l’Europe consti­tuaient un capi­tal immense de savoir uti­li­sable, la tra­di­tion naïve de la poli­tique his­to­rique de convoi­tise et d’arrière-pensées se pour­sui­vait, et cet esprit de Petits-Euro­péens livrait, par une sorte de tra­hi­son, à ceux mêmes qu’on enten­dait domi­ner, les méthodes et les ins­tru­ments de puis­sance. […] L’Europe n’aura pas eu la poli­tique de sa pensée. »

Paul Valé­ry
Regards sur le monde actuel, Librai­rie Stock, 1931, édi­tions Gal­li­mard, coll. Folio Essais, 1988

Le Léviathan prend de plus en plus les allures d’une vache à lait…

« Le Lévia­than prend de plus en plus les allures d’une vache à lait, ses fonc­tions d’auxiliaire de pro­duc­tion, légis­la­teur social et gui­chet de ver­se­ment prennent le pas sur les autres, on a ouvert si grand les portes à l’éthos huma­ni­ta­ro-eudé­mo­niste que celui du ser­vice et du devoir, apa­nage de l’institution, a com­plè­te­ment dis­pa­ru du lan­gage public et des codes des mass-médias, et n’y sus­cite plus guère que l’hilarité. »

Arnold Geh­len
Morale et hyper­mo­rale, trad. Fran­çois Pon­cet, Paris, Kri­sis, 2023

On dit que les nouveautés ont toujours suscité de ces réserves…

« On dit que les nou­veau­tés ont tou­jours sus­ci­té de ces réserves et de ces récri­mi­na­tions. On demande – impru­dem­ment à mon avis – ce que nous serions deve­nus si le pro­grès n’é­tait pas­sé outre ces timi­di­tés et avait renon­cé au che­min de fer ou à la télé­vi­sion ; on cite Gali­lée et Pas­teur, la loi iné­luc­table du deve­nir, ain­si qu’il en fut tou­jours”, etc. Je ne dis­cu­te­rai pas main­te­nant ces sophismes : je ne parle pas de ce que les choses ont chan­gé, mais de ce qu’elles ont dis­pa­ru ; de ce que la rai­son mar­chande a détruit entiè­re­ment notre monde pour s’ins­tal­ler à la place. »

Bau­douin de Bodinat
La vie sur Terre. Réflexions sur le peu d’a­ve­nir que contient le temps où nous sommes (1996), Édi­tions de l’En­cy­clo­pé­die des Nui­sances, 2008

Le passé n’a plus de présent parmi nous…

« Le pas­sé n’a plus de pré­sent par­mi nous : l’u­sur­pa­tion mar­chande ne le sup­por­tait pas vivant, habi­té avec du linge aux fenêtres, qui la contre­di­sait tou­jours : cam­pagnes enchan­tées du temps de la trac­tion ani­male, mœurs et usages curieux de ces contrées loin­taines peintes à la main, quar­tiers per­dus, rues pen­sives, pai­sibles mai­sons d’a­vant l’élec­tri­ci­té, chan­sons qu’on chante, pro­fu­sion des siècles ; qui ne sont plus et qui ne revien­dront jamais : jetés tout vivants qu’ils furent dans la chau­dière du pro­grès. »

Bau­douin de Bodinat
La vie sur Terre. Réflexions sur le peu d’a­ve­nir que contient le temps où nous sommes (1996), Édi­tions de l’En­cy­clo­pé­die des Nui­sances, 2008

Il y a chez l’homme moderne un besoin de simplification…

« Il y a chez l’homme moderne un besoin de sim­pli­fi­ca­tion qui tend à se satis­faire par tous les moyens. Et cette mono­to­nie arti­fi­cielle qu’il s’ef­force de créer, et cette mono­to­nie qui enva­hit de plus en plus le monde, cette mono­to­nie est le signe de notre gran­deur. Elle marque l’empreinte d’une volon­té, d’une volon­té uti­li­taire ; elle est l’ex­pres­sion d’une uni­té, d’une loi qui régit toute notre acti­vi­té moderne : la loi de l’utilité. »

Blaise Cen­drars
Mora­va­gine, 1926, édi­tions Gras­set, coll. Le Livre de Poche, 1956

La distinction du possédant et du non-possédant…

« Il est cer­tain que chez la plu­part de nos contem­po­rains la dis­tinc­tion du pos­sé­dant et du non-pos­sé­dant finit par tenir lieu de toutes les autres. Le pos­sé­dant se voit lui-même comme un mou­ton guet­té par le loup. Mais aux yeux du pauvre diable, le mou­ton devient un requin affa­mé qui s’ap­prête à gober une ablette. La gueule san­glante qui s’ouvre à l’ho­ri­zon les met­tra d’ac­cord en les dévo­rant tous ensemble. »

Georges Ber­na­nos
Les grands cime­tières sous la lune, Librai­rie Plon, 1938, coll. Le Livre de Poche, 1977

Les rues nouvelles ne se souviennent pas de nous…

« Ici, où l’é­co­no­mie ration­nelle nous a dépor­tés, tout est de la veille, hâtif, élec­trique et nou­veau, et semble-t-il tru­qué, bruyant et fébrile, qu’une rapide décré­pi­tude emporte. Les rues nou­velles ne se sou­viennent pas de nous, ni les cafés plu­sieurs fois neufs depuis que notre jeu­nesse s’y hasar­dait sui­vant les fan­tômes de l’autre siècle : assis là par­mi cette lai­deur de toc et de clin­quant, de bruits idiots, on s’y sent plus ancien et moins pro­vi­soire, on ne recon­naît rien autour de soi, ni les gens. »

Bau­douin de Bodinat
La vie sur Terre. Réflexions sur le peu d’a­ve­nir que contient le temps où nous sommes (1996), Édi­tions de l’En­cy­clo­pé­die des Nui­sances, 2008

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