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Citations sur le progrès

Le poète dénonce moins le développement des techniques que l’idéologie…

« Tou­te­fois, le poète dénonce moins le déve­lop­pe­ment des tech­niques que l’idéologie qui le sous-tend : celle du pro­grès et d’une rai­son réduite à sa puis­sance logique et cal­cu­leuse, ins­tru­ment du désen­chan­te­ment, source de la dés­illu­sion ana­ly­tique, scien­ti­fique” et, sur­tout, réduc­trice, la réa­li­té mes­quine” se sub­sti­tuant au réel. »

Rémi Sou­lié
Fré­dé­ric Mis­tral. Patrie char­nelle et Pro­vence abso­lue, édi­tions La Nou­velle Librai­rie, coll. Longue Mémoire, 2023

Situation d’état d’urgence…

« Le pro­blème n’est donc plus de savoir si la civi­li­sa­tion pla­né­taire éri­gée par la moder­ni­té éga­li­taire va s’effondrer, mais quand. Nous sommes donc en situa­tion d’état d’urgence (l’Ernst­fall dont par­lait Carl Schmitt en expli­quant que l’égalitarisme libé­ral n’avait jamais com­pris ni inté­gré cette notion capi­tale, puisqu’il pense le monde de manière pro­vi­den­tielle et mira­cu­leuse, domi­né par la ligne ascen­dante du pro­grès-déve­lop­pe­ment). La moder­ni­té et l’égalitarisme n’ont jamais envi­sa­gé leur fin, jamais recon­nu leurs erreurs, jamais su que les civi­li­sa­tions étaient mor­telles. Pour la pre­mière fois, il y a une cer­ti­tude : un ordre glo­bal de civi­li­sa­tion est mena­cé d’effondrement parce que fon­dé sur un para­doxal et bâtard maté­ria­lisme idéa­liste. On demande une nou­velle vision du monde pour la civi­li­sa­tion de l’après-catastrophe. »

Guillaume Faye
L’Archéofuturisme. Tech­no-science et retour aux valeurs ances­trales, édi­tions L’Æncre, 1998 et 2011, édi­tions L’Æncre/La Nou­velle Librai­rie, coll. Ago­ra, 2023

On dit que les nouveautés ont toujours suscité de ces réserves…

« On dit que les nou­veau­tés ont tou­jours sus­ci­té de ces réserves et de ces récri­mi­na­tions. On demande – impru­dem­ment à mon avis – ce que nous serions deve­nus si le pro­grès n’é­tait pas­sé outre ces timi­di­tés et avait renon­cé au che­min de fer ou à la télé­vi­sion ; on cite Gali­lée et Pas­teur, la loi iné­luc­table du deve­nir, ain­si qu’il en fut tou­jours”, etc. Je ne dis­cu­te­rai pas main­te­nant ces sophismes : je ne parle pas de ce que les choses ont chan­gé, mais de ce qu’elles ont dis­pa­ru ; de ce que la rai­son mar­chande a détruit entiè­re­ment notre monde pour s’ins­tal­ler à la place. »

Bau­douin de Bodinat
La vie sur Terre. Réflexions sur le peu d’a­ve­nir que contient le temps où nous sommes (1996), Édi­tions de l’En­cy­clo­pé­die des Nui­sances, 2008

Le passé n’a plus de présent parmi nous…

« Le pas­sé n’a plus de pré­sent par­mi nous : l’u­sur­pa­tion mar­chande ne le sup­por­tait pas vivant, habi­té avec du linge aux fenêtres, qui la contre­di­sait tou­jours : cam­pagnes enchan­tées du temps de la trac­tion ani­male, mœurs et usages curieux de ces contrées loin­taines peintes à la main, quar­tiers per­dus, rues pen­sives, pai­sibles mai­sons d’a­vant l’élec­tri­ci­té, chan­sons qu’on chante, pro­fu­sion des siècles ; qui ne sont plus et qui ne revien­dront jamais : jetés tout vivants qu’ils furent dans la chau­dière du pro­grès. »

Bau­douin de Bodinat
La vie sur Terre. Réflexions sur le peu d’a­ve­nir que contient le temps où nous sommes (1996), Édi­tions de l’En­cy­clo­pé­die des Nui­sances, 2008

Les rues nouvelles ne se souviennent pas de nous…

« Ici, où l’é­co­no­mie ration­nelle nous a dépor­tés, tout est de la veille, hâtif, élec­trique et nou­veau, et semble-t-il tru­qué, bruyant et fébrile, qu’une rapide décré­pi­tude emporte. Les rues nou­velles ne se sou­viennent pas de nous, ni les cafés plu­sieurs fois neufs depuis que notre jeu­nesse s’y hasar­dait sui­vant les fan­tômes de l’autre siècle : assis là par­mi cette lai­deur de toc et de clin­quant, de bruits idiots, on s’y sent plus ancien et moins pro­vi­soire, on ne recon­naît rien autour de soi, ni les gens. »

Bau­douin de Bodinat
La vie sur Terre. Réflexions sur le peu d’a­ve­nir que contient le temps où nous sommes (1996), Édi­tions de l’En­cy­clo­pé­die des Nui­sances, 2008

S’il nous vient par inadvertance de vouloir songer aux jours futurs…

« S’il nous vient par inad­ver­tance de vou­loir son­ger aux jours futurs, aux années pro­chaines, à quoi res­sem­ble­ra le monde et par exemple les infor­ma­tions que nous y enten­drons le matin en nous réveillant ; aus­si­tôt voi­là notre enten­de­ment qui char­bonne et notre âme qui se trouble comme de tou­cher à d’hos­tiles ténèbres : on dirait que ce pré­sent où nous exis­tons encore vivants et tan­gibles, ce vaste assem­blage de tout ce qui existe, ce monde évident où nous sommes aujourd’­hui sans éton­ne­ment, ne débouche bien­tôt sur rien que sur du néant. »

Bau­douin de Bodinat
La vie sur Terre. Réflexions sur le peu d’a­ve­nir que contient le temps où nous sommes (1996), Édi­tions de l’En­cy­clo­pé­die des Nui­sances, 2008

Le vieux est par nature ringard…

« L’influence n’en est pas moins impor­tante au ser­vice de la nor­ma­li­sa­tion des modes et de la déva­lo­ri­sa­tion de l’ancien au pro­fit du neuf. Dans la ligne d’une socié­té pro­gres­siste – où demain est for­cé­ment mieux qu’hier –, il faut cas­ser les cloi­sons et refaire les déco­ra­tions. Le vieux est par nature rin­gard et non vin­tage”. »

Jean-Yves Le Gallou
La socié­té de pro­pa­gande. Manuel de résis­tance au gou­lag men­tal, édi­tions La Nou­velle Librai­rie, coll. Car­touches, 2022

Ce n’est pas la nouveauté qui nous désenchante…

« Ce n’est pas la nou­veau­té qui nous désen­chante, c’est au contraire le règne fas­ti­dieux de l’in­no­va­tion, de la confu­sion inces­sam­ment renou­ve­lée, c’est ce kaléi­do­scope tour­nant d’ins­tan­ta­néi­tés uni­ver­selles qui nous fait vivre sans pers­pec­tives de temps ou d’es­pace comme dans les rêves ; c’est l’au­to­ri­ta­risme du chan­ge­ment qui s’é­tonne de nous voir encore atta­chés à la nou­veau­té qu’il recom­man­dait hier, quand il en a une autre à nous impo­ser et qui empile à la va-vite ses pro­grès tech­niques les uns sur les autres sans faire atten­tion que nous sommes là-dessous. »

Bau­douin de Bodinat
La vie sur Terre. Réflexions sur le peu d’a­ve­nir que contient le temps où nous sommes (1996), Édi­tions de l’En­cy­clo­pé­die des Nui­sances, 2008

Les réformes sociétales ont un gros avantage : c’est qu’elles ne coûtent rien…

« Les réformes socié­tales ont […] un gros avan­tage : c’est qu’elles ne coûtent rien, ce qui n’est évi­dem­ment pas le cas de la poli­tique sociale. En même temps, c’est la marche vers une socié­té à l’américaine, indi­vi­dua­li­sée à l’extrême et où l’on constate une sorte d’ato­mi­sa­tion des classes sociales. »

Jacques Jul­liard
« Pour­quoi la gauche s’ef­fondre », Élé­ments n°159, mars 2016

L’idée que les choses iront nécessairement mieux demain…

« L’idée que les choses iront néces­sai­re­ment mieux demain a déser­té les classes popu­laires, qui ont aujourd’hui le sen­ti­ment d’être les grandes sacri­fiées du mou­ve­ment géné­ral des choses. Elles sont donc deve­nues objec­ti­ve­ment conser­va­trices et nos­tal­giques du pas­sé. Les élec­teurs du Front natio­nal d’aujourd’hui sont des déçus de l’État-providence d’hier. »

Jacques Jul­liard
« Pour­quoi la gauche s’ef­fondre », Élé­ments n°159, mars 2016

Le progrès pose des définitions…

« Le ratio­na­lisme pro­gres­siste s’accommode de tout. Il ignore la nature des choses comme il ignore l’instinct. Le « pro­grès » pose des défi­ni­tions. Il ne voit pas l’animal et ses lois. Et tout peut sor­tir des défi­ni­tions. L’élasticité morale du monde moderne est infi­nie, ses formes d’expression également. »

Mau­rice Bardèche
Sparte et les Sudistes, 1969, édi­tions Les Sept Cou­leurs, édi­tions Kontre Kul­ture, 2019

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