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Thème

Citations sur le progrès

Affirmer que ce qui existe doit exister…

« Affir­mer que ce qui existe doit exis­ter, c’est évi­dem­ment une erreur de rai­son­ne­ment ; mais le contraire d’une erreur n’est pas for­cé­ment une véri­té : et en l’oc­cur­rence, affir­mer de manière oppo­sée que ce qui existe doit être rem­pla­cé, que l’in­no­va­tion est for­cé­ment un bien — regar­der l’his­toire comme étant for­cé­ment l’oc­ca­sion d’un pro­grès, c’est aus­si une erreur de rai­son­ne­ment, non moins absurde, et non moins dangereuse. »

Fran­çois-Xavier Bellamy
Demeure. Pour échap­per à l’ère du mou­ve­ment per­pé­tuel, Édi­tions Gras­set, 2018

Pour l’islam de France…

« Pour l’islam de France, la sor­tie de reli­gion telle que la conçoivent de concert le pro­gres­sisme liber­taire et la moder­ni­té libé­rale n’est pas seule­ment vécue comme un désen­chan­te­ment abso­lu du monde, mais aus­si et sur­tout comme un sys­tème qui met en péril les inva­riants anthro­po­lo­giques dont les reli­gions ont eu jus­qu’i­ci la garde his­to­rique. Il y a là, pour qui tient les yeux ouverts, l’embryon d’une guerre civile. »

Patrick Buis­son
La Cause du peuple, édi­tions Per­rin, 2016

Mais n’accusons pas les seuls bourgeois…

« Mais n’ac­cu­sons pas les seuls bour­geois sous pré­texte qu’ils ont bon dos : nous sommes tous dans le même train, tous rési­gnés à faire des patiences avec un jeu de cartes sans figures — lit­té­ra­le­ment sans hon­neurs. Un peu de pro­grès encore, et nous ne nous sou­cie­rons même plus d’a­voir des cœurs rouges et des piques noirs. Des cou­leurs inco­lores ? Pour­quoi pas ? Cha­cun d’entre nous est atteint, à un degré plus ou moins grand, du com­plexe de Pro­custe, et nous pro­me­nons sur le monde un regard qui n’en voit plus la gaie­té là même où elle demeure, un regard qui ne recon­naît plus que le noi­râtre, le blan­châtre et une infi­ni­té de gri­sés, un triste regard de dal­to­nien ou d’animal. »

Vla­di­mir Volkoff
Le com­plexe de Pro­custe, édi­tions Jul­liard – L’Âge d’Homme, 1981

Le progrès devrait vouloir dire…

« Le pro­grès devrait vou­loir dire que nous trans­for­mons sans cesse le monde pour l’a­dap­ter à notre vision. Il signi­fie en réa­li­té (à l’heure actuelle) que nous chan­geons sans cesse la vision. Il devrait vou­loir dire que nous appor­tons len­te­ment mais sûre­ment la jus­tice et la cha­ri­té aux hommes ; il signi­fie en réa­li­té que nous avons tôt fait de dou­ter des avan­tages de la jus­tice et de la charité. […]
Nous ne modi­fions pas le réel pour l’a­dap­ter à l’i­déal. Nous modi­fions l’i­déal : c’est plus facile. »

Gil­bert Keith Chesterton
Ortho­doxie, 1908, trad. Lucien d’A­zay, édi­tions Flam­ma­rion, coll. « Cli­mats », 2010

Il y a un stade de développement où le progrès…

« Appa­rem­ment, il y a un stade de déve­lop­pe­ment où le pro­grès cesse d’être un pro­grès, non seule­ment dans les affaires, le sport, ou le mer­veilleux arti­sa­nat des hommes, mais aus­si dans leurs demandes et leurs dési­rs, et dans leurs aspi­ra­tions morales et spi­ri­tuelles. Il y a un stade où le pro­grès, pour consti­tuer une avan­cée, doit légè­re­ment inflé­chir sa tra­jec­toire. Mais cela est une vaste question. »

Joseph Conrad
Le nau­frage du Tita­nic, et autres écrits sur la mer, édi­tions Arléa, 2009

Il est évident que nous changeons d’époque…

« Il est évident que nous chan­geons d’é­poque. Il faut faire notre bilan. Nous avons un héri­tage, lais­sé par la nature et par nos ancêtres. Des pay­sages ont été des états d’âme et peuvent encore l’être pour nous-mêmes et ceux qui vien­dront après nous ; une his­toire est res­tée ins­crite dans les pierres des monu­ments ; le pas­sé ne peut pas être entiè­re­ment abo­li sans assé­cher de façon inhu­maine tout ave­nir. Les choses se trans­forment sous nos yeux avec une extra­or­di­naire vitesse. Et on ne peut pas tou­jours pré­tendre que cette trans­for­ma­tion soit un pro­grès. Nos « belles » créa­tions se comptent sur les doigts d’une main, nos « des­truc­tions » sont innombrables. »

Jean Gio­no
La Chasse au bon­heur, édi­tions Gal­li­mard, 1988

La part d’imprévu que recèle le cours de l’Histoire…

« Contre les lec­tures cano­niques, sot­te­ment engen­drées par l’optimisme pro­gres­siste, de ce que fut en réa­li­té le sombre XXe siècle”, il [Domi­nique Ven­ner] éva­luait l’ampleur de la catas­trophe sur­ve­nue en 1914, point de départ de la sui­ci­daire guerre de trente ans” euro­péenne. Géné­ra­teur du chaos que l’on sait et de l’effacement de ce qui avait consti­tué cinq siècles durant, pour reprendre le mot de Valé­ry, la par­tie pré­cieuse de l’Humanité”, cet effon­dre­ment de la vieille Europe” n’avait cepen­dant, selon Domi­nique Ven­ner, rien de fatal.
La part d’imprévu que recèle le cours de l’Histoire, tout comme la volon­té et le cou­rage de géné­ra­tions capables de renouer avec leur iden­ti­té fai­saient, selon lui, que l’actuelle dor­mi­tion” de l’Europe n’était pas, dans le nou­vel ordre du monde en train de s’établir, le pré­lude à sa disparition. »

Phi­lippe Conrad
Domi­nique Ven­ner : un regard ins­pi­ré sur l’Histoire, allo­cu­tion au Col­loque Domi­nique Ven­ner, Paris, Mai­son de la Chi­mie, 17 mai 2014

La mondialisation est inéluctablement liée au développement industriel…

« La mon­dia­li­sa­tion est iné­luc­ta­ble­ment liée au déve­lop­pe­ment indus­triel, mais telle qu’on nous l’im­pose, elle n’est rien d’autre qu’une régres­sion : la sou­mis­sion de la vie spi­ri­tuelle et cultu­relle de l’hu­ma­ni­té aux lois aveugles de la cir­cu­la­tion du capi­tal et de la tech­no­lo­gie. »

Slo­bo­dan Despot
Entre­tien accor­dé à la revue Rébel­lion, nº 55, juillet-août 2012

Nous sommes entrés dans un monde où tout ce qui…

« Nous sommes entrés dans un monde où tout ce qui était solide et durable est deve­nu tran­si­toire et insi­gni­fiant. Un monde de flux et de reflux, rele­vant d’une sorte de logique mari­time” et liquide. Les types humains qui pré­do­minent sont ceux du nar­cis­sique imma­ture, de l’arriviste for­ce­né, de l’imposteur satis­fait. Mélange d’intolérance sec­taire et d’hédo­nisme de bas niveau sur fond d’idées fausses et d’hygiénisme puri­tain. La constante pro­gres­sion de l’inculture me désole éga­le­ment. L’inculture n’est certes pas nou­velle. Sans doute était-elle-même plus répan­due dans le pas­sé qu’elle ne l’est aujourd’hui, mais au moins ce n’étaient pas les incultes qui don­naient le ton. »

Alain de Benoist
Mémoire vive, entre­tiens avec Fran­çois Bous­quet, édi­tions de Fal­lois, 2012

Le fait que la Monarchie n’apparaisse pas…

« Le fait que la Monar­chie n’apparaisse pas actuelle” prouve non pas un pro­grès, mais une régres­sion : cela signi­fie qu’une cer­taine par­tie de l’humanité est tom­bée tel­le­ment bas qu’elle n’est plus à la hau­teur d’une telle institution. »

Julius Evo­la
cité dans Tota­li­té, n°26, 1986

Les manuels diffusent les valeurs que les programmes drainent…

« Selon Hugo Billard, auteur de manuels chez Belin, inter­ro­gé pour un article du Monde le 16 sep­tembre 2011, les manuels dif­fusent les valeurs que les pro­grammes drainent : ils sont pro­ré­pu­bi­cains, pro-euro­péens, pour l’équilibre social et la diver­si­té cultu­relle”.
[…] Une pesée glo­bale des exemples choi­sis par les manuels per­met de retrou­ver les grands mou­ve­ments de l’opinion domi­nante des pre­mières années du XXIe siècle. Les manuels ne sont plus l’instrument d’une idéo­lo­gie patrio­tique ou socia­li­sante dont il fau­drait trans­mettre les réflexes, mais le lieu d’expression des prio­ri­tés d’une époque qui vit sur les ruines des grands mes­sia­nismes sécu­liers du XXe siècle. Noir­cis­sant le pas­sé et res­tant dis­crets sur bien des vio­lences sociales contem­po­raines, les manuels res­tent pro­gres­sistes”, tout en étant mar­qués par une ten­dance à l’éloge des cultures non-euro­péennes, à la cri­tique des idées iden­ti­taires” et à un cer­tain fatalisme. »

Vincent Badré
L’Histoire fabri­quée ? Ce qu’on ne vous a pas dit à l’école…, Édi­tions du Rocher, 2012

Quand nous opposons au monde moderne le monde antique…

« Quand nous oppo­sons au monde moderne le monde antique, ou tra­di­tion­nel, cette oppo­si­tion est en même temps idéale. Le carac­tère de tem­po­ra­li­té et d’« his­to­ri­ci­té » ne cor­res­pond en effet, essen­tiel­le­ment, qu’à un seul de ces deux termes, tan­dis que l’autre, celui qui se rap­porte à l’ensemble des civi­li­sa­tions de type tra­di­tion­nel, se carac­té­rise par la sen­sa­tion de ce qui est au-delà du temps, c’est-à-dire par un contact avec la réa­li­té méta­phy­sique qui confère à l’expérience du temps une forme très dif­fé­rente, « mytho­lo­gique », faite de rythme et d’espace, plus que de temps chro­no­lo­gique. À titre de rési­dus dégé­né­res­cents, des traces de cette forme qua­li­ta­ti­ve­ment diverse de l’expérience du temps sub­sistent encore chez cer­taines popu­la­tions dites « pri­mi­tives ». Avoir per­du ce contact, s’être dis­sous dans le mirage d’un pur et simple flux, d’une pure et simple « fuite en avant », d’une ten­dance qui repousse tou­jours plus loin son but, d’un pro­ces­sus qui ne peut et ne veut plus s’apaiser en aucune pos­ses­sion, et qui se consume en tout et pour tout, en termes d’« his­toire » et de « deve­nir » — c’est là une des carac­té­ris­tiques fon­da­men­tales du monde moderne, la limite qui sépare deux époques, et donc, non seule­ment, du point de vue his­to­rique, mais aus­si, et sur­tout, en un sens idéal, mor­pho­lo­gique et méta­phy­sique. »

Julius Evo­la
Révolte contre le monde moderne (Rivol­ta contro il mon­do moder­no), 1934

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