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Citations sur la modernité

C’est le visage moderne de l’homme qui est laid…

« C’est le visage moderne de l’homme qui est laid, mais l’humanité, elle, conserve ce fond de joie que Drieu sou­haite voir reve­nir à la sur­face de la vie. La déca­dence touche la pla­nète et le corps de l’homme car ils étaient une terre et un corps de moderne. Mettre fin à la déca­dence, c’est donc mettre fin à la moder­ni­té. Brû­ler la moder­ni­té, la détruire, c’est reve­nir aux débuts de l’histoire, à la pleine expres­sion poé­tique de la vie. »

Jere­my Baneton
Pierre Drieu la Rochelle. Le rêve ou l’action, édi­tions La Nou­velle Librai­rie, coll. Longue Mémoire, 2024

En tant qu’archétypes, le masculin et le féminin…

« En tant qu’archétypes, le mas­cu­lin et le fémi­nin sont les deux pôles oppo­sés et indis­pen­sables de la vie. Indis­pen­sables parce que com­plé­men­taires. Si l’un des pôles dis­pa­raît, tout se détraque. Le mas­cu­lin seul engen­dre­rait un monde de bru­ta­li­té et de mort. Le fémi­nin seul, c’est notre monde : les pères ont dis­pa­ru, les enfants sont deve­nus des petits monstres capri­cieux, mous et tyran­niques. Les cri­mi­nels ne sont pas cou­pables, mais des vic­times ou des malades qu’il faut dor­lo­ter. Les psys se mul­ti­plient tan­dis que les psy­cho­pathes mons­trueux narguent leurs vic­times et ricanent au nez des juges. »

Domi­nique Venner
Un samou­raï d’Occident. Le Bré­viaire des insou­mis, édi­tions Pierre-Guillaume de Roux, 2013, réédi­tion La Nou­velle Librai­rie, 2022

Toute voie vers une connaissance supérieure est conditionnée…

« Le lien direct entre cette théo­rie tra­di­tion­nelle de la connais­sance et l’exigence pra­tique que le tan­trisme met au pre­mier plan est évident. En effet, il s’en­suit que toute voie vers une connais­sance supé­rieure est condi­tion­née par une trans­for­ma­tion de soi-même, par un chan­ge­ment exis­ten­tiel et onto­lo­gique de niveau, donc par l’ac­tion, le sâd­ha­na. Cela est en net contraste avec la situa­tion géné­rale du monde moderne. En fait, il est évident que si, par ses appli­ca­tions tech­niques, la connais­sance moderne de type scien­ti­fique” donne à l’homme des pos­si­bi­li­tés mul­tiples et gran­dioses sur le plan pra­tique et maté­riel, elle le laisse dému­ni sur le plan concret. Par exemple, si, dans le domaine de la science moderne, l’homme arrive à connaître approxi­ma­ti­ve­ment la marche et les lois de constance des phé­no­mènes phy­siques, sa situa­tion exis­ten­tielle n’en est pas chan­gée pour autant. »

Julius Evo­la
Le yoga tan­trique : sa méta­phy­sique, ses pra­tiques (Lo yoga del­la poten­za), 1949, trad. Gabrielle Robi­net, Fayard édi­tions, coll. L’espace inté­rieur, 1971

Maître de la bombe atomique, capable de désintégrer…

« Per­sonne ne peut affir­mer que l’homme fait montre de supé­rio­ri­té quand, employant un moyen tech­nique quel­conque, il devient capable de ceci ou de cela : maître de la bombe ato­mique, capable de dés­in­té­grer une pla­nète en appuyant sur un bou­ton, il ne cesse d’être un homme et de n’être qu’un homme. Il y a pire : s’il arri­vait que, par quelque cata­clysme, les hommes du kali-yuga fussent pri­vés de toutes leurs machines, ils se trou­vaient pro­ba­ble­ment, dans la plu­part des cas, dans un état de plus grande impuis­sance devant les forces de la nature et des élé­ments, que le pri­mi­tif non civi­li­sé. Parce que les machines, jus­te­ment, et le monde de la tech­nique ont atro­phié les vraies forces humaines. On peut dire que c’est par un véri­table mirage luci­fé­rien que l’homme moderne a été séduit par la puis­sance” dont il dis­pose et dont il est fier. »

Julius Evo­la
Le yoga tan­trique : sa méta­phy­sique, ses pra­tiques (Lo yoga del­la poten­za), 1949, trad. Gabrielle Robi­net, Fayard édi­tions, coll. L’espace inté­rieur, 1971

Notre folie est plus discrète, mais plus profonde…

« Monde d’impuissants ! On feint de dénon­cer l’érotisme moderne, mais nous sommes loin des luxueuses orgies de Rome, où une socié­té déchaî­née, ivre de la chute, allait au moins jusqu’au bout de ses folies et de ses vices. Notre folie est plus dis­crète, mais plus pro­fonde. Un homme capable de res­ter durant des heures à plier et déplier une jambe ou à tapo­ter une machine à sous me paraît fina­le­ment dans un état de démence beau­coup plus avan­cé qu’un débau­ché ou un ivrogne. Ceux-là cherchent au moins des remèdes, des tech­niques de béatitudes. »

Jean-René Hugue­nin
Une autre jeu­nesse, édi­tions du Seuil, 1965, Points édi­tions, coll. Signa­tures, 2012

L’époque présente n’est pas pensée…

« (…) l’époque pré­sente n’est pas pen­sée. Parce que tout a évo­lué beau­coup trop vite, depuis cent ans, et que la pen­sée est une diges­tion beau­coup trop lente (…) il fau­drait attendre des siècles celui qui, ayant len­te­ment digé­ré, fon­de­rait un lan­gage nou­veau, et qui ordon­ne­rait le monde. »

Antoine de Saint-Exupéry
in Cor­res­pon­dance, cité par Phi­lippe de Laitre in Saint-Exu­pé­ry. Au-delà du Petit Prince, édi­tions La Nou­velle Librai­rie, coll. Les idées à l’endroit, 2024

Je n’ai plus de boussole morale…

« (…) comme des mil­lions de mes contem­po­rains, je n’ai plus de bous­sole morale depuis qu’on me jure de tous côtés que Dieu n’existe pas ou n’est plus qu’un ali­bi de ceci ou de cela. Com­ment vou­lez-vous que je m’y retrouve ? Com­ment vou­lez-vous que je me sou­mette à l’ordre si rien ne le fonde et que j’ad­mire le chaos si rien n’en sort ? Com­ment vou­lez-vous que j’ad­mire soit la sta­tuaire nazie et la pein­ture sta­li­nienne, soit les déjec­tions de l’art contem­po­rain ? En fait, je serais très heu­reux qu’il exis­tât une norme (afin de m’of­frir – comme tout le monde — les plai­sirs de la vio­ler) mais sur quoi la bâtir ? Mal­raux a cer­tai­ne­ment dû dire, en cher­chant bien, qu’une civi­li­sa­tion meurt lorsque meurent ses Dieux. »

Jean Cau
L’a­go­nie de la vieille, édi­tions de La Table ronde, coll. La Table Ronde de com­bat, Les brû­lots n°15, 1970

L’Europe centrale est admirablement pourvue…

« L’Europe cen­trale est admi­ra­ble­ment pour­vue dans les temps actuels, parce que son his­toire la pré­pare de façon pri­vi­lé­giée au dépas­se­ment d’une moder­ni­té qui lui est étran­gère et néfaste. […] Aucun doute ni aucun dogme ne remet en cause ce concert de petites nations qui, sym­bo­li­que­ment, s’identifient et se ras­semblent au gré des siècles à Visegrád. »

Thi­baud Gibelin
Pour­quoi Vik­tor Orbán joue et gagne. Résur­gence de l’Europe cen­trale, Fauves Édi­tions, 2020

L’esthétique n’est pas un supplément gratuit…

« L’esthétique n’est pas un sup­plé­ment gra­tuit (…). Tout au contraire, elle est la véri­té des dis­cours, des phi­lo­so­phies, et même des spi­ri­tua­li­tés. Voyez la mal­heu­reuse Église catho­lique, qui a pro­duit des siècles durant quelques-unes et peut-être la plu­part des œuvres artis­tiques, musi­cales, archi­tec­tu­rales et, dans une moindre mesure, lit­té­raires, de notre civi­li­sa­tion ; et consi­dé­rez les tristes ban­de­roles et les niaises affi­chettes dont en son épui­se­ment concep­tuel et mora­li­sa­teur, laï­ci­sant, à l’heure où elle met tant d’ardeur à tra­hir l’Europe qui l’a long­temps si bien ser­vie, elle enlai­dit métho­di­que­ment les superbes édi­fices que nos pères ont bâti. Le style c’est l’homme : la beau­té dit, sinon tou­jours le degré de véri­té, du moins le niveau de qua­li­té et de hau­teur de la pensée. »

Renaud Camus
Forum de la Dis­si­dence, 3 décembre 2022

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