Hector : « Il n’est qu’un bon présage, c’est de combattre pour sa patrie. »
Homère
Iliade, Chant XII, 243, vers 800 – 725 avant notre ère
Un projet de l'Institut ILIADE pour la longue mémoire européenne
Hector : « Il n’est qu’un bon présage, c’est de combattre pour sa patrie. »
Homère
Iliade, Chant XII, 243, vers 800 – 725 avant notre ère
« En parcourant le camp, Achille fait armer ses guerriers myrmidons. On croirait voir des loups carnassiers, le cœur plein d’une indicible ardeur, qui vont dans la montagne attaquer le grand cerf ramé, puis le dévorent – de tous, le sang rougit alors les bajoues ; en bande, ils vont laper l’eau noire d’une source avec leurs langues minces, tout en crachant le sang de la bête égorgée, car, si leur cœur reste intrépide en leur poitrine, leur ventre est oppressé : ainsi, les conducteurs et les chefs des Myrmidons accourent tous auprès du vaillant écuyer d’Achille aux pieds rapides. Au milieu d’eux se tient l’Eacide fougueux ; il stimule les chars et les hommes en armes. »
Homère
Iliade, Chant XVI, Préparatifs des Myrmidons, vers 800 – 725 av. notre ère
« L’étincelant Hector s’élance à l’intérieur. Son visage est semblable à la rapide nuit. Il brille de l’éclat terrible de l’airain qui lui couvre le corps ; ses mains tiennent deux lances. Personne sauf un dieu, n’oserait l’affronter quand il franchit la porte. Un feu brûle en ses yeux. Se tournant vers la foule, il ordonne aux Troyens de passer la muraille. Ils écoutent sa voix : les uns, tout aussitôt, franchissent le rempart, tandis que d’autres vont se répandre à travers les portes bien construites. Vers leurs navires creux les Danaens s’enfuient, cependant que s’élève un tumulte sans fin. »
Homère
Iliade, Chant XII, Les Troyens franchissent le rempart, vers 800 – 725 avant notre ère
« Aurore, abandonnant le brillant Tithonos, se lève de son lit pour porter la lumière aux hommes comme aux dieux. Vers les sveltes vaisseaux de la flotte achéenne Zeus alors fait partir Discorde la cruelle, qui tient entre ses mains l’emblème de la guerre. Elle s’arrête auprès du navire d’Ulysse, nef noire aux flancs profonds, qui se trouve au milieu : de là, sa voix pourra porter des deux côtés, et vers le camp d’Ajax, le fils de Télamon, et vers celui d’Achille ; aux deux extrémités ils ont tiré leurs nefs, ces preux sûrs de la force ardente de leurs bras. C’est là qu’elle s’arrête et pousse un cri perçant, de sa terrible voix : lors elle insuffle au cœur de tous les Achéens une puissante ardeur qui les fera lutter et batailler sans trêve ; et combattre, pour eux, a soudain plus d’attrait que rentrer au pays à bord de leurs nefs creuses. »
Homère
Iliade, Chant XI, Troisième journée de bataille, vers 800 – 725 av. notre ère
« Du combat, seuls les lâches s’écartent. »
Homère
Iliade, vers 800 – 725 av. notre ère
« Et nous parvînmes à la terre des Cyclopes orgueilleux et sans lois qui, confiants dans les Dieux immortels, ne plantent point de leurs mains et ne labourent point. Mais, n’étant ni semées, ni cultivées, toutes les plantes croissent pour eux, le froment et l’orge, et les vignes qui leur donnent le vin de leurs grandes grappes que font croître les pluies de Zeus. Et les agoras ne leur sont point connues, ni les coutumes ; et ils habitent le faîte des hautes montagnes, dans de profondes cavernes, et chacun d’eux gouverne sa femme et ses enfants, sans nul souci des autres. »
Homère
Odyssée, Chant IX (traduction de Leconte de Lisle), IXe-VIIIe siècles avant notre ère
« Déesse, chante-nous la colère d’Achille, de ce fils de Pélée, colère détestable, qui valut aux Argiens d’innombrables malheurs et jeta dans l’Hadès tant d’âmes de héros, livrant leurs corps en proie aux oiseaux comme aux chiens : ainsi s’accomplissait la volonté de Zeus. Commence à la querelle où deux preux s’affrontèrent : l’Atride, chef de peuple, et le divin Achille. »
Homère
Iliade, Chant I, invocation, vers 800 – 725 avant notre ère