« Il y a encore cette sublime folie, dans ce monde : un homme qui, solennellement, offre à un autre homme, à une belle ou à une foule, la mort d’un taureau ! »
Jean Cau
Toros, éditions Denoël, 1973
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« Il y a encore cette sublime folie, dans ce monde : un homme qui, solennellement, offre à un autre homme, à une belle ou à une foule, la mort d’un taureau ! »
Jean Cau
Toros, éditions Denoël, 1973
« Une flamme encore féerique, qui se développera en incendie, s’élève et court sur la face du monde. Elle éclaire bizarrement la danse des principes et des ressources. Les mœurs, les patrimoines fondent. Les mystères et les trésors se font vapeurs. Le respect se dissipe et toutes les chaînes s’amollissent dans cette ardeur de vie et de mort qui va croître jusqu’au délire. »
Paul Valéry, cité par Jean Cau
L’agonie de la vieille, éditions de La Table ronde, coll. La table Ronde de combat, Les brûlots n°15, 1970
« Il est certain que le seul amour de l’argent n’a jamais fait que des maniaques, des obsédés que la société connaît à peine, qui geignent et pourrissent dans les régions ténébreuses, ainsi que des champignons de Paris. »
Georges Bernanos
Les grands cimetières sous la lune, Librairie Plon, 1938, coll. Le Livre de Poche, 1977
« Nous vivons dans un monde psychotique. Les fous sont au pouvoir. Depuis quand en avons-nous la certitude ? Depuis quand affrontons-nous cette réalité ? Et… combien sommes-nous à le savoir ? »
Philip K. Dick
Le Maître du Haut Château (The Man in the High Castle), 1962, trad. Michelle Charrier, éditions J’ai Lu, 2013
« Le conte de fées envisage ce qu’un homme saint d’esprit ferait dans un monde de fous. Le roman réaliste et prudent d’aujourd’hui envisage ce qu’un homme essentiellement fou ferait dans un monde insignifiant. »
Gilbert Keith Chesterton
Orthodoxie, 1908, trad. Lucien d’Azay, éditions Flammarion, coll. Climats, 2010
« La terre sera alors devenue plus petite, et sur elle sautillera le dernier homme, qui rapetisse tout. Sa race est indestructible comme celle du puceron ; le dernier homme vit le plus longtemps. « Nous avons inventé le bonheur » disent les derniers hommes, et ils clignent de l’œil. Ils ont abandonné les contrées où il était dur de vivre : car on a besoin de chaleur. […] Qui voudrait encore gouverner ? Qui voudrait obéir ? C’est trop pénible. Point de berger et un seul troupeau ! Chacun veut la même chose, tous sont égaux : qui a d’autres sentiments va de son plein gré dans la maison des fous. Autrefois tout le monde était fou, disent les plus fins et ils clignent de l’œil. »
Friedrich Nietzsche
Ainsi parlait Zarathoustra – Un livre pour tous et pour personne (Also sprach Zarathustra – Ein Buch für Alle und Keinen), 1883 – 1885, trad. Geneviève Bianquis, éditions Garnier-Flammarion, 2006