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Citations sur la société

C’est le secret de la vie…

« C’est le secret de la vie que trouve spon­ta­né­ment la foule. »

Mau­rice Barrès
Le Culte du Moi : Le Jar­din de Béré­nice, Éd. Émile-Paul, Paris, 1910

Je m’intéresse moins à la politique quotidienne qu’à la métapolitique…

« Je m’intéresse moins à la poli­tique quo­ti­dienne qu’à la méta­po­li­tique. C’est-à-dire aux influences sur la sen­si­bi­li­té géné­rale, le cli­mat moral et cultu­rel. La méta­po­li­tique est peut-être, d’ailleurs, le vrai che­min du pou­voir dans les socié­tés avan­cées. Elle est, en tout cas, le lieu de sourdes et grandes batailles. Cette guerre est la mienne. Il faut de la guerre dans une vie. Et si la misère est de n’avoir qu’une vie, mettons‑y du moins plu­sieurs existences. »

Louis Pau­wels
Com­ment devient-on ce que l’on est ?, édi­tions Stock, 1978

Mes choix profonds n’étaient pas d’ordre intellectuel mais esthétique…

« Mes choix pro­fonds n’étaient pas d’ordre intel­lec­tuel mais esthé­tique. L’important pour moi n’était pas la forme de l’État — une appa­rence — mais le type d’homme domi­nant la socié­té. Je pré­fé­rais une répu­blique où l’on culti­vait le sou­ve­nir de Sparte à une monar­chie vau­trée dans le culte de l’argent. Il y avait dans ces sim­pli­fi­ca­tions un grand fond de véri­té. Je crois tou­jours aujourd’hui que ce n’est pas la loi qui est garante de l’homme, mais la qua­li­té de l’homme qui garan­tit la loi. »

Domi­nique Venner
Le Cœur rebelle, Les Belles Lettres, 1994, réédi­tion Pierre-Guillaume de Roux, 2014

Notre folie est plus discrète, mais plus profonde…

« Monde d’impuissants ! On feint de dénon­cer l’érotisme moderne, mais nous sommes loin des luxueuses orgies de Rome, où une socié­té déchaî­née, ivre de la chute, allait au moins jusqu’au bout de ses folies et de ses vices. Notre folie est plus dis­crète, mais plus pro­fonde. Un homme capable de res­ter durant des heures à plier et déplier une jambe ou à tapo­ter une machine à sous me paraît fina­le­ment dans un état de démence beau­coup plus avan­cé qu’un débau­ché ou un ivrogne. Ceux-là cherchent au moins des remèdes, des tech­niques de béatitudes. »

Jean-René Hugue­nin
Une autre jeu­nesse, édi­tions du Seuil, 1965, Points édi­tions, coll. Signa­tures, 2012

La communauté des croyants conçue comme un bloc où l’individu n’existe pas…

« (L’Oumma) C’est la com­mu­nau­té des croyants conçue comme un bloc où l’individu n’existe pas. Tout l’oppose à la notion phi­lo­so­phique de per­sonne” qui fonde notre socié­té. La per­sonne est défi­nie par le tho­misme comme un être libre et auto­nome qui pense, qui entre­tient des rela­tions avec autrui et qui est capable de don­ner un sens moral à ses actes. Dans l’islam Cha­cun est le ber­ger de tous” (sahis Mus­lim et Bukha­ri) et cela entraîne une déres­pon­sa­bi­li­sa­tion des indi­vi­dus et une socié­té de sur­veillance. »

Alain de Peretti
L’islam sans voile, édi­tions La Nou­velle Librai­rie, coll. Car­touches, 2021

Le con, c’était la bête qui tend la croupe au fer rouge…

« Le con, dans ma ter­mi­no­lo­gie féo­dale, c’é­tait celui qui se pré­pa­rait à l’in­té­gra­tion sans être rava­gé par la fureur. C’é­tait la bête qui tend la croupe au fer rouge. C’é­tait le mor­ceau de sucre heu­reux de se fondre dans la mélasse sociale. C’é­tait le gars à qui le père Tou­bib ou avo­cat pas­sait le flam­beau et qui, au lieu de l’é­cra­ser sous sa semelle et de l’é­teindre, le recueillait comme un Graal. »

Jean Cau
L’a­go­nie de la vieille, édi­tions de La Table ronde, coll. La Table Ronde de com­bat, Les brû­lots n°15, 1970

Ce que l’homme sain hait le plus, c’est la dégénérescence…

« Ce que l’homme sain hait le plus et com­prend le moins, c’est la dégé­né­res­cence de son propre type. Il per­çoit là une menace pré­cise, immé­diate, per­son­nelle, un dan­ger pro­fond qui ne laisse aucune place à la réflexion et à l’indulgence. Ain­si le pay­san déteste ins­tinc­ti­ve­ment et sans rémis­sion le men­diant rural : il sent trop bien que ce serait là son sort s’il se relâ­chait dans son dur tra­vail. Réci­pro­que­ment, l’être abâ­tar­di hait les formes supé­rieures de son type comme on peut haïr l’incarnation de sa propre condam­na­tion, de son propre remords. »

Gus­tave Thibon
Des­tin de l’homme, édi­tions Des­clée de Brou­wer, 1941

Déraciner ces enfants, les détacher du sol…

« Déra­ci­ner ces enfants, les déta­cher du sol du et du groupe social où tout les relie, pour les pla­cer hors de leurs pré­ju­gés dans la rai­son abs­traite, com­ment cela le gêne­rait-il, lui qui n’a pas de sol, ni de socié­té, ni, pense-t-il, de préjugés ? »

Mau­rice Barrès
Les déra­ci­nés, Biblio­thèque-Char­pen­tier, Eugène Fas­quelle Édi­teur, 1897

Le grand passage de l’absolu au relatif…

« Le XIXe siècle peut ain­si s’interpréter dans la pers­pec­tive bar­ré­sienne comme le grand pas­sage de l’absolu au rela­tif. L’absolu, pour le dire très sim­ple­ment, ce sera ici la tra­di­tion. Tra­di­tion chré­tienne, tra­di­tion monar­chique, tra­di­tions de la socié­té, etc. D’une cer­taine manière, c’est la com­mu­nau­té enca­drée pré­cé­dant la Révo­lu­tion. Le rela­tif est alors le mode phi­lo­so­phique dans lequel se déploie une socié­té qui n’a plus ces réfé­rences anciennes. (…) Avec la Révo­lu­tion, com­prise comme chan­ge­ment phi­lo­so­phique radi­cal, Dieu et la poli­tique sont trans­mués et s’intègrent dans le seul ordre du sub­jec­tif. Cha­cun choi­si­ra selon son désir. C’est la décé­ré­bra­tion”, l’émiettement”, ain­si que le défi­nit Bar­rès. »

Jere­my Baneton
Mau­rice Bar­rès. Le prince de la jeu­nesse, édi­tions La Nou­velle Librai­rie, coll. Longue Mémoire, 2023

La modernité est cumulative d’un héritage historique…

« La moder­ni­té est cumu­la­tive d’un héri­tage his­to­rique, fait de tra­di­tions et d’ex­pé­riences. À l’en­contre d’un Rous­seau pour qui le contrat social” est pas­sé entre des natures rai­son­nables”, maî­tresses de leur des­tin, le contrat social, si l’on tient au mot, est, selon Burke, un contrat tacite, que les hommes ne choi­sissent pas de signer mais qu’ils ne peuvent dénon­cer sous peine de bou­le­ver­ser l’ordre social. Si contrat social il y a c’est avant tout le lien his­to­rique qui existe entre ceux qui sont vivants, ceux qui sont morts et ceux qui sont à naître”. Idée que Bar­rès repren­dra dans son exal­ta­tion célèbre de la terre et les morts”. Dans la même pers­pec­tive est moderne, selon Burke, ce qui est en cohé­rence avec l’ex­pé­rience des siècles pas­sés et ce qui en est comme le fruit. »

Yves Chi­ron
Edmund Burke et la Révo­lu­tion fran­çaise, Édi­tions Téqui, coll. « L’Au­teur et son mes­sage », 1987

Les classes moyennes veulent conserver un mode de vie…

« Les classes moyennes veulent conser­ver un mode de vie façon­né par des valeurs vieilles de plu­sieurs siècles, alors que les élites attendent du chan­ge­ment de mode de vie néces­saire en rai­son de l’immigration l’instauration d’une meilleure orga­ni­sa­tion de la socié­té, d’une socié­té ouverte. Il faut cepen­dant bien consta­ter que l’immigration conduit à l’émergence de socié­tés paral­lèles fer­mées et non à une socié­té ouverte. »

Balázs Orbán
Com­prendre la stra­té­gie hon­groise, édi­tions La Nou­velle Librai­rie, coll. Iliade, 2023

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