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Thème

Citations sur la vertu

Aujourd’hui, les histoires du colonialisme…

« Aujourd’­hui, les his­toires du colo­nia­lisme, si elles rap­portent avec exac­ti­tude les atro­ci­tés, les excès et les sot­tises qui jalonnent l’ex­pan­sion de l’Eu­rope à tra­vers le monde, négligent volon­tiers les admi­rables ver­tus dont d’in­nom­brables Euro­péens ont témoi­gné au cours des siècles ; elles se refusent à rete­nir que le lucre et la conquête ne furent pas les seuls moteurs des colo­ni­sa­teurs et que nombre d’entre eux furent mus par des pas­sions fol­le­ment géné­reuses qui ont leurs racines dans le besoin effré­né de décou­vrir, de com­prendre et d’ai­der et de se vaincre soi-même, de se sur­pas­ser, – tout cela gra­tui­te­ment – besoin qui est propre à la socié­té euro­péenne, et jus­qu’i­ci, à elle seule. »

Jacques Laurent
Choses vues au Viet­nam, édi­tions de la Table ronde, 1968, cité par Raphaël Chau­van­cy dans Qui suis-je ? Jacques Laurent, édi­tions Par­dès, 2009

Conscience, fille de Dieu…

« Conscience, ins­tinct non pas divin mais géné­ro­si­té du cœur, fille de la rage, paroles et fumées qui s’élèvent du sang, fier­té qui sort des naseaux furieux, tu es la source de toute pure­té et de toute intran­si­geance, de toi pro­cèdent tout cou­rage et toute révolte. Tu es la petite Anti­gone qui se lève devant le prince injuste. Tu es la main qui panse les bles­sures, tu es la sœur bien-aimée qui se penche sur le front des morts sacri­fiés. Tu es la conso­la­trice et la cer­ti­tude. Tu es la source fraîche à laquelle vont boire les vain­cus. Tu es la dou­ceur et le refuge et tu es aus­si la déesse qui ne plie pas sous le fouet des hommes. Tu marches devant la mort et sur les genoux, sur tes genoux d’enfant pure, nous cachons notre tête bles­sée à l’heure où s’approche la Mois­son­neuse sans regard. Conscience, fille de Dieu, nous dérou­le­rons éter­nel­le­ment devant tes pas le tapis qui mène jusqu’à nos âmes. »

Mau­rice Bardèche
Sparte et les Sudistes, 1969, édi­tions Les Sept Cou­leurs, édi­tions Kontre Kul­ture, 2019

Il vaut la peine d’admirer aussi ce point de l’œuvre de Lycurgue…

« Il vaut la peine d’admirer aus­si ce point de l’œuvre de Lycurgue : il est par­ve­nu à impo­ser dans la cité que la belle mort est pré­fé­rable à la vie hon­teuse ; et en effet, si on pro­cé­dait à un exa­men pré­cis, on trou­ve­rait qu’il en meurt moins par­mi les tenants de cette mort que par­mi ceux qui ont choi­si de s’éloigner du lieu effrayant. A dire vrai, le salut accom­pagne la ver­tu pour un temps plus long qu’il n’accompagne la lâche­té ; et en effet, la ver­tu est plus aisée, plus agréable, plus fer­tile et plus solide. »

Xéno­phon
Consti­tu­tion des Lacé­dé­mo­niens, trad. Michel Case­vitz, édi­tions Les Belles Lettres, 2008

La vertu n’est pas un moyen se rapportant à quelque fin dernière…

« La ver­tu n’est pas un moyen se rap­por­tant à quelque fin der­nière. Elle est à elle-même sa propre fin – sa propre récom­pense. La recon­quête inté­rieure ou recon­quête de soi : point de départ de toute quête comme de toute conquête. Éta­blir sur soi un empire sou­ve­rain. Obéir au Maître qui est en nous, à l’instant même où nous com­man­dons à l’Esclave qui est en nous. »

Alain de Benoist
Pour un réveil euro­péen. Nature – Excel­lence – Beau­té (post­face), édi­tions La Nou­velle Librai­rie, coll. Iliade, 2020

Il est bon de se souvenir de son ascendance céleste…

« Ain­si, phi­lo­so­phie antique, mythe et reli­gion s’accordent pour recon­naître à l’homme une ori­gine divine qui implique de sa part des égards, des devoirs : durant son exis­tence ter­restre il devra répondre d’elle, en témoi­gner. Mais il peut tout autant la renier, s’en détour­ner et se conten­ter de n’être qu’un mor­tel […] Il est bon de se sou­ve­nir de son ascen­dance céleste. Non pour s’en van­ter, mais afin de recou­vrer notre état sei­gneu­rial. Tel est le sens du retour, de la patience remon­tée. Les ver­tus en consti­tuent les plus solides échelons. »

Jac­que­line Kelen
Le jar­din des ver­tus, édi­tions Sal­va­tor, 2019

Le choix du héros grec…

« Le choix du héros grec se pro­pose à chaque être humain : suivre la pente facile des plai­sirs ou gra­vir le che­min caillou­teux de l’ascèse. Se conten­ter de l’existence ter­restre ou aspi­rer à la voie des dieux. On dit aus­si : la voie de gauche, qui mène à la per­di­tion, et la voie de droite, celle de la ver­tu, que cou­ronne la gloire. »

Jac­que­line Kelen
Le jar­din des ver­tus, édi­tions Sal­va­tor, 2019

Être gai, savoir l’être au plus âcre des souffrances du corps…

« Être gai, savoir l’être au plus âcre des souf­frances du corps, le res­ter lorsque la dévas­ta­tion et la mort frappent dure­ment auprès de vous, tenir bon à ces assauts constants que mènent contre le cœur tous les sens sur­ex­ci­tés, c’est pour le chef un rude devoir, et sacré. Je ne veux point fer­mer mes sens pour rendre ma tâche plus facile. Je veux répondre à toutes les sol­li­ci­ta­tions du monde pro­di­gieux où je me suis trou­vé jeté, ne jamais esqui­ver les chocs quand ils devraient me démo­lir, et gar­der mal­gré tout, si je puis, cette belle humeur bien­fai­sante vers laquelle je m’ef­force comme à la conquête d’une ver­tu. »

Mau­rice Genevoix
Ceux de 14, 1949, édi­tions Flam­ma­rion, 2013

Grâce à l’histoire, j’offre l’hospitalité…

« Lorsque j’ai entre­pris d’écrire ces Vies, c’était pour autrui ; mais si je per­sé­vère et me com­plais dans cette tâche, c’est à pré­sent pour moi-même. Ces his­toires sont alors comme un miroir, à l’aide duquel j’essaie, en quelque sorte, d’embellir ma vie et de la confor­mer aux ver­tus de ces grands hommes. J’ai vrai­ment l’impression d’habiter et de vivre avec eux ; grâce à l’histoire, j’offre l’hospitalité, si l’on peut dire, à cha­cun d’entre eux tour à tour, l’accueillant et le gar­dant près de moi ; je contemple comme il fut grand et beau” [Homère, Iliade XXIV, v. 630 à pro­pos d’Achille] et je choi­sis les plus nobles de ses actions afin de les faire connaître. »

Plu­tarque
Vies paral­lèles (in Vie de Timo­léon), entre 100 et 120, trad. Anne-Marie Oza­nam, édi­tions Gal­li­mard, coll. Quar­to, 2002

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