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Auteur

Georges Sorel

Georges Eugène Sorel, né à Cherbourg le 2 novembre 1847 et mort à Boulogne-sur-Seine le 29 août 1922, est un philosophe et sociologue français, connu pour sa théorie du syndicalisme révolutionnaire. Il peut être considéré comme un des principaux introducteurs du marxisme en France. Sa pensée a exercé une très grande influence sur des penseurs et des hommes politiques aussi bien du marxisme que du fascisme, Benito Mussolini ayant même reconnu que Georges Sorel avait été sa « principale source d'inspiration » et notamment son principal ouvrage : Réflexions sur la violence (1908).

Découvrez 9 citations de Georges Sorel

Qui vit, résiste…

« Tout homme ou toute puis­sance, dont l’action consiste uni­que­ment à céder, ne peut abou­tir qu’à se retran­cher dans l’existence. Qui vit, résiste, qui ne résiste pas, se laisse dépe­cer en morceaux. »

Georges Sorel
Réflexions sur la vio­lence, 1908, coédi­tions Krisis/La Nou­velle Librai­rie, 2023

Les mythes révolutionnaires actuels…

« Les mythes révo­lu­tion­naires actuels sont presque purs : ils per­mettent de com­prendre l’activité, les sen­ti­ments et les idées des masses popu­laires se pré­pa­rant à entrer dans une lutte déci­sive, ce ne sont pas des des­crip­tions de choses, mais des expres­sions de volon­tés. »

Georges Sorel
Réflexions sur la vio­lence, 1908, coédi­tions Krisis/La Nou­velle Librai­rie, 2023

Il faut juger les mythes…

« Il faut juger les mythes comme des moyens d’agir sur le pré­sent : toute dis­cus­sion sur la manière de les appli­quer maté­riel­le­ment sur le cours de l’his­toire est dépour­vue de sens. C’est l’ensemble du mythe qui importe seul. Ses par­ties n’offrent d’intérêt que par le relief qu’ils donnent à l’idée conte­nue dans la construction. »

Georges Sorel
Réflexions sur la vio­lence, 1908, coédi­tions Krisis/La Nou­velle Librai­rie, 2023

Les législateurs doivent être de leur pays et de leur temps…

« On a sou­vent cité les plai­san­te­ries que fai­sait, en 1796, Joseph de Maistre à pro­pos des tra­vaux de nos assem­blées consti­tuantes ; elles avaient vou­lu faire des lois pour l’homme. Or, disait-il, il n’y a point d’homme dans le monde. J’ai vu des Fran­çais, des Ita­liens, des Russes, etc. ; mais quant à l’homme, je déclare ne l’a­voir ren­con­tré de ma vie ; s’il existe, c’est bien à mon insu… Une consti­tu­tion qui est faite pour toutes les nations, n’est faite pour aucune : c’est une pure abs­trac­tion, une œuvre sco­las­tique faite pour exer­cer l’es­prit d’a­près une hypo­thèse idéale et qu’il faut adres­ser à l’homme, dans les espaces ima­gi­naires où il habite. Qu’est-ce qu’une consti­tu­tion ? N’est-ce pas la, solu­tion du pro­blème sui­vant ? Étant don­nées la popu­la­tion, la reli­gion, la situa­tion géo­gra­phique, les rela­tions poli­tiques, les richesses, les bonnes et les mau­vaises qua­li­tés de chaque nation, trou­ver les lois qui lui conviennent ?”.
Les for­mules du trop spi­ri­tuel écri­vain reviennent à dire que les légis­la­teurs doivent être de leur pays et de leur temps ; il ne semble pas d’ailleurs que les hommes de la Révo­lu­tion aient oublié cette véri­té autant que le dit Joseph de Maistre ; on a sou­vent remar­qué que dans les cas mêmes où ils affi­chaient la pré­ten­tion de rai­son­ner sur l’homme anhis­to­rique, ils avaient, d’or­di­naire, tra­vaillé à satis­faire les besoins, les aspi­ra­tions ou les ran­cunes des classes moyennes contem­po­raines ; tant de règles rela­tives au droit civil ou à l’ad­mi­nis­tra­tion n’au­raient pas sur­vé­cu à la Révo­lu­tion si leurs auteurs eussent tou­jours navi­gué dans des espaces ima­gi­naires, à la recherche de l’homme abso­lu. »

Georges Sorel
Réflexions sur la vio­lence, 1908, édi­tions du Tri­dent, 1987

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