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Citations sur la Bretagne

Ouessant, un jour, prendrait sa revanche…

« Oues­sant, un jour, pren­drait sa revanche et de nou­veaux Vénètes vain­craient César, les souffles leur étant cette fois favo­rables. Et le feu père, le tan­tad rituel bra­sille­rait à l’orée des bois appe­lant les ploucs moqués, les fils de rien, les enfants de nulle part à retrou­ver l’honneur de vivre en ramas­sant des armes. »

Xavier Grall
La Fête de nuit, Édi­tions Kelenn, 1972, rééd. Terre De Brume, 2010

Chantant ma patrie, je m’étais chanté…

« Défi­ni par la com­plainte des talus et la colère des vagues, traî­nant dans mes veines une sève pay­sanne barat­tée de noroîts, j’avais vou­lu m’identifier avec mon pays contre le temps de la tech­nique et de l’anonymat. Chan­tant ma patrie, je m’étais chanté. »

Xavier Grall
La Fête de nuit, Édi­tions Kelenn, 1972, rééd. Terre De Brume, 2010

Ce sont les témoins muet des âges disparus…

« Par­mi les rochers sans nombre qui cou­ronnent les Vosges et par­sèment leurs flancs, il y a, comme en Bre­tagne, des pierres qui parlent. Debout sur la crête nue des mon­tagnes ou sur la pente abrupte au milieu de vastes sapi­nières, ces men­hirs gigan­tesques dominent des océans de ver­dure. Ce sont les témoins muet des âges dis­pa­rus. Quand, par les nuits sombres, on approche l’oreille des fis­sures du grès cou­vert de mousse, on croit entendre des rires clairs ou des sou­pirs mélo­dieux s’échapper des entrailles de la pierre. Est-ce le vent qui joue dans les volutes de ces vieilles rocailles ? Est-ce le fré­mis­se­ment musi­cal des hautes branches d’un sapin sécu­laire ? Les filles du vil­lage vous diront que c’est la voix des fées qui révèlent le pas­sé et pré­disent l’ave­nir. »

Édouard Schu­ré
Les Légendes de l’Alsace – Pro­me­nades et Sou­ve­nirs, in Revue des Deux Mondes, tome 60, 1883

Un château fantastique, sur un récif noir et pointu, le Mont-Saint-Michel…

« Au milieu du golfe, d’un gris cha­toyant ou d’un vio­let sombre selon la marée, se dresse comme un châ­teau fan­tas­tique, sur un récif noir et poin­tu, le Mont-Saint-Michel, que les gens du moyen âge appe­laient la mer­veille de l’Occident. Vu à cette dis­tance, voi­lé de brume et comme per­du dans la mer, il res­semble plu­tôt à un men­hir colos­sal qu’à une construc­tion humaine. L’estuaire du Couës­non, qui sépare la Bre­tagne de la Nor­man­die, trace main­te­nant son lit sablon­neux à gauche du Mont. Autre­fois, il pas­sait à droite. Aus­si, Bre­tons et Nor­mands se sont-ils dis­pu­té le rocher por­teur du sanc­tuaire et séjour de l’archange pro­tec­teur de la France. »

Édouard Schu­ré
Le Mont-Saint-Michel et son his­toire, in Pay­sages his­to­riques de France, Revue des Deux Mondes, tome 100, 1890

La maison commune des morts et des vivants…

« Par­tout on sent que la vieille église est la mai­son com­mune des morts et des vivants, qui joint le pas­sé au pré­sent et à l’avenir. Dans cette dure et triste Bre­tagne, obsé­dée par la mer, image de l’infini maté­riel, qui enfante et dévore, gouffre de vie et de néant, le moindre clo­cher qui se dresse der­rière un coteau évoque un autre infi­ni, celui de l’âme, où rien ne se perd, où tout se réa­lise et s’accomplit. »

Édouard Schu­ré
Les légendes de la Bre­tagne et le génie cel­tique, in Pay­sages his­to­riques de France, Revue des Deux Mondes, tome 106, 1891

Le dernier conservatoire des ferveurs européennes traditionnelles…

« Il a exis­té un catho­li­cisme rural qui, quant à lui, était poly­lâtre, à cultes mul­tiples, et magni­fiait nombre de saints locaux, ceux des ter­ri­toires parois­siaux. Il en sub­siste encore des traces en Bre­tagne, en Irlande, en Espagne ou en Ita­lie. Ce catho­li­cisme-là a été le der­nier conser­va­toire des fer­veurs euro­péennes tra­di­tion­nelles, très éloi­gnées des conte­nus mono­théistes officiels. »

Jean-Fran­çois Gautier
Entre­tien au site Le Rouge et le Noir, 5 avril 2016

À entendre les chants et à admirer les danses des Flamands comme des Bretons…

« À entendre les chants et à admi­rer les danses des Fla­mands comme des Bre­tons, je res­sen­tis le ter­rible manque de ce que l’écrivain Saint-Loup devait nom­mer une patrie char­nelle”. Brus­que­ment, sur cette terre du Vexin, j’avais la cer­ti­tude que rien ne pou­vait s’entreprendre qui ne fut pla­cé sous le double signe d’une terre et d’un peuple. Pour moi, désor­mais, ce ne pou­vait être que la Nor­man­die et rien d’autre. »

Jean Mabire
La Varende entre nous, édi­tions Pré­sence de La Varende, 1999 (révé­la­tion lors du Sol­stice de Mar­que­mont le 19 juin 1948)

En 1665, un capitaine corsaire fut chargé par les armateurs…

« En 1665, un capi­taine cor­saire fut char­gé par les arma­teurs malouins de pro­té­ger leurs navires des attaques bar­ba­resques. Ayant été cap­tu­ré, il se vit offrir par le dey d’Alger d’aller por­ter à Louis XIV des pro­po­si­tions de paix. La vie d’une cen­taine d’esclaves fran­çais cau­tion­nait sa démarche et l’obligation de reve­nir reprendre ses chaînes en cas d’insuccès. Il alla à Ver­sailles. L’offre du dey ayant été reje­tée, il pas­sa par Saint-Malo, mit ses affaires en ordre et fit ses adieux à sa famille. Puis il retour­na en Afrique. Le dey le fit exé­cu­ter, atta­ché à la gueule d’un canon. Il s’appelait Pierre Por­con de la Bar­bi­nais. Son nom est oublié. »

Domi­nique Venner
His­toire et tra­di­tion des Euro­péens, Édi­tions du Rocher, coll. His­toire, 2002

C’est vrai que la France, c’est le produit d’un superbe brassage…

« C’est vrai que la France, c’est le pro­duit d’un superbe bras­sage, sur fond de sauce gal­lo-romaine, de Francs, de Bur­gondes, de Vikings, de Wisi­goths, de Ger­mains, puis d’Alsaciens, de Basques, de Cata­lans, de Juifs d’Alsace et de Lor­raine et du Com­tat-Venais­sin, de Corses, de Fla­mands, de Bre­tons, de Pro­ven­çaux, d’Écossais, de Savoyards, d’Occitans, enfin d’Italiens, d’Espagnols, de Polo­nais, de Por­tu­gais, mais c’était l’Europe qui s’était invi­tée chez elle. Rien que l’Europe. Les voi­là, les Fran­çais de souche ! »

Jean Ras­pail
Le Camp des saints, édi­tions Robert Laf­font, 1973

Pour moi le trésor du monde, c’est une infante de Velázquez…

« Pour moi le tré­sor du monde, c’est une infante de Veláz­quez, un opé­ra de Wag­ner ou une cathé­drale gothique. C’est un cal­vaire bre­ton ou une nécro­pole de Cham­pagne. C’est le roman­ce­ro du Cid ou le visage hugo­lien de « l’enfant grec ». C’est le tom­beau des Inva­lides ou le grand aigle de Schön­brunn, l’Alcazar de Tolède ou le Coli­sée de Rome, la tour de Londres ou celle de Gala­ta, le sang de Buda­pest ou le qua­drige orgueilleux de la porte de Bran­de­bourg, deve­nue le poste fron­tière de l’Europe muti­lée. (…) Frêle Gene­viève de Paris, patronne de l’Europe, seule contre les hordes de l’Est, tu sym­bo­lises notre esprit de résis­tance. Et toi, Alexandre, vain­queur blond au visage de dieu, Macé­do­nien aux dix mille fidèles, toi qui conquis le monde orien­tal avec ta foi et ton épée, debout dres­sé contre le des­tin et l’Histoire, tu sym­bo­li­se­ras peut-être un jour le triomphe de l’Europe impériale… »

Jean de Brem
Le tes­ta­ment d’un Euro­péen, édi­tions de La Table Ronde, 1964

Il y a des conteurs qui ont cessé de conter…

« Il y a des conteurs qui ont ces­sé de conter, à un moment don­né […], dès l’instant qu’ils ne trou­vaient plus per­sonne devant eux sus­cep­tible de les croire. […] Le conteur, ce n’est pas celui qui raconte (des racon­teurs d’histoire, il y en a par­tout), mais celui qui détient les contes d’une cer­taine popu­la­tion et essaie de trans­mettre ces contes-là, de façon à obte­nir l’accord de ceux qui l’écoutent, de faire en sorte que ceux qui l’écoutent se rendent compte qu’il dit exac­te­ment ce qu’ils sont, et ce qu’ils sont, bien sûr, dans le tré­fonds d’eux-mêmes, dans l’arrière-plan de leur incons­cient ou de leur subconscient. »

Pierre-Jakez Hélias
La sagesse de la terre (avec Jean Mar­kale), Petite Biblio­thèque Payot, 1978

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