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Citations sur la patrie
La véritable patrie, c’était pourtant celle qu’annonçait Patrick Pearse…
« La véritable patrie, c’était pourtant celle qu’annonçait Patrick Pearse, dans un de ses textes prophétiques, où le soldat-poète avait mis le meilleur de lui-même : “Quand on parle de peuple, quand on parle de nation ; les vivants sont méconnaissables nous apparaissent comme des étrangers s’ils ne se reconnaissent eux-mêmes dans leurs morts, si les morts et les vivants ne font pas un. La vie prend racine dans la mort, et des tombes des patriotes – hommes et femmes – se lèvent les nations vivantes”. »
Jean Mabire
Patrick Pearse, une vie pour l’Irlande, éditions Terre et peuple, 1998
Il est mort pour la patrie. C’était sa mère…
« Un soldat de Bagnères-de-Bigorre, jardinier à Lourdes, grièvement blessé meurt à l’hôpital de l’Institut : sa femme, appelée par dépêche, arrive trop tard. Devant le corps glacé, elle dit simplement : “Il est mort pour la patrie. C’était sa mère, je ne suis que sa femme”. »
Maurice Barrès
Les traits éternels de la France, 1916, éditions Croisées, 2020, FV éditions 2021
Dans une patrie, il faut ce point fixe : une conscience…
« Dans une patrie, il faut ce point fixe : une conscience, non pas immuable, mais qui s’analyse et qui évolue, en ne perdant ni sa tradition, ni le sens de sa tradition. (…) Sur cette haute terre, il est beau que soit installé le Panthéon, essai d’un culte qu’il faudrait rendre aux grandes ombres. Le voilà, le point suffisant de centralisation. Une chaire suprême, un cimetière et des génies font l’essentiel de la patrie. »
Maurice Barrès
Les déracinés, Bibliothèque-Charpentier, Eugène Fasquelle Éditeur, 1897
Écœuré de cette mascarade et de ces mélanges impurs…
« Écœuré de cette mascarade et de ces mélanges impurs, nous avons eu la passion d’être sincère et conforme à nos instincts. Nous servons en sectaire la part essentielle de nous-mêmes qui compose notre Moi, nous haïssons ces étrangers, ces Barbares, qui l’eussent corrodé. »
Maurice Barrès
Le Culte du Moi. Sous l’œil des Barbares, Éd. Émile-Paul, Paris, 1910
Chaque individu possède la puissance de vibrer…
« Chaque individu possède la puissance de vibrer à tous les battements dont le cœur de ses parents fut agité au long des siècles. »
Maurice Barrès
Le Culte du Moi. Sous l’œil des Barbares, Éd. Émile-Paul, Paris, 1910
J’aime : la beauté, la grâce, la sainteté…
« J’aime : la beauté, la grâce, la sainteté, le génie, l’héroïsme, et comme je sais bien qu’ils ne naissent pas tout seuls, j’aime les ordres religieux, l’armée, les églises, ce qui est générateur, ce qui encadre. »
Maurice Barrès
Mes Cahiers, Tome I, 1896 – 1898, Plon, 1929
La patrie est plus forte dans l’âme d’un enraciné…
« La patrie est plus forte dans l’âme d’un enraciné que dans celle d’un déraciné. »
Maurice Barrès
La Terre et les Morts, troisième conférence, La Patrie française, 1899
On ne se fait pas tuer pour un niveau de vie…
« On ne se fait pas tuer pour un “niveau de vie” ni pour le prix des choux-fleurs : mais on se fait tuer pour avoir une patrie, pour la retrouver, pour l’aimer, pour rendre sa dignité à un peuple, leurs libertés et leurs droits à ses hommes. »
Yann Fouéré
La Bretagne écartelée, 1962, Nouvelles Éditions Latines, 1976
Rattachons les idées au sol…
« Rattachons les idées au sol, fondons la politique française sur l’histoire de France et pour arriver à bien vivre sur un point du territoire, propageons une vue exacte sur la nation. »
Maurice Barrès
La Terre et les Morts, troisième conférence, La Patrie française, 1899
Ce culte du blé…
« Ce culte du blé est intrinsèquement lié au monde méditerranéen en lequel Pound — amoureux de l’Italie, de la Provence et de la Grèce — reconnaissait sa véritable patrie spirituelle. »
Adriano Scianca
Ezra Pound et le sacré. Le temple n’est pas à vendre, éditions La Nouvelle Librairie, coll. Longue Mémoire, 2023
L’État dispose du jus belli…
« L’État, unité essentiellement politique, dispose du jus belli, c’est-à-dire de la possibilité effective de désigner l’ennemi, le cas échéant, par une décision qui lui soit propre, et de le combattre. […] Le jus belli implique qu’il en soit disposé ainsi : il représente cette double possibilité, celle d’exiger de ses nationaux qu’ils soient prêts à mourir et à donner la mort, celle de tuer des êtres humains qui se trouvent dans le camp ennemi. Mais la tâche d’un État normal est avant tout de réaliser une pacification complète à l’intérieur des limites de l’État et de son territoire, à faire régner « la tranquillité, la sécurité et l’ordre. »
Carl Schmitt
La notion de politique (Der Begriff des Politischen), 1927, éditions Calmann-Lévy, 1972, trad. Marie-Louise Steinhauser, éditions Flammarion, coll. Champs classiques, 2009
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