« Spiritualité et éthique de la conception guerrière de la vie constituent les bases les plus solides d’un État. »
Dominique Venner
Carnets rebelles – volume I, éditions La Nouvelle Librairie, 2021
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« Spiritualité et éthique de la conception guerrière de la vie constituent les bases les plus solides d’un État. »
Dominique Venner
Carnets rebelles – volume I, éditions La Nouvelle Librairie, 2021
« Sous couvert de “prévention”, l’Europe est devenue le grand hôpital occidental où “tout bien portant est un malade qui s’ignore” (Dr Knock de Jules Romains). C’est l’État Big Mother. »
Jean-Yves Le Gallou
La société de propagande. Manuel de résistance au goulag mental, éditions La Nouvelle Librairie, coll. Cartouches, 2022
« La famille a produit une morale intime élevée, propre à toute amplification, indispensable à la santé psychique au long de l’existence entière ; mais tout ce qui touche à la grandeur : l’État, la religion, les arts, les sciences, s’est édifié en dehors de sa sphère, même l’économie n’a pris ses véritables dimensions qu’une fois dégagée de ses liens. »
Arnold Gehlen
Morale et hypermorale, trad. François Poncet, Paris, Krisis, 2023
« Les utopies éthico-politiques démontrent, par leur théâtre d’ombres, ou par l’allure parodique de leurs concrétisations, que la réalité est rebelle à l’éthique “pure” – cela fait partie des vérités de base. Un tel système idéal doit se garder une porte secrète par où le réel puisse entrer et sortir, ou bien se contenter d’un prestige de façade, voile rhétorique jeté sur des intérêts fort tangibles ; à moins que l’idéal ne ronge une réalité sociale qui lui est foncièrement étrangère. »
Arnold Gehlen
Morale et hypermorale, trad. François Poncet, Paris, Krisis, 2023
« Qui se risque à citer Goethe et son « Il est en l’homme un appétit de servir » craint déjà de se rendre ridicule, alors qu’on vit dans un monde où la critique égratigne par principe le devoir de loyauté aux valeurs supra-subjectives. Quand on dit que le service des institutions est une « aliénation », on est certes dans le vrai, mais cette aliénation est la liberté même, la distance qu’on met entre soi et soi, et qui repousse ce qui s’est déposé plus ou moins par hasard dans la tête et le cœur, lorsqu’on les livre assez longtemps aux manipulateurs d’opinion. On peut s’estimer tenu de respecter les opinions des autres, mais en avoir soi-même est un vice, car c’est par elles que certains milieux bien identifiables légitiment le délitement des institutions, pour mieux convertir la société en un amas de particularismes. »
Arnold Gehlen
Morale et hypermorale, trad. François Poncet, Paris, Krisis, 2023
« On sait qu’en tout temps le service d’une communauté organisée a possédé l’incomparable valeur d’une réponse effective au problème du sens, au-delà même du devoir. Se laisser consumer par les institutions ouvre à chacun une voie vers la dignité, et qui fait son devoir possède un motif que nul autre ne saurait battre en brèche. Il n’y a pas de « toute morale est renoncement, et rien d’autre », comme le pensait Oswald Spengler […], mais les institutions sont en droit de poser leurs exigences, car elles nous font tenir debout ; laissés à leur naturel, les hommes ne savent que se relativiser l’un l’autre à l’infini. »
Arnold Gehlen
Morale et hypermorale, trad. François Poncet, Paris, Krisis, 2023
« Les institutions telles que mariage, famille, travail, droit, science etc., avec tous les dispositif afférents, ressemblent au langage dans la mesure où elles produisent l’automatisme d’une entente mutuelle et préalable, qui rend possible, dans le cadre de leurs limites et règles, tous les raffinements, enrichissements et approfondissements imaginables des thèmes qu’on peut y enfourner. […] Nulle part ailleurs il n’est de « nature » sous-jacente à la superstructure institutionnelle, et de « noblesse » encore moins : mais des contraintes, des agressions, du « vécu » et un laisser-aller de soi-même proprement inexcusable. L’humain ne sait pas ce qu’il est, d’où vient qu’il ne peut se réaliser lui-même directement, il doit entrer en médiation avec lui-même par le biais des institutions. Oppositions et tensions n’ont nul besoin d’être conciliées, mais d’être institutionnalisées, pour mieux en débattre selon les règles, et contre le choc surpuissant du carnaval égalitaire qui se prétend souverain, on ne trouvera protection qu’au sein des aménagements susceptibles d’être défendus. »
Arnold Gehlen
Morale et hypermorale, trad. François Poncet, Paris, Krisis, 2023
« Le Léviathan prend de plus en plus les allures d’une vache à lait, ses fonctions d’auxiliaire de production, législateur social et guichet de versement prennent le pas sur les autres, on a ouvert si grand les portes à l’éthos humanitaro-eudémoniste que celui du service et du devoir, apanage de l’institution, a complètement disparu du langage public et des codes des mass-médias, et n’y suscite plus guère que l’hilarité. »
Arnold Gehlen
Morale et hypermorale, trad. François Poncet, Paris, Krisis, 2023
« Désormais, la légalité, érigée comme une injonction de l’“État de droit”, doit prévaloir et, avec elle, un certain nombre d’impératifs (prévisibilité, sécurité, stabilité, clarté, lisibilité de la règle de droit) somme toute très conventionnels dans la psyché et la tekhnè du juriste, mais qui s’avèrent difficultueux à mettre en pratique. »
Aristide Leucate
Aux temps de la justice. En quête des sources pures du droit, éditions La Nouvelle Librairie, coll. Longue Mémoire, 2023
« Les rapports qu’entretiennent les hommes entre eux sont donc calculables, l’homme seul étant une sorte de mécanisme et l’ensemble de tous les hommes lui-même un grand mécanisme dont une constitution politique énonce les lois. Le but étant d’obtenir une société pacifique où chaque homme posséderait une aire limitée d’action sans nuire à ses semblables. »
Marc Froidefont
Joseph de Maistre. La nation contre les droits de l’homme, éditions La Nouvelle Librairie, coll. Longue mémoire, 2023
« En France, l’État est faible avec les barbares, fort avec les contribuables. La loi n’est dure qu’avec ceux qui la respectent. »
Laurent Obertone
Game over. La révolution antipolitique, éditions Magnus, 2022
« Un “bon ministre” tient en deux compétences : obtenir des crédits supplémentaires et communiquer. La meilleure façon de tenir un rôle est de se prendre pour son personnage. Tu voudrais faire de la politique sans être capable de t’indigner dix fois par jour ? Passe ton chemin. »
Laurent Obertone
Game over. La révolution antipolitique, éditions Magnus, 2022