« La vie est une opération de commandos. C’est une razzia sur l’amour, l’amitié, la tendresse, la bagarre, le pouvoir. »
Frédéric H. Fajardie
La Nuit des Chats Bottés, 1979, éditions La Table Ronde, coll. La Petite Vermillon, 2016
Un projet de l'Institut ILIADE pour la longue mémoire européenne
« La vie est une opération de commandos. C’est une razzia sur l’amour, l’amitié, la tendresse, la bagarre, le pouvoir. »
Frédéric H. Fajardie
La Nuit des Chats Bottés, 1979, éditions La Table Ronde, coll. La Petite Vermillon, 2016
« J’ai encore dans les narines l’odeur de la graisse qui fumait sur le fusil-mitrailleur brûlant. J’ai encore dans les oreilles le crissement de la neige sous les brodequins ; le froissement des herbes sèches battues par le vent sur les rives du Don. J’ai encore devant les yeux ce que je voyais au-dessus de ma tête : la nuit, le carré étoilé de Cassiopée, le jour, les poutres au plafond du bunker. Dès que j’y pense, j’éprouve la même terreur qu’en cette matinée de janvier où la Katiucha se mit à nous cracher dessus de ses soixante-deux canons. »
Mario Rigoni Stern
Le Sergent dans la neige (le sergente nella neve), 1953, trad. Noël Calef, Editions 10⁄18, coll. Domaine étranger, 1995
« C’est dans l’action qu’on reconnaît un homme. Uniquement dans l’action. »
Olivier de Kersauson
De l’urgent, du presque rien et du rien du tout, éditions Le Cherche Midi, 2019
« Celui qui dira que nous sommes condamnés et que c’est pourquoi nous devons combattre jusqu’au bout (comme disent les Russes, tant qu’à mourir, il faut le faire en musique), celui-là ne sera pas un pessimiste. Ce sera un optimiste historique. L’optimisme historique signifie qu’on sait la vérité, si cruelle qu’elle soit, et qu’on est déterminé à se battre, quoi qu’il en coûte. L’optimisme historique ne compte sur rien ni personne, sauf sur soi-même et sur la bagarre. »
Alexandre Zinoviev
Nous et l’Occident, éditions de L’Âge d’homme, 1981, trad. Wladimir Berelowitch, éditions Gallimard, coll. Idées, 1982
« Sur le champ de bataille d’Azincourt, la noblesse féodale, imbue d’idéal chevaleresque, a été battue à plate couture par une Angleterre déjà mercantile, qui s’embarrasse fort peu de courtoisie. La France ne se relèvera qu’avec Louis XI, le roi des marchands. »
Pierre Gripari
Critique et autocritique, éditions L’Âge d’Homme, 1981
« Je ne suis pas un comédien : je ne joue pas, je vis. Aujourd’hui, je suis différent d’hier physiquement. Mais je ne veux pas refaire du cinéma pour faire du cinéma. Je ne veux pas faire le combat de trop, comme disent les boxeurs, que je connais bien. J’ai vu ça chez Sugar Ray Robinson. Joe Louis aussi. Pour l’orgueil ou le pognon. Je n’ai pas envie de ça. »
Alain Delon
Ce n’est pas à 83 piges que je vais passer à gauche !, entretien au Journal du Dimanche, Stéphane Joly, 18 mai 2019
« Le public aimait me voir un flingue à la main et, souvent, mourir à la fin. La mort, c’est ce qui fait les héros. »
Alain Delon
Ce n’est pas à 83 piges que je vais passer à gauche !, entretien au Journal du Dimanche, Stéphane Joly, 18 mai 2019
« Qu’il nous soit donné (…) d’affronter les périls afin de chasser toutes divinités mauvaises et tous esprits pervers.
Qu’il nous soit donné, forgeant entre nous amitié profonde, de nous entraider comme des camarades, en affrontant les périls auxquels est exposée la patrie.
Qu’il nous soit sonné, sans chercher le pouvoir, sans souci de récompense personnelle, d’affronter une mort certaine pour devenir les premières pierres de la Restauration. »
Yukio Mishima
Chevaux échappés, 1969, trad. Tanguy Kenec’hdu, éditions Gallimard 1980, coll. Quarto, 2004
« Une vaste tapisserie des Gobelins illustrant une scène de bataille pendait au mur. Un chevalier plantait sa lance dans la poitrine d’un fantassin ployé en arrière par la force du coup. La tapisserie s’était fanée avec le temps et le flot de sang qui s’épanouissait à la poitrine de l’homme se teintait de la nuance roussâtre d’un vieux furoshiki. Le sang et les fleurs se ressemblaient, pensa Isao, en ce que tous deux étaient prompts à sécher, prompts à changer de substance. C’était pourquoi, précisément, le sang et les fleurs pouvaient continuer à vivre en revêtant la substance de la gloire. La gloire sous toutes ses formes était inévitablement chose métallique. »
Yukio Mishima
Chevaux échappés, 1969, trad. Tanguy Kenec’hdu, éditions Gallimard 1980, coll. Quarto, 2004
« La pureté, une idée qui rappelait les fleurs (…), c’était quelque chose qui les reliait directement à l’idée du sang, à l’idée des sabres s’abattant sur les hommes d’iniquité, à l’idée de lames écharpant l’épaule et faisant gicler le sang alentour. Et à l’idée du seppuku. Dès l’instant qu’un samouraï “tombait comme fleurs de cerisier”, son cadavre maculé de sang devenait aussitôt comme d’odorantes fleurs de cerisier. L’idée de pureté pouvait donc se transformer en une chose contraire avec une promptitude arbitraire. Aussi, la pureté était-elle étoffe de poésie. »
Yukio Mishima
Chevaux échappés, 1969, trad. Tanguy Kenec’hdu, éditions Gallimard 1980, coll. Quarto, 2004