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Jules Barbey d’Aurevilly

Jules Amédée Barbey d'Aurevilly, né en 1808 à Saint-Sauveur-le-Vicomte et mort en 1889 à Paris, est un écrivain français. Un temps républicain et démocrate, il finit par adhérer à un monarchisme intransigeant, méprisant les évolutions et les valeurs d’un siècle bourgeois. Il revient au catholicisme vers 1846 et se fait le défenseur acharné de l’ultramontanisme et de l’absolutisme. Ses choix idéologiques nourriront une œuvre littéraire d’une grande originalité, imprégnée de sa foi catholique et marquée par la question du mal et du péché. Avant Baudelaire, il théorise l'attitude du dandy dans son essai Du dandysme et de Georges Brummel (1854).

Découvrez 9 citations de Jules Barbey d’Aurevilly

Les âmes faites pour commander…

« Il appar­te­nait à cette espèce d’organisation que Tacite, dont le mépris a tout sim­pli­fié et qui ne voit dans le monde que des maîtres et des esclaves, appelle les âmes faites pour com­man­der. »

Jules Bar­bey d’Aurevilly
Un prêtre marié, 1865, édi­tions Gal­li­mard, coll. Le Livre de poche, 1964

Il était chasseur. Il avait la patience de l’affût…

« Il était chas­seur. Il avait la patience de l’af­fût. Comme tous les hommes, même les plus bouillants, qui sont orga­ni­sés pour la guerre, il avait la force de l’at­tente immo­bile, la puis­sance de com­pri­mer les bat­te­ments et les élans d’un cœur per­sé­vé­rant et d’une volon­té infatigable. »

Jules Bar­bey d’Aurevilly
Un prêtre marié, 1865, édi­tions Gal­li­mard, coll. Le Livre de poche, 1964

C’était un Polonais du temps de Sobieski…

« C’é­tait un Polo­nais du temps de Sobies­ki. Il en eût por­té héroï­que­ment le car­quois d’or. Sa vio­lence, qui res­sem­blait à cer­tains coups de vent dans les steppes, parais­sait exces­sive et même un peu folle dans un pays de sens ras­sis, de ce bon sens nor­mand, tout-puis­sant et calme, que l’on peut appe­ler sta­tor, comme Jupi­ter ! (…) Il avait besoin de sen­tir battre sur ses sveltes jambes d’Hip­po­lyte le sabre courbe avec lequel ses pères mater­nels cou­paient la figure des Pachas, et il n’y sen­tait jamais que le fouet­te­ment de sa cra­vache, rêveuse ou for­ce­née. De double race mili­taire, il aspi­rait l’o­deur des com­bats dans le tonique par­fum des bois et la poudre de son fusil de chasse, mais il pou­vait croire qu’il ne la res­pi­re­rait jamais mieux. »

Jules Bar­bey d’Aurevilly
Un prêtre marié, 1865, édi­tions Gal­li­mard, coll. Le Livre de poche, 1964

Les plus beaux noms portés par les hommes…

« Les plus beaux noms por­tés par les hommes furent les noms don­nés par leurs ennemis. »

Jules Bar­bey d’Aurevilly
Cité par Léon Bloy en page de titre dans Le Men­diant ingrat (jour­nal de l’au­teur) 1892 – 1895, deuxième édi­tion, 1898

Qui ne sait le charme des landes ?

« Qui ne sait le charme des landes ?… Il n’y a peut-être que les pay­sages mari­times, la mer et ses grèves, qui aient un carac­tère aus­si expres­sif et qui vous émeuvent davan­tage. Elles sont comme les lam­beaux, lais­sés sur le sol, d’une poé­sie pri­mi­tive et sau­vage que la main et la herse de l’homme ont déchi­rée. Haillons sacrés qui dis­pa­raî­tront au pre­mier jour sous le souffle de l’industrialisme moderne ; car notre époque, gros­siè­re­ment maté­ria­liste et uti­li­taire, a pour pré­ten­tion de faire dis­pa­raître toute espèce de friche et de brous­sailles aus­si bien du globe que de l’âme humaine. »

Jules Bar­bey d’Aurevilly
L’En­sor­ce­lée, 1852, édi­tions Gal­li­mard, coll. Folio clas­sique, 1977

Asservie aux idées de rapport, la société, cette vieille…

« Asser­vie aux idées de rap­port, la socié­té, cette vieille ména­gère qui n’a plus de jeune que ses besoins et qui radote de ses lumières, ne com­prend pas plus les divines igno­rances de l’esprit, cette poé­sie de l’âme qu’elle veut échan­ger contre de mal­heu­reuses connais­sances tou­jours incom­plètes, qu’elle n’admet la poé­sie des yeux, cachée et visible sous l’apparente inuti­li­té des choses. Pour peu que cet effroyable mou­ve­ment de la pen­sée moderne conti­nue, nous n’aurons plus, dans quelques années, un pauvre bout de lande où l’imagination puisse poser son pied ; pour rêver, comme le héron sur une de ses pattes. Alors, sous ce règne de l’épais génie des aises phy­siques qu’on prend pour de la Civi­li­sa­tion et du Pro­grès, il n’y aura ni ruines, ni men­diants, ni terres vagues, ni super­sti­tions comme celles qui vont faire le sujet de cette his­toire, si la sagesse de notre temps veut bien nous per­mettre de la raconter. »

Jules Bar­bey d’Aurevilly
L’En­sor­ce­lée, 1852, édi­tions Gal­li­mard, coll. Folio clas­sique, 1977

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