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Les utopies éthico-politiques démontrent, par leur théâtre d’ombres…

« Les uto­pies éthi­co-poli­tiques démontrent, par leur théâtre d’ombres, ou par l’allure paro­dique de leurs concré­ti­sa­tions, que la réa­li­té est rebelle à l’éthique pure” – cela fait par­tie des véri­tés de base. Un tel sys­tème idéal doit se gar­der une porte secrète par où le réel puisse entrer et sor­tir, ou bien se conten­ter d’un pres­tige de façade, voile rhé­to­rique jeté sur des inté­rêts fort tan­gibles ; à moins que l’idéal ne ronge une réa­li­té sociale qui lui est fon­ciè­re­ment étrangère. »

Arnold Geh­len
Morale et hyper­mo­rale, trad. Fran­çois Pon­cet, Paris, Kri­sis, 2023

Qui se risque à citer Goethe…

« Qui se risque à citer Goethe et son « Il est en l’homme un appé­tit de ser­vir » craint déjà de se rendre ridi­cule, alors qu’on vit dans un monde où la cri­tique égra­tigne par prin­cipe le devoir de loyau­té aux valeurs supra-sub­jec­tives. Quand on dit que le ser­vice des ins­ti­tu­tions est une « alié­na­tion », on est certes dans le vrai, mais cette alié­na­tion est la liber­té même, la dis­tance qu’on met entre soi et soi, et qui repousse ce qui s’est dépo­sé plus ou moins par hasard dans la tête et le cœur, lorsqu’on les livre assez long­temps aux mani­pu­la­teurs d’opi­nion. On peut s’estimer tenu de res­pec­ter les opi­nions des autres, mais en avoir soi-même est un vice, car c’est par elles que cer­tains milieux bien iden­ti­fiables légi­ti­ment le déli­te­ment des ins­ti­tu­tions, pour mieux conver­tir la socié­té en un amas de particularismes. »

Arnold Geh­len
Morale et hyper­mo­rale, trad. Fran­çois Pon­cet, Paris, Kri­sis, 2023

Est diabolique celui qui instaure le règne du mensonge…

« Est dia­bo­lique celui qui ins­taure le règne du men­songe et contraint d’autres humains à y demeu­rer. Cela va plus loin que la flé­tris­sure d’une relé­ga­tion spi­ri­tuelle, on ins­taure là le règne du monde à l’envers, où l’Antéchrist porte le masque du Rédemp­teur, comme dans la fresque de Signo­rel­li sur les murs d’Orvieto. Le diable n’est pas celui qui tue, il est Dia­bo­los, le calom­nia­teur, il est le dieu pour qui le men­songe n’est pas pleu­tre­rie, comme il l’est chez l’homme, mais pou­voir sou­ve­rain. Il fait crou­ler le der­nier ori­fice lais­sé au déses­poir, la connais­sance, il ins­ti­tue l’empire de l’insane, car il faut être dément pour faire du men­songe sa demeure. »

Arnold Geh­len
Morale et hyper­mo­rale, trad. Fran­çois Pon­cet, Paris, Kri­sis, 2023

Désinformation…

« Dés­in­for­ma­tion : Mot se prê­tant à un usage abu­sif, sur­tout lorsqu’il finit par dési­gner toute opi­nion dif­fu­sée par les médias et que l’on croit fausse ou biai­sée. La dés­in­for­ma­tion consiste à pro­pa­ger déli­bé­ré­ment des infor­ma­tions fausses pour influen­cer une opi­nion et affai­blir un adversaire. »

Fran­çois-Ber­nard Huyghe
Maîtres du faire croire, de la pro­pa­gande à l’influence, édi­tions Vui­bert, coll. Com­prendre les médias, 2008

L’addition, et ce sera tout…

« Celui qui shoote à plu­sieurs reprises dans la tête d’un homme incons­cient, sous pré­texte qu’il l’a regar­dé, ne devrait jamais se voir offrir l’in­dé­cente pos­si­bi­li­té de jus­ti­fier un tel acte, avec l’aide de men­teurs pro­fes­sion­nels, par­don, de psy­cha­na­lystes et d’avo­cats. L’ad­di­tion, et ce sera tout. »

Laurent Ober­tone
La France Orange méca­nique, édi­tions Ring, coll. Docu­ments, 2013

Le journaliste et son journal sont-ils vraiment responsables…

« Le jour­na­liste et son jour­nal sont-ils vrai­ment res­pon­sables devant leurs lec­teurs ou devant l’Histoire ? Quand il leur est arri­vé, en don­nant une infor­ma­tion fausse ou des conclu­sions erro­nées, d’induire en erreur l’opinion publique ou même de faire faire un faux pas à l’État tout entier – les a‑t-on jamais vus l’un ou l’autre battre publi­que­ment leur coulpe ? Non, bien sûr, car cela aurait nui à la vente. Dans une affaire pareille, l’État peut lais­ser des plumes – le jour­na­liste, lui, s’en tire tou­jours. Vous pou­vez parier qu’il va main­te­nant, avec un aplomb renou­ve­lé, écrire le contraire de ce qu’il affir­mait auparavant. »

Alexandre Sol­je­nit­syne
Le déclin du cou­rage, dis­cours à l’université de Har­vard du 8 juin 1978, trad. Gene­viève et José Johan­net, édi­tions Les Belles Lettres, 2014

Cet ordre impersonnel et divin de l’univers…

« Cet ordre imper­son­nel et divin de l’univers a pour image par­mi nous la jus­tice, la véri­té, la beau­té. Rien d’inférieur à ces choses n’est digne de ser­vir d’inspiration aux hommes qui acceptent de mourir.
Au-des­sus des ins­ti­tu­tions des­ti­nées à pro­té­ger le droit, les per­sonnes, les liber­tés démo­cra­tiques, il faut en inven­ter d’autres des­ti­nées à dis­cer­ner et à abo­lir tout ce qui, dans la vie contem­po­raine, écrase les âmes sous l’injustice, le men­songe et la laideur.
Il faut les inven­ter, car elles sont incon­nues, et il est impos­sible de dou­ter qu’elles soient indispensables. »

Simone Weil
La per­sonne et le sacré, 1943, édi­tions Gal­li­mard, coll. Espoir, 1957, R&N Édi­tions, 2016

Il imite la voix de la conscience et des pénitents l’accompagnent…

« (…) nous avons sui­vi le joueur de flûte et il nous mène à tra­vers les décors qu’il a construits sur notre che­min. Il imite la voix de la conscience et des péni­tents l’ac­com­pagnent, se fla­gellent et gémissent sons leur cagoule. Et le chant de la conscience uni­ver­selle, les vêpres de la conscience uni­ver­selle, s’é­lèvent comme la nuée du taber­nacle en tête de la pro­ces­sion : leur faux-bour­don emplit le ciel, les haut-par­leurs dans les nues le réper­cutent comme un requiem déses­pé­ré, il s’é­lève entre les façades comme le chant immense de tous les hommes. Et les psaumes de ce mise­rere ne nous disent qu’une chose, qui est de tuer en nous la voix qui ne veut pas se taire, de tuer en nous la colère intrai­table, de tuer en nous la bête indo­cile qui refuse le joug et le trou­peau : et elle invite à res­pec­ter les maîtres”. »

Mau­rice Bardèche
Sparte et les Sudistes, édi­tions Les Sept Cou­leurs, 1969

Le mondialisme et l’européisme nous ont rendu malades…

« On voit bien avec le coro­na­vi­rus que le rêve de Bruxelles s’est trans­for­mé en cau­che­mar, il s’est dés­in­té­gré parce qu’il était tra­mé dans un tis­su de men­songes. Le mon­dia­lisme et l’européisme nous ont ren­du malades. À la pan­dé­mie sani­taire s’ajoute la pan­dé­mie éco­no­mique, je ne suis pas sûr que le tis­su conjonc­tif de la France indus­trieuse s’en relève un jour. »

Phi­lippe de Villiers
Le nou­veau monde est en train de mou­rir du coro­na­vi­rus, entre­tien avec Bas­tien Lejeune, Valeurs Actuelles, 18/03/2020

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