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On ne peut avoir une croissance industrielle et démographique infinie dans un espace fini…

« On ne peut avoir une crois­sance indus­trielle et démo­gra­phique infi­nie dans un espace fini. Pilo­té par des experts qui croient que l’é­co­lo­gie se réduit aux dérè­gle­ments cli­ma­tiques et à l’emprunte car­bone, qui comptent sur les « tech­no­so­lu­tions », c’est-à-dire le recours à tou­jours plus de tech­nique pour cor­ri­ger la tech­nique, (…) le déve­lop­pe­ment durable se contente de repor­ter les échéances en adop­tant la démarche d’un pilote de navire qui, aver­ti qu’il se dirige droit vers des rochers, décide de réduire sa vitesse plu­tôt que de chan­ger de cap. Qui parle d’é­co­lo­gie sans dénon­cer le capi­ta­lisme ferait mieux de se taire. »

Alain de Benoist
« Cin­quante nuances de vert », Élé­ments n°201, avril 2023

Il n’y a nulle part où aller…

« Mais ce qu’il y a de par­ti­cu­liè­re­ment hor­rible dans le monde actuel, c’est que toute cette sata­née his­toire se passe dans un mou­choir de poche. Il n’y a nulle part où aller. […] Il y a seule­ment un point posi­tif : l’habitude gran­dis­sante qu’ont les hommes mécon­tents à dyna­mi­ter les usines et les cen­trales élec­triques ; j’espère que cela, main­te­nant que c’est encou­ra­gé comme un acte de patrio­tisme”, pour­ra res­ter une habi­tude ! Mais cela ne sera aucu­ne­ment pro­fi­table si ce n’est pas universel. »

John Ronald Reuel Tolkien
Lettres (1981), n°52, édi­té par Hum­phrey Car­pen­ter et Chris­to­pher Tol­kien, trad. Del­phine Mar­tin et Vincent Fer­ré, Chris­tian Bour­gois édi­teur, 2005

La Lothlórien est belle parce que les arbres y sont aimés…

« Je prends dans toutes mes œuvres le par­ti des arbres contre tous leurs enne­mis. La Lothló­rien est belle parce que les arbres y sont aimés ; ailleurs, les forêts appa­raissent en train de s’éveiller à leur propre conscience. La Vieille Forêt était hos­tile aux créa­tures à deux jambes en rai­son du sou­ve­nir de nom­breuses bles­sures. La forêt de Fan­gorn était ancienne et belle, mais à l’époque de cette his­toire, cris­pée par l’hostilité parce que la mena­çait un enne­mi aimant la machine. La Forêt Noire était tom­bée sous la domi­na­tion d’une Puis­sance qui détes­tait toutes les choses vivantes mais sa beau­té fut res­tau­rée et elle devint Vert­bois-le-Grand avant la fin de l’histoire. »

John Ronald Reuel Tolkien
Lettres (1981), n°339, édi­té par Hum­phrey Car­pen­ter et Chris­to­pher Tol­kien, trad. Del­phine Mar­tin et Vincent Fer­ré, Chris­tian Bour­gois édi­teur, 2005

Le paysannat est l’origine nécessaire…

« Le pay­san­nat est l’origine néces­saire, l’assise irrem­pla­çable de toute socié­té. Et voi­là notre socié­té indus­trielle qui mesure son expan­sion à la rare­té de ses pay­sans, autre­ment dit à sa pro­gres­sion vers la mort. »

Ray­mond Delatouche
La chré­tien­té médié­vale, un modèle de déve­lop­pe­ment, édi­tions Téqui, 1989

Faire pousser des lierres…

« Les monas­tères, de quelque obé­dience qu’ils soient, cherchent tous leur écrin de nature dans le res­pect des éner­gies tel­lu­riques. Ceux qui les habitent savent que la tête est le siège des tour­ments et le cœur celui de l’apaisement. La civi­li­sa­tion indus­trielle – à de pré­cieuses excep­tions près – est un pro­duit pur et sec de l’intellect que le cœur rejette et que l’âme ne visite pas. Il faut pour la rendre vivable l’attendrir par un immense effort de créa­tion : l’intégrer au cycle éter­nel de la nature comme dans les arrière-plans du Qua­tro­cen­to. Faire pous­ser des lierres dans cha­cun de ses interstices. »

Slo­bo­dan Despot
« Sor­tir de la tour sans porte », Livr’ar­bitres, hors-série « La nature comme socle – Actes du 7e col­loque annuel de l’Institut Iliade – Pour une éco­lo­gie à l’endroit », automne 2020

Qui ne sait le charme des landes ?

« Qui ne sait le charme des landes ?… Il n’y a peut-être que les pay­sages mari­times, la mer et ses grèves, qui aient un carac­tère aus­si expres­sif et qui vous émeuvent davan­tage. Elles sont comme les lam­beaux, lais­sés sur le sol, d’une poé­sie pri­mi­tive et sau­vage que la main et la herse de l’homme ont déchi­rée. Haillons sacrés qui dis­pa­raî­tront au pre­mier jour sous le souffle de l’industrialisme moderne ; car notre époque, gros­siè­re­ment maté­ria­liste et uti­li­taire, a pour pré­ten­tion de faire dis­pa­raître toute espèce de friche et de brous­sailles aus­si bien du globe que de l’âme humaine. »

Jules Bar­bey d’Aurevilly
L’En­sor­ce­lée, 1852, édi­tions Gal­li­mard, coll. Folio clas­sique, 1977

L’Occident anglais et américain s’est toujours opposé…

« L’Oc­ci­dent anglais et amé­ri­cain s’est tou­jours oppo­sé à cette orga­ni­sa­tion ger­ma­no-russe des bas­sins flu­viaux centre-euro­péens, ceux du Rhin et du Danube. Car elle aurait per­mis un tra­fic pétro­lier sous­trait à leur contrôle mari­time en Médi­ter­ra­née. La pers­pec­tive de cette for­mi­dable syner­gie euro-russe était le cau­che­mar des puis­sances occi­den­tales. Elle explique bon nombre de tra­di­tions mili­ta­ro-diplo­ma­tiques anglaises et amé­ri­caines (…) »

Robert Steu­ckers
« Les impli­ca­tions géo­po­li­tiques des Accords de Munich en 1938, Allo­cu­tion de Robert Steu­ckers à la Com­mis­sion Géo­po­li­tique de la Dou­ma d’É­tat, Mos­cou, le 30 sep­tembre 1998 », Nou­velles de Syner­gies euro­péennes n°37, octobre-décembre 1998

Si les profits de la traite expliquaient la révolution industrielle…

« Si les pro­fits de la traite expli­quaient la révo­lu­tion indus­trielle, aujourd’hui le Por­tu­gal devrait être une grande puis­sance, d’autant plus que ce pays a déco­lo­ni­sé beau­coup plus tard. Or, le Por­tu­gal n’a jamais fait sa révo­lu­tion indus­trielle et, jusqu’à son entrée dans l’Europe, était une sorte de tiers-monde. »

Ber­nard Lugan
Refu­ser la repen­tance colo­niale, allo­cu­tion au cin­quième col­loque de l’Institut Iliade, Paris, Mai­son de la Chi­mie, 7 avril 2018

Mais est-ce si différent en Occident où règne la religion de la consommation effrénée…

« Mais est-ce si dif­fé­rent en Occi­dent où règne la reli­gion de la consom­ma­tion effré­née, où tout est sacri­fié au mythe rava­geur de la crois­sance, où les popu­la­tions sont trom­pées par des concepts creux des­ti­nés à rendre sup­por­table le grand sui­cide qui consiste à pres­su­rer la Terre à outrance ? »

Erik L’Homme
Des pas dans la neige. Aven­tures au Pakis­tan, édi­tions Gal­li­mard Jeu­nesse, coll. Pôle fic­tion, 2010

Le mondialisme et l’européisme nous ont rendu malades…

« On voit bien avec le coro­na­vi­rus que le rêve de Bruxelles s’est trans­for­mé en cau­che­mar, il s’est dés­in­té­gré parce qu’il était tra­mé dans un tis­su de men­songes. Le mon­dia­lisme et l’européisme nous ont ren­du malades. À la pan­dé­mie sani­taire s’ajoute la pan­dé­mie éco­no­mique, je ne suis pas sûr que le tis­su conjonc­tif de la France indus­trieuse s’en relève un jour. »

Phi­lippe de Villiers
Le nou­veau monde est en train de mou­rir du coro­na­vi­rus, entre­tien avec Bas­tien Lejeune, Valeurs Actuelles, 18/03/2020

La souveraineté se définit par le primat du politique…

« La sou­ve­rai­ne­té se défi­nit par le pri­mat du poli­tique. L’aliéner, c’est per­mettre à l’économie de s’organiser comme elle l’entend. Cette der­nière va tou­jours là où vont ses inté­rêts. Nous avons donc connu un capi­ta­lisme débri­dé qui a choi­si dans un pre­mier temps l’aliénation amé­ri­caine et désor­mais l’aliénation chi­noise. Les gens qui ont prô­né cette idéo­lo­gie de la soi-disant divi­sion inter­na­tio­nale du tra­vail savaient ce qu’ils fai­saient. Ils ont lais­sé der­rière eux une France en pièces déta­chées, un pays qui n’a plus d’indus­trie qui vend ses pla­te­formes aéro­por­tuaires, et qui a favo­ri­sé une agri­cul­ture dégra­dée en un pro­ces­sus agro­chi­mique sui­ci­daire, un pays qui fait fabri­quer les pièces de rechange des chars Leclerc en Chine, et lui confie le soin de pro­duire pour elle ses médicaments. »

Phi­lippe de Villiers
Le nou­veau monde est en train de mou­rir du coro­na­vi­rus, entre­tien avec Bas­tien Lejeune, Valeurs Actuelles, 18/03/2020

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