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Citations sur le travail
Le philosophe doit être un artiste…
« Nietzsche n’est pas un philosophe comme les autres. Il ne veut pas l’être, et il le proclame hautement. Désormais, affirme-t-il, la tâche du philosophe ne se borne plus à une simple réflexion sur le passé ni à une organisation du savoir. Le philosophe doit être un artiste qui fait de l’homme lui-même sa matière première. Il doit être celui qui assigne des buts à l’humanité et qui, grâce à son œuvre, la contraint à rechercher les moyens d’y parvenir. »
Giorgio Locchi
Définitions. Les textes qui ont révolutionné la culture non conforme, éditions La Nouvelle Librairie, coll. Agora, 2022
D’action collective féconde…
« Il n’y a d’action collective féconde que précédée d’un travail sur soi, c’est-à-dire d’une action individuelle au service d’un plus que soi. »
Alain de Benoist
L’exil intérieur. Carnets intimes, Krisis / éditions La Nouvelle Librairie, 2022
Ils regardent la télévision, garent leur voiture…
« Ils regardent la télévision, garent leur voiture, se consacrent à un travail peu fatigant et parfaitement ennuyeux ; quelques décennies ainsi, un ou deux emprunts, les vacances au bord de la mer et leur vie est terminée, avant même qu’ils ne s’en rendent compte, une vie intégralement gâchée, le seul crime vraiment impardonnable. »
Giuliano da Empoli
Le mage du Kremlin, éditions Gallimard, 2022
La France, don du ciel pour une part…
L’admiration de l’excellence humaine relève d’un éthos aristocratique…
« L’admiration de l’excellence humaine relève d’un éthos aristocratique. Il est peut-être un peu excentrique de parler d’aristocratie à notre époque, mais il convient de tenir compte de cette vérité paradoxale : l’égalité est elle-même un idéal aristocratique. C’est l’idéal de l’amitié entre ceux qui se tiennent à distance de la masse et se reconnaissent entre eux comme des pairs. Cela peut concerner des professionnels spécialisés ou des travailleurs sur un chantier. En revanche, l’idéal bourgeois ne repose pas sur un principe d’égalité, mais sur un principe d’équivalence – sur l’idée d’une interchangeabilité qui efface les différences de rang. »
Matthew B. Crawford
Éloge du carburateur : Essai sur le sens et la valeur du travail (Shop Class as Soulcraft : An Inquiry Into the Value of Work), 2009, trad. par Marc Saint-Upéry, éditions La Découverte, 2010
Être et durer : la belle devise du 3e RCP n’a jamais été autant d’actualité…
« Être et durer : la belle devise du 3e RCP n’a jamais été autant d’actualité. Durer dans son être, ce n’est pas seulement vivre, c’est sur-vivre. C’est donc transmettre. Par l’exemple. Par le travail. Par l’enracinement et par la filiation bien sûr – c’est-à-dire par la construction sans cesse renouvelée et le maintien de lignées enracinées dans des pays et dans des cultures qui leur sont propres. »
Grégoire Gambier
Qui sommes-nous si nous ne sommes pas maîtres de nous, chez nous ?, 3e colloque annuel de l’Institut Iliade, 18 mars 2017
Faire passer son devoir avant ses passions…
« Faire passer son devoir avant ses passions ; ses passions, avant ses intérêts. Accomplir de “bonnes actions” pour gagner son salut, c’est encore servir ses intérêts. Faire ce qu’on doit, non ce qu’on aime. Mais cela nécessite un apprentissage : l’homme a besoin de règles pour se bâtir parce qu’il est perpétuellement malléable. Le travail comme service, le devoir comme destin. »
Alain de Benoist
Pour un réveil européen. Nature – Excellence – Beauté (postface), éditions La Nouvelle Librairie, coll. Iliade, 2020
Définition formelle du capitalisme…
« Définition formelle du capitalisme : un système économique et social qui réduit toute relation entre les hommes à la relation commerciale intéressée, qui considère tout bien comme une marchandise, et toute valeur comme purement subjective pour l’individu. Ainsi défini, le capitalisme n’est pas réductible à un mode de production, ou à une forme d’interaction entre capital et travail : il est davantage un esprit, une manière de voir le monde. Chacun pense et agit en capitaliste quand il réduit toute activité à son intérêt personnel, et qu’il ne considère le monde qui l’environne que comme des marchandises à disposition pour satisfaire ses “besoins”. »
Guillaume Travers
Capitalisme moderne et société de marché. L’Europe sous le règne du marché, éditions La Nouvelle Librairie, coll. Longue Mémoire, 2020
L’ordre devenait donc une forme de fascisme…
« Jour après jour, mois après mois, au fil de ses doutes, l’ordre devenait donc une forme de fascisme, l’enseignement une contrainte, le travail une aliénation, la révolution un sport gratuit, le loisir un privilège de classe, la marijuana un vulgaire tabac, la famille un étouffoir, la consommation une oppression, la réussite une maladie honteuse, le sexe un loisir sans conséquence, la jeunesse un tribunal permanent, la maturité une forme nouvelle de sénilité, la discipline une atteinte à la personnalité humaine, la religion chrétienne… et l’Occident… et la peau blanche… »
Jean Raspail
Le Camp des saints, éditions Robert Laffont, 1973
Le travail bien fait…
« Le travail bien fait, il aime ça, il trouve que c’est un moyen de donner du sens à une vie qui n’en a aucun. »
Erik L’Homme
Un peu de nuit en plein jour, éditions Calmann-Lévy, 2019
L’économie médiévale est un contre-modèle au capitalisme libéral…
« L’économie médiévale est un contre-modèle au capitalisme libéral. Elle fonde ses institutions sur la terre plus que sur la richesse mobilière, les rapports entre les hommes sur des liens personnels (vassalité, serments, etc.), non sur les mécanismes impersonnels du marché (concurrence et libre-échange). Elle est fortement territorialisée, localisée, et le commerce lointain y est l’exception plutôt que la règle. Elle pense la division du travail non comme l’aboutissement ex post d’un processus d’échanges libres, mais ex ante, de manière fonctionnelle. Enfin, l’économie médiévale pense les prix non comme résultant du libre jeu des intérêts individuels (offre et demande), mais comme reflétant une forme de justice dans les relations interpersonnelles (“juste prix”). »
Guillaume Travers
Économie médiévale et société féodale. Un temps de renouveau pour l’Europe, éditions La Nouvelle Librairie, coll. Longue Mémoire, 2020
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