« Il n’y a de perspective révolutionnaire que lorsqu’une reconstruction idéologique radicale rencontre un mouvement social réel. »
Alain de Benoist
L’exil intérieur. Carnets intimes, Krisis / éditions La Nouvelle Librairie, 2022
Un projet de l'Institut ILIADE pour la longue mémoire européenne
Nous menons un travail long et exigeant afin d'assurer la qualité des milliers de citations que nous vous proposons. Tout cela a un coût que vous pouvez nous aider à supporter faisant un don.
« Il n’y a de perspective révolutionnaire que lorsqu’une reconstruction idéologique radicale rencontre un mouvement social réel. »
Alain de Benoist
L’exil intérieur. Carnets intimes, Krisis / éditions La Nouvelle Librairie, 2022
« Autant qu’il menace le capitalisme, le socialisme a poursuivi son œuvre, en continuant dans la voie de la concentration, de l’expropriation et de la manipulation de la monnaie. »
Bernard Charbonneau
Il court, il court le fric…, éditions Opales, 1996
« Il est vrai que les courtes périodes au cours desquelles les socialistes laissèrent le pouvoir, entre 1986 et 1988 puis entre 1993 et 1997, ne changèrent rien à leur prééminence, car la droite n’a jamais modifié aucune des orientations fondamentales que la gauche a pu donner à notre pays. Le RPR, l’UDF et aujourd’hui l’UMP ont toujours été subjugués par la gauche et se sont toujours placés idéologiquement à la remorque du PS. »
Bruno Mégret
L’Autre scénario pour la France et l’Europe, Éditions Cité liberté, 2006
« Non, certes, armé de l’expérience du pays du socialisme réalisé, de toute façon je ne proposerai pas une alternative socialiste. Que tout socialisme en général comme dans toutes ses nuances aboutit à l’anéantissement universel de l’essence spirituelle de l’homme et au nivellement de l’humanité dans la mort. »
Alexandre Soljenitsyne
Le déclin du courage, discours à l’université de Harvard du 8 juin 1978, trad. Geneviève et José Johannet, éditions Les Belles Lettres, 2019
« Je lisais il y a quelques temps le récit que Jean Guéhenno a fait de sa jeunesse. On s’y débat dans le social le plus noir. Son père était cordonnier. Il en a fait un damné de la terre. Le mien aussi était cordonnier, et à la même époque, notre maison était la maison de la joie, mais il faut dire que le “social” n’y avait pas mis les pieds. On y faisait très attention : s’il essayait, on le foutait à la porte. »
Jean Giono
Les terrasses de l’île d’Elbe, 1976, éditions Gallimard, coll. L’Imaginaire, 2017
« C’est l’Indochine la mieux connue. Il y a l’autre : celle des contreforts de l’Himalaya au nord, de la cordillère Annamitique au centre, des plateaux montagnards du sud : plus de quatre-vingts ethnies, peuplades, tribus, clans ! À peu près intacts, pas dégénérés, aussi libres qu’on peut l’être sur terre ! Nulle part au monde une telle diversité, une telle densité… Voilà que je vous fais un cours de géographie humaine maintenant ! Comme vous m’avez l’air de ne pas connaître grand-chose, ça ne vous fera pas de mal… De toute façon, c’est de l’histoire ancienne. Cette Indochine-là est morte. Tout est rentré dans le rang. Ces survivances féodales héritées du colonialisme français ont été promptement liquidées… pas de salut hors des masses populaires, du socialisme scientifique basé sur le matérialisme dialectique enrichi par le grand Lénine et le génial Staline, du centralisme démocratique, du déterminisme historique et tutti quanti… Ha ! Ha ! Ha ! Ainsi va le monde ! »
Pierre Schoendoerffer
Là-haut, Éditions Grasset, 1981
« Le monde moderne est plein d’anciennes vertus chrétiennes devenues folles. »
Gilbert Keith Chesterton
Orthodoxie, 1908, trad. Lucien d’Azay, éditions Flammarion, coll. « Climats », 2010
« Libéralisme, puis démocratie, puis socialisme, puis radicalisme, enfin communisme et bolchevisme ne sont apparus dans l’histoire que comme des degrés d’un même mal, des stades dont chacun prépare le suivant dans l’ensemble d’un processus de chute. Et le commencement de ce processus fut le moment où l’homme occidental brisa les liens avec la tradition, méconnut tout symbole supérieur d’autorité et de souveraineté, revendiqua pour lui-même en tant qu’individu une liberté vaine et illusoire, devint atome au lieu de rester partie consciente dans l’unité organique et hiérarchique d’un tout. Et l’atome, à la fin, devait trouver contre lui la masse des autres atomes, des autres individus, et devait être impliqué dans l’émergence du règne de la quantité, du pur nombre, des masses matérialistes et n’ayant d’autre Dieu que l’économie souveraine. Dans ce processus, on ne s’arrête pas à mi-chemin. »
Julius Evola
Orientations (Orientamenti), 1950, trad. Philippe Baillet, éditions Pardès, 2011
« Le libéralisme, étant le régime qui, à la fois, sécrète l’inégalité et fait de sa détestation même le fondement théorique de sa légitimité, présente un caractère « schizophrénique » et une impuissance constitutive. C’est la raison pour laquelle les politiciens libéraux n’ont jamais rien à opposer à leurs critiques socialistes, sinon une plus grande efficience, c’est-à-dire, en clair, l’assurance de mieux réussir qu’eux dans la réalisation des mêmes buts. »
Alain de Benoist
Orientations pour des années décisives, éditions Le Labyrinthe, 1982
« Votre délire d’égalité était une attaque meurtrière contre l’être, contre toutes ses richesses et ses valeurs ; c’était la soif de piller le monde divin et d’anéantir toute grandeur ici-bas. L’esprit du néant vous anime, c’est lui qui vous a inspiré ces idées et ces passions égalitaires. La loi de l’entropie, qui mène à la mort par une diffusion égale de la chaleur, agit à travers vous dans la vie sociale […] Exiger l’égalité absolue, c’est vouloir retourner à l’état originel, chaotique, ténébreux, au nivellement et à la non-différenciation ; c’est vouloir le néant. L’exigence révolutionnaire du retour à l’égalité dans le néant est née du refus d’assumer les sacrifices et les souffrances par lesquels passe la voie de la vie supérieure. Voilà la réaction la plus effrayante, la négation du sens de tout le processus créateur du monde. L’enthousiasme de la révolution est un enthousiasme réactionnaire. L’exigence contraignante de l’égalisation qui procède de l’obscurité chaotique est une tentative pour détruire la structure hiérarchique du cosmos formé par la naissance créatrice de la lumière dans les ténèbres ; c’est un essai pour détruire la personne même de l’homme en tant que degré hiérarchique né dans l’inégalité ; c’est un attentat contre la place royale de l’homme dans l’ordre cosmique. »
Nicolas Berdiaev
De l’inégalité, Éditions L’Âge d’homme, 2008