« Toute censure est un aveu. On ne bâillonne que la bouche qui dit vrai. »
Pierre Gripari
Reflets et réflexes, éditions L’Âge d’Homme, 1983
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Auteur : Pierre Gripari
Éditeur : éditions L’Âge d’Homme (1983)
Présentation par l’auteur : Réflexions liminaires
Il me plaît assez que le verbe réfléchir ait le double sens de méditer et de refléter.
Les réflexions (ou réflections) qui suivent sont donc des images de la réalité, pensées et formulées par une conscience-miroir.
L’image reflétée dépend :
a) de l’objet qui se reflète ;
b) de la qualité, ou plutôt des défauts, de l’appareil optique.
En aucun cas l’individu n’est un commencement absolu. Sa vision du monde correspond toujours à une réalité. Mais cette réalité est toujours déformée, car le miroir parfaitement plan n’est pas de ce monde.
Voici donc mes reflets et pensées, sans aucune prétention à l’objectivité, mais sans le moindre embarras pour ce qui est du gauchissement que je dois à l’hérédité, à la nature, à l’éducation, à l’environnement, aux événements, aux hommes.
Pour finir, un mot sur la forme : comparé à l’essai, le recueil de maximes représente quelque chose comme une boîte de bonbons comparée à un repas ordinaire. C’est moins équilibré, moins nutritif peut-être, mais cela dure plus longtemps, on y revient à plusieurs fois… avec, cependant, une différence : les maximes ne gâtent pas les dents, et les petits écrits ne font pas grossir.
Octobre 1981
« Toute censure est un aveu. On ne bâillonne que la bouche qui dit vrai. »
Pierre Gripari
Reflets et réflexes, éditions L’Âge d’Homme, 1983
« Les peuples colonisés ne pouvaient plus supporter les Européens. Le malheur, c’est qu’ils peuvent encore moins se supporter eux-mêmes. »
Pierre Gripari
Reflets et réflexes, éditions L’Âge d’Homme, 1983
« L’artiste ne doit pas se marier : ni avec une femme, ni avec une église, ni avec un parti. »
Pierre Gripari
Reflets et réflexes, éditions L’Âge d’Homme, 1983
« C’est le Zola de Germinal qui a raison, et Karl Marx qui raisonne comme un Philistin. L’ouvrier véritable ne désire qu’une chose : devenir artisan, s’établir à son compte. Il n’a pas le moindre goût pour la caserne socialiste. Le socialisme est, par nature, une idée de bourgeois. »
Pierre Gripari
Reflets et réflexes, éditions L’Âge d’Homme, 1983
« Si tu ne veux pas que la gauche trahisse, ne lui donne pas le pouvoir. »
Pierre Gripari
Reflets et réflexes, éditions L’Âge d’Homme, 1983
« Les gens qui jugent un écrivain sur ses sentiments religieux, ou sur la couleur de son bulletin de vote, sont des gens qui ne savent pas ce que c’est que lire. »
Pierre Gripari
Reflets et réflexes, éditions L’Âge d’Homme, 1983
« On n’a jamais su ce qu’était devenu le corps de Mozart, mais on a empaillé la charogne de Lénine. Et c’est très bien ainsi. »
Pierre Gripari
Reflets et réflexes, éditions L’Âge d’Homme, 1983
« En aucun cas l’individu n’est un commencement absolu. Sa vision du monde correspond toujours à une réalité. Mais cette réalité est toujours déformée, car le miroir parfaitement plan n’est pas de ce monde. »
Pierre Gripari
Reflets et réflexes, éditions L’Âge d’Homme, 1983
« L’homme en sait trop pour être heureux. C’est son malheur. C’est aussi sa noblesse. »
Pierre Gripari
Reflets et réflexes, éditions L’Âge d’Homme, 1983
« Le chauvinisme, c’est la doctrine des buveurs de vin chaud.
Le racisme, c’est la doctrine des mangeurs de pain rassis. »
Pierre Gripari
Reflets et réflexes, éditions L’Âge d’Homme, 1983
« Un bon livre n’est jamais une copie de la réalité. Mais il est, par lui-même, une réalité. »
Pierre Gripari
Reflets et réflexes, éditions L’Âge d’Homme, 1983
« Comparé à l’essai, le recueil de maximes représente quelque chose comme une boîte de bonbons comparée à un repas ordinaire. C’est moins équilibré, moins nutritif, peut-être, mais cela dure plus longtemps, on y revient plusieurs fois… avec, cependant, une différence : les maximes ne gâtent pas les dents, et les petits écrits ne font pas grossir. »
Pierre Gripari
Reflets et réflexes, éditions L’Âge d’Homme, 1983