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Citations sur le pouvoir

Nos dirigeants travaillent avec vigueur et succès à la prochaine guerre…

« Nos diri­geants tra­vaillent avec vigueur et suc­cès à la pro­chaine guerre, pen­dant que nous autres, nous dan­sons le fox-trot, nous gagnons de l’argent et nous man­geons des pra­li­nés. Dans une pareille époque, le monde semble for­cé­ment dénué de toute dimen­sion par­ti­cu­lière. Il faut espé­rer que d’autres époques ont été meilleures et le seront encore ; qu’elles seront plus riches, plus ambi­tieuses, plus pro­fondes. Mais cela ne nous aide pas dans le cas pré­sent. D’ailleurs, peut-être en a‑t-il tou­jours été ainsi… »

Her­mann Hesse
Le loup des steppes (Der Step­pen­wolf), 1927, trad. Juliette Pary, La Renais­sance du Livre, 1931, édi­tions Le Livre de Poche, 1991

L’homme de pouvoir est détruit par le pouvoir…

« L’homme de pou­voir est détruit par le pou­voir, l’homme d’argent par l’argent, l’homme ser­vile par la ser­vi­li­té, l’homme de plai­sir par le plai­sir. Ain­si le Loup des steppes fut-il détruit par sa liber­té. Il attei­gnit son objec­tif, s’af­fran­chit pro­gres­si­ve­ment de toute contrainte. Per­sonne ne pou­vait lui don­ner d’ordres ; il n’a­vait pas à se confor­mer à la volon­té de quel­qu’un ; il déci­dait de sa conduite de façon libre et indé­pen­dante, car tout homme fort par­vient infailli­ble­ment au but qu’un véri­table ins­tinct lui ordonne de pour­suivre. Cepen­dant, lors­qu’il se fut ins­tal­lé dans cette nou­velle liber­té, Har­ry s’a­per­çut tout à coup que celle-ci repré­sen­tait une mort. Il était seul. »

Her­mann Hesse
Le loup des steppes (Der Step­pen­wolf), 1927, édi­tions Cal­mann-Lévy, 1975, trad. Alexan­dra Cade, édi­tions Le Livre de poche, coll. Biblio, 2022

Le contrat de confiance a été brisé…

« Le contrat de confiance a été bri­sé à de si mul­tiples reprises que désor­mais, votre but ne devrait plus être de par­ti­ci­per à une réforme construc­tive, mais à prendre votre des­tin en main. Consti­tuez votre propre socié­té civile afin de pou­voir ten­ter, quand le temps sera pro­pice, re recon­qué­rir le pou­voir et de créer de nou­velles ins­ti­tu­tions à l’image des valeurs et de l’histoire qui sont les nôtres. »

David Engels
Que faire ? Vivre avec le déclin de l’Europe, Blue Tiger Media, 2019

Le libéralisme bourgeois n’a jamais été radical…

« Le libé­ra­lisme bour­geois n’a jamais été radi­cal au sens poli­tique du terme. Cepen­dant il va de soi que ses néga­tions de l’État et du poli­tique, ses neu­tra­li­sa­tions, ses dépo­li­ti­sa­tions et les liber­tés qu’il pro­clame ont éga­le­ment un sens poli­tique défi­ni et son pou­voir poli­tique. […] Il s’est bor­né à vou­loir impo­ser des obli­ga­tions éthiques à la poli­tique et à la sou­mettre à l’économie. […] Il s’ensuit la consta­ta­tion curieuse et sans doute inquié­tante […] qui pos­tulent un homme cor­rom­pu, c’est-à-dire un être dan­ge­reux et dyna­mique, par­fai­te­ment problématique. »

Carl Schmitt
La notion de poli­tique (Der Begriff des Poli­ti­schen), 1927, édi­tions Cal­mann-Lévy, 1972, trad. Marie-Louise Stein­hau­ser, édi­tions Flam­ma­rion, coll. Champs clas­siques, 2009

Il faut juger les mythes…

« Il faut juger les mythes comme des moyens d’agir sur le pré­sent : toute dis­cus­sion sur la manière de les appli­quer maté­riel­le­ment sur le cours de l’his­toire est dépour­vue de sens. C’est l’ensemble du mythe qui importe seul. Ses par­ties n’offrent d’intérêt que par le relief qu’ils donnent à l’idée conte­nue dans la construction. »

Georges Sorel
Réflexions sur la vio­lence, 1908, coédi­tions Krisis/La Nou­velle Librai­rie, 2023

Dans la pensée libérale, le concept politique de lutte se…

« Dans la pen­sée libé­rale, le concept poli­tique de lutte se mue en concur­rence du côté de l’économie, en débat du côté de l’esprit ; la claire dis­tinc­tion de ces deux états dif­fé­rents que sont la guerre et la paix est rem­pla­cée par la dyna­mique d’une concur­rence per­pé­tuelle et de débats sans fin. […] Le peuple poli­ti­que­ment un sera, d’une part, tan­tôt un ensemble de tra­vailleurs et d’employés, tan­tôt une masse de consom­ma­teurs. La sou­ve­rai­ne­té et la puis­sance publique devien­dront pro­pa­gande et sug­ges­tion des foules dans le champ d’attraction de l’esprit, elles se mue­ront en contrôle dans celui de l’économie. Toutes ces opé­ra­tions de sub­sti­tu­tion visent très pré­ci­sé­ment à sou­mettre l’État et la poli­tique à une morale indi­vi­dua­liste. »

Carl Schmitt
La notion de poli­tique (Der Begriff des Poli­ti­schen), 1927, édi­tions Cal­mann-Lévy, 1972, trad. Marie-Louise Stein­hau­ser, édi­tions Flam­ma­rion, coll. Champs clas­siques, 2009

Qu’un peuple n’ait plus la force…

« Qu’un peuple n’ait plus la force ou la volon­té de se main­te­nir dans la sphère du poli­tique, ce n’est pas la fin du poli­tique dans le monde. C’est seule­ment la fin d’un peuple faible. »

Carl Schmitt
La notion de poli­tique (Der Begriff des Poli­ti­schen), 1927, édi­tions Cal­mann-Lévy, 1972, trad. Marie-Louise Stein­hau­ser, édi­tions Flam­ma­rion, coll. Champs clas­siques, 2009

Au nom de la paix…

« De nos jours encore, par­mi les peuples indus­tria­li­sés, les grandes masses demeurent adeptes d’une obs­cure reli­gion de la tech­ni­ci­té car elles sont, comme toutes les masses, avides de conclu­sions extrêmes et incons­ciem­ment convain­cues d’y avoir trou­vé la dépo­li­ti­sa­tion abso­lue, […] qui signi­fie la fin de toute guerre et l’aube de la paix uni­ver­selle. […] Nous savons qu’aujourd’hui c’est tou­jours au nom de la paix qu’est menée la guerre la plus effroyable, que l’oppression s’exerce au nom de la liber­té et l’inhumanité la plus atroce au nom de l’humanité. »

Carl Schmitt
La notion de poli­tique (Der Begriff des Poli­ti­schen), 1927, édi­tions Cal­mann-Lévy, 1972, trad. Marie-Louise Stein­hau­ser, édi­tions Flam­ma­rion, coll. Champs clas­siques, 2009

Relisons Machiavel : l’opinion est versatile…

« Reli­sons Machia­vel […] l’opinion est ver­sa­tile. […] C’est le dos au mur, devant la dou­leur pres­sante, que les opi­nions bas­culent. Tout par­ti révo­lu­tion­naire doit se dire qu’il ne pour­ra accé­der au pou­voir qu’à la suite d’une crise, d’un cas d’urgence qui fera accep­ter ce qui était inac­cep­table, et non pas dans le cadre tiède d’une situa­tion de pour­ris­se­ment lent où la pro­pa­gande neu­tra­li­se­ra les révoltes et les prises de conscience. Un par­ti révo­lu­tion­naire doit se pré­sen­ter comme un sau­veur. […] Être révo­lu­tion­naire c’est rai­son­ner en thé­ra­peute et non en réfor­miste. Le réfor­miste pres­crit des médi­ca­ments anal­gé­siques anti-dou­leur. Un révo­lu­tion­naire pré­co­nise l’intervention chi­rur­gi­cale et un trai­te­ment capable d’éradiquer défi­ni­ti­ve­ment la mala­die. Un révo­lu­tion­naire ne réforme pas un sys­tème déjà orga­ni­que­ment malade, il change de régime. »

Guillaume Faye
L’Archéofuturisme. Tech­no-science et retour aux valeurs ances­trales, édi­tions L’AEncre, 2011/La Nou­velle Librai­rie, coll. Ago­ra, 2023

Tout parti politique, dont l’objectif n’est pas le carriérisme…

« Tout par­ti poli­tique, dont l’objectif n’est pas le car­rié­risme de ses cadres mais le salut de sa nation, ne doit plus rai­son­ner en termes réfor­mistes, mais révo­lu­tion­naires. La men­ta­li­té révo­lu­tion­naire peut se carac­té­ri­ser comme un état de guerre. Une oppo­si­tion clas­sique” consi­dère le pou­voir dont elle veut s’emparer comme un adver­saire dont les corps consti­tués sont com­po­sés de col­lègues poli­tiques. Une oppo­si­tion révo­lu­tion­naire consi­dère le pou­voir et ses membres comme des ennemis. »

Guillaume Faye
L’Archéofuturisme. Tech­no-science et retour aux valeurs ances­trales, édi­tions L’AEncre, 2011/La Nou­velle Librai­rie, coll. Ago­ra, 2023

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