« L’autorité ne va pas sans prestige, ni le prestige sans éloignement. »
Charles de Gaulle
Le fil de l’épée, éditions Berger-Levrault, 1932, éditions Perrin, coll. Les Mémorables, 2010
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« L’autorité ne va pas sans prestige, ni le prestige sans éloignement. »
Charles de Gaulle
Le fil de l’épée, éditions Berger-Levrault, 1932, éditions Perrin, coll. Les Mémorables, 2010
« Donc : La Droite veut le “développement” (pour la simple raison qu’elle le fait) ; La Gauche veut le “Progrès”.
Mais quand la Gauche remporte la lutte pour le pouvoir, voilà qu’elle aussi veut – Pour progresser d’un point de vue social et politique – le “développement”. Mais un “développement” dont la configuration est désormais fixée dans le contexte de l’industrialisation bourgeoise. »
Pier Paolo Pasolini
Écrits corsaires (Scritti Corsari), 1976, trad. Philippe Guilhon, éditions Le Livre de Poche, 1976
« Un Prince ne doit donc avoir d’autre objet, d’autre pensée, d’autre art que celui de la Guerre et des préparatifs la concernant. Car c’est le seul art convenant à qui commande ; et il possède en lui tant de vertus que non seulement il préserve le trône d’un Prince héréditaire, mais bien souvent élève à ce rang les hommes de simple condition. »
Nicolas Machiavel
Le Prince (Il Principe), 1532, trad. Jean Anglade, éditions Le Livre de Poche, 1972
« Je m’intéresse moins à la politique quotidienne qu’à la métapolitique. C’est-à-dire aux influences sur la sensibilité générale, le climat moral et culturel. La métapolitique est peut-être, d’ailleurs, le vrai chemin du pouvoir dans les sociétés avancées. Elle est, en tout cas, le lieu de sourdes et grandes batailles. Cette guerre est la mienne. Il faut de la guerre dans une vie. Et si la misère est de n’avoir qu’une vie, mettons‑y du moins plusieurs existences. »
Louis Pauwels
Comment devient-on ce que l’on est ?, éditions Stock, 1978
« Nos dirigeants travaillent avec vigueur et succès à la prochaine guerre, pendant que nous autres, nous dansons le fox-trot, nous gagnons de l’argent et nous mangeons des pralinés. Dans une pareille époque, le monde semble forcément dénué de toute dimension particulière. Il faut espérer que d’autres époques ont été meilleures et le seront encore ; qu’elles seront plus riches, plus ambitieuses, plus profondes. Mais cela ne nous aide pas dans le cas présent. D’ailleurs, peut-être en a‑t-il toujours été ainsi… »
Hermann Hesse
Le loup des steppes (Der Steppenwolf), 1927, trad. Juliette Pary, La Renaissance du Livre, 1931, éditions Le Livre de Poche, 1991
« L’homme de pouvoir est détruit par le pouvoir, l’homme d’argent par l’argent, l’homme servile par la servilité, l’homme de plaisir par le plaisir. Ainsi le Loup des steppes fut-il détruit par sa liberté. Il atteignit son objectif, s’affranchit progressivement de toute contrainte. Personne ne pouvait lui donner d’ordres ; il n’avait pas à se conformer à la volonté de quelqu’un ; il décidait de sa conduite de façon libre et indépendante, car tout homme fort parvient infailliblement au but qu’un véritable instinct lui ordonne de poursuivre. Cependant, lorsqu’il se fut installé dans cette nouvelle liberté, Harry s’aperçut tout à coup que celle-ci représentait une mort. Il était seul. »
Hermann Hesse
Le loup des steppes (Der Steppenwolf), 1927, éditions Calmann-Lévy, 1975, trad. Alexandra Cade, éditions Le Livre de poche, coll. Biblio, 2022
« Le contrat de confiance a été brisé à de si multiples reprises que désormais, votre but ne devrait plus être de participer à une réforme constructive, mais à prendre votre destin en main. Constituez votre propre société civile afin de pouvoir tenter, quand le temps sera propice, re reconquérir le pouvoir et de créer de nouvelles institutions à l’image des valeurs et de l’histoire qui sont les nôtres. »
David Engels
Que faire ? Vivre avec le déclin de l’Europe, Blue Tiger Media, 2019
« Si tu ne veux pas que la gauche trahisse, ne lui donne pas le pouvoir. »
Pierre Gripari
Reflets et réflexes, éditions L’Âge d’Homme, 1983
« Le libéralisme bourgeois n’a jamais été radical au sens politique du terme. Cependant il va de soi que ses négations de l’État et du politique, ses neutralisations, ses dépolitisations et les libertés qu’il proclame ont également un sens politique défini et son pouvoir politique. […] Il s’est borné à vouloir imposer des obligations éthiques à la politique et à la soumettre à l’économie. […] Il s’ensuit la constatation curieuse et sans doute inquiétante […] qui postulent un homme corrompu, c’est-à-dire un être dangereux et dynamique, parfaitement problématique. »
Carl Schmitt
La notion de politique (Der Begriff des Politischen), 1927, éditions Calmann-Lévy, 1972, trad. Marie-Louise Steinhauser, éditions Flammarion, coll. Champs classiques, 2009
« Il faut juger les mythes comme des moyens d’agir sur le présent : toute discussion sur la manière de les appliquer matériellement sur le cours de l’histoire est dépourvue de sens. C’est l’ensemble du mythe qui importe seul. Ses parties n’offrent d’intérêt que par le relief qu’ils donnent à l’idée contenue dans la construction. »
Georges Sorel
Réflexions sur la violence, 1908, coéditions Krisis/La Nouvelle Librairie, 2023
« Dans la pensée libérale, le concept politique de lutte se mue en concurrence du côté de l’économie, en débat du côté de l’esprit ; la claire distinction de ces deux états différents que sont la guerre et la paix est remplacée par la dynamique d’une concurrence perpétuelle et de débats sans fin. […] Le peuple politiquement un sera, d’une part, tantôt un ensemble de travailleurs et d’employés, tantôt une masse de consommateurs. La souveraineté et la puissance publique deviendront propagande et suggestion des foules dans le champ d’attraction de l’esprit, elles se mueront en contrôle dans celui de l’économie. Toutes ces opérations de substitution visent très précisément à soumettre l’État et la politique à une morale individualiste. »
Carl Schmitt
La notion de politique (Der Begriff des Politischen), 1927, éditions Calmann-Lévy, 1972, trad. Marie-Louise Steinhauser, éditions Flammarion, coll. Champs classiques, 2009
« Qu’un peuple n’ait plus la force ou la volonté de se maintenir dans la sphère du politique, ce n’est pas la fin du politique dans le monde. C’est seulement la fin d’un peuple faible. »
Carl Schmitt
La notion de politique (Der Begriff des Politischen), 1927, éditions Calmann-Lévy, 1972, trad. Marie-Louise Steinhauser, éditions Flammarion, coll. Champs classiques, 2009